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Le blog de Dasola
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30 octobre 2013

La vie d'Adèle (chapitres 1 & 2) - Abdellatif Kechiche

Ca y est, je viens de passer 3 heures en compagnie d'Adèle. La vie d'Adèle narre donc la rencontre d'Adèle, bonne élève en 1ère L dans un lycée à Lille, avec Emma, étudiante en 4ème année aux Beaux-Arts. On assiste à leurs ébats passionnés (certainement sur plusieurs années) avant leur séparation brutale. Le coeur du film est en effet la relation très charnelle que partagent Adèle et Emma. Elles se donnent du plaisir mutuellement mais sont mal assorties sur tout le reste. Je n'ai pas ressenti le fait qu'elles s'aimaient vraiment d'amour pendant leur liaison, plus particulièrement Emma, qui est un personnage en retrait dans cette histoire. Je me suis posée la question pendant tout le film de savoir ce qu'Adèle avait pu trouver à Emma. En plus, cette dernière se révèle assez méchante quand elle rejette Adèle, j'ai été choquée par les mots qu'elle emploie. Quant au film lui-même, il aurait gagné à durer 1/2 heure de moins. Les scènes de s*xe sont assez explicites (mais pas beaucoup plus que dans Shame) et vaguement répétitives. Personnellement, je préfère imaginer les choses plutôt que les voir à l'écran. En revanche, tous mes éloges vont vers Adèle Exarchopoulos qui joue Adèle. Elle est extraordinaire. Présente à l'écran de la première à la dernière image (le réalisateur ne la lâche pas un instant), elle supplante haut la main Léa Seydoux (Emma) qui ne m'a pas paru très expressive. Quand l'histoire se termine, Adèle aura réalisé son rêve de devenir institutrice. J'ai d'ailleurs trouvé toutes les séquences qui se passent avec les jeunes élèves très réussies. Quant à moi, j'ai été contente de voir ce film qui comporte des moments superbes, mais je ne suis pas sûre de le revoir contrairement à Chris (il est très admiratif du film). Lire d'autres billets tout aussi enthousiastes, d'Alain, Wilyrah, et Ffred, et un peu plus mesurés, d'Alex, Alain et de Mymp. Et celui très intéressant de Mathilde (je suis en accord avec ce qu'elle écrit).

27 octobre 2013

Le justicier d'Athènes - Petros Markaris / Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison - Arto Paasilinna

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Dans Le justicier d'Athènes de Petros Markaris (Editions du Seuil, 336 pages), deuxième volet de la "trilogie de la crise", on retrouve le commissaire Charitos et toute son équipe face à un tueur qui commet des crimes en tirant des flèches enduites de ciguë entraînant une mort rapide (Socrate s'est suicidé à la ciguë), et ce même tueur n'hésite pas à transporter les corps dans des lieux de fouilles archéologiques. Les victimes n'ont pas été choisies au hasard, mais sur le fait qu'elles ont fraudé le fisc. Le tueur, qui s'est baptisé "Le percepteur national", envoie des lettres de menace à ses futures victimes avant de les tuer. En 2011, en pleine crise économique grecque, ce tueur devient presque un héros pour pas mal de contribuables qui ont du mal à joindre les deux bouts. L'enquête s'avère difficile pour Charitos qui doit rendre des comptes à son supérieur qui lui-même, etc. De plus, Charitos et sa femme Adriani sont consternés d'apprendre que Katérina, leur fille, vient d'accepter un travail en Afrique (en Ouganda). Son mari, Phanis, doit l'accompagner. Une fois encore, Petros Markaris situe son histoire à Athènes où les embouteillages ralentissent les enquêteurs. Je note une fois de plus la précision dans la désignation des noms de rues. Il faut vraiment avoir un plan d'Athènes en lisant les romans de Petros Markaris. En revanche, j'ai été un tout petit peu déçue par l'intrigue et sa résolution par rapport à Liquidations à la grecque. Mais cela n'empêche pas que je vais continuer à lire Petros Markaris. J'attends avec intérêt le troisième tome de sa trilogie.

 

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Après Athènes, je vous emmène, avec Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison d'Arto Paasilinna (Folio, 375 pages), en Laponie finlandaise, en compagnie d'un inspecteur de la sécurité nationale finlandaise, Jalmari Jyllänketo. Se faisant passer pour un contrôleur en agriculture biologique, il est chargé de mener une enquête à propos de rumeurs sur des disparitions d'individus. Ceux-ci auraient été emmenés dans un grand domaine maraîcher où les mines de fer sont devenues des champignonnières tandis que les terres marécageuses ont été transformées en potagers bio. Dans cette histoire qui est plutôt une fable optimiste, on fait la connaissance de plusieurs dizaines de personnages, dont un évêque, un ex-député, un aviateur. Tout ce petit monde est mené à la baguette par une femme, Ilona, dont la fille Sanna tombe amoureuse de Jalmari. Et ce dernier apprend que ceux qui travaillent dans les champignonnières ne sont pas là de leur plein gré: il s'agit d'hommes d'affaires finlandais, de motards et même de condamnés à mort américains. Je ne vous en dirai pas plus. C'est le deuxième roman d'Arto Paasilinna que je lis, j'ai vraiment beaucoup aimé.

24 octobre 2013

9 mois ferme - Albert Dupontel

J'ai eu l'occasion de voir 9 mois ferme lors d'une avant-première en présence du réalisateur/acteur Albert Dupontel qui s'est prêté, à l'issue de la projection, au jeu des questions-réponses.

Je dirais tout de suite que le film ne m'a pas enthousiasmée autant que les critiques que j'ai lues et entendues et que le public qui semble aller le voir en masse. J'ai trouvé que l'humour n'était pas toujours très léger (j'ai presque préféré Le Vilain). J'ai souri souvent, mais sans plus. Ariane Felder (Sandrine Kiberlain) est une juge d'instruction, 40 ans, célibataire endurcie, qui a toute la journée le nez dans ses dossiers. Elle ne s'accorde aucun répit ni aucune fantaisie sauf cette soirée fatale du 31 décembre où elle se laisse aller dans tous les sens du terme. 5 mois plus tard, elle apprend qu'elle est enceinte mais ne se rappelle absolument pas qui pourrait être le père. Grâce à des caméras de surveillance, elle visualise l'ampleur du désastre (comment elle a pu tomber enceinte) mais elle n'arrive pas à voir avec qui elle se trouve. En menant son enquête, Ariane se révèle pleine de ressources pour trouver de l'ADN du père putatif, n'hésitant pas à asséner un coup avec un club de golf sur la tête d'un de ses collègues trop entreprenant. L'histoire bien menée est ponctuée de gags visuels et auditifs (cela m'a fait penser à Laurel et Hardy, c'est dire). La scène avec l'avocat bègue restera certainement dans les annales. Les apparitions de Jean Dujardin qui pratique la langue des signes pour les sourds à la télé ne sont pas mal non plus. Mais la raison de voir le film reste Sandrine Kiberlain qui déploie un grand talent comique.

En revanche, j'ai bien apprécié l'intervention d'Albert Dupontel, cheveux mi-long bouclé, qui nous a expliqué clairement et simplement qu'il a mis 18 mois pour écrire son scénario, qu'au début, il voulait tourner le film en anglais avec Emma Thompson (mais ça ne s'est pas fait). Sandrine Kiberlain a été choisie très tard alors que le projet était bien avancée. Il ne regrette bien évidemment pas son choix, au contraire. L'idée du film lui est venue après avoir vu 10ème chambre, instants d'audience (2004), film de Raymond Depardon. D'ailleurs la juge que l'on voit à la fin du film de Dupontel est la même que l'on voyait dans le documentaire de Depardon.

Lire le billet enthousiaste de Géraldine.

21 octobre 2013

Room 514 - Sharon Bar-Ziv / Salvo - Fabio Grassadonia et Antonio Piazza

Voici deux films qui risquent trop de passer inaperçus (surtout qu'ils se donnent dans très peu de salles même à Paris). C'est pourquoi je tiens à en parler, car je les ai vus l'un après l'autre dans le même cinéma que j'aime fréquenter (aux Champs-Elysées à Paris) et j'ai passé très bon moment.

D'abord, Room 514 de Sharon Bar-Ziv (on devait être 6 ou 7 dans la salle) est un huis-clos qui se passe dans une salle d'interrogatoire pendant quelques jours. Anna, une jeune femme qui termine son service militaire dans l'armée israëlienne, est chargée de faire toute la lumière sur un affrontement entre une patrouille israélienne et quelques civils palestiniens dont l'un au moins a été gravement blessé. Le réalisateur respecte l'unité de lieu, d'action et presque de temps. Il se passe pas mal de choses dans cette salle 514, un drame se noue, un couple s'enlace, il y a des pleurs et des moments de rage et de désespoir. Il paraît que le film a été tourné en 4 jours. Un film à voir.

Puis j'ai enchaîné avec Salvo de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza (cette fois-ci, on devait être 15 dans la salle). En Sicile, Salvo est un tueur à gages (beau brun aux yeux bleus) qui exécute des contrats sans états d'âme particuliers, jusqu'au jour où il épargne une jeune aveugle qui est la soeur d'un homme qu'il vient de tuer. On se rend compte que Salvo est subjugué par cette jeune fille obstinée. Je vous laisse découvrir ce qui arrive à ces deux personnages qui ne parlent pas beaucoup, mais certains gestes sont éloquents de la part de Salvo. Il y a peu de dialogues, un peu de musique, un paysage aride brûlé par le soleil avec la mer que l'on voit de temps en temps et une usine désaffectée. Tout cela donne une ambiance particulière. J'espère que le film ne disparaîtra pas trop vite des écrans.

18 octobre 2013

Prisoners - Denis Villeneuve

Prisoners a été réalisé par le canadien Denis Villeneuve qui a connu un grand succès avec l'excellent Incendies. Denis Villeneuve a réussi avec brio son incursion à Hollywood avec un film qui tient en haleine pendant 2H30 sans temps mort. La plus grande partie du film se passe sous la pluie, pendant la nuit, dans un décor triste et hivernal. On ressent un danger permanent. Il y a peu de musique. On est vraiment "dedans" et parmi les personnages. Deux petites filles, une blanche et une noire, disparaissent un après-midi du "Thanksgiving day", en novembre, pendant que les parents respectifs ne se doutent de rien. Un suspect est arrêté. Le jeune homme semble avoir un QI très faible, il est incapable de répondre aux question. Trouvant que l'enquête n'avance pas, l'un des parents (Hugh Jackman) prend l'affaire en main. Il a des méthodes pas très orthodoxes et plutôt condamnable. De son côté, le jeune inspecteur (Jake Gyllenhaal) fait ce qu'il peut. Sans trop en dévoiler de l'intrigue, un labyrinthe et des serpents sont des éléments importants de l'histoire. Je recommande absolument ce film qui tient toutes ses promesses.

15 octobre 2013

Premier homme - Xavier-Marie Bonnot / Stoppez les machines - François Muratet

Dans Premier homme de Xavier-Marie Bonnot (Actes Sud, 400 pages), on retrouve le commandant marseillais Michel De Palma, surnommé Le Baron (voir mon billet sur Le pays oublié du temps), à 3 semaines de partir à la retraite. On demande à De Palma d'enquêter sur les causes peut-être suspectes d'un grave accident de plongée, dans les calanques au large de Marseille où se situe une grotte souterraine. Dans ce roman bien construit, l'écrivain mêle psychiatrie et archéologie. Le point de départ de cette histoire se situe donc dans une grotte sous-marine ornée où se trouve un dessin représentant un crime: un homme transpercé d'une flèche. C'est le premier dessin préhistorique de ce genre, il remonte à -22000 ans. Cela donne l'occasion à de Palma revenir sur une ancienne affaire où des femmes avaient été assassinées. C'est aussi un roman qui parle de gemellité, de folie et du "Premier Homme", surnom d'un homme devenu un dangereux criminel, qui est passé par l'asile psychatrique de Ville Evrard, en banlieue parisienne. L'histoire est passionnante.

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Avec Stoppez les machines de François Muratet (Babel noir, 384 pages), qui a été écrit en 2001, nous voilà revenus de nos jours au moment de l'accord sur les 35 heures (à l'automne 2000). "La Métallique", une usine de pièces détachées dans le "9.3" à Stains, se met en grève car la direction arrange à sa façon cette mise en place des 35 heures pour qu'elle soit supportée entièrement par les ouvriers. Parallèlement, on apprend que l'usine va certainement être victime d'une OPA, et cette grève peut servir quelques intérêts financiers. Bien entendu, c'est la "base" qui va trinquer en la personne de Mona, Pascal, Marc ou Rachid. Un très bon roman, bien écrit, avec une histoire relativement originale pour un polar (elle se passe dans le monde ouvrier). Je recommande. D'après wikipedia, François Muratet est professeur d'histoire-géographie en Seine-et-Marne. Il a écrit trois romans, dont Stoppez les machines.

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12 octobre 2013

Elle s'en va - Emmanuelle Bercot

J'ai pas mal hésité à voir ce film pour la raison que je ne suis pas une grande "fan" de Catherine Deneuve. Et bien, Elle s'en va d'Emmanuelle Bercot est un "road-movie" très sympa. Betty (Catherine Deneuve), la bonne soixantaine, est patronne d'un restaurant en Bretagne. Elle vit avec sa mère (merveilleuse Claude Gensac). Au cours d'une soirée, cette dernière annonce que l'homme que Betty aime et attend depuis des années vient de quitter sa femme pour une "jeunette" de 25 ans. Le monde de Betty s'écroule. Le lendemain, elle prétexte d'aller prendre l'air pour s'en aller avec sa voiture et, comme seul bagage, les vêtements qu'elle porte. S'ensuit un périple depuis la Bretagne jusque vers le lac d'Annecy puis retour vers le centre de la France. Pour trouver des cigarettes, Betty va faire des rencontres inattendues et souvent touchantes, comme celle avec un vieux paysan aux mains perclus de rhumatismes qui ne s'est jamais marié parce que sa fiancée (morte de tuberculose à 21 ans) lui avait demandé de ne pas le faire. Ou celle avec des femmes dans un dancing. Ce sera aussi l'occasion de faire connaissance avec son petit-fils et de se réconcilier avec sa fille. Et en fin de compte, pourquoi pas, de refaire sa vie? Il semble que la réalisatrice a fait tourner beaucoup de non-professionnels (comme le vieux paysan par exemple). Elle s'en va m'a bien plu car c'est un film sans prétention, et Catherine Deneuve est surprenante dans le rôle de Betty qui lui va bien. Je suis sortie de la projection assez euphorique.

9 octobre 2013

Patrice Chéreau est mort

Il y a un moment que je voulais évoquer Patrice Chéreau et je n'aurais pas cru que cela se ferait dans de telles circonstances. J'avoue que plus de 24 heures après (l'annonce de son décès date de lundi 7 octobre 2013), je suis encore bouleversée de cette nouvelle car pour ce qui me concerne cet homme m'a fait apprécier le théâtre et l'opéra. Je l'admirais depuis 30 ans, quand avait commencé l'aventure du théâtre des Amandiers à Nanterre où j'ai vu toutes ses mises en scène: Combat de nègre et de chiens de B. M. Koltès, Les Paravents de Jean Genet (avec Maria Casarès), Quartett d'Heiner Müller, La Fausse suivante de Marivaux (un de ses écrivains classiques de prédilection), Dans la solitude des champs de coton, Quai Ouest, Retour au désert (avec Jacqueline Maillan), l'opéra seria Lucio Silla de Mozart, et bien sûr Hamlet de Shakespeare en 1988. J'avais été désolée d'avoir manqué Peer Gynt d'Ibsen en 1981. C'est lui qui a fait connaître Bernard-Marie Koltès au grand public (Dans la solitude..., Quai... et Retour... citées plus haut sont aussi trois pièces écrites par B.-M. Koltès). Pendant les années "Chéreau", Nanterre a été un lieu incontournable où Luc Bondy par exemple a mis en scène Terre Etrangère de Schnitzler: une merveille absolue. Après Nanterre, j'ai continué à suivre Patrice Chéreau et ses spectacles dont Le temps et la chambre de Botho Strauss à l'Odéon, Phèdre de Racine et La Douleur de Marguerite Duras avec Dominique Blanc en tête d'affiche. Je n'oublie pas ses mises en scène d'opéra: j'en ai vu quelques-unes. Outre Lucio Silla de Mozart, j'ai eu la chance de voir Don Giovanni de Mozart à Salzbourg en 1994, Cosi fan Tutte de Mozart et La maison des morts de Janacek à Aix en Provence. J'avoue avoir eu plus de mal avec son cinéma. Par ailleurs, Patrice Chéreau était un immense directeur d'acteurs et acteur lui-même. C'était chaque fois un grand plaisir d'assister à un de ses spectacles (j'en ai vu certains à des moments difficiles dans ma vie et je me sentais mieux quand je sortais de la représentation). Je ne sais pas trop quoi écrire de plus car ma peine est immense. Ce 7 octobre 2013 restera une journée funeste dans mon souvenir. C'est un grand pan de ma vie de spectatrice de théâtre et d'opéra qui s'estompe. Voici une émission de France Culture du 25 mars dernier où on peut l'entendre dire des textes et parler de choses et d'autres. Sinon, j'avais déjà réservé pour Comme il vous plaira de Shakespeare dont il aurait assuré la mise en scène au printemps prochain aux Ateliers Berthier qui dépendent du théâtre de l'Odéon à Paris. Le spectacle n'aura pas lieu...

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Portrait de Patrice Chéreau sur un des murs du Ministère de la Culture (nov. 2013)

8 octobre 2013

Sur le chemin de l'école - Pascal Plisson / La dette - Sophie Mitrani et Nicolas Ubelmann

Voici deux documentaires qui ne sont pas mal mais ne m'ont pas totalement satisfaite.

Le premier, Sur le chemin de l'école, est plein de bons sentiments, mais avec un côté factice qui m'a gênée. Le réalisateur se met en position de simple observateur et pas plus. Quatre écoliers (trois garçons et une fille) font des kilomètres tous les jours ou presque pour aller à l'école.
D'abord, Jackson 11 ans et sa petite soeur Salomé, deux Kenyans qui font 15 kilomètres matin et soir (durée du trajet 2 heures dans les deux sens) à traverser la savane où le danger n'est pas constitué par les automobiles, mais par les éléphants qui chargent dès qu'ils se sentent menacés.
Ensuite Zahira, une jeune Marocaine qui est en internat et qui fait, une fois par semaine, l'aller-retour (4 heures de marche x 2) pour rejoindre son école. Entre les cailloux, les montées et les descentes dans les montagnes de l'Atlas, le chemin est éprouvant. A mi-parcours, elle est rejointe par deux copines.
Puis encore Samuel, un Indien du Golfe du Bengale, handicapé physique avec un sourire qui lui mange le visage, qui est trainé sur 4 km par ses deux frères plus jeunes dans un genre de fauteuil (?) roulant fait de bric et de broc et tout rouillé.
Et enfin Carlos, un Argentin qui va à l'école à cheval avec sa petite soeur qui est assise derrière lui. Le tracé dans ces magnifiques paysages de Patagonie est parfois glissant et dangereux. Ils rejoignent l'école en 1h30 tous les matins. Le réalisateur passe d'un enfant à l'autre en captant des moments un peu marquants. Les parents de tous ces enfants sont montrés sous leur meilleur jour: ils montrent qu'ils sont contents que leurs enfants aillent à l'école.
Le film se termine avec l'espoir qu'ils vont tous réussir à terminer l'école diplômés: Jackson gagne une Bourse, Samuel rêve d'être médecin, Carlos rentre à l'internat et Zahira espère devenir institutrice, et que d'autres filles de l'Atlas iront elles aussi à l'école. J'ai trouvé ce film un peu trop bien pensant à mon goût. Et à part la toute fin, j'ai trouvé que l'ensemble manquait de naturel.
Mais allez voir le film en famille avec des élèves récalcitrants. Peut-être que cela les fera réfléchir.

Maintenant je passe à La Dette, documentaire de 71 minutes sorti dans une seule salle à Paris et qui essaye de nous éclairer sur les mécanismes de la dette qui menace les pays européens et les autres. La question principale posée dans ce documentaire, c'est "d'où vient la dette?". Il y a quelques rappels historiques comme le fait que la Banque de France a été fondée en 1800 par des financiers privés. J'ai compris que 95% des opérations bancaires étaient de simples écritures. Souvent les banques ne possèdent pas l'argent qu'elles prêtent. Elles peuvent faire ça car elle en ont le droit parce qu'elles sont des établissements bancaires. Cela leur donne une légitimité. Les banques empruntent à des taux très bas et prêtent à des taux usuraires souvent énormes. Il y a pas mal de témoignages, de graphiques. Le film se termine avec l'Islande et les Islandais qui sont parvenus grâce à un référendum à empêcher que l'argent public rembourse l'énorme dette privée qui a presque mis cette île en faillite. J'ai trouvé ce documentaire pas mal fait mais un peu fouillis, ça part dans tous les sens et il ne propose pas vraiment de solution pour résorber la dette. Intéressant malgré tout. Voir le site du film.

5 octobre 2013

La vie domestique - Isabelle Czajka

Hier soir, le 4 octobre 2013, une avant-première de La vie d'Adèle avait lieu dans le complexe de cinéma où je vais très souvent. J'aurais pu y assister mais finalement, je suis allée voir La vie domestique (sorti mercredi 2 octobre 2013) d'isabelle Czajka, une réalisatrice que je ne connaissais pas du tout. J'ai trouvé que  La vie domestique était très réussi, tant du point de vue du scénario que de la direction d'acteurs. Il s'agit d'une adaptation d'Arlington Road de Rachel Cusk, dont j'avais dit beaucoup de bien. La réalisatrice, qui est aussi la scénariste, a resserré l'intrigue autour de quatre mères de famille dans la quarantaine. Elles vivent dans une banlieue plutôt chic, avec mari et enfants, dans de beaux pavillons proprets. Juliette (Emmanuelle Devos) donne des cours d'initiation à la littérature dans un LEP en attendant d'être embauchée (ou non) dans une maison d'édition. Betty (Julie Ferrier), Marianne (Natacha Régnier) et Inès (Héléna Noguerra) sont mères au foyer. Pendant une journée, on assiste à leur rythme de vie plutôt monotone: elles emmènent et vont rechercher les enfants à l'école, font leurs courses dans un immense centre commercial, vont au parc. On sent assez vite qu'elles ne sont pas vraiment épanouies, elles s'ennuient. Elles ne sont pas bien loties avec des maris qui m'ont paru assez mufles, traitant leur femme comme simple élément du décor. Entre le début et la fin du film, seule Juliette va changer, en éprouvant du mépris pour son mari. C'est fait de manière subtile comme tout le film, qui permet de voir Marie-Christine Barrault, qui joue la mère de Juliette dans une scène mémorable. Un film que je vous conseille. J'espère qu'il ne passera pas inaperçu. Lire le billet de Chris.

2 octobre 2013

Le linguiste était presque parfait - David Carkeet / D'acier - Silvia Avallone

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Sous ce titre, Le Linguiste était presque parfait de David Carkeet (romancier américain né en 1946), se cache un roman plein d'humour qui se passe aux Etats-Unis dans un institut où des linguistes (dont un dénommé Jeremy Cook - le personnage principal de l'histoire) étudient le langage de bambins âgés de 9 mois à 4 ans. Deux meurtres sont commis au sein de cet institut: un journaliste, et un des linguistes (Arthur Stiph), qui avait rendez-vous avec un "contre-ami" la nuit où il a été tué. C'est grâce à un "mboui" (une locution énigmatique dite par un petit garçon de 16 mois) que le meurtrier sera démasqué après que tout le monde ait soupçonné tout le monde. Pour ceux qui connaissent la langue anglaise, les patronymes de certains personnages sont signifiants: Stiph (Stiff - raide), Wach (Watch - montre), Jeremy Cook (cuisinier) qui est le principal suspect du lieutenant de police Leaf (feuille), etc. J'ai trouvé très plaisant ce roman qui date de 1980 (Editions Monsieur Toussaint Louverture, 286 pages). On retrouve Jeremy Cook dans deux autres romans pas encore traduits en français.

 

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Avec D'acier de Silvia Avallone (Editions J'ai lu, 400 pages), on fait la connaissance de deux adolescentes de presque 14 ans (quand l'histoire commence), Anna et Francesca, qui vivent avec leurs familles à Piombino, triste ville industrielle de Toscane, face à l'île d'Elbe. L'histoire sur passe entre l'été 2001 et l'été 2002. Francesca et Anna sont amies d'enfance et vivent dans le même immeuble. Inséparables, elles sont jolies comme tout et commencent à attirer les regards concupiscents de la gent masculine alentour. Le père d'Anna est un trafiquant "à la petite semaine", quant au père de Francesca il bat sa femme et sa fille. Pendant ces douze mois, elles vont connaître plusieurs épreuves et entrer de plain-pied dans le monde des adultes. Ce n'est pas de la grande littérature, mais ça se lit agréablement.

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