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Le blog de Dasola
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31 décembre 2018

Palmarès livres 2018

En ce dernier jour de l'année, je tenais à faire un palmarès "livres". Je me suis rendu compte que sur ces derniers cinq ans, 2018 est l'année où j'aurais le moins lu. Je ne sais pas vraiment pourquoi. J'ai lu environ 70 livres plus quelques BD. Parmi ces titres, j'en retiens dix :

Habemus piratam de Pierre Raufast : jubilatoire.

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Le chagrin des vivants d'Anna Hope : très beaux portraits de femmes de l'entre-deux-guerres à Londres.

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Le démon de Gotland d'Indrek Hargla, le 6ème de la série avec Melchior l'apothicaire estonien. Je conseille aussi les cinq précédents, à lire de préférence dans l'ordre.

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Pyromane de Wojciech Chmielarz : un très bon roman policier polonais.

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Scherbius (et moi) d'Antoine Bello : un bon moment de lecture. Antoine Bello ne m'a encore jamais déçue.

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Dans les angles morts d'Elizabeth Brundage : une histoire sombre avec un personnage principal peu recommandable.

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Pour services rendus de Iain Levison : où comment on se rend compte que mentir peut être un vilain défaut et vous apporter beaucoup d'ennuis.

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Cartons de Pascal Garnier : si vous n'avez jamais lu de roman de Pascal Garnier, lisez celui-ci.

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Comment la France a tué ses villes d'Olivier Razemon : un essai intéressant.

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Six quatre d'Hideo Yokoyama : un roman policier japonais qui n'est pas très facile à lire du fait de son côté statique et à cause de ses nombreux personnages, mais il est passionnant. La résolution de l'enquête est remarquable.

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Et pour ce soir, je vous souhaite de passer un très bon réveillon.

29 décembre 2018

The bookshop - Isabel Coixet / Monsieur - Rohena Gera

En cette fin d'année, je mets les bouchées doubles pour ce qui est des films à voir en salles. Voici deux films que j'ai vu dans la même soirée dans mon cinéma de province.

The bookshop (La librairie), sorti le 19 décembre en France, est boudé par les critiques, mais il bénéficie d'un bon bouche-à-oreille. Il faut dire qu'un film où l'on entend une réplique telle que '"un livre est un produit de première nécessité", ne peut qu'attirer toute ma sympathie. L'histoire qui se passe à la fin des années 50, est tiré d'un roman de Penelope Fitzgerald (1916-2000). Une femme veuve depuis 16 ans arrive à ouvrir une librairie généraliste dans une grande maison abandonnée depuis longtemps sur une côte anglaise, et ce malgré les obstacles: la frilosité d'un banquier pour lui prêter de l'argent, et l'animosité d'une notable qui rêve d'installer une galerie d'art dans le même lieu.  Son premier client lecteur est un certain Mr Brundish, un vieil homme veuf retiré dans son manoir qui vit au milieu des livres. Elle lui fait découvrir Ray Bradbury et lui demande son avis sur un roman à l'odeur de soufre (à l'époque), Lolita de Vladimir Nabokov. C'est un film qui m'a plu pour le charme suranné qu'il dégage, pour l'histoire, pour les acteurs (Emily Mortimer, Bill Nighy et Patricia Clarkson).

Monsieur (Sir en VO), de Rohena Gera qui a écrit le scénario, se passe à Bombay dans un bel appartement, où Ratna, une jeune domestique d'une vingtaine d'années, est au service de Ashwin, le fils d'une riche famille. Il vient de rompre ses fiançailles car il s'est rendu compte qu'il n'était pas amoureux de la femme avec qui il devait se marier. Ratna avait été engagée pour s'occuper du couple. Ratna s'est retrouvée veuve à 19 ans, deux mois après son mariage. Elle a quitté la maison de ses beaux-parents afin de payer les études de sa soeur restée au village. Par petites touches et quelques plans, on se rend compte de la fracture des classes sociales en Inde, les maîtres et les serviteurs qui ne se mélangent pas dans un même lieu, les premiers ignorant ou traitant avec mépris les seconds. Sauf que Ashwin est désemparé après sa rupture et que Ratna est pleine d'espoir et de détermination pour gagner sa vie et faire sa place dans la société. Je vous laisse découvrir comment les relations entre les deux évoluent dans une société de caste. C'est un film où les personnages sont plutôt sympathiques. Pour résumer, c'est un film gentil.

27 décembre 2018

L'Empereur de Paris - Jean-François Richet / Wildlife - Paul Dano

L'Empereur de Paris réalisé par Jean-François Richet raconte une période de la vie d'Eugène François Vidocq entre 1805 et 1810-11 où de bagnard avec des chaînes, il deviendra drapier puis indicateur de la police avant d'être nommé chef de la brigade de sûreté de Paris (c'est la conclusion du film). Première séquence qui ouvre le film: un gros rat grignote un biscuit. Il est tué brutalement avec un coup qui lui écrase la tête  Personnellement, j'ai sursauté. C'est Maillard (Denis Lavant), un odieux personnage qui fait la pluie et le beau temps dans un bagne flottant dans une cale de bateau, qui a tué ce rat. Pendant ce temps, des bagnards se battent pour s'occuper. François Vidocq allongé sur une planche avec des chaînes aux pieds fait tout pour se libérer. Quelques années après, s'étant évadé, il est devenu drapier. Sur un marché à Paris, il est reconnu par des policiers qui l'accusent d'un crime de sang. Vidocq se défend de l'avoir commis et dit qu'il peut arrêter les coupables. Connaissant presque toutes les fripouilles et criminels qui sévissent à Paris, il devient un indicateur de la police avec d'autres proscrits comme un duc et son fils. Bien évidemment, les criminels vont mettre sa tête à prix, dont Maillard qui a été libéré du bagne et un certain Nathanael de Wenger avec qui Vidocq s'est évadé du bagne flottant. A Paris, Vidocq va croiser quelques femmes dont Annette dont il va tomber amoureux et la baronne de Giverny, une aventurière. Fabrice Luchini dans le rôle de Fouché fait deux apparitions très remarquées. C'est lui qui a les meilleurs dialogues. Même si le film n'est pas exempt de défauts, j'ai passé un bon moment. Vincent Cassel n'est pas mal et j'ai attendu le générique de fin pour savoir qui jouait le rôle du duc. Je n'avais pas reconnu James Thierrée qui est très bien. A vous de juger. Lire les billets de Pascale (déçue), ffred (déçu aussi).

Avec Wildlife (Une saison ardente), on change de registre. Il s'agit du premier film de l'acteur Paul Dano (There will be blood, Little Miss Sunshine) qui est aussi le co-scénariste avec sa compagne Zoë Kazan. Ils ont adapté un roman de Richard Ford. Il faut noter le soin apporté à la lumière, à l'image, au cadrage des plans. Dans les années 60, dans une petite ville perdue du Montana, Joe Brinson, un garçon de 14 ans, voit le couple formé par ses parents (Jerry et Jeannette) se déliter assez brusquement, lorsque Jerry après s'être fait viré de son travail d'un club de golf sans vraie raison, part combattre un immense feu de forêt pendant quelques semaines, laissant Jeannette désemparée. Joe est un garçon qui ne se plaint jamais, il est exemplaire en tout point. Il considère avec peine les trahisons ou acte de violence de ses parents. Je trouve que les parents de Joe ne le méritent pas. Le jeune acteur Ed Oxenbould est formidable, comme Jack Gyllenhaal et Carey Mulligan qui interprètent les parents. Un film à voir. Lire les billets de Pascale et ffred (encore eux).

24 décembre 2018

Palmarès cinéma 2018

J'ai vu 116 films à ce jour et j'en ai chroniqué une centaine. A la différence d'autres années, je n'ai pas eu de vrai de coup de coeur. Mais il y en a tout même beaucoup qui m'ont plu, et j'ai dû faire des choix cornéliens pour en retenir vingt-cinq.
Voici ma liste dans l'ordre où je les ai vus.

1 L'insulte de Ziad Doueiri : un film remarquable avec deux acteurs très bien dirigés.

2 Jusqu'à la garde de Xavier Legrand sur un sujet dur : la violence domestique. Une fin qui laisse le spectateur tétanisé.

3 Hostiles de Scott Cooper : un beau western mélancolique avec Christian Bale et Rosamund Pike convaincants dans leur rôle.

4 The Third murder d'Hirokazu Kore-Eda qui m'a mieux plu qu'Une affaire de famille. Deux Kore-Eda sortis la même année, on a été gâtés.

5 La révolution silencieuse de Lars Kraume : film classique bien interprété par de jeunes acteurs allemands convaincants.

6 En guerre de Stéphane Brizé : film "coup de poing" avec un Vincent Lindon, magistral.

7 Une année polaire de Samuel Collardey : ce docu-fiction sur un instituteur danois au Groenland est rafraîchissant et dépaysant.

8 Champions de Javier Fesser : ce film espagnol est sympathique et le regard porté sur les handicapés n'est pas condescendant.

9 La mauvaise réputation d'Iram Haq sur le destin d'une jeune femme d'origine pakistanaise vivant en Norvège qui subit tout le poids de la tradition.

10 Désobéissance de Sebastian Lelio vaut la peine pour admirer les deux Rachel (Weisz et Adams). L'histoire se passe dans le milieu juif hassidique.

11 Pororoca, pas un jour ne passe de Constantin Popescu : une histoire éprouvante dont on ne sort pas indemne. L'acteur principal est sensationnel.

12 Au poste! de Quentin Dupieux : un film loufoque et très bien écrit.

13 Woman at war de Benedikt Erlingsson : quel plaisir d'entendre parler islandais et quels beaux paysages!

14 Parvana de Nora Twomey : l'histoire émouvante de Parvana une petite afghane. L'animation est remarquable.

15 Mademoiselle de Joncquières d'Emmanuel Mouret : une histoire subtile, et Cécile de France excellente.

16 Première année de Thomas Lilti : grâce à Vincent Lacoste et William Lebghil, j'ai suivi avec intérêt la préparation du concours de la fin de la première année de médecine.

17 Amin de Philippe Faucon : la relation entre Amin et Gabrielle m'a beaucoup touchée.

18 Frères ennemis de David Oelhoffen est un polar nerveux sans temps mort et bien interprété.

19 La saveur des rāmen d'Eric Khoo : un film goûteux.

20 Dilili à Paris de Michel Ocelot : une merveille de film d'animation.

21 Le jeu de Fred Cavayé vaut le coup d'être vu rien que le scénario. Il s'agit du "remake" d'un film italien inédit en France. Les acteurs sont excellents.

22 Silvio et les autres de Pablo Sorrentino pour Toni Servillo, impérial.

23 Cold war de Pawel Pawlikowski pas un film parfait mais quel beau noir et blanc!.

24 Sale temps à l'hôtel El Royale Drew Goddard (que je ne connaissais pas): j'ai vraiment "marché" à ce film distrayant avec de nombreux rebondissements.

25 Pupille de Jeanne Herry : un film touchant sur la rencontre entre Théo (2 mois et demi) et Alice, la quarantaine qui aura attendu 10 ans un enfant à adopter.

Même si je ne l'ai pas chroniqué, j'ajoute un documentaire On a 20 ans pour changer le monde: un documentaire brûlant d'actualité sur les sols de nos campagnes qui meurent à cause des pesticides et des labours intensifs.

Je vais par ailleurs mentionner (sans leur faire les honneurs d'un lien!) quatre "flops" de 2018 selon moi. En liberté! de Pierre Salvadori, Normandie nue de Philippe le Guay, Fleuve noir d'Eric Zonka et Vers la lumière de Naomi Kawaze : films très évitables.

Et sinon, comme je l'avais écrit et espéré à la fin de mon billet de palmarès de l'année dernière, je suis ravie de m'être procuré les cinq films de Mikio Naruse projetés en 2017 sur grand écran. Ils viennent de sortir en dvd et blu-ray. Un très beau coffret à se faire offrir pour ces fêtes. Mes deux billets ici et .

21 décembre 2018

Didier, la cinquième roue du tracteur - Ravard et Rabaté

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Mon ami m'a offert Didier, La 5ème roue du tracteur (Editions Futuropolis, 79 pages), une BD très sympa même si certains dessins ne sont pas conseillés aux jeunes enfants. Didier, la quarantaine, un peu enveloppé, rêve du grand amour. Il s'occupe (pas très bien) d'une ferme avec sa soeur Soazic qui, elle, est une femme de caractère et souhaite "caser" son frère. Didier n'est pas un bon fermier mais il s'occupe avec amour de ses poires qui s'épanouissent à l'intérieur de bouteilles. Toute cette attention doit aboutir à la production de poires à l'eau-de-vie.

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Didier, un soir de beuverie, ramène Régis, un fermier qui vient de tout perdre: ferme, bétail et terre. Son domaine a été vendu aux enchères. Pas très confiant, Didier décide de s'inscrire sur un site de rencontres sur Internet. Soazic et Régis sont là pour l'aider à rendre son profil attirant. Par ailleurs, Soazic et Régis tombent dans les bras l'un de l'autre. Je vous laisse découvrir quelle sera l'issue de la rencontre entre Didier et "Coquinette", la femme qui répond à l'annonce. La tendresse qui se dégage des personnages m'a fait passer un bon moment de lecture, même si c'est différent des Petits ruisseaux (où Rabaté était au scénario ET au dessin).

18 décembre 2018

Les fils de la poussière - Arnaldur Indriðason

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Les fils de la poussière (Edition Metailié, 291 pages) d'Arnaldur Indriðason est, semble-t-il, son premier roman, paru en 1997. Il a été traduit en français seulement cette année. Je peux le comprendre car cela m'a moyennement plu. Je n'ai pas adhéré à l'intrigue. L'histoire se passe à la fin des années 80. Il est question d'eugénisme, de jeunes enfants scolarisés dans une même classe d'un collège, tous issus du milieu ouvrier, qui ont servi de cobayes pour des expériences avec des amphétamines, et aussi de clonage. Daniel, un homme encore jeune souffrant de schizophrénie, se jette par la fenêtre d'un institut psychiatrique. Le témoin de cette tragédie est son frère, Palmi, un libraire vendant des livres d'occasion. Le même jour, Halldor, un retraité et ancien enseignant, est brûlé vif dans sa maison. Le commissaire Erlendur et son adjoint, Sigurdur Oli, enquêtent et font rapidement le lien entre les deux victimes. Pendant ce temps-là, Palmi et un ancien aide-soignant qui s'est occupé de Daniel mènent une enquête en parallèle. Ce sont eux les premiers qui découvreront l'horrible vérité (que je vous laisse découvrir). J'ai trouvé qu'Erlendur et Sigurdur Oli restaient en retrait. Ils sont relativement peu présents. C'est peut-être la cause de ma frustration après ma lecture. Heureusement qu'Indriðason nous a habitués à mieux par la suite. LIre les billets d'Eva et Baz'art.

15 décembre 2018

Dessin dans Charlie Hebdo - Riss

Une fois n'est pas coutume, c'est mon ami qui achète l'hebdomadaire Charlie Hebdo tous les mercredis qui a attiré mon attention sur un dessin de Riss que j'ai trouvé réussi (et amusant). Il est en phase avec l'actualité de ces dernières semaines.

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Charlie Hebdo du 12/12/18 en bas de la page 2

14 décembre 2018

Une affaire de famille - Hirokazu Kore-eda

Je viens de voir le film qui a reçu la Palme d'or cette année. Peut-être est-ce parce que j'avais eu une journée fatigante, mais j'avoue que j'ai un peu piqué du nez deux ou trois fois pendant la projection d'Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda. Toujours est-il que je trouve que le film manque un peu de tonus, de rythme. La famille Shibata, qui est n'est pas vraiment unie par les liens du sang, vit d'expédients et de vols dans des magasins, à Tokyo. Ces larcins sont commis par Osamu, le père et Shota, le fils. Le reste de cette famille atypique réunit la grand-mère Hatsue, la mère Nobuyo, la fille et une petite fille de 5 ans, Juri, qui les a rejoints après avoir été plus ou moins abandonnée par ses parents biologiques. Grâce à la grand-mère qui touche une pension, cette famille recomposée arrive à survivre et est soudée par de profonds liens affectifs. La vie est dure au Japon comme partout ailleurs: on peut être viré du jour au lendemain comme Nobuyo, parce qu'elle coûte trop cher à son employeur. Je m'attendais à être plus remuée par cette histoire. Le film d'une durée de 2H est un peu long pour ce qu'il raconte. En revanche, il nous donne l'occasion de voir pour la dernière fois l'actrice Kirin Kiki qui joue la grand-mère. Elle est décédée en septembre dernier. J'avais eu le plaisir de la voir dans plusieurs films de Hirokazu Kore-Eda et dans Les délices de Tokyo de Naomi Kawaze (très beau film que je vous recommande). Je suis contente que le réalisateur ait reçu la Palme d'or 2018, mais dommage que ce soit pour ce film-ci.

11 décembre 2018

Pupille - Jeanne Herry / Asterix et le secret de la potion magique - Alexandre Astier

Pupille est un film touchant qui m'a plu car il n'est pas "bébé"tifiant. Une jeune femme accouche sous X (dès la naissance, elle refuse de voir son enfant). Le petit garçon appelé Théo est aussitôt pris en charge par les services de l'aide sociale à l'enfance, le service adoption et une assistante sociale pour la préparation à son adoption. Théo est confié à un accueillant, Jean (Gilles Lellouche, magnifique), sur les conseils de Karine (Sandrine Kiberlain) qui fait partie de l'aide sociale à l'enfance. Pendant les deux mois et demi qui s'écoulent de la naissance de Théo à son adoption par Alice, on suit comment tous ces travailleurs sociaux exercent leur métier avec dévouement. Ce n'est pas simple tous les jours. Concernant Alice, elle aura attendu dix ans avant d'être choisie comme mère adoptante. La rencontre entre Théo et Alice est émouvante. J'ai apprécié que Théo soit considéré comme une personne à qui l'on parle normalement. Un film sensible qui fait du bien. Lire le billet de Pascale.

Je passe à Astérix et le secret de la potion magique d'Alexandre Astier. Il s'agit d'un scénario original et l'animation est très réussie. Panoramix chute d'un arbre pendant qu'il cueillait du gui. S'étant fait une entorse douloureuse, Panoramix se rend compte tout à coup qu'il faudrait qu'il transmette à un jeune druide la recette de la potion magique avant qu'il ne soit trop tard. Avec l'aide d'Obelix qui le porte sur son dos, d'Astérix et de tous les hommes du village, Panoramix se rend dans la forêt des Carnutes pour demander les noms de candidats potentiels. Pendant ce temps, Sulfurix, un druide renégat, se sert de tour de magie pour connaître le secret de la potion. Quant aux Romains, toujours présents, ils profitent de l'absence des hommes du village des irréductibles pour l'attaquer. Mais les femmes se défendent grâce à la potion et aux conseils d'Assurancetourix, le barde resté au village. L'histoire est pleine de trouvailles. J'ai passé un très bon moment.

7 décembre 2018

Nous voulons des coquelicots - Fabrice Nicolino & François Veillerette

P1100458 [sur la 4e de couv': "Ceci n'est pas un livre. C'est un manifeste. (...) l'Appel des coquelicots commence."]

D'abord, quelques mots pour présenter Fabrice Nicolino, jamais encore apparu dans mes billets d'hommages aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo. Né en 1955, journaliste et essayiste, il écrit des articles sur le thème de l'écologie dans Charlie Hebdo depuis janvier 2010. Présent à la Conférence de rédaction le 7 janvier 2015, il y a été blessé de trois balles dans les jambes. Si j’ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) bien compris, c’était la seconde fois qu’il était blessé lors d’un attentat (« deux fois dans une seule vie et toujours à Paris, c’est beaucoup », disait-il au téléphone à FranceinfoTV le 16 septembre 2015). Près de trente ans plus tôt, il avait reçu les éclats d’une bombe ayant explosé au cinéma Rivoli Beaubourg, lors du Festival international du cinéma juif (le 29 mars 1985, 18 blessés au total).

Ensuite, concernant le "livre du jour": paru il y a déjà presque trois mois, Nous voulons des coquelicots, Fabrice Nicolino & François Veillerette (éd. LLL / Les liens qui libèrent, sept. 2018, 126 pages), se veut le support d'un appel citoyen à l'interdiction totale des pesticides de synthèse en France. Le livre débute sur « combien vaut une luciole ? » et s’achève sur « Non, nous ne voulons plus. A aucun prix. Nous exigeons protection. Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides [de synthèse] en France. Assez de parole, des actes ». Entre les deux, après l’introduction, les titres des chapitres sont signifiants, jugez-en : 1. Quand le DDT était un miracle. 2. Comment le crime est apparu. 3. Quand la politique ne sert plus à rien. 4. La ridicule mise en scène du Grenelle. 5. Ecophyto, une chimère de plus. 6. L’éternel retour des poisons. Conclusion : recommencer encore ?

J’avais pris deux pleines pages de notes lors de ma relecture du livre en vue du présent billet. Finalement, je me bornerai à dire qu’il expose au grand jour, tout simplement, les tenants et aboutissants (les enjeux financiers pour les fabricants de produits chimiques) de plusieurs décennies d’agriculture menée en France (comme ailleurs) à coup d’utilisation de ces produits, qu’on les appelle ou qu’ils se nomment phytosanitaires ( !), pesticides, fongicides, SDHI, insecticides organochlorés, néonicotinoïdes ou même chlordécone (sic !). Et décrypte, "en substance", la pantalonnade du "Grenelle de l'environnement" de 2007 (le machin de Sarlozy et Borloo). Lisez donc ce livre vous-même, vous pouvez vous le procurer en librairie pour à peu près le prix d'un paquet de cigarettes (autre poison, mais ce n'est pas le sujet de mon article): 8 euros.

Je n'ai pas vraiment réussi à trouver si ce livre avait été chroniqué sur l'un ou l'autre blog littéraire (sans doute ai-je mal cherché!). Par contre, je sais qu'un certain nombre de blogs ou sites d'AMAP en parlent, dont celui de l'AMAP Réunion / Père Lachaise (75011 / 75020). Rendez-vous est donné tous les premiers vendredi soir du mois (nous sommes vendredi...) devant la mairie. Le compteur du site internet Nous voulons des coquelicots totalise aujourd'hui plus de 400 000 signatures de la pétition (pour un objectif de 5 millions en deux ans). Il faut certainement y ajouter quelques milliers d'autres, arrivées sous forme "papier" et pas encore comptabilisées. Personnellement, je fais davantage confiance à ce comptage-là qu'à ceux, répercutés par la presse, concernant les "gilets jaunes".

Quand j'aurai dit que Fabrice Nicolino tient son blog titré Planète sans visa depuis 2007, je pourrai m'arrêter là pour aujourd'hui.

Mais je vais quand même, in fine, me permettre de citer trois dessins de Gros (dessinateur que j'ai évoqué ici) illustrant la rubrique de Fabrice Nicolino, nommée "Santé publique" ou "Pollution", publiée dans Charlie Hebdo dans les mois qui ont suivi l'attentat: la thématique reste assez similaire...

Gros_080415 8 avril 2015, p.5   Gros_150415 15 avril 2015, p.5   Gros_180315 18 mars 2015, p.7

Quant à François Veillerette, je possède dans ma bibliothèque un ou deux autres livres co-signés par lui. Mais à ma connaissance, il n'a aucun lien avec Charlie Hebdo.

*** Je suis Charlie ***

5 décembre 2018

Nestor Burma en feuilleton

P1100675

Depuis au moins quatre ans, les enquêtes de Nestor Burma de Léo Malet adaptées et dessinées par Barral ou Moynot s'inspirant de l'univers de Tardi sont prépubliées en format journal, en noir et blanc en trois épisodes par les éditions Casterman. Cette année (2018), une fois n'est pas coutume, elles paraissent en quatre épisodes. Ce qui est bien avec ces prépublications, c'est la mise en perspective sous forme d'articles de l'histoire qui nous est contée. Nestor Burma, le détective privé bien connu mène l'enquête avec le journaliste Covet. Corrida aux Champs Elysées narré comme un feuilleton policier se déroule en 1956, dans le VIIIème arrondissement où vit désormais Burma. L'histoire se passe dans le monde du cinéma avec des starlettes pas farouches qui n'hésitent à donner de leur personne, où des acteurs sont sous l'emprise d'opiacés, où des actrices se jalousent entre elles. Lucie Ponceau, une actrice qui venait de faire son grand retour à l'écran, est retrouvée morte, victime d'une overdose d'opium ingéré sous forme de gâteau. J'ai trouvé l'histoire est un peu embrouillée et ça s'étire en longueur: un épisode de trop? Cela n'empêche pas que je trouve le concept très sympathique. On a par ailleurs le plaisir de lire la critique de quatre films emblématiques de 1956: Voici le temps des assassins de Julien Duvivier, Et Dieu créa la femme de Roger Vadim, La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara et Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy.

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2 décembre 2018

Mille neuf centième [1900e] billet sur le blog de dasola - quelques considérations statistiques

Dans un peu plus de cinq semaines, le blog de dasola fêtera son 12e "bloganniversaire" (avec un billet à la clé j'espère). Le présent billet de "centaine" a déjà l'ambition de faire un petit bilan chiffré. Comme l'indiquent les statistiques en bas de la colonne de droite, le cap des vingt-quatre mille (24 000) commentaires a déjà été franchi (le 9 novembre 2018, pour être précis).

Je (ta d loi du cine, "squatteur", secrétaire de rédaction et statisticien du blog de dasola) constate un "changement climatique" dans le monde des blogs, avec une diminution (pour ne pas dire un effondrement) du nombre moyen de commentaires par billets, voire du nombre total de commentateurs dans l'année.

Sur la blogosphère en général, pour ce que je peux en voir, les blogs qui tournent en "circuit fermé" avec quelques dizaines de "fidèles" qui mettent systématiquement un petit mot sous chaque billet (auquel répond non moins systématiquement le propriétaire du blog) manifestent évidemment une bonne résilience. Mais ce n'est pas le fonctionnement du blog de dasola (qui n'a elle-même fait "que" 224 commentaires sur son propre blog - j'en ai fait pour ma part exactement un par mois accompli, soit 143). Et Aifelle elle-même, "recordwoman" qui en est aujourd'hui à 873 commentaires, est loin d'en avoir déposé même un seul sous chacun des désormais 1900 billets du présent blog.

Côté commentaires, le 1er passage de la 1163e commentatrice sur le blog remonte au 26/11/2018. Bien entendu, l'année 2018 n'est pas encore terminée, mais le fait est qu'ici, seules 148 personnes différentes ont laissé à ce jour, en 2018, un commentaire sur ce blog (dont seulement 16 sont venues pour la première fois cette année, une seule de ces 16 étant déjà devenue "fidèle" avec au moins 5 commentaires). Et désormais, parmi tous ceux ayant fait au moins 5 commentaires chez dasola (et répertoriés à ce titre dans la colonne de droite), le nombre de blogs "en pause" ou supprimés est supérieur à celui des blogs en activité (tous ceux-ci n'ayant pas forcément fait un commentaire cette année pour autant!).

En ce qui concerne l'activité rédactionnelle du blog, ces 11 mois ont donné lieu de la part de la propriétaire du blog à 31 billets "Livres", 70 "billets Cinéma", 11 billets "Divers - culture", 3 billets classés en "Humeur", 1 billet "Théâtre" et un "Télévision"; ce qui, avec les 15 miens, doit donner un total de 132 billets pour le moment. A noter, en 2018, deux nouvelles présentations de blogueur ou blogueuse - il s'agissait de Ffred et de Maggie - ayant passé le cap des 500 commentaires chez dasola (ce qui porte à 4 le nombre des interviewés, totalisant aujourd'hui 2620 commentaires [pas loin de 11% du total!]).

Pour arriver au "top 10" de ces commentateurs fidèles, les 6 actifs suivants totalisent juste 2400 commentaires, soit encore 10% (pour Alex-6, le curseur s'est définitivement arrêté à 445 en août 2017...). A noter que l'on n'est pas non plus, sur le blog de dasola, dans le système des "dialogues" que l'on peut voir chez d'autres blogs, où quelques "happy fiews" se répondent entre eux, en quelques dizaines de commentaires, sous un seul et même billet.

Je peux encore démontrer cet effet de concentration en remarquant que le "top 10" ci-dessus cité totalisait à lui seul, sur les 11 premiers mois de l'année 2018, 505 commentaires sur 1756 (soit près de 29%). Petit cou(cou)p de chapeau pour conclure, donc, à (par ordre antialphabétique): MatchingPoint, Maggie, Keisha, Ffred, Dominique (Nuage et vents), Dominique (à sauts et gambades), Alice in Oliver, Alex-mot-à-mot, Aifelle, A_girl_from_earth. Pour toutes autres informations plus détaillées sur les situations individuelles, merci de vous reporter à la colonne de droite.

1 décembre 2018

Les veuves - Steve McQueen

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Steve McQueen n'est pas l'acteur de Bullit revenu d'entre les morts, mais un réalisateur anglais noir qui s'est fait connaître avec Hunger, Shame et 12 year a slave. Avec Les Veuves, il s'attaque au genre "policier". Les Veuves est un "remake" condensé d'une mini-série britannique de 1983 écrite par Linda La Plante. Steve McQueen et Gillian Flynn sont co-scénaristes du film. La séquence d'ouverture est assez remarquable. Il y a une alternance de plans entre une scène intime (un homme et une femme s'embrassent) et une course-poursuite suite à un braquage qui se termine mal. L'histoire se passe de nos jours à Chicago. Quatre malfrats sont morts dans un fourgon et l'argent volé a disparu. Des élections municipales approchent et parmi les candidats qui s'affrontent, il y a Jamal Manning qui vient menacer Veronica, la veuve d'Harry, l'un des malfrats décédés. Il veut récupérer l'argent qu'Harry lui devait. Veronica, une syndicaliste enseignante qui ignorait le gros des activités de son mari, convainc les deux autres veuves du braquage dont Alice (une très jolie grande bringue d'1m90) de l'aider dans un nouveau "coup" qui lui permettrait de rembourser la dette de son mari et des autres. A la différence des braqueuses d'Ocean's 8, Veronica et les trois autres ne pratiquent le hold-up par plaisir. C'est pour sauver leur peau. Issues de milieu social différent, elles vont former une équipe soudée et aller jusqu'au bout. J'ai aimé ce film bien mené et bien interprété avec un ou deux coups de théâtre. Et la fin qui évoque la reconstruction d'une bibliothèque dans une école grâce à une somme pas forcément bien acquise m'a plu. Pascale est nettement moins emballée que moi.

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