Utilisation de navires au cours d'aventures chez Jules Verne
Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) continue ma série de présentation ciblée de l'oeuvre de Jules Verne. Voici donc la suite de mon article du 18 juillet 2024, avec cette fois dix ouvrages où le bateau est utilisé pour un trajet maritime accessoire (qui n'est plus vraiment le principal élément du roman, mais juste "nécessité" par le déroulement de son action).
En tout cas, cette fois, je crois que, parmi les 41 volumes pour 38 titres, soit la totalité de ceux parus dans cette édition "Le livre de Poche" que je possède tous dans ma pochothèque personnelle, j'ai fait le tour, sinon du monde, du moins des navires et de leurs trajets en mer. Je me demande sur quels fondements s'étaient faits les choix de ces 38 titres à rééditer parmi tous ceux écrits par Jules Verne, si l'aventure de cette édition en Livre de Poche s'est achevée comme prévu, si elle a répondu aux attentes (financières) de l'éditeur ou bien s'est achevée prématurément... Après, il est possible que ma subdivision des 20 titres en deux articles soit quelque peu artificielle: je suis tout prêt à en discuter. Je précise enfin que l'ordre de citation des 10 titres ci-après est aléatoire (davantage que réfléchi): c'est celui dans lequel j'avais photographié les couvertures de mes bouquins, il y a déjà plusieurs semaines, avant de commencer à rédiger.
Le premier chapitre de Mistress Branican est titré Le Franklin, du nom du navire qui appareille de San Diego (Californie) le 15 mars 1875 avec 14 hommes à bord. Il est commandé par John Branican (30 ans), qui laisse à terre sa jeune épouse Dolly (abréviation de Dorothée) et son nourrisson. Quelque temps plus tard, la jeune femme perd son bébé dans un malheureux accident et en devient folle. Quand elle revient à la raison, quatre ans s'étant écoulés à son insu, elle apprend brutalement que le navire de son mari n'est jamais arrivé à Singapore ni à Calcutta, pourtant ses destinations prévues. Ayant hérité d'une fortune, elle l'emploie à l'achat d'un navire à vapeur, renommé Dolly-Hope, armé par un équipage de 30 marins, qu'elle envoie à la recherche de son mari le 27 juillet (nous sommes alors p.132)... Une première campagne de 19 mois s'avère infructueuse. En 1882, départ pour une seconde campagne, qui ramène en 1883 la preuve du naufrage et de la mort de cinq hommes du Franklin. Mais en juillet 1890 arrive de Sydney l'information qu'y agonise le second du Franklin. Mistress Branican se précipite en Australie (sur le steamer Oregon, qui file 17 noeuds en moyenne durant la traversée). Le mourant lui révèle que John Branican, comme lui-même, avait été fait prisonnier par une tribu aborigène, et restera l'unique survivant de l'équipage du Franklin. Fin de la première partie (p.240). Dans la seconde, Dolly s'embarque à bord du paquebot Brisbane à destination d'Adélaïde... Je vous passe toutes les péripéties terrestres en Australie avant que la famille Branican soit reconstituée, p.484 dans mon exemplaire qui en compte 489 et se finit sur le retour à San Diego à bord de l'Abraham-Lincoln. Le roman est paru en 1891, tant en feuilleton qu'en volume.
Le sphinx des glaces propose la suite des Aventures d'Arthur Gordon Pym publiées en 1838 par Edgar Poe (avec une préface datée de juin 1838), dont Verne était un fervent admirateur (la première traduction française date de 1858). Il a tout de même attendu 1897 pour faire paraître (feuilleton puis volume) son propre roman [pourquoi pas 1899? Je suppose que la mode des "commémorations" culturelles, du "battage médiatique" et de la curiosité qu'elles peuvent engendrer n'était alors pas vraiment installée comme de nos jours...]. Le héros de Poe avait mystérieusement disparu après avoir navigué sur le Grampus puis la Jane-Guy. Le "récit à la première personne" de Verne reprend le 2 août 1839. Le narrateur, M. Jeorling (américain), attend à Christmas-Harbour la goëlette l'Halbrane afin de quitter à son bord les Kerguelen où il a mené à bien quelques études géologiques et minéralogiques. Une fois embarqué, une discussion avec le capitaine Len Guy est l'occasion de reprendre le cours de l'histoire de la navigation d'Arthur Gordon Pym et de son fidèle compagnon Dick Peter à bord du navire (rebaptisé Jane, capitaine William Guy, par Jules Verne). Le 3 septembre 1839, un cadavre est repêché par l'Halbrane: c'est celui d'un compagnon de Pym disparu 11 ans plus tôt (un courrier l'accompagne, faisant état d'autres survivants)! Aux îles Falkland, l'équipage est complété (passant de 12 hommes à plus d'une trentaine), avant de partir le 27 octobre (pourvu de deux ans de vivres) à la rescousse vers l'île Tsalal... (on est alors p.149). J'ajouterai juste que les deux frères Guy se retrouveront et qu'après la perte de l'Halbrane les survivants de l'expédition utilisent une embarcation indigène (baptisée Paracuta, et construite sans métal) pour regagner des parages fréquentés par des navires baleiniers. Le Tasman, trois-mats américain, recueille nos héros p.495 et les ramène à Melbourne (fin du livre p.496). Je relève encore qu'une note p.404 fait allusion au Nautilus du capitaine Nemo.
PS: je trouve la composition "photo / gravure" de cette couverture particulièrement réussie.
Dans Les tribulations d'un Chinois en Chine, le héros est un jeune... Chinois, Kin-Fo, orphelin en 1866 (à 19 ans). Lorsque commence l'action, il a environ 31 ans (nous sommes donc en 1878... ou à peu près). Ruiné, il envisage le suicide, mais préfère en "déléguer" le soin à son maître de philosophie (et lui remet une lettre l'en dédouanant), non sans avoir pris une "assurance-vie" auprès d'une Compagnie d'assurance occidentale (La Centenaire, américaine), valable deux mois, payée avec ses derniers dollars. Quelques jours plus tard arrive une nouvelle: l'opération qu'il croyait lui avoir fait perdre sa fortune n'était qu'un hardi coup de bourse, qui l'a augmentée! Mais le prof de philo a entretemps disparu dans la nature... nanti de la précieuse lettre! Il n'y a plus qu'à chercher à le rattraper (à travers la vaste Chine) pour tout lui expliquer... Après diverses péripéties dont une navigation fluviale (hors sujet), Kin-Fo, son domestique Soun et deux "gardes du corps" de La Centenaire embarquent (p.229) à Takou (Taku) sur la jonque San-Yep à destination de Fou-Ning (?), mais la quittent en cours de route (p.262), pour un "mode de navigation" en mer... particulier, avant d'être recueillis par une barque de pêche. Et je m'arrêterai là. Mon volume compte 335 pages, l'ouvrage avait été publié en feuilleton puis en volume en 1879.
L'école des Robinsons est encore une histoire de jeune héritier trop blasé, à 22 ans, pour bien savourer la richesse de son existence... A San-Francisco, Godfrey ne rêve que d'une vie aventureuse faite de voyages et de naufrages sur une côte déserte! Heureusement, tonton est là... riche de ses millions de dollars d'ancien associé de Sutter, avec lesquels il ne sait trop quel achat inutile effectuer. Il est donc prêt à offrir à son neveu orphelin, avant le mariage prévu avec sa propre pupille Phina, un tour du monde à bord du yacht à vapeur Dream (600 tonneaux, armé par un équipage de 18 hommes sous le commandement du Capitaine Turcotte), avec comme première destination Auckland (Nouvelle-Zélande). Dans la nuit du 25 au 26 juin (année non précisée), un sauve-qui peut alors que le navire s'enfonce précipite Godfroy et son "professeur de maintien" à la mer, fort heureusement à proximité d'une île...
Durant les près de six mois qu'ils passeront sur cette île, rien ne leur manquera: basse-cour à domestiquer, épave bienvenue contenant tous matériels utiles, et même un "Vendredi" à sauver de sauvages qui s'apprêtaient à le dévorer! Dans ce roman d'apprentissage plein d'humour publié en feuilleton puis en volume en 1882, Godfrey aura au moins compris qu'il peut être sage d'en passer par ce que propose l'oncle qui vous a élevé, fût-ce le mariage avec "la plus dévouée des Robinsonnes" (dernière page, p.260).
Dans L'archipel en feu, l'action commence le 18 octobre 1827. N'est-il pas intéressant de relever que, si le roman a été publié en 1884, Jules Verne lui-même est né le 8 février 1828? Bref, en 1827, la Karysta entre hardiment dans le port péloponésien de Vitolo, un antre de pirates. L'archipel en question, c'est la Grèce, alors en train de lutter pour se libérer des Ottomans (des Turcs): cette "guerre d'indépendance" (1821-1829) forme la trame de fond du livre. Il sera même fait allusion aux massacres de "Scio" (Chios) de 1822. Enfin, l'un des héros apparaît p.48: le Français Henry d'Albaret, lieutenant de vaisseau de 29 ans en congé illimité. À Corfou, il tombe amoureux de la jeune Hadjine, fille d'un banquier aux affaires mystérieuses. Et après cette analepse contextuelle, nous revoilà le 20 octobre 1827: à la bataille de Navarin, vingt-sept navires français, anglais et russes écrasent une flotte de 60 à 90 navires ottomans (turcs et égyptiens). Quelque temps plus tard, Hadjine disparue, Henry se voit proposer le commandement de la corvette Syphanta, affrétée sur fonds privés pour lutter contre les pirates d'un certain Sacratif (qui pille les navires de commerce en Méditerranée, et revend les survivants des équipages comme esclaves)... et ce sera une lutte à mort, lorsque la corvette sera encerclée, attaquée et prise à l'abordage par toute la flottille pirate!
Il semble que cette histoire de pirates ait fait polémique en Grèce lors de sa publication au XIXe siècle. Pour ma part, il y a plus de 45 ans que je possède mon exemplaire (269 pages), et j'y ai même retrouvé un ticket de métro âgé de plusieurs décennies (je les utilisais comme marque-page à l'époque...).
La jeune Ecossaise Miss Helena Campbell veut voir, non pas spécialement un loup de mer, mais bien Le rayon vert avant de se marier! Cette charmante orpheline de 18 ans affirme aux vieux oncles qui l'ont élevée qu'elle ne se résignera au mariage qui lui est proposé qu'après avoir, du moins, vu ce phénomène optique, qui se produit quand le soleil se couche sur un horizon de mer, "à l'instant précis où l'astre radieux lance son dernier rayon" (etc.). Vers fin mai (année non précisée sauf erreur de ma part), le steamer Columbia les amène de Glasgow jusqu'à l'entrée du canal de Crinan, où ils se transbordent sur le Linnet (le temps de traverser la péninsule de Kintyre) avant un nouveau transbordement à bord du Glengarry. En passant, celui-ci, sous l'impulsion de sa passagère Miss Campbell, secourt la chaloupe d'un jeune homme entraînée dans un tourbillon. Peintre, celui-ci décide d'accompagner nièce, oncles et fâcheux fiancé dans leur quête colorée. Les Pioneer puis Clorinda les emmènent encore d'une île des Hébrides à l'autre, jusqu'au terme attendu du voyage. Roman publié en 1882 (228 pages en Livre de Poche).
Mathias Sandorf est pour Jules Verne ce qu'est Le comte de Monte Cristo pour Alexandre Dumas: une grande histoire avec un personnage injustement emprisonné qui s'évade puis, devenu riche et puissant, revient se venger de ses ennemis. Publié (en feuilleton puis en volumes) en 1885, après la mort de Dumas intervenue en 1870, ce vaste roman est d'ailleurs dédié à "Alexandre Dumas" (père et fils - ce dernier a répondu le 23 juin 1885 qu'il lui allait très bien d'être le "frère" de Jules Verne). Je ne l'ai pas placé parmi ceux de ma première série parce qu'il m'a semblé qu'ici, les navires étaient moins un "choix" que le seul moyen de "joindre" les différents lieux où se déroulait l'action, alors même que voyager n'est pas le but en soi. Pourtant, bien des navires apparaissent dans cette histoire qui se déroule en Méditerranée et commence en mai 1867 à Trieste (ville dépendant alors de l'Empire austro-hongrois). Le comte (hongrois) Mathias Sandorf et deux de ses amis sont dénoncés et arrêtés le 8 juin pour conspiration indépendantiste contre l'Empire. Si le héros éponyme réussit finalement son évasion (fin de la 2e partie, p.182), ses infortunés amis périront fusillés. p.185, l'histoire reprend (commence?) quinze ans plus tard. Je ne ferai pas le détail de sa vengeance (lisez le livre), mais je mentionnerai juste une goélette anonyme à bord de laquelle le docteur Antékirtt arrive au port de Gravosa, proche de Raguse (aujourd'hui Dubrovnik). On apprend p.220 qu'elle se nomme Savarèna. Le mystérieux docteur dispose de prodigieux engins pour sillonner à vive allure (50km/h!) la Méditerranée: les trois Electric, conçus sur un modèle similaire à celui des "torpilleurs" rapides construits par la firme Tornycroft, mais fonctionnant à l'électricité (comme le Nautilus, tiens, tiens...). L'Electric 2, tel un corbillard flottant, emmène un corps arraché à la tombe depuis Cattarfo (aujourd'hui Kotor au Montenegro) jusqu'à une ile méditerranéenne inconnue (Antékirtta!), où il dirige toute une communauté industrieuse. Enfin, vaisseau amiral de la flottille du docteur, le Ferrato, yacht à vapeur filant plus de 18 noeuds (et armé de canons!), peut vous amener de la Grande Syrte (côte libyenne) jusqu'en Sicile (950 milles) en 36 heures. Je dirai encore (pour éviter de narrer toutes les péripéties) que le 1er volume compte 338 pages et le second 367 (pas de numérotation continue ici). Les derniers méchants sont punis p.354.
Le Docteur Ox est un recueil de nouvelles (329 pages dans mon édition "Le livre de Poche") que j'avais évoqué lorsque j'ai dit deux mots de la nouvelle Une fantaisie du docteur Ox. Deux autres ne nous intéressent pas ici (Maître Zacharias et Un voyage en ballon). Par contre Un hivernage dans les glaces (pp.215-339) rentre bien dans le champ de notre challenge. Le 12 mai 18..., le brick La Jeune-Hardie regagne Dunkerque. Mais son capitaine n'est plus à bord. Selon le récit du second, André Vasling, à l'armateur Jean Cornbutte, son fils Louis Cornbutte a disparu, avec un matelot et le timonier alors qu'ils avaient mis la chaloupe à la mer afin de rallier une goélette menacée d'être engloutie par le Maëlstrom [je suppose qu'il s'agit de celui des Îles Lofoten] et qui faisait des signaux de détresse. Le vieux Jean Cornbutte rembarque alors six membres d'équipage et le second (qui s'est fait prier) pour visiter tous les ports de Norvège afin d'acquérir la certitude de sa disparition. À son insu, sa nièce Marie, la fiancée de Louis, a également embarqué... Le 30 juin, dans le port de Bodoë, une bouteille trouvée à la côte et le message qu'elle contient leur apprennent le nom de la goëlette norvégienne secourue, le Froöern : les courants l'ont emportée vers les glaces! S'ensuivra un hivernage, des retrouvailles, mais tous ne seront pas à bord, lors du retour à Dunkerque le 16 août de l'année suivante...
Les textes publiés en feuilleton en 1855 et en volume en 1874 diffèrent, je suppose que celui-ci est le plus tardif.
Hier et demain est également un recueil de six nouvelles (263 pages), hétéroclites puisque seules deux, à mon avis, s'inscrivant vraiment dans le thème rendu par le titre du volume publié en 1910 (après la mort de Jules Verne intervenue en 1905). L'une (ma préférée), L'éternel Adam (pp.213-263), n'est pas sans rappeler La mort de la terre, de J. H. Rosny aîné, Waterworld (film avec Kevin Costner) ou même une péripétie de L'Île mystérieuse... Bref, dans L'éternel Adam, une catastrophe met fin à notre monde terrestre (paradisiaque?). La nouvelle est construite avec deux récits imbriqués. Les 17 premières pages introduisent une civilisation dont l'histoire remonte à 8000 ans au moins, qui vit sur une terre unique, sur une planète majoritairement maritime. La majorité de la flore et de la faune dérive d'espèces maritimes. Pour trouver l'origine de leur civilisation, un savant effectue des fouilles (oui, comme dans La planète des singes de Pierre Boulle!). Après avoir traversé différentes couches (humus, limon d'origine marine...), une couche datable de 40 000 ans livre des vestiges humains... Par ailleurs, le savant trouve, dans un trou dans son propre jardin, un étui fait d'un métal inconnu, qui contient des feuillets couverts d'une écriture inconnue... Après des années de décryptage, il peut enfin les lire. Ce second récit raconte la fin d'une civilisation - la nôtre. Il est daté du 24 mai 2... (c'était remarquablement bien "anticipé": il aurait pu le dater 19.., mais nous savons aujourd'hui que le "cataclysme final" n'est pas [encore] advenu... même si le monde qui en est victime fait davantage songer à celui du tout début du XXe siècle plutôt qu'au nôtre!). Les résidents d'une villa de Rosario (Mexique) sont surpris par une inondation et contraints de fuir, en voiture, vers les hauteurs, aussi haut qu'il est possible. Les neuf survivants (dont quatre femmes) sont sauvés par la Virginia, un bâtiment de 2000 tonneaux environ, dédié au transport de marchandises, et son équipage de 20 personnes. Le navire sillonne désespérément la mer sans rencontrer les continents et îles que nous connaissons. A court de vivres, il arrive enfin sur cette nouvelle terre. J'avais été frappé, jeune, par l'image (signée Léon Bennett, 1839-1916) de l'automobile, tout ce qu'il y a de plus XXe siècle, poursuivie par la mer écumante (troisième à partir de la gauche ici - image singulière par rapport aux gravures qu'il avait pu faire pour d'autres oeuvres de Jules Verne). Des décennies plus tard, les derniers survivants du groupe cherchent enfin à écrire la somme des connaissances humaines (une démarche faisant songer à l'Encyclopédie, prétexte initial de la Fondation d'Isaac Asimov). Mais le coffret les contenant, lui, s'est perdu à jamais... Cette nouvelle L'éternel Adam, selon les "verniens", serait en fait entièrement due à Michel Verne (son fils unique)? C'est cependant l'une de mes préférées!
Les autres nouvelles, écrites à différentes époques, d'inégal intérêt et de genres différents, sont La famille Raton, M. Ré-Dièze et Mlle Mi-Bémol, La destinée de Jean Morénas, Le Humbug et Au XXIXe siècle (sous-titrée La journée d'un journaliste américain en 2889).
En ce qui concerne Le phare du bout du monde, je me cantonnerai pour le moment à signaler qu'il y est question de l'aviso argentin Santa-Fe, de la goélette Maule et du trois-mât américain Century. Il existe réellement un phare sur l'île des Etats mais son inauguration, placée par Jules Verne le 9 décembre 1859 "après un an de travaux", est intervenue, en réalité, en 1884. L'oeuvre a été écrite par Jules Verne en 1901, mais publiée seulement (en feuilleton puis en volume) dans la seconde moitié de l'année 1905 (l'auteur est mort le 24 mars). "Le livre de poche Jules Verne" ci-contre comporte 206 pages. Je pense que j'aurai l'occasion de reparler de ce titre, puisque j'en possède deux exemplaires (deux éditions, toutes deux en "texte intégral", mais avec deux versions différentes).
Avec ces 10 titres feuilletés et ces milliers de pages non-lues intégralement, je vais encore progresser (mais avec l'hélice qui tourne à bas régime, hein Fanja!) dans le challenge Book trip en mer, tout en participant également au challenge 2024 sera classique aussi organisé par Nathalie.
Il me restera sans doute un autre article "groupé" à rédiger, sur un ensemble hétéroclite de livres de Jules Verne en "textes intégraux" (donc pas en éditions jeunesse!) dans différentes collections contemporaines... Jules Verne a publié chez Hetzel quelque 70 titres au total, et rédigé environ 80 oeuvres dont certaines longtemps inédites! Pour ma part, je n'avais jamais pris soin de compléter exhaustivement mon "début de collection" de parutions en "10/18" des titres de Jules Verne autres que ces "38" du Livre de Poche dans les années 1970 ou 1980, mais j'en possède tout de même quelques-uns. En outre, depuis, bien d'autres collections de poche en ont publié ou republié, y compris des textes non disponibles à l'époque voire des versions alternatives ou originales de manuscrits retouchés par Michel Verne mais signés Jules Verne pour une parution posthume. Ces différents paramètres me donneront donc bien matière pour un troisième et dernier volet de mon étude "maritime". Il me faut le temps de m'en procurer certains (achat ou bibliothèque), de les assimiler et de les chroniquer... [billet suivant paru le 31/08/2024]