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Le blog de Dasola
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30 janvier 2018

La douleur - Emmanuel Finkiel

Parmi les cinq films vus récemment et pas encore chroniqués, je voudrais m'attarder sur La douleur d'Emmanuel Finkiel, d'après l'oeuvre de Marguerite Duras. Je suis certainement la seule à le penser au vu de ce que j'ai lu et entendu, mais j'ai trouvé le film beaucoup trop long: plus de deux heures, c'est interminable! Le texte magnifique de Duras que l'on entend par bribes est dilué, noyé dans les images et les sons. Je fais partie des chanceux qui avaient vu Dominique Blanc sur scène dirigée par Patrice Chéreau il y a presque 10 ans, qui interprétait ce texte dans un décor nu avec une table et une chaise. Le spectacle durait 1H20 (seulement) et c'était sublime. On entendait le texte et rien que le texte. On sortait la gorge serrée. A la fin du film de Finkiel, rien de tout cela. Mélanie Thierry n'est pas en cause, elle est très bien dans le rôle de Marguerite, mais j'ai été gênée par la manière, par le parti pris du réalisateur, de filmer Paris à travers des volets ou avec des prises de vue improbables, sans parler des images floues. Le réalisateur a voulu recréer Paris de 1944/1945 avec l'atmosphère qui y régnait. Personnellement, cela m'a barbée. Au bout d'une heure, j'ai commencé à regarder ma montre. Et puis, je voudrais savoir pourquoi on voit les personnages fumer. Ils ne font que ça ou presque pendant deux heures. Marguerite et Dionys attendent le retour de Robert Antelme, le mari de Marguerite. L'attente est longue aussi pour le spectateur. Pour résumer, je me suis ennuyée et je le regrette. J'en attendais trop. Lire le billet de Pascale sur le film et celui d'Aifelle sur le livre. Sinon (tout de même), je trouve l'affiche très belle.

27 janvier 2018

Six quatre - Hideo Yokoyama

P1070134

Six quatre de Hidéo Yokoyama (Edition Liana Levi, 611 pages) est un roman impressionnant que j'ai mis du temps à lire, car il n'y a pas vraiment d'intrigue, l'ensemble est un peu statique. La fin, en revanche, est surprenante (je ne l'avais pas vu venir). L'histoire se passe en 2002. Le meurtre de Shôko, une petite fille âgée de 7 ans, enlevée et étranglée 14 ans auparavant, ne va pas tarder à être prescrit. En effet, le meurtrier n'a jamais été arrêté. Ce crime non résolu reste un cuisant échec pour la police de la région du nord de Tokyo. Ce genre d'acte criminel survient rarement au pays du Soleil Levant. Le héros de l'histoire, Mikami, est commissaire de police et, depuis peu, chargé des relations avec la presse - qui sont plutôt tendues. Mikami est marié. Il est le père d'Ayumi, une jeune fille mineure de 16 ans, fugueuse depuis quelques semaines. Elle ne donne aucun signe de vie. Mikami et son équipe doivent gérer la visite du chef de la police de l'Agence nationale. Ce dernier se recueillera devant l'autel familial de la petite victime avant de déclarer que tout sera mis en oeuvre pour que l'assassin soit arrêté avant la prescription. Le gros du roman décrit les rapports très codifiés entre les gens, l'importance de la hiérarchie entre ces policiers; ce qu'il faut dire ou pas; comment chacun s'adresse la parole. J'ai été frappée par le côté répétitif des situations décrites. L'écrivain (qui est journaliste) nous fait entrer de plein-pied dans une société japonaise très codifiée, hierarchisée, où les non-dits sont aussi important que les paroles. Où il ne faut pas perdre la face. Où quelqu'un est capable de vivre comme un ermite depuis 14 ans, suite au dysfonctionnement malheureux d'un magnétophone. Un texte très dense, avec beaucoup de personnages, que je conseille. Lire les billets de bazaart et a_girl_from_eart.

24 janvier 2018

Les heures sombres - Joe Wright

J'ai d'abord hésité à aller voir Les heures sombres de Joe Wright car je n'avais pas été convaincue par l'adaptation filmique Reviens-moi du roman Expiation de Ian McEwan mise en scène par ce réalisateur. Je ne regrette pas d'être allé voir Les heures sombres (bien au contraire). Cela m'a plu (comme à Pascale). L'histoire se passe entre le 9 et le 26 mai 1940. L'armée allemande avance écrasant tout sur son passage. L'Europe (dont la France) est déjà pratiquement vaincue. Plus de 300000 soldats anglais sont à Dunkerque et ils attendent. A Londres, Neville Chamberlain, gravement malade, laisse sa place à Winston Churchill rappelé en urgence malgré l'opposition contre lui dans son propre parti conservateur. Même le roi George VI a des doutes sur les capacités de Winston Churchill à mener un combat contre Hitler "le peintre en bâtiment", comme Winston le surnomme à un moment donné dans le film. Seul mais avec le soutien indéfectible de son épouse Clementine (Clemmie) depuis 1908, le premier ministre prendre des décisions qui changeront le cours de l'histoire,et en particulier il ne négociera aucun traité de paix avec Hitler ou son "valet" Mussolini. C'était un temps où les discours passaient à la radio, ce qui nous permet d'entendre des extraits mémorables. Le film se termine quand les soldats britanniques vont être rapatriés grâce à des embarcations civiles. Gary Oldman (que j'apprécie beaucoup) se sort très bien du rôle écrasant de Winston. Il recevra très certainement l'Oscar du meilleur acteur en mars prochain à Hollywood. Je n'ai pas été gênée par le fait qu'il porte des prothèses qui le rendent méconnaissable. A ses côtés, Kristin Scott Thomas dans le rôle de Clemmie est divine. Grand buveur et surtout fumeur de cigares, Winston Churchill (prix Nobel de littérature en 1953) ne fut pas exempt de défauts et a eu des positions discutables sur certaines questions, mais beaucoup lui a été pardonné pour s'être montré à la hauteur pendant la deuxième guerre mondiale. Un grand nombre d'hommes politiques d'aujourd'hui devrait s'en inspirer. Un film à voir.

21 janvier 2018

Kedi, des chats et des hommes - Ceyda Torun / L'échange des princesses - Marc Dugain

Ca y est, la qualité des sorties cinématographiques s'améliore même si ce ne sont pas des chefs-d'oeuvre.

Je commence avec un documentaire turc, Kedi, des chats et des hommes, qui s'attache aux pattes de quelques chats stambouliotes. En effet, Istanbul est la ville des chats que l'on voit partout dans les rues. Ils n'ont pas de maîtres attitrés mais ils sont nourris par la population. La caméra est souvent au ras du bitume. Et les chats ne semblent pas sauvages. Parmi les sept ou huit héros du film, il y a en particulier Psikopat, une chatte, véritable terreur qui fait peur aux chats alentours, même aux matous. Gare à ceux qui s'approchent trop près d'elle. Un homme explique que les chats l'ont sauvé d'une grave dépression. Le film est sympathique, sans plus. A priori, ces colonies de chats sont menacés par les contructions modernes bâties sur des parcs où se réfugiaient ces félins. Ils ont de moins en moins d'espace vital dans la ville dont on voit de belles vues panoramiques. Lire le billet de Henri Golant.

Je continue avec L'échange des princesses réalisé par Marc Dugain d'après l'ouvrage de Chantal Thomas. Le film commence en 1719, le jeune roi Louis XV a 9 ans. Avec le jeu d'alliances pour sceller la paix en Europe et par décision de Philippe d'Orléans, le Régent de France, le futur roi est fiancé en 1721 à Marie-Anne Victoire de Bourbon âgée de 3 ans (!!). Elle est la fille de Philippe V, roi d'Espagne qui est lui-même le petit-fils de Louis XIV. Dans le même temps, il est décidé que Mademoiselle de Montpensier, une des filles du Régent, devienne l'épouse du futur Louis 1er d'Espagne, lui-même fils de Philippe V (vous me suivez?). J'ai trouvé les jeunes acteurs absolument sensationnels (mention spéciale à la jeune Juliane Lepoureau qui interprète Marie-Anne Victoire). Ils sont très à l'aise dans leurs rôles d'enfants à qui l'on demande de devenir des adultes trop tôt. Il faut noter que Marie-Anne Victoire que l'on considérait comme inapte à procréer est restée 4 ans en tant que fiancée du Roi. Il semble qu'elle ait à peine grandi pendant qu'elle a vécu à Versailles. Renvoyée en Espagne, elle est devenue par la suite reine puis régente du Portugal et elle a eu quatre filles (comme quoi). Pour revenir sur le film, on peut noter le soin pour les décors et les costumes et la prestation de Catherine Mouchet en gouvernante du jeune roi. Lire le billet de Pascale.

18 janvier 2018

Les muselés - Aro Sainz de la Maza

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J'ai lu Les muselés de Aro Sainz de la Maza (Collection Actes noirs, éditions Actes Sud, 363 pages paru en septembre 2016) il y a déjà quatre ou cinq mois. On retrouve Milo Malart et Rebecca Mercader, les policiers rencontrés dans Le Bourreau de Gaudí. Cela se passe encore à Barcelone de nos jours. Une jeune femme est retrouvée étranglée dans un sous-bois près de Barcelone. Les enquêteurs remarquent que ses ongles sont manucurées alors que le reste de sa mise est plutôt banal. Carolina Estrada, la victime âgée de vingt ans, travaillait au recouvrement de créances dans un cabinet d'avocats. Les policiers apprennent aussi qu'elle était escort-girl. Peu de temps après, on retrouve assassiné chez lui un avocat, l'un des employeurs de la jeune femme. Et Barcelone est en émoi, car des chiens empalés sont retrouvés, dispersés dans des squares de la capitale catalane. Ces affaires sont plus ou moins liées et Malart qui vit seul a fort à faire pour résoudre ces meurtres. Son enquête le mène dans une Barcelone des laissés-pour-compte qui essaient de réaliser leurs rêves. Juste avant ces meurtres, Malart a trouvé une compagnie inattendue. Un locataire à quatre pattes s'invite chez lui. Il s'agit d'un chien noir qu'il prénomme "Mon vieux". Côté famille, Malart prend en charge Hugo, son frère schizophrène qui a un comportement menaçant. Le roman se lit agréablement grâce à une intrigue bien menée et crédible. J'ai trouvé l'histoire moins touffue que dans le Bourreau de Gaudí et c'est plus court. J'ai apprécié ce roman et j'espère que l'écrivain ne s'arrêtera pas là. Je conseille.

15 janvier 2018

Films à éviter en ce début d'année 2018

Comme je l'ai laissé entendre dans mon billet précédent, il y a quelques films que vous pouvez vous passer de voir à mon avis en ce début d'année 2018.

Je commence par Normandie nue de Christian Le Guay que je me réjouissais d'aller voir, avec un sujet sympa: un photographe américain a le coup de foudre pour un champ en Normandie (le champ Chollet) et il souhaite que les habitants du Mèle sur Sarthe, voisins du champ, se fassent photographier nus. En l'occurrence, la plupart des habitants sont des éleveurs de bétail qui se battent pour survivre puisque les prix du lait et de la viande baissent. Le maire du village, Balbuzard (François Cluzet), voit une bonne opportunité de faire connaître leurs problèmes. Je m'attendais à sourire voire à rire mais l'ensemble est poussif. On se demande à quoi servent certains personnages comme Thierry Levassaeur (François-Xavier Demaison) qui joue un Parisien allergique à la campagne. D'autres sont caricaturaux comme le boucher qui ne veut pas que sa femme, ex-Miss Calvados, se déshabille. Contentez-vous de voir la bande-annonce. C'est ce qu'il y a de plus réussi du film. Je m'attendais à mieux du réalisateur d'Alceste à bicyclette ou des Femmes du 6ème étage.

Je continue avec Vers la lumière de Naomi Kawase. Le film avait été sélectionné au dernier festival de Cannes. Quelle déception! On est très loin des Délices de Tokyo. Aucune émotion dans cette histoire d'une jeune femme, Misako Ozaki, qui écrit des textes audiodescriptifs de films à destination de personnes malvoyantes avec qui elle travaille en étroite collaboration. Elle se lie en particulier avec un photographe qui perd la vue. Par ailleurs, le père de Misako est décédé depuis longtemps et la maman qui perd la tête croit qu'il va revenir. L'image n'est pas très belle, la musique envahissante. Je ne suis pas entrée dans le film. Je n'ai même pas fait attention à comment cela se terminait.

Je termine avec un OFNI (objet filmique non identifié). J'avais été attirée par la bande-annonce et la distribution. J'ai même du mal à retenir le titre du film de Joan Chemla, Si tu voyais son coeur, et je ne pourrais pas vous dire comment il se temine non plus. C'est son premier long-métrage, et il bénéficie d'une distribution de qualité: Gaël Garcia Bernal, Nahuel Perez Biscaryart, Marina Vacth, Karim Leglou ou Wojciech Pszoniak. Le film a été paraît-il filmé à Marseille. Daniel (Gaël Garcia Bernal), un gitan, se sent responsable de la mort de son meilleur ami Costel (Nahuel Perez Biscayart). Rejeté par sa communauté, il trouve à se loger dans un hôtel étrange, Le Métropole, où vivent des paumés, des drogués, des laissés-pour-compte. Le film dégage une atmosphère étrange et on sent une menace envers certains des personnages. On est dans l'onirique. Mais je suis restée perplexe. Vraiment pas le genre de film que je conseille.

12 janvier 2018

Le grand jeu - Aaron Sorkin / El presidente - Santiago Mitre

Avant d'aborder des films très décevants de ce début d'année, je veux évoquer deux films qui m'ont plu chacun dans leur genre même si ce ne sont pas des chefs-d'oeuvre.

Je commence par Le grand jeu d'Aaron Sorkin. Je suis allée voir le film pour Jessica Chastain et je ne l'ai pas regretté. Elle est sensationnelle dans le rôle de Molly Bloom qui de skieuse est devenue organisatrice de parties de poker à la fin des années 2000 pour le "Tout Hollywood", pour des milliardaires texans ou des financiers de Wall Street ou même la Mafia russe. Fille d'un psychologue, Molly Bloom (comme l'un des personnages d'Ulysse de Joyce) aurait pu faire tout à fait autre chose de sa vie mais suite à un concours de circonstances, elle devint serveuse de cocktails dans un bar. Le patron la remarquant, lui demanda de l'assister dans l'organisation de parties de poker clandestines. Elle accueillait les joueurs et gèrait les jeux. Peu de temps après, elle s'est mise à son compte. Pour tenir éveillée pendant 4 ou 5 jours que duraient les parties, elle a commencé à prendre des médicaments, des excitants et de la drogue. Les parties se jouaient avec des mises de départ de 250000 dollars. Elle est restée dans les limites de légalité jusqu'à ce qu'elle accepte des commissions sur les parties. Le FBI s'en est mêlé. Le scénario du film est tiré du livre que Molly Bloom a écrit et publié en 2014. Le rythme du film d'autant plus trépidant que Molly narre cette histoire incroyable en voix off. Jessica Chastain arrive à porter des tenues hyper sexy sans jamais tomber dans la vulgarité. Elle est impériale. Un film à voir rien que pour elle et tant pis si vous ne comprenez rien au poker (comme moi). Lire le billet de Pascale.

Je passe à El Presidente (titre original La Cordillera) de Santiago Mitre. L'histoire se passe en effet au Chili dans la Cordillère des Andes. Hernan Blanco, le président d'Argentine, participe à un sommet de chefs d'état d'Amérique Latine. Ils doivent se mettre d'accord sur l'exploitation d'énergie en Amérique du sud. Hernan Blanco, qui a pas mal de charisme (Riecardo Darin, impeccable), vient d'être récemment élu. Il incarne l'homme ordinaire, un président "normal". Mais rien n'est lisse, rien n'est simple chez cet homme dont la fille très perturbée l'accuse d'un meurtre. Pendant ce temps-là, les discussions géopolitiques se déroulent dans un hôtel perdu au milieu de nulle part dans un paysage enneigé. J'ai trouvé cette partie de l'histoire passionnante. A la fin du film, plein de questions restent en suspens. J'ai aimé l'atmosphère ouatée qui dégage de l'ensemble alors évidemment, la musique tonitruante du générique de fin détonne un peu. Je conseille ce film malgré quelques défauts dans le scénario. Lire les billets d'Anne.

9 janvier 2018

Mon blog a 11 ans aujourd'hui

Le 9 janvier 2007, je créais un blog sous l'impulsion de mon ami ta d loi du cine. 11 années plus tard, il est encore là, bien actif même si ce n'est toujours facile d'écrire des billets sur tel film ou tel livre ou encore sur un voyage. Tenir un blog est très chronophage. Faire des commentaires aussi. Mais 1772 billets (celui-ci inclus) et 22442 commentaires reçus (au 08/01/2018 à 16h00) me font dire que je prends encore du plaisir à le tenir car c'est agréable de faire partager ses coups de coeur ou non. Canalblog, comme plateforme, n'est pas toujours au top (c'est un euphémisme), avec un problème récurrent d'affichage des photos, mais je suis flemmarde pour aller voir ailleurs.

Merci encore à tous mes fidèles commentateurs dont Aifelle, Maggie, Dominique, Keisha, Pascale, Eeguab, Dominique, K, A_girl_from_eart, Alex-mot-a-mots, Matching points, Luocine, Claudialucia, Miriam, Tinalakiller, Rock07, Alice in Oliver ou Ffred (voir la liste à droite de la page, ils sont trop nombreux pour que je les cite tous). Sur les plus de 350 qui m'ont fait au moins 5 commentaires, beaucoup ont arrêté, certains ont disparu. En 2017, il y a eu un décès qui m'a peinée. En effet, on tisse des liens par l'intermédiaire les blogs. Il y aussi des échanges de correspondance.

Je passe la souris à mon squatteur ta d loi du cine qui va vous faire un petit bilan statistique (pas trop long, j'espère).

Eh bien non après vérification, le squatteur ne pourra malheureusement pas faire ce petit bilan statistique pour une raison indépendante de sa volonté. Ce n'est que partie remise.

******

Taratata...

A moi, donc, deux mots [parle! connais-tu bien les stats?] (ta d loi du cine, "squatter" - et statisticien - chez dasola) sur les comptes de l'année 2017:

Peu de nouveaux commentateurs, même si la qualité reste au rendez-vous: sur les 29 nouveaux venus chez dasola en 2017, 4 sont devenus "fidèles" en faisant au moins 5 commentaires sur 5 billets différents en plus d'un jour - la dernière en 2018). Par contre, plus de la moitié des nouveaux commentateurs n'ont pas mentionné de blog pour leur part. Il est sûr en tout cas que l'on reste loin des 200 nouveaux annuels de 2008 et 2009 [167 personnes différentes "seulement" ont fait au moins un commentaire en 2017]. Pourtant, l'un de mes billets m'avait permis d'identifier une centaine de blogs littéraires (à l'occasion du recensement des blogueuses ayant répondu à un "tag du Bac"). Mais la littérature intéressant des bachelières du XXIe siècle n'est peut-être pas la même que celle chroniquée par dasola?

Tenez, puisque je parle de mes propres billets: cette année, le nombre de ceux que j'ai signés sur le blog de dasola a littéralement explosé: 21 sur le total des 141 billets 2017 (soit 14,89 % du total). Par contre, le nombre de commentaires générés par ces billets-là n'est pas en rapport: 173 (tout de même), sur un total de 1918 (soit 9,01 %) en 2017, contre 67 sur 1171 billets et 541 sur 22442 commentaires pour la totalité de cette période de 11 ans (je vous laisse faire les pourcentages...). Parmi tous ces billets, deux ont initié une nouvelle thématique, une présentation de blogueuses ayant rédigé au moins 500 commentaires sur le blog de dasola. Aifelle et l'une des Dominique (puisque c'est d'elles qu'il s'agissait) suivent le présent blog depuis, respectivement, 2008 et 2009. Une troisième invitation à se présenter a été déclinée (pour l'instant?) par la personne concernée. Je surveille les avancées vers le 500e commentaire pour une demi-douzaine de blogueurs ou blogueuses, en espérant des présentations en 2018, 2019, 2020... selon les rythmes propres à chaque commentateur ici! Des fois, je me prends à rêver: lors de sa découverte du blog de dasola, Tinalakiller avait regardé les articles (cinéma, essentiellement), et en avait commenté... près d'une soixantaine en deux jours, sur les quelque 570 alors en ligne, dont 280 cinéma (elle a ralenti le rythme depuis). Un blogueur qui débarquerait chez dasola, entreprendrait de lire tous les articles, au rythme d'un mois (comportant de 31 à 10 billets selon les années) tous les jours, en trouverait bien 2 à 4 à commenter chaque jour. Onze ans de blog, cela représente 132 mois (autant que de commentaires signés ta d loi du ciné sur le présent blog, au fait...). Autrement dit, avec un rythme "théorique" pareil, en même pas 5 mois, les 500 commentaires pourraient être atteints. Détail des 1771 billets qui sont aujourd'hui commentables: 919 cinéma, 517 livres, 124 divers-culture, 26 théâtre et 18 télévision (parents pauvres!), 30 acteurs-actrices et 16 réalisateurs (hommages après décès dans la plupart des cas)... + 121 "humeurs". Aux antipodes (en terme de fréquence de commentaires), je ne résiste pas à citer un cas: celui d'une blogueuse ayant fait en tout et pour tout deux commentaires, mais à 8 ans et demi d'intervalle! A ce rythme, pour son 500e commentaire, on en reparlera donc en l'an 4143 (faites le calcul!)...

Et je rends le clavier à dasola pour la photo de la fin!

*****

P1040864 Japon, 6 février 2017

7 janvier 2018

Festival "Rendez-vous du carnet de voyage" - Michel Renaud

Ce mois-ci, je (ta d loi du cine, squatter chez dasola) vais rendre hommage à l'une des personnes assassinées il y a trois ans dans les locaux de Charlie Hebdo, mais moins médiatisée, depuis, que l'équipe rédactionnelle proprement dite. Michel Renaud s'est retrouvé sous les balles des assassins par malchance, au mauvais endroit, au mauvais moment (il ramenait à Cabu des dessins originaux de celui-ci). Je ne savais pas trop par quel biais l'évoquer: cet homme d'écriture ne semble pas avoir publié de livre? Né en 1945, après un début de carrière comme journaliste, il a ensuite gagné sa vie à partir de 1982 comme Directeur de la communication de la mairie de Clermont-Ferrand. C'est dans cette ville qu'il a créé (en tant que Président fondateur, et avec trois autres membres) l'association Il faut aller voir (IFAV), déclarée le 16/12/1997, avec comme objet de faire partager une certaine approche du voyage fondée sur la recherche de l’authenticité, notamment par la manière de voyager. Elle "regroupe des personnes attachées à découvrir d’autres cultures et d’autres horizons. L’IFAV promeut une forme de voyage qui privilégie l’autonomie et l’indépendance, qui permet de s’éloigner du tourisme traditionnel au profit d’une approche très centrée sur l’Homme, la découverte et le respect des différences. (...) Depuis l’an 2000, l’association Il Faut Aller Voir organise une manifestation artistique et littéraire autour du carnet et du récit de voyage :" le Rendez-vous du Carnet de Voyage [je cite le site internet]. "L’objectif de la manifestation est d’ouvrir une fenêtre sur ce support particulier qu’est le carnet de voyage, de donner à voir les nouveautés du genre, mais également de récompenser les plus remarquables." J'avais vu passer dans Charlie Hebdo n°1321 du 15/11/2017 l'annonce de la 18e édition, du 17 au 19 novembre, avec notamment la mention du prix de l'écriture Michel-Renaud. L'événement a ainsi survécu à son fondateur. Les rédacteurs de la page wikipedia consacrée à Michel Renaud ont fait le choix (argumenté) de mettre en avant sa passion des voyages plutôt que ses professions de journaliste ou de communicant. Toujours dans Wikipedia, la définition du carnet de voyage comme "genre littéraire" parle de croquis, dessins ou photos accompagnés de textes dispersés dans la page. Lors du "Rendez-vous" annuel, ce sont donc différents événements qui ont lieu: expositions de carnets, rencontres, tables rondes, attribution de plusieurs Prix... Ainsi, en 2014, lors de la 15e édition, Cabu avait remporté le Prix spécial du jury, pour l'ensemble de ses carnets de voyage. Par ailleurs, un autre festival sur le thème des carnets de voyages a aussi été créé à Venise à partir de 2011, "Matite in Viaggio", avec la participation de Michel Renaud.

Sa veuve, Gala Renaud-Romanov, rencontrée en 1988 en URSS lors d'un de ses voyages, avait contesté l'usage fait par Charlie Hebdo des fonds disponibles après l'attentat. Je n'entrerai pas dans le débat stérile de prétendre juger ce que vaut, financièrement parlant, la vie d'un homme. Mais je signalerai l'existence d'un livre d'entretien de Gala Renaud-Romanov par Marc Alexis Roquejoffre (sic), Michel Renaud, besoin du monde. Dans cet ouvrage édité en novembre 2017 à compte d'auteur (et qui semble très peu présent sur la Toile - peu de photos de couverture disponibles), Gala raconte son histoire avec Michel et l'amour qu'il portait aux voyages, aux rencontres et aux personnes. Une interview avec le co-auteur (via sa société de production), publiée sur youtube depuis le 16 novembre 2017, en était, hier 6 janvier 2018, à 104 vues.

Livre_sur_MichelRenaud     Lien Youtube - interview

Texte et photos. 112 pages. 15 €. Sous réserve que j'arrive à me le procurer, peut-être pourrai-je en parler davantage un de ces mois?

*** Je suis Charlie ***

4 janvier 2018

Le rire de Mme Lin - Tao Zhang / The Wedding Plan - Rama Burshtein

Voici les deux films que j'ai vus le 1er janvier 2018 comme je l'avais annoncé dans mes voeux. Ils étaient projetés dans le même cinéma "Art et Essai" sur les Champs Elysées.

Autant, pour Le rire de Mme Lin, la salle n'était pas très pleine, autant, pour l'autre, c'était presque complet. Dehors, le temps était détestable.

Le rire de Mme Lin, un film chinois financé en partie par la France, s'apparente presque à un documentaire. Il y a peu de dialogues. L'image est sombre. De nos jours, dans une province reculée de Chine, Mme Lin, filmée souvent de profil et avec la tête baissée, est une dame âgée aux cheveux blancs qui vit seule dans sa maison ouverte à tous les vents. C'est une masure en piteux état. Un jour, elle tombe par terre. Ses enfants qui ne vivent pas avec elle décident de la mettre dans un hospice. L'établissement est complet mais la direction compte sur le décès prochain d'une des pensionnaires gravement malade. On fait d'ailleurs visiter à Mme Lin, la chambre avec la personne alitée... Pauvre Mme Lin qui parle peu et refuse d'aller dans cet hospice. En attendant son hypothétique admission, des arrhes ayant été versées, cette veuve de six enfants se retrouve ballotée d'une famille à l'autre, d'une maison à l'autre. Elle est une charge, une bouche inutile qui coûte cher en médicaments. Et par-dessus tout, Mme Lin se met à rire pour un oui ou pour un non. Elle "tape sur le système" des membres de sa famille qui arrivent à la reléguer dans  l'étable à côté de la vache. La fin du film en musique est absolument terrible. Mme Lin ne méritait pas ça. Même si le film ne m'a pas totalement convaincue, on est touché par le destin de cette vieille femme. Notre époque moderne ne sait pas toujours quoi faire de nos anciens, surtout quand ils déclinent. C'est pourtant un problème qui prend de l'ampleur avec l'augmentation de l'espérance de vie.

Je passe au film israélien The wedding plan (Le projet de mariage) qui est illuminé par la présence de Noa Koler présente dans chaque plan ou presque. Agée d'une trentaine d'années, Michal (Noa Koler), une Juive hassidique pratiquante qui croit au mariage pour la vie, a décidé de se marier. Tout est prévu, la salle, le jour, le nombre d'invités (200). Petit problème, elle ne sait pas encore qui sera l'heureux élu car l'homme qu'elle devait épouser lui avoue qu'il ne l'aime pas. Michal a encore un mois pour trouver l'homme de sa vie qu'elle épousera le 8ème jour d'Hanoukka (en décembre), la fête des lumières. Ce jour-là, il se passe un miracle dans la tradition juive. Michal rencontre plusieurs hommes qui pourraient lui plaire, dont Yos, un jeune rocker au sourire et au regard à faire fondre un iceberg (c'est mon côté midinette qui parle). Est-ce que Michal va se marier et avec qui? Je vous laisse le découvir. Le film est un peu bavard mais Noa Koler vaut la peine que l'on aille voir le film. De la réalisatrice, juive hassidique elle-même, j'avais vu Le coeur a ses raisons (2012) qui m'avait plu. Lire le billet d'Anne.

1 janvier 2018

Très bonne année 2018

Je souhaite à toutes et tous une très belle année 2018 avec tout plein de bonnes choses. Surtout une bonne santé.

Comme diraient les héros de Star Wars, "Que la force soit avec vous!"

Je vais m'empresser d'aller au cinéma (j'ai prévu de voir deux films aujourd'hui)

Je vous embrasse.

Le blog de Dasola
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