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Le blog de Dasola
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29 avril 2008

My Father, My Lord - David Volach

My father, My Lord est le premier des deux films israéliens (sortis la même semaine) que j'ai vus en une soirée. Dès le début de My father, My Lord, on sait qu'une tragédie a eu lieu, un rabbin pleure lors d'une séance de prière et le nom de Menahem Eidelman (écrit en hébreu) est inscrit sur une petite plaque vissée à un pupitre inoccupé dans une salle de synagogue. Le film, qui dure 1h20, est filmé en caméra numérique et avec une image dans les tons gris et ocre. La réalisation est sobre mais la musique est omniprésente. L'histoire est un long flash-back qui nous montre une famille dans le milieu des Juifs ultra-orthodoxes à Jérusalem. Le père, Rabbi Abraham, pas très jeune, passe ses journées à lire et à étudier les textes sacrés de la Torah et de la loi juive. Cela lui permet de faire des prêches à la synagogue en petit comité (on ne voit que des hommes). Esther, la maman, est nettement plus jeune. Femme au foyer, elle  s'occupe avec amour de son petit garçon Menahem, âgé d'une dizaine d'années. Les scènes entre elle et son fils sont tendres et touchantes. Menahem est un jeune garçon plein de vie dont le centre d'intérêt n'est pas la religion mais plutôt s'amuser avec ses camarades, faire des échanges d'images, etc. Abraham, bien que plus sévère, est bien évidemment très attaché Menahem mais il lui inculque les préceptes de la religion avec rigueur. Preuve en est une scène, où Menhamen vient d'avoir une image genre "collection panini" qui représente un héros quelconque. Le père lui demande de déchirer cette figure car c'est de l'idolâtrie. Menahem obéit devant son père qui est presque menaçant. Les relations entre Abraham et Esther sont un peu énigmatiques. Je n'ai pas bien perçu ce qu'Esther ressent pour son mari qui pourrait être son père. Un jour, Menahem arrive à convaincre ses parents d'aller passer une journée à la Mer Morte. Esther part à la plage réservée aux femmes, Menahem et son père vont à celle réservée aux hommes. La journée se déroule bien, Menahem fait des trouvailles. Quand le soleil commence à tomber, Abraham s'éloigne du bord de l'eau suivi par quelques hommes pour la prière. Menahem ne les suit pas car quelque chose l'attire vers l'eau. Il reste sans surveillance. C'est un garçonnet qui donne l'alarme. Les convictions d'Abraham à peine ébranlées lui permettent (peut-être) de surmonter le drame, ce n'est pas le cas pour Esther. Très beau film douloureux qui ne sombre pas dans le larmoyant mais plutôt dans la révolte d'Esther à la fin de l'histoire. L'histoire est un prétexte pour voir la réaction de personnes croyantes quand un drame profond les frappe. Ce sont des gens comme les autres. Le réalisateur est paraît-il issu de ce milieu juif ultra-orthodoxe.

27 avril 2008

Les chaussettes Opus 124 - Daniel Colas

En dehors du fait qu'y jouait le couple improbable Gérard Desarthe (immense acteur des scènes du [théâtre] subventionné) et Michel Galabru (que l'on ne présente plus), je ne savais pas du tout ce que j'allais voir. La pièce Les chaussettes, Opus 124, écrite et mise en scène par l'auteur, n'est pas un chef-d'oeuvre, mais j'ai néanmoins passé un excellent moment. Et je profite de l'occasion que Michel Galabru soit nommé aux Molières dans la catégorie "acteurs" (la cérémonie aura lieu demain, 28 avril 2008) pour faire un billet sur cette pièce. Données au théâtre des Mathurins à Paris, les représentations se sont terminées le 15 janvier dernier après presque 4 mois à l'affiche. Le soir où je l'avais vue, la salle n'était pas comble mais très chaleureuse. Cette pièce est un échange entre deux monstres sacrés qui s'amusent à faire les clowns au sens propre et figuré du terme. Quand la pièce débute, l'un tient le rôle de metteur en scène et acteur (Gérard Desarthe). L'autre n'est qu'un acteur (Michel Galabru) qui a connu des jours meilleurs, mais, maintenant en fin de carrière, a des fins de mois difficiles. Ils sont en train de répéter un spectacle de poésie dans lequel, entre deux récitations, ils jouent chacun d'un instrument de musique (violoncelle et violon) et se griment en clown. Ces répétitions sont surtout l'occasion d'un échange de vues sur leur vie: ce qu'ils pensent, etc. Michel Galabru est truculent et drôle. A chaque réplique, la salle riait aux éclats. Gérard Desarthe, lui qui est habitué aux rôles plus sérieux, ne s'en sortait pas si mal. Le spectacle n'était pas inoubliable mais très regardable. Je ne crois pas qu'il sera repris pour une tournée en province.
PS (du 30 avril): j'ai regardé une grande partie des Molière lundi et à ma grande satisfaction, Michel Galabru a reçu le Molière du meilleur acteur pour sa prestation.

25 avril 2008

Mataharis - Iciar Bollain

Mataharis, de la réalisatrice et actrice espagnole Iciar Bollain (Ne dis rien), trace des portraits attachants et sensibles de trois femmes détectives à Madrid. La première, Inès, est célibataire et a comme compagnon un chat; la deuxième, Eva, recommence à travailler après un congé de maternité; la troisième, Carmen, a un mari mais ils n'ont plus rien à se dire et sont devenus des étrangers l'un pour l'autre. Les trois femmes travaillent dans une agence de détectives. On charge Inès de trouver des preuves contre un homme qui doit être renvoyé de la société où il travaille. Eva doit retrouver, pour un vieil homme, un amour disparu. Carmen surveille, pour un homme marié, une femme infidèle. Leurs vies privées et professionnelles s'entremêlent. En suivant son mari comme une détective, Eva découvre qu'il a un fils caché, né d'un amour de jeunesse avec qui il renoue des liens. Inès tombe amoureuse de l'homme qu'elle suit. L'homme pour qui travaille Carmen a une inclination pour elle. Tout le film est composé par petites touches et l'ensemble dégage beaucoup de sensibilité. Je suis allée voir ce film parce que j'avais énormément aimé le film précédent d'Iciar Bollain, Ne dis rien (2004), sur la violence conjugale. Mataharis n'est certainement pas aussi abouti mais je le conseille car c'est un très joli film.

23 avril 2008

Les années - Annie Ernaux

Les années (Editions Gallimard) est le premier livre que je lis d'Annie Ernaux. Il est classé en tête des différents palmarès des ventes depuis quelques semaines (c'est amplement mérité). Les années n'est pas un roman, mais un récit chronologique de 240 pages dans lequel une narratrice parle de son enfance, de son adolescence et de sa maturité, illustrées par des photos d'une femme, née en 1940. Annie Ernaux, qui est très probablement la femme sur les photos (on s'en rend compte au détour d'un paragraphe), brosse un portrait par des mots, des images et des situations de ce que fut la France de l'après-guerre jusqu'à nos jours. Ces photos, toutes situées et datées au dos, sont des instantanés dans la marche du temps qui passe, avec chaque fois une brève description de ce qu'elles représentent. C'est un livre sur la mémoire et les souvenirs, sur plus de 60 ans, sur cette société française qui a beaucoup changé et qui efface au fur et à mesure son passé immédiat. On ne vit plus que dans l'instant. Annie Ernaux raconte notamment les années Mitterrand, la société de consommation, les années De Gaulle, Mai 68, la pilule, la loi sur l'avortement, les colonies de vacances, Internet et le téléphone portable, les supermarchés, les banlieues et la langue des jeunes, le 11 septembre, le sida, l'Iran, Bush, les otages au Liban, etc. A mesure que l'on avance dans la lecture, je me suis rendu compte que vous, moi et tous les autres, de confession, de milieu socio-professionnel et politique différents, tous se retrouvent dans ce livre d'Annie Ernaux. Comme on dit maintenant, c'est un livre "qui me parle". C'est la madeleine de Proust à l'échelle d'un pays et d'une époque et d'au moins trois générations. Remarquable! Ce n'est pas un livre qui se lit très vite car le récit est concentré, mais quel plaisir de lecture. Il serait intéressant de savoir si ce livre sera étudié dans 50 ans comme témoignage d'une époque.

21 avril 2008

Deux soeurs pour un roi - Justin Chadwick

J'avoue que Deux soeurs pour un roi, chaudement recommandé par une collègue, m'a énormément plu. De plus, la période où se passe l'histoire m'intéresse et m'est un peu familière. En effet, adolescente, j'ai pu voir une série de la BBC, Les six femmes d'Henry VIII (génial!). Dans Deux soeurs pour un roi, on est donc transporté au temps des Tudor, plus exactement sous le règne d'Henry VIII qui, marié à sa première épouse, l'Espagnole Catherine d'Aragon, espère un héritier mâle. Malheureusement, cette pauvre Catherine accouche d'un garçon mort-né et ne peut plus enfanter. Auparavant, elle avait donné naissance à une fille, la future reine Mary Tudor. Dans les couloirs des palais et demeures seigneuriaux, on s'agite pour trouver une femme qui pourrait plaire au roi. L'oncle des soeurs Boleyn, Mary (Scarlett Johansson) et Ann (Natalie Portman), issues d'une famille noble, va tout faire pour qu'une rencontre ait lieu entre Ann et le roi (Mary étant déjà mariée). Sous le regard impuissant de leur mère (Kristin Scott Thomas), non seulement Ann mais surtout Mary vont être remarquées par Henry VIII. Il les aimera, l'une après l'autre. Mary devient la maîtresse du roi et lui donne un fils illégitime. Ann, jalouse de sa soeur et plus rouée qu'elle, parvient à se faire épouser par Henry VIII. Mais pour cela, ce dernier répudie Catherine d'Aragon (tante de Charles Quint) et est excommunié par le Pape Clément VII. Rompant ses liens avec Rome, Henry VIII devient le chef de l'Eglise d'Angleterre et fonde l'anglicanisme. Ann, malheureusement pour elle, met au monde une fille, la future Elizabeth Ière (mais ceci est une autre histoire). Dès que la petite Elizabeth naît, Henry VIII fou de rage se détourne d'Ann. Pour se débarrasser d'elle, il la fait accuser d'adultère et d'inceste (avec son frère George Boleyn). Elle est décapitée à l'épée (au lieu de la hache pour son frère). Le film raconte toutes ces péripéties sans temps mort pendant deux heures. La salle où j'ai assisté à la projection avait l'air captivée. Tous les comédiens sont convaincants et grâce à de beaux décors et costumes, on assiste à une reconstitution agréable à l'oeil même si l'arrière-plan religieux et même politique est à peine évoqué, voire pas du tout. Quid de Thomas More? Le film est adapté d'un livre de Philippa Gregory (Editions de l'Archipel). J'espère que ce film donnera surtout envie de mieux connaître une des périodes charnières de l'histoire d'Angleterre.

19 avril 2008

La cote 512 - Thierry Bourcy

La cote 512 de Thierry Bourcy (Folio Policier) est un roman de 250 pages qui a l'originalité de se passer dans les tranchées de la guerre 14-18. C'est le premier des quatre volets des enquêtes déjà parues du soldat Célestin Louise, inspecteur de police dans le civil. Dans La cote 512, Célestin reçoit son ordre de mobilisation dès la déclaration de guerre en septembre 1914. Au cours de ses enquêtes à Paris, il était très doué pour trouver et appréhender les cambrioleurs. Célibataire sans enfant, il rencontre peut-être l'âme soeur la veille de son départ sur le front. Il est affecté au 134ème régiment d'infanterie où il retrouve La Guimauve, le dernier cambrioleur qu'il avait appréhendé et relâché immédiatement. Ce régiment est commandé par le lieutenant Paul de Mérange. Au cours de la première offensive, de Mérange est tué, le problème est qu'il a été atteint dans le dos par une balle tirée par un fusil français. Célestin, persuadé que le lieutenant a été assassiné, décide de mener l'enquête. Celle-ci le conduira à connaître la famille du lieutenant, sa femme et son frère qui sont les personnages centraux de cette affaire de crime passionnel prémédité. Thierry Bourcy évoque en arrière-plan, comme dans le film Joyeux Noël, la fraternisation entre les deux camps ennemis, à la Noël 1914. Il fait aussi une description de ce qui va être la guerre des tranchées pendant 4 ans. Cela m'a rappelé les images du film de Jean-Pierre Jeunet, Un long dimanche de fiançailles. Roman honnête mais sans plus car l'intrigue est un peu superficielle. J'en verrais bien une adaptation au cinéma. J'attendrai la parution en édition de poche des 3 volets suivants dont le dernier Les traîtres vient juste de paraître aux Editions Nouveau Monde.

17 avril 2008

Les toilettes du pape - Enrique Fernandez et César Charlone

Les toilettes du Pape, de Enrique Fernandez et César Charlone, est un film uruguyen qui s'inspire d'un événement authentique. L'histoire se passe en 1988 à Melo, en Uruguay, tout près de la frontière du Brésil. Beto est un contrebandier qui transporte des victuailles et d'autres produits sur une vieille bicyclette entre l'Uruguay et le Brésil, mais son rêve est d'acheter un scooter pour aller plus vite. Le pape Jean-Paul II visite l'Amérique du Sud et Melo est une des étapes prévues. Selon les média, un très grand nombre de fidèles sont annoncés. Beto trouve (selon lui) une idée originale pour gagner de l'argent : les milliers de visiteurs prévus auront besoin d'aller aux toilettes. Avec l'aide de son épouse et de quelques voisins, il fabrique des toilettes "en dur", mais il a besoin d'argent pour achever ce chantier. Pour ce faire, il prend de plus en plus de risques face aux douaniers en s'exposant plus et sa bicyclette hors d'âge casse. Tout ça débouche sur un fiasco. Le pape reste moins longtemps que prévu et au lieu des centaines de milliers de personnes qui devaient se déplacer, il n'y en a eu que 8000 (surtout des Brésiliens) qui ne sont restés qu'une heure. En dehors de Beto, les habitants de Melo ont souvent mis toutes leurs économies pour recevoir les pélerins: surtout des tonnes de nourritures préparées et invendues. On sent le gâchis. Film sympathique quoiqu'un peu décousu. Cela manque de structure dans le scénario et les personnages mais à voir quand même.

15 avril 2008

Deux polars nordiques - Asa Larsson et Arnaldur Indridason

Ils figuraient tous deux dans ma PAL, et je les ai lus coup sur coup durant quelques jours de vacances.

Horreur boréale de Asa Larsson est paru aux Editions Gallimard Noire. Premier roman traduit en français de cette femme écrivain. Un crime horrible, dont la victime est un pasteur, Viktor Strandgard, est perpétré dans la nef de l'église de la Force originelle, congrégation évangéliste au nord de la Suède, à Kiruna, en Laponie. La soeur de la victime, Sanna, qui est suspectée, appelle à l'aide son amie Rebecka, avocate qui exerce à Stockholm. Rebecka mènera son enquête en parallèle avec la police au péril de sa vie. Parmi les inspecteurs de police, se distingue Anna-Maria, enceinte jusqu'aux yeux. Le déroulement de l'histoire se passe sur sept jours. Chaque partie commence par ce libellé "il y eut un soir, il y eut un matin". Se lit sans déplaisir mais ce n'est pas le meilleur polar que j'ai lu et certains traits de caractères m'ont paru peu crédibles. Le contexte particulier lapon y est certainement pour quelque chose et pourtant les motifs des crimes peuvent être aussi sordides que partout ailleurs: crapuleux et pédophiles.

La voix de Arnaldur Indridason (Editions Metailié et Poche Seuil) est le troisième roman que je lis de cet auteur islandais après La cité des jarres et La femme en vert (voir mon billet du 22 octobre 2007). Là, l'intrigue se passe dans un hôtel de luxe. Un portier, Gudlaugur (Gulli), qui fait le Père Noël au moment des fêtes, a été poignardé. Gulli vivait dans l'hôtel, on ne lui connaissait pas d'ennemi. Nous retrouvons le commissaire Erlandur qui  s'installe dans une des chambres de l'établissement pour mener l'enquête. La voix du titre se rapporte à Gulli qui était enfant quand on a découvert qu'il avait une magnifique voix de chanteur. Il avait même enregistré deux ou trois disques (qui font le bonheur des collectionneurs). Puis, à l'adolescence, juste avant un concert qui devait lui assurer une certaine gloire, sa voix a mué. Gulli ne chante plus et sa famille (père et soeur) découvre qu'il est homosexuel. Peu avant son assassinat, Gulli avait appris qu'il était licencié après de nombreuses années de bons et loyaux service comme portier. Après avoir exploré plusieurs pistes, Erlandur s'aperçoit que Gulli n'est pas victime d'un crime passionnel. Je ne vous en dirai pas plus. L'histoire plus intimiste que les deux romans précédents m'a peut-être moins enthousiasmée mais c'est quand même très bien. Vous pouvez lire un autre avis sur le blog de Dominique.

13 avril 2008

Films vus et non commentés depuis le 11 mars 2008 (2ème partie)

Comme promis, suite et fin - provisoire! - de mes petites "non-chroniques" entamées avant-hier.

Le nouveau protocole de Thomas Vincent avec Clovis Cornillac et Marie-José Croze: la première et la dernière scène sont terrifiantes par ce qu'elles montrent. Des cobayes humains (dans les pays en voie de développement) servent à tester des médicaments.  Pour le reste, nous avons Clovis Cornillac qui perd son fils dans un accident de voiture incompréhensible. Il décide de mener l'enquête. Il croise le chemin de Marie-José Croze (qui décidément, après Munich de Steven Spielberg, connaît des fins tragiques) et de Dominique Reymond, grande actrice, qui en responsable de labo pharmaceutique est très bien. Elle joue tout en retenue et en même temps on sent la poigne de fer avec une voix douce. Le film est bien fait mais il mélange un peu les genres.

L'orphelinat de Juan Antonio Bayona m'a un peu fait penser au film Les autres de Alexandro Amenabar. L'histoire se passe dans une grande maison, ancien orphelinat où un drame épouvantable s'est déroulé plusieurs années auparavant. Une famille, composée du père, de la mère, Laura (ancienne pensionnaire du lieu), et de Simon, leur fils adoptif séropositif, a décidé de s'installer dans cette demeure isolée au bord de la mer pour ouvrir une institution pour enfants attardés. Simon est pertubé, il entend des voix d'enfants et leur répond. Le jour de l'inauguration, Simon disparaît. Sa mère Laura n'aura de cesse de le chercher. Sans dévoiler la fin, je conclurai que le film bascule dans le fantastique et le merveilleux où Peter Pan et à Wendy jouent un rôle.
PS: suite à la demande de Ffred (ci-dessous), j'ajoute que j'ai bien aimé le film. Il y a du suspense jusqu'au bout, c'est très bien fait.

J'ai été fascinée par Beaufort de Joseph Cedar, Ours d'argent du meilleur réalisateur au dernier festival de Berlin. Il ne se passe pas grand-chose dans cet ancien château du temps des Croisés où stationnent un bataillon de jeunes Israéliens en attendant leur retrait. Nous sommes en 2000 au Liban. Malheureusement, avant leur évacuation, des missiles et roquettes sont tirés, provoquant des pertes humaines au sein du groupe. Les deux heures du film passent très vite et on arrivent à s'attacher à ces jeunes qui attendent. On ne voit pas l'ennemi, on ne fait que l'entendre. J'ai entendu récemment que cela faisait penser au Désert des Tartares de Dino Buzzati (c'est assez vrai).

11 avril 2008

Films vus et non commentés depuis le 11 mars 2008 (1ère partie)

Premier de deux billets sur des films que j'ai vus depuis un mois, très différents dans le ton, l'histoire, etc. Comme je n'ai pas énormément à en dire (selon mon habitude, cf. billet précédent), mais qu'il ne s'agit pas de films indifférents, je fais cette fois un "tir groupé" à deux coups.

Bienvenue chez les ch'tis de Dany Boon: je ne vais pas parler d'un film qui vient de dépasser les 17 millions d'entrées (comme La Grande vadrouille) et qui va atteindre le score de Titanic, soit 20 millions de spectateurs. Tout au plus ai-je entendu que les ventes de maroilles ont énormément augmenté. Line Renaud n'est pas tout à fait à sa place dans ce film. En revanche les deux minutes à l'écran de Michel Galabru sont hi-la-ran-tes. Une fois de plus, la bande-annonce est plus drôle que le film. Et voilà pour mon avis sur Bienvenue chez les Ch'tis.

Crimes à Oxford de Alex de la Iglesia avec Elijah Wood et John Hurt, film distrayant avec une énigme mathématico-policière. Elijah Wood a bien grandi depuis Le seigneur des anneaux. Léonor Watling donne la touche féminine indispensable. La fin est un peu compliquée. Comme je l'ai dit sur des commentaires de blogueurs, j'aime bien une des répliques dite par John Hurt: "Ce qui fait un crime parfait est la désignation d'un faux coupable".

Dans la vie de Philippe Faucon, avec des acteurs non professionnels. C'est le premier film que je vois de ce réalisateur qui interprète aussi un rôle. Le film dure 1h05. J'ai été touchée par la relation d'amitié (après quelques frictions) qui s'ébauche entre la Juive et la Musulmane. La première est handicapée, la deuxième est chargée de s'en occuper. Grâce à la rémunération de l'une, l'autre pourra (accompagnée de son mari) effectuer son pélerinage à la Mecque. Un film qui fait du bien.

9 avril 2008

Le village de l'Allemand - Boualem Sansal

Le village de l'Allemand de Boualem Sansal (Editions Gallimard) vient d'être récompensé du prix RTL - Magazine Lire. Je voudrais convaincre tou(te)s les lecteurs et lectrices d'acheter ou d'emprunter ce magnifique roman, inspiré d'une histoire vraie. Je l'ai lu d'une traite et j'en suis sortie émue. Très bien écrite, la structure de l'histoire se résume dans le sous-titre: le journal des Frères Shiller, Malrich et Rachel dont on lit les journaux en alternance. L'histoire commence en octobre 1996, Rachel (contraction de Rachid et Helmut) Schiller s'est suicidé au gaz, 6 mois auparavant. Son frère cadet Malrich (contraction de Malek et Ulrich) veut savoir pourquoi. Autant Rachel a fait de brillantes études, a trouvé un travail bien rémunéré et s'est marié, autant Malrich, de 14 ans son cadet, vit dans une banlieue "difficile", n'étudie pas vraiment et n'a pas de but dans la vie. Le père, Hans, né Allemand en 1918, ingénieur chimiste devenu SS, a été l'un des maillons de l'extermination des Juifs d'un camp d'extermination à l'autre. Après la guerre, grâce à des appuis, Hans se retrouve en Egypte pour arriver enfin en Algérie où il s'installe au début des années 60. Il devient Algérien sous le nom de Hassan Hans, se convertit à l'islam, se marie et a ses deux fils qu'il envoie en France parce qu'on y vit mieux. Hans est assassiné le 24 avril 1994 avec sa femme Aïcha, nous sommes en pleine période de terrorisme islamique en Algérie, c'est une guerre sans nom. Rachel qui a appris ce drame par la télé, sans en parler à son frère, décide de savoir ce qui s'est passé. S'étant rendu en Algérie, Rachel récupère une vieille valise dans laquelle des documents mettent en lumière le terrible passé de Hans Schiller. Désespéré, Rachel abandonne sa vie rangée (travail, épouse, etc), pour mener une enquête qui le mènera jusqu'à Auschwitz. Il se met à écrire son journal, qu'il lègue à son frère après sa mort. Malrich est bouleversé à son tour par ce qu'il lit. Au fil de l'histoire, il y a aussi des descriptions qui montrent la dure réalité algérienne et l'oppression qui y règne et la vie des Algériens dans les banlieues françaises. Boualem Sansal fait certains raccourcis abrupts avec l'Allemagne nazie. En tout état de cause, j'affirme que Le village de l'Allemand est un des grands livres de l'année.

7 avril 2008

La Ronde de nuit - Peter Greenaway

Je n'avais pas vu de film de ce réalisateur depuis un certain temps. J'ai découvert le cinéma de Greenaway avec Meurtre dans un jardin anglais (voir mon billet du 15/10/07). Je m'attendais à un film de ce type, sorte de jeu intellectuel intriguant. Après avoir vu La Ronde de nuit, ma déception est à la hauteur de mon attente. La ronde de nuit, le tableau, n'est qu'un prétexte pour s'attacher à la vie sentimentale agitée (semble-t-il) de Rembrandt, fils de meunier et mort ruiné d'avoir peint ce tableau. Le film est filmé comme une pièce de théâtre sur un grand plateau. On voit successivement sa femme Saskia (qui meurt d'une infection à la suite de ses couches), sa maîtresse puis celle qui sera la compagne des derniers jours de Rembrandt que l'on ne voit jamais peindre. Le film est très bavard et l'ensemble est filmé dans un clair-obscur proche des tableaux du Maître. Cette Ronde de nuit est une commande passée par des notables qui sont représentés d'une certaine façon, un est plus petit que l'autre, des personnages dissimulés derrière d'autres, etc. Rembrandt a voulu dénoncer un complot pour l'assassinat d'un personnage du tableau. Le peintre n'a récolté que disgrâce et ruine. L'énigme policière représentée dans le tableau est noyée dans un film esthétiquement très beau mais beaucoup trop long et ennuyeux et qui ne m'a pas passionnée. Même la musique n'est pas celle de Michael Nyman qui était le compositeur de prédilection de Peter Greenaway.

5 avril 2008

Les Golovlev - M.E. Saltykov-Chtchedrine

Je voudrais d'abord parler des éditions Sillage qui ont publié Les Golovlev. Je ne connaissais pas. Ce sont, paraît-il, huit étudiants férus de littérature qui ont créé cette maison d'édition en 2001. Ils publient des textes qui étaient indisponibles depuis longtemps et même parfois jamais édités. Dans leur catalogue, on trouve des textes peu connus de Conrad, Hoffmann, Baudelaire, Huysmans, Melville. Ils ont un site internet, http://www.editions-sillage.com. J'évoquerai maintenant le format du livre que j'ai en mains, c'est de la taille d'un missel (11x17,5 cm). Cela tient très bien dans un sac à main (sans s'abîmer). Les pages sont épaisses comme du velin. Au Salon du Livre à Paris où j'ai fait une petite visite, j'ai pu voir d'autres titres du catalogue.
Pour en revenir aux Golovlev, c'était la première fois que j'entendais parler de l'écrivain, M.E. Saltykov-Chtchedrine (1826-1889). Il s'est inspiré de sa propre famille pour certains personnages de cette histoire (publiée en 1880) qui décrit la décadence d'une famille de propriétaires terriens et d'âmes au temps du servage et des moujiks en Russie. Avant de paraître en un volume, le roman était paru entre 1875 et 1880 en fragments formant les différents chapitres du roman. On peut presque les lire indépendamment les uns des autres. Nous sommes dans les années 1860. Une femme, Aridna Petrovna, gère le domaine des Golovlev d'une poigne de fer. Mariée à un homme sans personnalité, elle a pris la direction du domaine. Elle est la mère de quatre enfants dont elle s'est complétement désintéressée. Même si elle les craint, en même temps, elle les domine. Elle en a fait des êtres faibles, hypocrites et veules. Aridna est radine et méchante et vit chichement. Les domestiques aussi en font les frais. Mais, en 1861, le servage est aboli et la chute de la maison Golovlev commence. Trois des enfants meurent relativement jeunes, alcooliques et tuberculeux. Le fils survivant, Porphyre Vladimirytch (surnommé Judas et peut-être pire que sa mère), verra le déclin de sa famille après la fin tragique de ses deux fils et deux nièces. Roman que j'ai lu très vite grâce à une écriture très enlevée et que j'ai été heureuse de découvrir. J'aime beaucoup ces romans russes du 19ème siècle. Cela m'a fait penser à Gogol.

3 avril 2008

Richard Widmark avait 93 ans

J'aimais bien Richard Widmark, né le 26 décembre 1914 et qui vient de décéder le 24 mars dernier à 93 ans. C'était pratiquement le dernier grand acteur de l'âge d'or d'Hollywood. Il a commencé tard sa carrière d'acteur au cinéma après avoir fait de la radio et du théâtre. Il avait 33 ans quand il a débuté devant la caméra dans Kiss of death d'Henry Hathaway (1947). Il y jouait avec beaucoup de conviction le rôle d'un tueur qui lui a valu l'Oscar du meilleur second rôle masculin. Je le connaissais surtout dans des films noirs, Panique dans la rue (Panic in the streets) d'Elia Kazan (1950), Les forbans de la Nuit (Night and the City)(1950) de Jules Dassin (qui vient aussi de disparaître ces jours-ci) et Le port de la Drogue (Pickup on South Street) de Samuel Fuller (1953), des drames psychologiques comme La Toile d'araignée (The cobweb) de Vincente Minnelli (1955), avant de l'avoir vu comme acteur de westerns (cité dans mon billet du 25/11/07). Plus récemment, suite au succès de Madigan, long métrage de Don Siegel en 1968, une série télé éponyme de 6 épisodes, dans lequel Widmark jouait un détective, a été tournée en 1972-73. J'avais vu cette série en son temps, c'était très bien. Il est dommage que les chaînes de télévision n'aient pas rendu un hommage digne de ce nom à cet acteur qui ne fut jamais une star mais un bon acteur, tout simplement.

1 avril 2008

Le Mozart des pickpockets - Philippe Pollet Villard

Je profite du fait que ce court-métrage est passé sur France 3 dans la nuit du lundi 31 mars au mardi 1er avril à 01 h 30 (grrrr... Sans blague, quel horaire!) pour accrocher mon billet dans leur dos.
Le Mozart des pickpockets (2006), qui vient d'être récompensé par le César et l'Oscar du meilleur court-métrage de fiction cette année, est paru en DVD pour un prix modique, avec deux autres courts, La baguette et Ma vie sur le trottoir du même réalisateur, Philippe Pollet Villard. Ce dernier est aussi le comédien principal et scénariste et il vient de publier un roman, La fabrique de souvenirs (Flammarion). Dans le Mozart des Pickpokets (qui dure 31 minutes), après que leurs complices aient été arrêtés en flagrant délit de vol, deux pickpockets très "loosers", Philippe et Richard, se retrouvent à recueillir un petit gamin sourd, qui se révèle très doué comme pickpocket en vidant les sacs à main dans les grands cinémas. Entretemps, on apprend à s'attacher à ces deux hommes complètement déconnectés de la réalité, très gaffeurs, et, somme toute, bien moins doués dans ce "métier" de pickpocket. Film et personnages sont sympathiques. Dans La baguette, film antérieur au Mozart... (il est de 2003), nous retrouvons Philippe et Richard, récemment sortis de prison et sans argent, qui décident de faire un braquage dans une épicerie, avec comme arme une barre de fer dissimulée dans une baguette de pain. Bien évidemment, rien ne se déroule comme prévu, et comme Philippe et Richard ont faim, ils finissent par manger la baguette. Dans Ma vie sur le trottoir (1997), on fait la connaissance de Philippe, qui, en faisant du porte à porte pour vendre des aspirateurs, a rencontré Jacqueline, divorcée de son mari, plus très jeune, prostituée et propriétaire d'un s*x-sh*p. Tout naturellement, Philippe s'est retrouvé être son souteneur (mais à la bonne franquette), il s'est installé chez elle et est devenu gérant du magasin. Le souci de Philippe qui s'écoute parler est de trouver une énième danseuse-actrice pour le p**p-sh*w. Le court-métrage finit autour d'un lapin au four brûlé. Je dirais que Philippe Pollet Villard a un style bien à lui. Ses dialogues sont très bien écrits, souvent poétiques, les situations sont drôles, c'est enlevé. 10 ans séparent Ma vie... et Le Mozart...: cela se voit dans la façon de filmer. Dans Le Mozart des Pickpockets, les plans sont plus travaillés, il y a des effets de caméra avec travelling arrière. Le montage aussi s'est bien amélioré. J'espère que, dans un futur proche, Philippe Pollet Villard aura l'occasion de faire un long-métrage.

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