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Le blog de Dasola
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29 juin 2009

Mariage à l'islandaise - Valdis Oskarsdottir

Mariage à l'Islandaise de Valdis Oskarsdottir, sans être très drôle (et certainement pas un chef-d’œuvre), est un film plaisant à regarder. D’abord, comme son titre l’indique, cela se passe en Islande avec ses paysages vallonnés mais désertiques, battus par les vents, ses fjords. La réalisatrice nous raconte l'histoire d'un mariage qui doit se dérouler dans une église perdue au milieu de nulle part bien en dehors de Reyjkavik. Dans chaque car (contenance 40), il y a moins de 10 personnes: dans l'un se trouve la future mariée et sa famille, et dans l'autre, le futur marié et sa famille. En effet, les deux futurs époux ne sont pas censés se regarder avant la cérémonie. Sinon, le témoin du marié, avec les alliances, manque à l'appel (tout au moins au début). On le récupère sur la route. Une grand-mère fait partie des invités surprises. Au moment des arrêts, certains changent de car suite à des disputes. Des relations se nouent ou se dénouent. Des vérités pas toujours plaisante sont dites. Et l'église est introuvable, personne n'a de plan et le pasteur qui doit marier les deux fiancés regarde un match de foot en les attendant. Quand on l'appelle, il donne des indications vagues pour trouver l'église au toit rouge. Tout finit dans un désordre total avant même que le mariage ait lieu. Et je n'ai rien dit des relations entre les personnages, qui sont essentielles dans cette chronique devant laquelle on passe un bon moment.

27 juin 2009

Du Riffifi chez les hommes - Jules Dassin

Avant de continuer de chroniquer les films sortis en salle, cette année, je veux évoquer le film Du Riffifi chez les hommes, qui vient de sortir en DVD dans une belle édition. Réalisé par le réalisateur américain Jules Dassin (1955), qui a aussi participé au scénario avec Auguste Le Breton (auteur du roman), je ne l'avais jamais vu: cette grave lacune est réparée. Jean Servais interprète un truand, Tony le Stéphanois, qui vient de sortir de taule. Après avoir réglé un petit compte avec son ancienne maîtresse, il renoue avec deux comparses: Joe le Suédois (marié et père d'un petit garçon) et Mario. Ensemble, ils décident de cambrioler une bijouterie et pour ce faire, ils recrutent un perceur de coffre-fort de grand talent, César le Milanais, Don Juan à ses heures - ce qui le perdra (c'est Jules Dassin lui-même qui joue le rôle). Mais d'autres truands sont à l'affût (dont Robert Hossein, tout jeunot), qui vont tout faire pour récupérer les bijoux volés, même kidnapper le garçonnet du Suédois. On retient de ce film, entre autre, toute la partie cambriolage, qui dure presque vingt minutes sans qu'une parole ne soit échangée, où l'on voit comment un parapluie peut jouer un rôle important. Mon ami m'a dit que cette séquence lui avait fait penser à des scènes du Trou de Jacques Becker (1960). On entrevoit aussi un Paris disparu avec les gendarmes à bicyclettes, les anciennes stations de métro, une atmosphère générale. Jules Dassin venait de fuir les Etats-Unis, il fut une des victime du McCarthysme. Il a une manière bien à lui de filmer ce film noir à l'américaine. La mise en scène est nerveuse sans temps mort. La musique de Georges Auric complète l'ensemble. Les comédiens plus très connus du grand public de nos jours sont tous très bien. Je vous recommande de louer ou d'acheter Du Riffifi chez les hommes qui n'est pas qu'un film de gangster.

26 juin 2009

Date de la sortie des films en semaine 27 (billet intermédiaire)

A Paris, sur les colonnes "Morris" où sont souvent collées les affiches des films à venir, je me suis posée la question quant aux dates de sortie de deux productions française et américaine: Le hérisson (adaptation du "best seller" de Muriel Barbery [cf. mon (1er!) billet du 09/01/07]) et L'Age de glace 3. Elles sont annoncées pour le vendredi (3 juilllet) et non le mercredi (jour habituel des sorties). Une illumination (bon sang, mais c'est bien sûr!) vient de se faire en moi: à partir du 27 juin (c'est-à-dire demain) jusqu'au 3 juillet (inclus), c'est la fête du cinéma (qui dure, pour la première fois, une semaine entière). On paie sa première place au plein tarif et après, c'est 3 euros, chaque séance suivante. En revanche, pour les nouveautés, les spectateurs ne pourront y aller que le dernier jour de cette opération. Je suis sûre que c'est la raison de ce choix dans la date. C'est quand même dommage. Dans ce cas, je ne comprends pas pourquoi cette opération dure une semaine.

25 juin 2009

Mort aux cons - Carl Aderhold

Comme il est dit page 291, on est toujours le con de quelqu'un. Le premier roman, Mort aux cons, édité au Livre de poche (400 pages) de Carl Aderhold, écrivain dont je n'avais jamais entendu parler, est réjouissant et immoral. Le narrateur, à la fin de son récit, est parvenu à supprimer, de façon très naturelle, 140 cons. Le déclic s'est fait quand il a commencé par descendre une chatte nommée Zara (de Zarathoustra). Elle appartenait à une voisine d'immeuble et avait la fâcheuse habitude de griffer le narrateur. D'autres animaux de compagnie ont suivi. De là, il s'attaque aux humains qu'il considère comme nuisibles, bêtes, inquisiteurs, enquiquineurs (pour rester poli) envers les autres, en général, et envers lui, en particulier. Et page 153, il a une illumination: "Le con", s'écrie-t-il, "voilà l'ennemi". C'est là que le massacre de masse commence avec les représentant(e)s de l'Administration (avec un grand A) dont un inspecteur des impôts, un employé des Assedic, un de l'ANPE (le narrateur est intérimaire), une autre de la sécu, puis d'autres comme un assureur, une concierge, un car entier de petits vieux, un chauffard, des DRH successifs d'une maison d'édition, un producteur de film porno, un fils indigne (d'une mourante), et même la propre épouse du narrateur, Christine, etc. Ils se retrouvent tous à passer de vie à trépas par la seule volonté du narrateur qui commet des crimes parfaits (ou presque). Il se sert en particulier d'un révolver qui venait de son grand-père. En revanche, il ne tue aucun militaire. Cet anti-héro a une bonne conscience à tout épreuve. La façon qu'il a de présenter les choses font que ses actes criminels monstrueux deviennent évidents. Il consulte quand même un psy qui se trouve destabilisé à force d'écouter ce que lui dit le narrateur. Et bien que très seul, ce dernier trouve une oreille bienveillante (tout au moins au début) en la personne d'un inspecteur de police, François Marie, à qui on dit souvent: "je vous salue, Marie". La fin du roman est très ouverte. L'une des grandes qualités de Mort aux cons, à part sa drôlerie, c'est son écriture et son style, on le lit très vite.

23 juin 2009

Films vus et non commentés (suite du 01/06/2009)

Sans désormais plus mettre de fourchette de dates de vision, je continue à publier quelques billets de films vus et non commentés car je me rends compte que je vois plus de films que je n'arrive à écrire de billets (les précédents de la série sont ici). Et certains de ces films ne sont déjà plus à l'affiche et souvent sont sortis dans une ou deux salles à Paris. Je ne parle même pas de la province.

Jerichow de Christian Petzold est une libre adaptation du Facteur sonne toujours deux fois de James Cain, déjà plusieurs adapté au cinéma avec bonheur. Ici, dans ce film allemand, le mari est plus présent et certainement plus retors que dans les adaptations que l'on connaît déjà. Sa fin est tragique mais pas pour les mêmes raisons.

Harvey Milk de Gus Van Sant: un "biopic" honorable et pourtant l'affiche ne donne pas envie. Sean Penn est bien (Oscar mérité) mais les autres acteurs aussi. Je n'avais jamais entendu parlé d'Harvey Milk, cette erreur est réparée. Ce film me réconcilie avec Gus Van Sant après un Paranoïd park soporifique à souhait (cf. mon billet du 21/11/07). Dans Harvey Milk, je trouve qu'il arrive bien à rendre l'atmosphère de la fin de ces années qui furent plutôt insouciantes indépendamment de ce qui arrive à Mr Milk.

La Fenêtre de Carlos Sorin: le réalisateur de Bonbon el perro (mon billet du 11/08/08) et Historias minimas (deux oeuvres que je préfère de beaucoup) a tourné un film au ton très différent des deux cités. D'abord, c'est un film avec un lieu unique: une grande demeure un peu décrépite et un champ tout autour. Un vieil homme très malade est alité. Il entr'aperçoit l'extérieur par la fenêtre. Il attend son fils, musicien qui arrive d'Europe avec une jeune femme dont la seule obsession est qu'il n'y a pas de réseau pour son téléphone portable.
En effet, nous sommes en Argentine au milieu de nulle part. Les gens communiquent par radio pour appeler le médecin, par exemple. Le seul endroit où l'amie du fils arrive à recevoir un appel, c'est justement dans la chambre du vieillard, agonisant après être sorti tout seul en ayant échappé à l'attention des deux dames qui s'occupent de lui. C'est un film minimaliste qui dure 1h15.

Les beaux gosses de Riad Sattouf est, pour moi, une suite de scènes sympathiques où l'on peut sourire, mais pas plus. Comme je n'ai pas connu la mixité au collège, cela ne me parle pas. Les deux héros de l'histoire sont Hervé (d'après le chanteur Hervé Vilar), qui vit avec sa mère crispante au plus haut point en femme divorcée dépressive, et Camel dont on ne sait pas grand-chose. Cela se passe à Rennes au Collège Eric Tabarly (je ne sais pas s'il existe en vrai). On entend de temps en temps les mouettes. L'obsession d'Hervé et Camel, ce sont les filles, mais ils sont maladroits comme tout et ils n'ont que des catalogues de lingerie pour servir leur fantasme. Une jeune fille, Aurore, sent qu'Hervé est un garçon sensible. Elle le drague, elle l'embrasse. Il voudrait aller plus loin, elle n'est pas prête. Le film se termine en points de suspension.

21 juin 2009

L'icône - Gary Van Haas

A ceux qui vont me lire, j'annonce tout de suite que cela m'a beaucoup coûté d'écrire ce billet. J'étais très contente de participer pour la deuxième fois à l'opération Masse critique Babelio. Après ma première tentative pas très concluante (j'avais moyennement aimé L'amie du diable), j'espérais faire une meilleure pioche: j'ai choisi un thriller à tendance religieuse. Que nenni! En un mot, je considère ce roman (est-ce que je peux dire que L'Icône est un roman?) comme une ineptie totale. C'est un des plus mauvais livres que j'aie lu de ma vie. Je ne sauve rien, ni l'histoire avec un héros faussaire à ses heures et criblé de dettes, ni l'écriture très relâchée pour ne pas dire vulgaire; et je serais grecque, j'intenterai un procès à l'auteur qui est raciste dans ses propos envers ce peuple. L'essentiel de l'histoire se passe entre Mikonos et Delos. Aucun cliché sur les homosexuels, la vie dissolue, les trafics d'antiquités ne nous est épargné. Et l'icône n'a qu'un rôle très accessoire dans l'intrigue. Si vous lisez les 10 dernières pages de ce roman, vous saurez que le Christ n'est pas mort sur la croix mais vous n'en saurez pas plus. Et de toute façon, cela n'a aucune importance. J'espère que les éditions First qui ont publié le roman vont améliorer leur politique éditoriale car ils n'ont rien à y gagner. Pour finir, selon la 4ème de couverture, un film adapté de ce roman est annoncé avec Pierce Brosnan et Catherine Zeta-Jones, je crains le pire.

19 juin 2009

The Chaser - Hong-jin Na

Grâce à l'opération "séances de rattrapages" de mon cinéma d'Art et d'essai favori (Le Lido à Limoges pour ne pas le nommer), j'ai enfin vu le film sud-coréen, The Chaser, dont Shin a dit le plus grand bien. Je le rejoins totalement dans son enthousiasme. Ce film noir (âmes sensibles s'abstenir) se passe presque entièrement de nuit à Séoul. Joong-ho, un ancien flic  devenu un proxénète moyennement prospère, s'interroge sur la disparition très récente de certaines de "ses filles" et de l'argent par la même occasion. Comme dit Shin, c'est l'anti-héro par excellence. Personnellement, malgré son "métier" peu recommandable, je ne l'ai pas trouvé antipathique. Et il se trouve qu'il se prend d'affection pour la petite fille de la dernière disparue. Assez vite, on connaît tout de l'horrible vérité: il y a un tueur qui ne craint rien ni personne. C'est un homme jeune d'aspect banal (d'ailleurs j'ai cru au début qu'il n'était qu'un simple "rabatteur") qui agit seul dans une grande demeure vide où la salle de bain immonde sert de lieu pour perpétrer des meurtres. Je vous épargnerai les détails quant au modus operandi. Quand ce tueur est arrêté par hasard, nous sommes dans le premier tiers du film, il avoue tout: c'est-à-dire avoir tué au moins 12 personnes. En revanche, comme les policiers n'arrivent pas à lui faire dire où il habite, ils ne peuvent rien contre lui puisqu'ils n'ont pas de cadavres. Il est relâché au grand désespoir du proxénète (qui retrouve ses réflexes de flic). La police ne veut pas être accusée de commettre une bavure. Une course-poursuite au sens propre et figuré s'engage entre Joon-ho et le tueur. Pendant ce temps, la dernière victime, que l'on croyait morte, parvient à s'échapper de la maison du crime. Jusqu'au bout, la peur est palpable: qui, du tueur ou du l'ex-flic, va réussir? La fin est terrible mais logique. Vraiment un grand film d'un réalisateur que je ne connaissais pas, et qui est haletant pendant les deux heures qu'il dure, sans un temps mort.

17 juin 2009

Liste de quelques films ...

Ce questionnaire trouvé chez Inisfree, Docteur Orlof et Ed m'a bien plu, mais je me rends compte qu'il est très difficile d'y répondre. Tout au moins en pensée "ouverte". Les réponses données dans les blogs cités ci-dessus sont très éclectiques et émanent de cinéphiles avertis.
En ce qui me concerne, j'ai changé des phrases pour des affirmations qui me correspondent mieux et j'en ai supprimées.

Voici donc quelques films...

... dont la deuxième vision est aussi bien que la première, puis la troisième aussi bien que la deuxième puis la quatrième aussi bien que la troisième puis la cinquième...: Le Mariage de Maria Braun (Rainer Werner Fassbinder), Une affaire de femmes (Claude Chabrol), Excalibur (John Boorman), The Thing (John Carpenter) (1) (en fait, presque tous les films de Carpenter), Avanti! (Billy Wilder), Petit déjeuner chez Tiffany (Blake Edwards), Usual suspects (Bryan Singer)

... que j'ai dû voir trois, quatre, cinq, six fois et plus, et dont j'aimerais que cela se sache: La Leçon de piano (Jane Campion), Nos meilleures années (Marco Tullio Giordana), De battre mon coeur s'est arrêté (Jacques Audiard), Les Damnés (Luchino Visconti), Voyage au bout de l'Enfer (Michael Cimino)

... qui sont 5 réussites incontestables (qui plus est, signées de grands cinéastes) mais qui ne me touchent pas trop: Pickpocket (Robert Bresson), Persona (Ingmar Bergman), Jeanne d'Arc (Carl Dreyer), Psychose (Alfred Hitchcock), Impitoyable (Clint Eastwood)

... qui m'ont laissé de mauvais souvenirs, et vu le calibre de leurs auteurs, j'ose quand même le dire: Le procès (Welles), Short cuts (Robert Altman), La petite Lily (Claude Miller), Blue Velvet (David Lynch), Mystic River (Clint Eastwood)

... réputés mineurs ou oublié, signés par des cinéastes reconnus, mais qui m'ont davantage impressionnée que certains de leurs titres emblématiques: The major and the minor (Billy Wilder), La chambre verte (Truffaut), Gens de Dublin (Huston), Sandra (Visconti), Le secret magnifique (Douglas Sirk), Dillinger est mort (Marco Ferreri)

... grands chocs cinématographiques malgré les conditions déplorables de leur découverte: je ne vois pas. Pas de réponse.

... dont j'ai (ou aurais) eu une vision totalement différente selon la période de la vie à laquelle je les ai vus: Le jardin des Finzi-Contini (De Sica), Hôtel du Nord (Marcel Carné), Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant (Peter Greenaway), Un Eté 42 (Robert Mulligan)

... que (presque) tout le monde aime, mais moi, je n'y arrive pas: Pulp fiction (Tarantino), Magnolia (PT Anderson), Citizen Kane (Welles), Caché (Haneke), La ligne rouge (Terence Malick)

... que je continue à défendre bien que signés de cinéastes qu'on adore détester: Dogville (Lars von Trier), Les prédateurs (Tony Scott), I comme Icare (Henri Verneuil)

... d'abord aimé puis beaucoup moins, les goûts changent: Tootsie (Sydney Pollack) est l'exemple qui me vient tout de suite à l'esprit. J'ai été incapable (avec mon ami) de le revoir récemment jusqu'au bout.

Bonus track futile et sans intérêt :

... J'ai rencontré quelquefois des gens célèbres à des projections: Jean Réno (L'impasse de Brian de Palma), Patrice Chéreau (Il était une fois en Amérique de Sergio Leone), Micheline Presle (souvent).

(1) et non de David Cronenberg comme me l'a fait justement remarquer eelsoliver (merci à lui).

15 juin 2009

600ème billet

J'inaugure ce 600ème billet en annonçant officiellement que j'ai mis en oeuvre sur mon blog la fonction "Tags", qui m'a permis d'affecter différents critères à chacun de mes billets. Ainsi, pour lire mes "Bilans" précédents, reportez-vous au tag "Vie du blog". Dans la colonne de gauche, seuls apparaissent en "nuage" les 30 tags les plus représentés (le plus faible en occurrences en compte 14 à ce jour), mais vous pouvez découvrir la totalité des items dans "Toutes les archives".
En littérature ou en cinéma, on voit tout de suite les gros blocs majoritaires par nationalité. J'ai donc créé les deux tags "... du Monde" (à l'instar de la Fn*c) pour regrouper les pays (les) moins représentés. En cinéma, ce groupe de 69 billets arrive derrière les cinémas américain (125) et français (85 tout de même), mais devant les cinémas britannique (38), italien (19) et allemand (14 - en sursis!). En littérature, la francophone est en tête (50 billets) devant l'anglophone (34) et enfin le groupe "du monde" (23).
Pour en revenir à des statistiques plus générales: pour rédiger 600 billets, j'ai donc mis 888 jours (depuis le 9 janvier 2007). Et à ce jour (15 juin 2009), 413 personnes au moins m'ont fait 3841 commentaires. Depuis le 01/01/2009, je suis passée voir ou revoir ("prospecter" - je n'aime pas ce mot de mon ami!) 480 blogs qui ne m'avaient pas encore fait de commentaires (tous ne m'en ont pas inspiré un non plus!). Chiffre à mettre en balance avec les 101 personnes (dont 17 sans blog, et 15 autres blogueurs qui sont venus sans que je leur aie fait un commentaire) qui, depuis la même date, sont venues me mettre pour la 1ère fois un commentaire (certaines sont revenues et figurent déjà dans ma colonne de droite). J'ai croisé parfois des blogs qui mettaient en avant les "billets les plus lus". Ma logique serait inverse (cf. Appendice). Par contre, mes statistiques sont très soigneusement tenues (mais non disponibles en ligne). Pour rentrer dans mes différents "Top 50", il faut de plus en plus de volume. Pour celui des billets les plus commentés, ils doivent avoir attiré au moins 15 commentaires (ils sont 53 billets dans ce cas - dont 46 ont au moins 16 commentaires, prochain "plancher" en vue). Jusqu'en mai 2008, il suffisait de 8. Et ce groupe ne comporte plus que 3 billets de 2007, mais en contient déjà 12 de 2009. Cela (me) montre bien l'effet d'immédiateté lié au concept même du blog: l'essor de mes commentaires datant de 2008, cela prouve que rarissimes sont les blogueurs à se plonger dans les "archives" d'un blog (2007, pour moi) ET à éprouver l'envie de les commenter. Lorsque cela se produit, ça n'en a que plus de valeur! Me voici amenée à parler des chiffres concernant "mes" blogueurs ("mes" voulant dire ceux qui me connaissent et que je connais!). Dans le "Top 50" des commentateurs les plus fidèles, Ffred et Wilyrah se marquent régulièrement à la culotte (Jade est un peu hors-jeu), parmi les 5 ayant dépassé la centaine de commentaires (cf. colonne de droite). Et de nouveaux blogueurs peuvent parfaitement se retrouver assez vite parmi les "fidèles", avec deux stratégies totalement différentes. Tinalakiller m'a surprise avec une soixantaine de commentaires en 2 soirées (de quelques mots chacun il est vrai. Il faudrait compter le nombre de caractères de chaque commentaire... Mais bon, on verra ça dans le 700ème billet! Note du statisticien), j'y reviens ci-dessous. Aifelle est récemment entrée dans le "top 10", en ne faisant guère qu'un commentaire à la fois, mais presque sur chacun de mes nouveaux billets (elle a parfaitement cerné qu'ils paraissent les jours impairs); et son blog à elle, je l'avais trouvé par moi-même, nananère (et ça a fait râler mon statisticien - qui me fournit chaque jour ouvrable une liste de 5 blogs n'ayant pas encore fait un seul commentaire sur mes billets). Pour le "Top 50" des jours où il y a eu le plus de commentaires, en fait, ma liste en comprend 57 (sur 888, donc) m'ayant amené 10 commentaires et plus. Ma dernière journée sans commentaire remonte au 18/04/09, et mon statisticien est un peu déçu quand j'en ai eu moins de 5 (moi, je prête surtout attention à ce qu'ils disent). Je me souviendrai longtemps du 9 avril, où j'ai vu avec effarement les 40 de Tinalakiller apparaître... Cela m'avait posé problème, puisque Canalblog affiche seulement les 10 derniers commentaires. Alors, il m'a fallu plus de temps pour en distiller la validation et l'apparition pour les autres lecteurs, qu'elle n'avait mis à me les faire! [Petite note du statisticien à l'intention de ceux qui voudraient bien être cités deux fois dans le 700ème billet: faites 60 commentaires, tous pertinents, sur autant de billets, en 2 sessions seulement]. A côté de cela, certains blogueurs m’envoient un mail au lieu de mettre un commentaire sur mon blog. D'autres répondent exclusivement sur leur blog. Merci a contrario à Florinette qui est très équitable sur la longueur de sa réponse "chez elle", et qui lit et commente aussi les blogs des autres. Evidemment, les blogueurs qui ne reviennent pas relire le même billet (qu’ils ont commenté) n'en ayant pas forcément connaissance, je suppose que c'est pour cela que la plate-forme over-blog a changé il y a quelques mois son système en rajoutant l'option de signaler aux commentateurs que le propriétaire du blog leur a répondu sur le sien. Mais je constate, de ce fait, une nette chute des commentaires faits sur le mien!
Que dire encore? Que le nombre de blogs ayant "dasola" dans leurs liens grandit aussi (il est même arrivé que je tombe dessus par hasard, avant tout commentaire d’un côté comme de l’autre). Je pense que des blogueurs viennent ainsi, en suivant un lien. Ou alors, il faut vraiment qu'ils fassent une recherche précise sur un moteur de recherche, et qu'ils soient intéressés par ce qu'ils trouvent sur mon blog. Je n'ai guère qu'un seul exemple en tête, c'est L'Egyptologue, qui semble poser question à beaucoup de lecteurs: il a suscité 13 commentaires (dont 3 de la même personne et 1 de dasola), mais seulement 2 de blogueurs, les autres provenant de gens tombés sur mon billet après une recherche. Mes statistiques "pages vues" ne sont en tout cas pas trop dopées par de "fausses visites": 93 300 pages vues par 55 500 visiteurs (sachant que mon ami et moi devons bien compter pour 5 à 10% là-dedans?), sur mes à peu près 2 ans de présence sur canalblog (je n'ai bien sûr pas les statistiques de mes 6 mois antérieurs sur aceblog), alors qu'un commentateur va activer au moins 3 "pages vues", et qu'un visiteur régulier en activera peut-être une dizaine (en suivant les liens des commentaires puis en revenant chez moi). C'est vrai que je commence à être une "ancienne" parmi les blogueuses: sur mes bientôt deux ans et demi de blog, j'en ai vu un certain nombre "passer en sommeil..." ou même disparaîre (constat déjà fait: rares sont ceux qui célèbrent leurs 4 ans!). J'ai fait moi-même l'expérience de la baisse de fréquentation que subit un blog lorsque son rédacteur/sa rédactrice "prend une pause", et j'en vois deux causes: 1/ on ne rédige plus de billets: quand un blog "ne bouge plus", les lecteurs fidèles (qui connaissent déjà les billets précédents) reviennent seulement à la date dite... peut-être (quant aux autres, cf. ci-dessous!). 2/ on n'effectue plus soi-même de visite chez les autres, qui ne vous en "rendent" donc plus. Au final, je considère qu'un blog qui ne bouge plus est un blog mort: on s'arrête peu sur un blog dont le dernier billet remonte déjà à plusieurs mois. Mais, des fois, on a la joie de voir qu'il suffisait de quelques encouragements pour relancer une dynamique; ou bien qu'il peut y avoir un retour sur la blogosphère, même des mois plus tard (après période d'examen ou petite déprime).
Pour finir ce billet certainement bien trop long, quelques états d'âme personnels.
La tenue de ce blog se fait plus pesante quand d'autres soucis personnels m'accaparent. Revient alors à la surface le fait que, au début, je pensais davantage à créer un site internet qu'un blog. Je m'explique, je voulais pouvoir mettre en ligne quelques avis sur des films ou des livres, ou sur des sujets concernant la lecture ou le cinéma. Mais pas me mettre sur le dos ce que je ressens maintenant comme une contrainte, et qui vire parfois à la corvée au lieu d'être resté un plaisir. Je sais exactement quelle raison me pousserait à arrêter ce blog, et ce n'est pas à l'ordre du jour pour le moment.
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En appendice, voici à toutes fins utiles, pour un... 3ème passage, mes 25 billets de 2007 non encore commentés. Je les ai classés sous mes fameux nouveaux tags.

Anecdotes:
Spectacle au Palais Garnier à Paris (12 octobre 2007) (1)

Cinéma américain:
Coups de feu dans la Sierra - Sam Peckinpah (27 mars 2007)
Les Indomptables - Nicholas Ray (17 mai 2007)

Cinéma du monde:
Cinéma argentin
El custodio - Rodrigo Moreno (2 mai 2007)
Cinéma japonais
La Femme des sables - Hiroshi Teshigahara (23 mai 2007)
(1)
Cinéma mexicain
Lumière silencieuse - Carlos Reygadas (14 décembre 2007)
Cinéma russe
L'Italien - Andrey Kravchuk (17 février 2007)

Cinéma français:
Le Candidat - Niels Arestrup (18 avril 2007)
13 Tzameti - Géla Babluani (2 juin 2007) (1)
Jeanne d'Arc - Robert Bresson (21 juin 2007)

Cinéma italien:
L'Ami de la famille - Paolo Sorrentino (12 mai 2007)

Cinéma:
Distribution des films - Remarques (14 mars 2007) (1)
Billet de bonne humeur: en attendant le Christ... (10 juillet 2007)

Généralités:
Distribution des films - Remarques (14 mars 2007) (1)
Livres audio (suite) (4 mai 2007)
Rubrique cinécrologique (16 juin 2007) (1)
Billet de bonne humeur: en attendant le Christ... (10 juillet 2007)

Littérature anglophone:
La Nuit de l'infamie - Michael Cox (23 avril 2007)
Le roi des Juifs - Nick Tosches (4 décembre 2007)

Littérature du monde:
Littérature hispanophone
A la vitesse de la lumière - Javier Cercas (19 juillet 2007)
Littérature italienne
L'immense obscurité de la mort - Massimo Carlotto (8 octobre 2007)

Littérature francophone:
Les Thibault - Roger Martin du Gard (20 janvier 2007) (1)
Comment parler des livres que l'on n'a pas lus - Pierre Bayard (16 mars 2007) (1)
La belle lurette - Henri Calet (12 juin 2007)

Livres:
Livres audio (suite) (4 mai 2007)

Patrimoine:
Rubrique cinécrologique (16 juin 2007) (1)
Spectacle au Palais Garnier à Paris (12 octobre 2007) (1)

Romans policiers:
La Nuit de l'infamie - Michael Cox (23 avril 2007)
L'immense obscurité de la mort - Massimo Carlotto (8 octobre 2007)

Théâtre:
L'affaire de la rue de Lourcine - Eugène Labiche - mise en scène Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff (18 mars 2007)
Les temps difficiles - Edouard Bourdet (4 juin 2007)

A:
Le Candidat - Niels Arestrup (18 avril 2007)

B:
Comment parler des livres que l'on n'a pas lus - Pierre Bayard (16 mars 2007) (1)
13 Tzameti - Géla Babluani (2 juin 2007) (1)
Les temps difficiles - Edouard Bourdet (4 juin 2007)
Jeanne d'Arc - Robert Bresson (21 juin 2007)

C:
La Nuit de l'infamie - Michael Cox (23 avril 2007)
La belle lurette - Henri Calet (12 juin 2007)
A la vitesse de la lumière - Javier Cercas (19 juillet 2007)
L'immense obscurité de la mort - Massimo Carlotto (8 octobre 2007)

D:
L'affaire de la rue de Lourcine - Eugène Labiche - mise en scène Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff (18 mars 2007)

K:
L'Italien - Andrey Kravchuk (17 février 2007)

L:
L'affaire de la rue de Lourcine - Eugène Labiche - mise en scène Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff (18 mars 2007)

M:
Les Thibault - Roger Martin du Gard (20 janvier 2007) (1)
L'affaire de la rue de Lourcine - Eugène Labiche - mise en scène Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff (18 mars 2007)
El custodio - Rodrigo Moreno (2 mai 2007)

P:
Coups de feu dans la Sierra - Sam Peckinpah (27 mars 2007)

R:
Les Indomptables - Nicholas Ray (17 mai 2007)
Lumière silencieuse - Carlos Reygadas (14 décembre 2007)

S:
L'Ami de la famille - Paolo Sorrentino (12 mai 2007)

T:
La Femme des sables - Hiroshi Teshigahara (23 mai 2007)
(1)
Le roi des Juifs - Nick Tosches (4 décembre 2007)

(1) Commentaire suscité par le présent billet durant les quelque 40 jours où il est resté en page d’accueil de mon blog.

13 juin 2009

Trois films vus avec mon ami

Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier, Millenium de Nils Arden Oplev et Wolverine X men origins de Gavin Hood sont trois films que j’ai vus coup sur coup avec mon ami moins cinéphile que moi (personne n'est parfait mais il a d'autres qualités).

Pour Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier (je l'ai vu à une séance tardive), j’émets quelques réserves quant au déroulement de l’intrigue car j'ai trouvé que tout allait trop vite. J’ai l’impression que le réalisateur a voulu aller à l’essentiel sans prendre son temps. Les caractères des personnages ne sont qu’esquissés. D’ailleurs, je ne me rappelle pratiquement plus l’histoire à part le fait que l'on trouve des ossements d’un Noir enchaîné au fond du bayou et que des jeunes filles ont été assassinées. Je retiens surtout les paysages de Louisiane et les maisons en bois dévastées qui restent à l’abandon, après le passage de l’ouragan Katrina. L’apparition de revenants (des soldats confédérés) donne une touche de surnaturel originale. La photo jaunie que l’on voit à la fin aussi. Je suis allée le voir parce que Tavernier est un réalisateur que j’apprécie et Tommy Lee Jones dans le rôle du shérif Dave Robicheaux m’a semblé crédible dans son rôle (au vu de la bande-annonce). J'ai eu aussi plaisir à revoir John Goodman (Barton Fink des frères Coen) dans un rôle inquiétant et Mary Steenburgen (dans le rôle de la femme de Robicheaux), un des rôles féminins qui adoucit l'ensemble. L’histoire est adaptée d’un roman de James Lee Burke, écrivain dont je n’ai jamais rien lu (le shérif Robicheaux est un personnage récurrent dans l’œuvre de Burke). A part ça, j’attends la sortie en DVD de Dans la brume électrique. J'ai cru comprendre que le film ne bénéficiait que d'une sortie directe en DVD sur le territoire américain (je me demande bien pourquoi?) et que les scènes avec les revenants avaient été coupées (je me demande à nouveau pourquoi?).

Pour Millénium de Nils Arden Oplev (réalisateur danois), je n’ai pas été déçue du tout par cette adaptation même s’il y a des coupes sombres par rapport au roman. Tout est concentré sur l’histoire criminelle de la disparition d’Harriet Vanger. Vu que j’ai lu le roman Millénium 1, les hommes qui n’aimaient pas les femmes, dès sa parution en septembre 2006, ce film m’a permis de faire une bonne révision. Quant à mon ami qui n’avait rien lu, il a «dévoré» la trilogie en 4 jours (c’est un lecteur avide), ce qui démontre au moins que le film donne envie de lire le roman. Concernant l’atmosphère générale du film, c’est noir, très noir, mais le roman l’est. Bien évidemment, les acteurs qui jouent les rôles principaux ne sont pas ceux que l’on imaginait forcément. Noami Rapace qui joue Lisbeth m’a paru plus âgée que dans le roman mais cela n’est pas très grave. C’est dommage que l’on ne la voie pas plus avec ses ordinateurs et tout ce qu’elle est capable de faire avec, plutôt que d’assister aux actes violents dont elle est la victime. En revanche, j’ai aimé que ce film tiré d’un roman suédois soit tourné dans cette langue. Et j’attends impatiemment les deux adaptations suivantes de Millénium 2 et 3 qui doivent sortir fin de cette année ou début de l’année prochaine. [15/11/07: ma chronique du 3e tome]

Pour Wolverine – X men origins de Gavin Hood, je viens de constater qu’il n’est plus du tout à l’affiche à Paris. Je suis allée voir le film parce que j’avais beaucoup aimé X-Men, 1, 2 et 3: les effets spéciaux, en particulier, sont une grande réussite. Concernant ce film, Wolverine..., c’est l’occasion d’apprendre comment tout a commencé pour Wolverine avec ses mains d’où poussent des lames quand il veut attaquer ou se défendre ou quand il est en colère. Comme les vampires, il passe les siècles sans vieillir après avoir atteint l’âge adulte. Agé d’une dizaine d’années, Wolverine a pris conscience de sa mutation dans les années 1860, après un crime commis contre son père. Il a un demi-frère, Dent de sabre, un être peu recommandable. On apprend aussi comment une «confrérie» de mutants va se former. Tout cela pour dire que le film se regarde avec plaisir mais il faut aimer ce genre sans faire la fine bouche. Le scénario tient moins la route que les trois premiers. Les effets spéciaux ne sont pas toujours à la hauteur et sont moins spectaculaires. Ce genre de film peut attendre la sortie DVD (en location).

Moi qui vais la plupart du temps au cinéma toute seule, j’ai été bien contente pour ces fois-là d’être accompagnée. Merci "Ta d loi du cine".

11 juin 2009

Departures - Yojiro Takita

Après Still walking, je chronique un deuxième film japonais. Departures vient de recevoir l'Oscar du meilleur film étranger cette année (Entre les murs et Valse avec Bachir étaient aussi en compétition). Il paraît que, sans cette récompense, il ne serait jamais sorti en Europe (dont la France), et cela aurait été dommage. Car à la différence de Rob, j'ai beaucoup aimé (comme ffred ou Tinalakiller) ce film que j'ai vu dans une salle très recueillie (si je puis m'exprimer ainsi). Ce film a mérité son Oscar (quoi qu'en disent certains esprits chagrins). Daigo, jeune violoncelliste, se retrouve au chômage du jour au lendemain, quand l'orchestre dans lequel il jouait est dissous. Il décide de retrouver ses racines en venant habiter avec sa jeune épouse, Mika, dans la demeure de sa mère décédée (un genre de bar désaffecté). Pour subvenir à ses besoins, il répond à une annonce qui parle de voyage. Il est engagé immédiatement. L'annonce était incomplète: il s'agit de voyages dans l'au-delà. Le vieil homme, patron de cette entreprise, a eu du mal à recruter. C'est lui qui enseignera le métier à Daigo. La tanathopraxie (le mot n'est pas employé dans le film) n'est pas bien vue au Japon (comme peut-être partout ailleurs). D'ailleurs, Daigo n'ose pas avouer à sa femme son nouveau métier (c'est par hasard qu'elle le découvre et elle en est horrifiée). A partir de là, on est hypnotisé par le cérémonial de la toilette et de l'habillage des morts. Il faut voir les gestes étudiés de Daigo pour habiller, coiffer, maquiller la personne décédée. Juste avant la crémation. Chaque fois, la famille du (de la) défunt(e) est présente. Les réactions sont souvent vives, certains veulent retrouver la personne comme si elle était "vivante". Tout est fait avec un grand respect et beaucoup de pudeur. Un grand film pas triste du tout, bien au contraire. Le petit défaut du film est dû à quelques facilités scénaristiques mais rien de grave. Le générique de fin montre, encore une fois, Daigo en train de "préparer" un mort; les spectateurs sont restés jusqu'au bout.

9 juin 2009

Challenge Chick Litt For Men

Ceci n'est pas un billet de Dasola (mais bien de Ta d loi du cine). Il a pour objet le Challenge Chick Litt For Men proposé par Calepin. Le 12 janvier 2009, je (donc) m'étais inscrit en m'engageant sur trois titres de la collection "Audace" publiés par les éditions Harlequin (1). Vu qu'on avait jusqu'au 31 décembre, je suis encore dans les délais! Désolé de contrarier un peu la définition usuelle: la couverture de la collection n’est pas rose mais mauve. Et chez Harlequin, il semble y avoir un code pour les histoires à l’eau de rose: plus la couleur de la couverture fonce, plus la température monte…
Pour entrer de plain-pied dans la critique: je pense que la traduction, au moins au niveau des titres - ineptes! -, contribue sans doute à stéréotyper le produit (2). Voici les trois livres en question (respectivement N°93, 94 et 95 dans la collection):
- L'Ivresse de l'interdit de Karen Anders (Manhandling dans le texte - pourquoi pas "Prise en main masculine"?)
- Jusqu'au bout du désir de Suzanne Forster (Unfinished Business - pourquoi pas "Affaire inachevée"?)
- Intime proposition d'Isabel Sharpe (Thrill me - pourquoi pas "Fais-moi frémir"?).
Jouons un peu au Martien basique: quand j’ai commencé mes lectures (je ne vous parle pas des couv' accrocheuses!), je croyais plus ou moins monter à l’assaut sabre au clair pour triompher de titres aussi stéréotypes qu’un bon vieux SAS (j’avoue, j’en ai lu quelques-uns quand j’étais ado) où le nombre et le déroulement de scènes chaudes sont codifiées et même standardisées d’un épisode à l’autre de la saga, comme autant de repères pour les attentes des lecteurs – masculins. "Audace" est beaucoup plus diverse, et je dirais même parfois subtile.
Plantons nos trios de personnages: dans le 93, Laurel est une jeune femme d'affaires (au début) qui va virer créatrice artistique (ses premières amours refoulées) à la fin. Mélissa, dans le 94, a bidonné un best-seller, en fantasmant sur un mari de rêve - avec lequel elle n'a passé, en fait, qu'une seule nuit, mise au défi par ses copines après un resto trop arrosé. Enfin, dans le 95, May, jeune provinciale plus ou moins naïve, débarque à New-York après avoir accepté une passade d'une semaine dans un palace avec un chaud lapin, sur un coup de tête (elle venait de se faire rompre). Passons aux Roméos - j'allais écrire "Jules" -, par ordre décroissant, cette fois. 95: Brandon, écrivain au succès stagnant, cherche l'inspiration de son côté dans ledit palace - son éditrice lui a ordonné de cibler un lectorat plus féminin. Et, évidemment, à la fin, le rupteur débarque. 94: l'attachée de presse de Mélissa lui ramène son bel Antonio de mari sur un plateau (de télé). Evidemment, ce n'était pas le simple chevalier serveur qui l'avait happée au resto. Et il ne sera plus question de divorce. Dans le 93, Mac assure: certes, il a trompé Laurel sur sa qualité (hard, il ment - honni soit qui mal y pense - d'accord, je sors), mais ils se seront bisoutés pages 31, 47, 96, 121, 126 et 198, tout en couchant - c'est torride - pp. 62, 109, 138 avec remise de couvert pp. 144, 158, 175 et 180 (j'espère ne pas en avoir oublié, j'ai relu en diagonale). La crise survient p. 195, et se dénoue p. 209 (fin du livre p. 213). Ce genre de scènes est moins fréquent dans le 94 - seulement quand l'un ou l'autre a bu? Dans le 95, ils ne couchent carrément pas (ce qui s'appelle coucher, dans un lit et tout nus) ...avant la page 190 (sur 214). Tout est dans l'approche et la transformation.
Je crois avoir dit le principal? On peut d'autant moins parler de titres impérissables, que Wikipedia m'a appris que les invendus étaient rapidement pilonnés (info ne figurant pas sur le site officiel). Enfin, il n'y a pas trop de coquilles, pour le prix (une par volume, au maximum?). Voilà, mon incursion dans la littérature de poulette s'achève, ouf. Maintenant, quand je lis les collègues qui se sont contentés de Bridget Jones, je ricane (désolé Yohan).

(1) La communication d'Harlequin emploie bien le terme "Chick Litt" sur leur page de présentation... mais pour une autre collection?

(2) Mesdemoiselles coeurs tendres qui rêveriez de rédiger, pas de regrets: à la question «Puis-je écrire un roman pour Harlequin?», la réponse sur leur site est: «Harlequin France ne travaille pas en direct avec les auteurs. En effet, toutes les sources éditoriales de nos publications proviennent de notre maison-mère canadienne. Nos auteurs sont anglophones et nous ne publions, en France, que des romans traduits de l'anglais. Nous ne publions donc pas d'auteurs français, mais nous vous adressons nos souhaits de réussite dans vos candidatures auprès d'autres maisons d'édition».

PS du 10/10/2012: j'avais vu passer récemment une information comme quoi Harlequin lançait un concours d'écriture francophone... Après vérification, il s'agit d'un concours appelé "Nouveaux talents Harlequin", en partenariat avec "WeLoveWorld", jusqu'au 30/11/2012. Douze auteurs francophones sélectionnés gagneront une publication numérique au sein d'une nouvelle collection Harlequin. Le "grand gagnant" verra son texte édité en version papier.
Pour en savoir plus, cliquez ici.

7 juin 2009

Still walking - Hirokazu Kore-Eda

Du réalisateur du magnifique et poignant Nobody knows (2004), Still walking que je viens de voir deux fois pour mieux m'en imprégner est une chronique familiale qui se passe sur une journée et demie, à l'occasion de l'anniversaire de la mort du fils aîné, Fenjei, mort noyé accidentellement quelques années auparavant en voulant sauver un jeune homme. La première séquence s'ouvre avec deux femmes qui conversent dans une cuisine. La plus âgée, Toshiko Yokoyama, une soixantaine d'année, est en train de préparer des légumes pour les cuisiner, l'autre qui l'assiste, est sa fille, You. Elles parlent de recettes de cuisine et d'autres sujets. Dans une autre pièce de la maison, un vieil homme aux cheveux blancs, Atsushi, mari de la première et médecin à la retraite, s'ennuie; il n'est plus capable de soigner. You est venue avec son mari et ses deux jeunes enfants. Ryo, le fils cadet de la famille, arrive en train et bus avec sa jeune épouse, Yukari, et le fils de celle-ci (né d'un précédent lit). Ryo est au chômage mais ne veut rien dire à ses parents. Il leur fait croire au contraire qu'il a beaucoup de travail dans la restauration de tableaux. Leur bru, qui est pourtant bien gentille, est vue d'un mauvais oeil par les parents de Ryo. Ils ne comprennent pas cette "mode" des familles recomposées. Ils trouvent que, tant qu'à faire, une divorcée aurait mieux fait l'affaire car Yukari qui est veuve peut faire la comparaison entre son nouveau mari et le défunt (encore aimé?). Les enfants de You sont bruyants et un peu envahissants. Le fils de Yukari est plus posé. La journée se passe. Un hommage est rendu au fils défunt (qui devait prendre la succession de son père) avec une visite sur sa tombe où se déroule un petit cérémonial en présence d'un papillon jaune (qui pourrait être la réincarnation de Fenjei). La mère, Toshiko, a invité (comme tous les ans) l'homme que son fils a sauvé, c'est un être obèse qui mène une vie sans attrait. Après son départ, Toshiko dit le haïr. Elle en veut aussi à son mari de ne pas avoir été présent quand leur fils est décédé. A la fin de cette première journée, You et sa famille s'en vont. Seuls restent pour la nuit, jusqu'au lendemain, Ryo, Yukari et son fils. Toshiko explique qu'elle ne pourrait pas supporter ses petits-enfants bruyants très longtemps. Nous assistons encore à de belles scènes que je ne décrirai pas. J'ai été frappée par les extérieurs. La maison familiale, avec d'autres, semble se trouver en surplomb de la ville avec la mer au fond. Le cimetière aussi est en hauteur. Tout est pentu. Dans une des dernières scènes, on voit Toshiko et Atsushi monter les grands escaliers qui les mènent vers chez eux. L'épilogue se situe quelques années plus tard avec un rituel qui se perpétue. Sous des abords de comédie douce-amère, le film montre les rancunes, les petites mesquineries mais aussi les moments de bonheur d'une famille unie malgré tout. Cette histoire tend à l'universel. Quand le film se termine, on regrette d'avoir quitté la famille Yokoyama, on s'attendrait presque à une suite. C'est un des meilleurs films à voir actuellement. Depuis sa sortie, le succès ne se dément pas grâce à de bonnes critiques et au bouche-à-oreille. C'est mérité. Voir aussi l'article d'Oriane.

5 juin 2009

Monestarium - Andrea H. Japp

Grâce à BlogOBook, j'ai reçu Monestarium d'Andrea H. Japp, il y a plus d'un mois. J'ai mis du temps à y rentrer car j'avais d'autres préoccupations et d'autres romans à lire. Mais ça y est, le week-end de la Pentecôte m'a permis de me replonger dans le Moyen-Age déjà évoqué par l'auteure dans La Dame sans terre. Après vérification, l'essentiel de l'histoire se passe juste après que celle de La Dame sans terre soit terminée (avec un léger chevauchement), c'est-à-dire de septembre 1306 à janvier 1307, en plein règne de Philippe IV le Bel. On retrouve aussi le même décor de l'Abbaye de femmes des Clairets situé dans le Perche, composée de deux cloîtres. Mais, par la magie du roman, dans Monestarium, il n'y a aucun rapport (pas même une allusion), avec l'intrigue et les personnages fictifs de la Dame sans terre. Pour Monestarium, tout commence dix-huit ans auparavant en 1288, quand un négociant arménien, Firuz, récupère d'un Ethiopien agonisant une besace qui contient des os et des triangles de pierre taillée. Deux ans plus tard, en 1290, ce même marchand est assassiné à Saint Jean d'Acre. La besace arrive en France dans l'Abbaye des Clairets. Entretemps, on fait connaissance de quelques personnages dont les Soeurs principales de l'abbaye qui sont citées dès le début du roman. La mère abbesse, Plaisance de Champlois, a 15 ans, mais elle est dotée d'une grande maturité. Sa nomination par celle qui l'a précédée provoque des jalousies, dont la grande prieure d'un des deux cloîtres. Cette dernière est la soeur d'un évêque dont la perfidie nous est vite révélée. Quelques soeurs et moniales vont mourir assassinées. Une moniale en particulier, Angelique, est étranglée. Ce n'était pas elle qui était visée mais une autre, qui s'est réfugiée dans l'Abbaye depuis quelque temps pour fuir des tueurs car elle possède un diptyque qui excite les convoitises. Un fléau est aussi très présent dans le roman: la lèpre. Et les ossements me direz-vous? Pour le savoir, je vous conseille de lire ce roman de 360 pages qui se lit d'une traite. La résolution quoique un peu rapide est plausible. J'avais beaucoup aimé les trois premiers volumes de la Dame sans terre (le 4ème est en trop, je n'ai pas fait de billet dessus, voir celui de Pom'). Là, dans Monestarium, l'histoire est ramassée en un seul volume et c'est vraiment bien. Comme dans la Dame sans terre, l'addendum se compose d'une brève annexe historique et d'un glossaire sur les offices liturgiques, les monnaies, les mesures de longueur ainsi qu'une bibliographie.

3 juin 2009

Clara - Helma Sanders-Brahms

De cette réalisatrice, j'avais vu, lors de sa sortie (1980), Allemagne Mère Blafarde, que j'avais aimé (et qui a, paraît-il, beaucoup marqué à l'époque). Le film était un beau portrait de femme qui essayait de survivre avec mari et enfant pendant la 2ème guerre mondiale en Allemagne. Concernant Clara, Helma Sanders-Brahms a mis 12 ans (selon le dossier de presse) pour pouvoir tourner ce film sur Clara Schumann, femme de Robert, compositeur de la Symphonie Rhénane, d'un concerto et de très belles sonates pour piano. Mort dans un asile d'aliénés en 1856, à 46 ans, il laissa Clara veuve avec 5 enfants. Musicienne en plus d'être une pianiste de grand talent, elle a été du vivant de Robert Schumann plus célèbre que lui. C'est elle qui a interprété les oeuvres de son mari. Le film se concentre sur la rencontre du jeune Johannes Brahms avec le couple, vers 1850. Cela s'est passé à Dusseldorf où Robert, malgré ses maux de tête, devait diriger l'orchestre de la ville. Le film montre que Clara prenait souvent la place de Robert à la tête de l'orchestre au grand dam de certains musiciens qui n'admettaient pas d'être dirigé par une femme. Johannes Brahms, issu d'un milieu populaire, a voué une véritable adoration à Clara et peut-être plus (en tout cas au vu de ce que l'on voit dans le film). Il lui a écrit et dédié de nombreuses oeuvres musicales, et elle-même a interprété au moins un des deux concertos pour piano de Johannes. Clara Schumann a survécu 40 à son mari et Brahms est mort 1 an après elle en 1897. Pour parler du film proprement dit, Clara souffre de quelques défauts, dont l'interprétation de Pascal Greggory n'est pas des moindres. De film en film, je le trouve assez limité comme acteur. Il n'est pas très crédible dans le rôle de Schumann. Martina Gedëck qui joue Clara est bien. Elle fait ce qu'elle peut mais elle n'est pas "habitée" par le rôle. L'ensemble manque un peu de "consistance". La coproduction fait que les acteurs parlent dans leur langue et sont doublés. Cela ne fait pas naturel. C'est un film très sage mais on a quand même le plaisir d'écouter de la belle musique. Personnellement, j'aime la musique de Brahms depuis toujours mais quand je suis sortie de la projection, j'ai senti que les spectateurs n'étaient pas très enthousiastes. On peut le comprendre. Illustrer les affres de la création musicale constitue une gageure. Ken Russell l'avait partiellement réussi avec Music Lovers (1970) pour Tchaikovski.

1 juin 2009

Films vus et non commentés depuis le 23/04/09 (début)

Je constate une fois de plus mon retard impardonnable pour commenter les films que j'ai vu plus ou récemment (suite de ma série). J'ai déjà vu 66 films depuis le début de l'année.
En voici 4 que je ne conseille pas forcément. Vous pouvez attendre de les voir en location en DVD ou lors d'un passage à la télé.

Tulpan de Sergei Dvortsevoy est un film que j'ai vu il y a deux mois. Je considère que c'est plus un documentaire qu'une fiction. Ce film kazakh raconte les mésaventures d'un jeune homme qui voudrait se marier avec une jeune fille dont il ne connaît pas le visage. Cette dernière ne le trouve pas à son goût: il a les oreilles décollées. Et pourtant, former un couple et fonder une famille est nécessaire pour pouvoir continuer à vivre dans la steppe sous la yourte. Tout cela est un prétexte à voir une nature désertique et des brebis qui mettent bas avec difficulté. Le film m'a un peu ennuyée et il se termine en queue de poisson. J'avais nettement préféré L'histoire du chien jaune de Mongolie de Byambasuren Davaa (2006).

The other man (dans le texte) de Richard Eyre, réalisateur précédemment d'Histoire d'un scandale (cf. mon billet du 03/03/07): là, je m'attendais à un bon thriller. C'est complètement raté. Adapté d'une nouvelle de Bernard Schlink, un homme, Peter (Liam Neeson, très monolithique et pas très expressif) suspecte sa femme de le tromper. Il fait tout pour retrouver "l'autre homme", Ralph (prononcez Raife), joué par Antonio Banderas que j'ai vu meilleur. Entretemps, on ne revoit jamais la femme (Laura Linney, très bien). Le découpage du scénario est à mon avis maladroit car, au moment du générique de fin, je me suis dit que je n'avais rien compris. On assiste à des flash-back. Même le début du film est un long flash-back. C'est l'occasion de voir Romola Garai (l'héroïne d'Angel de François Ozon (2007) [cf. mon billet du 25/03/07]). Le film se passe entre Milan et Cambridge. Rien d'autre à dire.

La 1ère étoile de Lucien Jean-Baptiste: il y a quelques années, je m'étais divertie avec un film que je recommande si vous ne l'avez pas (encore) vu, Rasta Rocket en VF et Cool Runnings en VO (1993), qui narrait l'histoire de l'équipe de bobsleigh jamaïcaine en route pour les JO de Montréal (histoire authentique). C'était absolument hilarant. Pour la 1ère étoile, je m'attendais un peu à la même chose. Malheureusement, c'est nettement moins drôle et un peu répétitif mais la comédie est sympathique. Jean-Gabriel (joué par le réalisateur), un père de famille antillais marié à une femme blanche, a promis à sa progéniture de les emmener aux sports d'hiver. Le problème est qu'il a perdu aux courses la somme mise de côté pour les vacances. Qu'à cela ne tienne, avec le "système D", le père, les enfants et la grand-mère passeront une semaine à la montagne et la fille de la famille arrivera à gagner sa 1ère étoile de ski. Le film est encore un grand succès, tant mieux pour lui mais je m'attendais à autre chose.

Confessions d'une accro du shopping de P.J. Hogan n'est pas aussi réussi que Le Diable s'habille en Prada. Je n'ai pas lu les livres de Sophie Kinsella, mais j'ai l'impression que les intrigues sont mieux tournées. Moi, je suis allée le voir car j'avais envie de me changer les idées (mon hygiène mentale). Tout est hautement invraisemblable, mais le beau Hugh Dancy et quelques scènes sympathiques sauvent le film.

(à suivre...)

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