Lune froide sur Babylon - Michael McDowell
Après Les aiguilles d'or et Katie de Michael McDowell (1950-1999), je viens de terminer en deux jours Lune froide sur Babylon (Edition Monsieur Toussaint Louverture, 430 pages spectrales). En effet, il est beaucoup question de spectres évanescents cherchant à se venger de leur meurtrier que l'on connait assez vite. Tout commence en juillet 1965 en Floride, sur la rivière Styx. Un jeune couple, Jo Ann et Jim Larkin remonte cette rivière après avoir péché. Ils ne sont pas loin de leur exploitation de myrtilles. Jo Ann et Jim sont les parents de deux jeunes enfants, Jerry (8 ans) et Margaret (à peine 1 an), qui sont gardés par la grand-mère, Evelyn Larkin. En voulant récupérer un sac qui flotte sur l'eau, Jo Ann et Jim sont mordus mortellement par des serpents. Jo Ann va être ensevelie par des sables mouvants, quant à Jim, il coule et son corps ne sera jamais retrouvé (fin du prologue). Presque 15 ans plus tard, on retrouve Evelyn, Jerry et Margaret qui s'occupent seuls des myrtilles. Ils ont du mal à joindre les deux bouts et ils ont souscrit un prêt bancaire auprès de la banque de Nathan Redfield. Lors d'une fin de journée, Margaret, qui a désormais 15 ans, doit rentrer de Babylon où elle aide un professeur du collège. Mais Margaret ne rentrera jamais. Elle est assassinée sauvagement. Dès lors, Evelyn n'aura de cesse de dire que c'est Nathan Redfield qui est le meurtrier. Ce dernier est un homme vil qui a de très mauvaises relations avec son père infirme et avec son frère Ben. Après un deuxième et troisième assassinats très brutaux, Nathan commence à avoir des visions des spectres sortis de l'eau ou pas de ses trois victimes (je ne vous dirai pas lesquelles) surtout la nuit car il y a une énorme lune qui surplombe la ville Babylon. Le roman est un mélange de gothique: fantastique avec une pointe de "gore". C'est assez différent des Aiguilles d'or et de Katie. Cela s'apparenterait plus aux trois premiers tomes de Blackwater (je n'ai pas encore lu les trois derniers). J'ai trouvé le roman très sombre. À vous de voir. Sinon, Lune froide sur Babylon est déjà paru dans une traduction différente en 1990 aux Éditions Presse Pocket, sous le titre Les brumes de Babylon.