Un homme en fuite - Baptiste Debraux / Un p'tit truc en plus - Artus
Le même après-midi, j'ai vu deux films dont un (Un p'tit truc en plus) a déjà réuni plus d'un million de spectateurs (j'avoue que je suis un peu perplexe).
Je commencerai donc par Un homme en fuite, un film franco-belge de Baptiste Debraux qui se passe dans les Ardennes à Rochebrune (ville fictive). Paul Ligre (Bastien Bouillon vu dans La nuit du 12 de Dominique Möll) revient après 15 ans d'absence. C'est un écrivain à succès qui s'est beaucoup inspiré de sa vie et de quelques proches. Rochebrune est proche du chaos à cause d'une grève à la scierie de la ville qui emploie 300 personnes. L'usine est menacée de fermeture. Dans le même temps, un certain Johnny, ami d'enfance de Paul, vient de braquer un fourgon qui contenait presque 4 millions d'euros. Un homme est mort et un autre est blessé, et Johnny demeure introuvable. C'est presque un héros dans cette ville car il a souvent aidé les ouvriers dans leur lutte. Dans quelques flash-back qui se déroulent vingt ans plus tôt, on voit Paul et Johnny très copains malgré la différence de leur milieu social et on les suit dans une île connue seulement d'eux où Paul lit des passages de L'île au trésor de Robert Louis Stevenson. Ils se baptisent Jim et Billy comme les héros du roman. C'est une histoire d'amitié et de trahison dans un décor très triste. Paul est rongé par le remords de ne pas avoir fait ce qu'il fallait 15 ans plus tôt. C'est un film qui prend son temps et qui est très bien interprété aussi par Pierre Lottin (vu également dans La nuit du 12) et par Léa Drucker (très bien en gendarmette). Lire le billet de Henri Golant (pas convaincu), Pascale dans son commentaire sur ce film a trouvé que le film était raté.
Je passe au phénomène (dans tous les sens du terme) Un petit truc en plus d'Artus, qui fait un carton depuis deux semaines que le film est sorti. Il a réuni plus d'un million de spectateurs. Je trouve que les personnages en situation de handicap que l'on voit dans le film auraient mérité mieux comme dialogues que ceux auxquels on assiste, qui tournent autour de "pipi, caca, zizi". Personnellement, cela ne me fait pas spécialement rire. Le film est une suite de saynètes dans lesquelles Clovis Cornillac fait ce qu'il peut. Tout commence par un braquage d'une bijouterie, une voiture mal garée (et enlevée par la fourrière) sur une place pour personne handicapée. Pour éviter d'être arrêtés, La Fraise (Clovis Cornillac) et son fils Paulo (Artus) se font passer pour un éducateur et son patient et montent dans un car qui emmène plusieurs personnes en situation de handicap dans un gite pour une semaine de vacances. J'ai trouvé l'ensemble très lourd et pas très drôle. Seule la fin remonte le niveau. Lire le billet de Selenie.