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Le blog de Dasola
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29 décembre 2023

Palmarès cinéma 2023

En cette fin d'année où je n'ai pas été au top de ma forme, je n'ai pas été beaucoup au cinéma mais en 2023, j'ai vu presque 100 films, 96 exactement, ce qui est moins que d'autres années. Je note que les films de mon palmarès sont sortis pour la majorité d'entre eux durant le premier semestre de 2023. J'en ai choisi une vingtaine dont voici la liste par ordre de préférence. 

Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese: du grand cinéma comme on n'en voit plus beaucoup.

Les feuilles mortes d'Aki Kaurismaki: une petite chose admirable avec un bel hommage au cinéma.

Le retour des hirondelles de Li Ruijun: une histoire bouleversante dans la Chine rurale.

Le capitaine Volkogonov s'est échappé de Natalia Merkoulova et Alexei Tchoupov: une histoire déchirante au temps des purges de Staline avec un acteur principal exceptionnel. 

La femme de Tchaikovski de Kirill Serebrennikov: l'actrice principale Alena Mikhailova est extraordinaire. 

L'enlèvement de Marco Bellochio, ce film opératique dont l'histoire tirée d'une histoire vraie qui se passe au XIXème siècle, ne peut laisser indifférent. 

La dernière reine de Damien Ounouri et Adila Bendimerad: une histoire qui se passe au XVIème siècle en Afrique du nord, qui bénéficie de décor et de costumes somptueux.

Burning days d'Emin Alper: cela se passe de nos jours dans un climat angoissant en Anatolie, en Turquie.

Le théorème de Marguerite d'Anna Novion: un film à recommander même quand on est nul en math.

Dernière nuit à Milan d'Andrea di Stephano: rien que pour l'ouveture avec la ville de Milan de nuit vue du ciel et l'interprétation impeccable de Pierfrancesco Favino. 

Divertimento de Marie-Castille Mention-Schaar: ce film d'après une histoire vraie vous rend optimiste.

The Old Oak de Ken Loach: un film qui fait du bien.

Hinterland de Stefan Ruzowitzky: un film expressionniste avec un travail superbe sur l'image et les décors.

Perfect days de Wim Wenders: pour l'acteur découvert (pour ce qui me concerne) dans The Third Murder

Wahou! de Bruno Podalydès: très divertissant.

Limbo de Soi Cheang: un polar glauque filmé dans un noir et blanc magnifique.

Migration de Benjamin Renner et Guylo Homsy: un dessin animé épatant.

La famille Asada de Ryôta Nakano: ce film japonais bourré d'humour narre trente ans de la vie de Masashi Asada, un photographe connu uniquement au Japon.

About Kim Sohee de Kim Sohee: un film sur les dures conditions de travail de stagiaires et autres en Corée du sud - édifiant.

La passion de Dodin Bouffant de Trân Anh Hùng: pour l'histoire d'amour-amitié entre Dodin et Eugénie et pour la fabrication de différents plats qui donnent envie de manger. 

Je n'ai pas éprouvé le besoin de mettre certains films français comme Anatomie d'une chute de Justine Thieret ou Le procès Goldman de Cedric Kahn (films estimables mais que je n'ai pas adorés).

Aquarelles_de_Manou_decembre-2023Pour voir les cartes originales sur le blog de Manou ("bulles de Manou"), cliquez ici

28 décembre 2023

Miracle sur la 34e rue - George Seaton

Voici un vieux film "de saison" trouvé en DVD d'occasion. Oui, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) ne pratique pas seulement la chine pour les vieux bouquins, j'écume aussi les bacs afin d'avoir deux ou trois films d'occasion pour le prix d'un DVD ou blue-ray neuf...

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Miracle sur la 34e rue (Miracle on 34th Street), George Seaton (20th Century Fox)

Une grande parade américaine est en train de se mettre en place. Nous sommes à New-York. Soudain, un barbu surgit dans le paysage. Le bel ordonnancement prévu est bouleversé. Une jeune femme se trouve aux manettes, avec autorité et efficacité, puisqu'il s'avère qu'elle sait garder la tête froide et faire les bons choix... 

Sortie en 1947 aux Etats-Unis et en 1948 en France, cette comédie en noir et blanc oscille entre le côté conte et le versant réalisme. L'héroïne adulte est une executive woman qui assume d'être chef de famille et de gagner (sans doute confortablement) sa vie. Elle est maman (solo? Veuve de guerre? Cela n'est jamais explicité, mais je dirais que c'est plausible dans le contexte de l'époque) d'une charmante gamine (Susan). Nathalie Wood, à 9 ans, est mignonne comme un coeur et joue sans affectation (elle est proche de leur charmant voisin - qui avouera l'utiliser comme cheval de Troie pour "envahir" sa mère). 

Alors, ce "miracle", me direz-vous? Hé bien, la maman travaille pour une chaîne de grands magasins (Macy's), et plus particulièrement pour le Macy's de Brodway (situé sur la 34e rue). C'est dans ce cadre qu'elle organisait la parade, à la suite de laquelle elle a recruté, pour jouer le personnage du Père Noël avec lequel les enfants sont photographiés à la chaîne, le sympathique barbu découvert à la parade. Et celui-ci fait plus que charmer sa clientèle, il révolutionne les us et coutumes commerciaux de la chaîne de magasin qui l'a embauché. Intolérable, n'est-ce pas? Nous sommes en Amérique: tout cela finit par un bon procès! Et tout est bien qui finit bien: l'avocat n'est autre que l'amoureux de la reine du marketing...

Maintenant, je vous avoue avoir vu ce film d'un oeil suspicieux et en croyant même y percevoir quelques idées délicieusement subversives:

* le capitalisme réalise de meilleures affaires par la collaboration et l'émulation que par la concurrence et l'affrontement, nous démontre-t-on. 
* le psy [-chologue/-chiatre/-chanalyste] au service de l'entreprise (chargé d'évaluer les conditions de travail et la santé mentale des salariés) s'avère être un charlatan, un menteur et un malfaisant (dans le désordre, bien sûr).
* il revient au tribunal de trancher souverainement une contestation sur l'existence ou la non-existence d'une... figure "incontestable".

Je n'ai pu m'empêcher d'y voir remis en cause le libéralisme économique et la loi du marché, la mode de la psychanalyse et ses abus dans l'"american way of life", le "in god we trust", et même les procès pour un oui ou pour un non où l'emporte l'avocat le plus malin (et pas forcément la loi, l'intérêt général, le droit ni le plaignant ou le défendeur ayant raison ou tort [dans le désordre, toujours, hein!]). 

Mais que peuvent en penser d'autres spectateurs que moi? Faut-il croire que, dans cette Amérique de l'après-guerre, le public américain était trop naïf pour ne pas voir ce même côté "contestataire" (pour être gentil) que j'ai cru y détecter? 

Si vous voulez vous en faire votre propre idée, je vous invite à le visionner lorsque vous en trouverez l'occasion!

Ideyvonne avait publié une belle galerie de photos concernant ce film, neuf ans avant mon propre billet!

25 décembre 2023

Le cygne et la chauve-souris - Keigo Higashino

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Ce fut un grand plaisir de me plonger dans le nouveau roman de Keigo Higashino (Actes Noirs, Actes sud, 418 pages passionnantes). Le cygne et la chauve-souris sont deux des personnages principaux, Kazuma, le fils d'un accusé de deux meurtres dont un qui est prescrit et Mirei, la fille d'une des deux victimes. Dans un quartier de Tokyo, Shiraishi Kensuke, un avocat pénaliste, est retrouvé poignardé dans sa voiture. Après avoir éliminé des suspects (des clients de l'avocat), les deux policiers chargés de l'enquête, Godai et Nakamachi, se déplacent dans la région de Nagoya où ils vont arrêter un certain Monsieur Kuraki qui fait des aveux spontanés. Il s'accuse même d'avoir commis un meurtre en 1984 qui a eu des retombées tragiques: un homme avait été accusé à tort et s'était suicidé. L'affaire semble résolue mais c'est compter sans les doutes qu'ont Kazuma et Mirei. Ils sont convaincus que Kuraki ment. Les relations entre les personnages sont bien décrites, cela nous apprend beaucoup sur les moeurs japonaises et les codes sociaux. Lors des procès, il y a un système de participation des victimes qui permet d'avoir accès au dossier de l'instruction. Lors de successions, il y a une part réservataire aux héritiers directs (comme en France). Le lecteur n'est jamais perdu pendant la progression de l'histoire car il y a de nombreuses redites. Le roman entraîne le lecteur sur des fausses pistes. Les cartes sont sans arrêt rebattues. On se promène entre Tokyo et la région de Nagoya, on voyage en Shinkensen (le TGV japonais). On constate que les Japonais boivent du café et du thé vert dans des gobelets en carton. Un roman qui m'a énormément plu et que je conseille. Lire les billets de Maggie, Alex-mot-à-mots, Lewerentz et Sacha

24 décembre 2023

Châtaigne - Tchekhov

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Hier 23 décembre, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) me suis offert une bonne douzaine de bouquins de seconde main pour le prix d'un gros livre neuf. Parmi eux, celui que je chronique aujourd'hui, pour une participation au challenge "2023 sera classique" qui sera sans doute ma dernière (en espérant/attendant la reconduction du challenge de Blandine et Nathalie l'an prochain).

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Châtaigne, [Anton] Tchekhov, Ed. Fernand Nathan, coll. Arc en poche n°173, 1984, 66 pages (en gros caractères)
Traduit du russe par Cécile Loeb, illustrations de Fabienne Julien

Je ne connais pas grand-chose de l'oeuvre de Tchekhov, j'ai dû assister naguère à des représentations théâtrales de deux ou trois de ses pièces, et lire quelques "poche" à l'époque de mon adolescence où mon "esprit de système" m'avait amené vers la littérature russe... Bref, c'est plutôt la curiosité, et la 4ème de couv', et l'unique euro nécessaire, qui m'ont amené à cueillir cet opuscule "pour enfants" (à partir de 8 ans). 

P1160846Une jeune chienne s'égare (ou est égarée?) par son maître artisan alors que celui-ci navigue de bistrot en troquet. Elle est recueillie par un passant qui possède déjà quelques animaux. Elle va faire connaissance de ceux-ci... et apprendre quelques tours. Cette histoire qui tient en deux lignes est gentiment racontée du point de vue de l'animal (même si ce n'est pas un récit "à la première personne"): assouvir sa faim, dormir, commensalité avec d'autres espèces animales inconnues jusqu'alors, relations avec un nouvel humain (alors qu'auparavant ceux-ci étaient subdivisés en seulement deux catégories: le "maître" et les "clients" [de celui-ci]). Puis les jours passent, avec de nouveaux apprentissages pour lesquelles notre jeune chienne se révèle douée, jusqu'à sa première présentation publique. Le côté "rondouillard" du quidam qui a recueilli notre animal égaré (ci-dessus) m'a fait songer au Docteur Doolitle tel que dessiné dans les éditions enfantines de ma jeunesse.

Selon ce que j'ai pu trouver comme informations, Châtaigne fait partie de la soixantaine de nouvelles que Tchekhov a publié en 1887 (qui n'est pas son année la plus prolifique!), et ce texte l'a été dans la revue russe Temps nouveaux. Il en a existé au moins une précédente traduction illustrée en français en 1934. 

Ce court récit est narré tranquillement et sans dramatisation, sauf un passage plus lugubre qui m'a fait songer au Horla de Maupassant. Les thèmes présents dans la nouvelle m'ont évoqué Michaël chien de cirque et telles autres nouvelles de London ou de Kipling où un chien revient à son premier maître... 

Je me demande entre combien de mains ce livre (en fort bon état) a pu passer depuis 1984... et la première lecture qu'il a pu connaître. 

**********

Anecdote: il y a quelques années, je m'étais mis en tête de constituer la bibliothèque d'une gamine de ma connaissance, en lui procurant un nouveau livre chaque semaine. Ne faisant pas les choses à moitié, je m'étais constitué un "stock" d'une soixantaine d'ouvrages choisis, dans le meilleur état possible, et dans des éditions datant en général du XXIe siècle, partie d'ouvrages que j'avais lu naguère, partie d'oeuvres dont je connaissais l'auteur ou le titre mais sans l'avoir lue (ce que je pensais faire, pour tous, avant de les transmettre). Et puis, au bout de trois mois, j'ai perdu le contact avec l'enfant (avec sa mère, pour être plus précis). Les livres me sont restés sur les bras... jusqu'à ce qu'un ou deux ans plus tard, un instituteur, compagnon d'une amie, se montre intéressé par un don pour sa "bibliothèque de classe".

21 décembre 2023

Les Trois Mousquetaires : Milady - Martin Bourboulon

Après Les Trois Mousquetaires : d'Artagnan sorti en avril 2023 et qui m'avait plu malgré les libertés prises avec le roman original, j'avais hâte de voir la suite annoncée. J''ai donc vu Les Trois Mousquetaires : Milady qui comme son titre l'indique se focalise sur Milady de Winter, la "méchante" de l'histoire. Le film débute par un résumé du film précédent qui n'est pas inutile. Nous sommes en 1627 et Louis XIII règne pendant que Richelieu dirige le pays. Quand ...Milady commence, d'Artagnan est à la recherche de Constance de Bonacieux qui a été enlevée car elle a entendu quelque chose qu'elle n'aurait pas dû. Pendant ce temps-là, Athos, Porthos et Aramis se dirigent vers la région de la Rochelle au moment du siège (1627-1628) où les Protestants combattent le pouvoir royal. Et Milady me direz-vous,? D'Artagnan fait alliance avec elle pour retrouver Constance. Cette entente improbable permet de montrer Milady sous un nouveau jour, plus humaine avec ses failles. Elle se défend comme elle peut de la domination masculine. On apprend beaucoup de choses de son passé. Mais dans l'ensemble, le récit a du mal à avancer. Il y a moins de duels d'escrime mais plus de tirs de canon. Certains personnages sont plus présents comme Gaston d'Orléans (le frère de Louis XIII) et le comte de Chalais. Et on apprend que Porthos et Aramis vont devenir beaux-frères. Quand le film se termine, on pressent qu'il y aura une suite. Je ne sais pas ce qu'il en est d'un troisième film. Sinon, j'ai aimé mais sans plus. Lire les billets de Selenie, Géraldine, Princecranoir et Pascale.

Nota bene. Je n'ai pas été très présente sur les blogs depuis quelques jours et je m'en excuse : les causes sont la surcharge de travail, la fatigue et une petite intervention chirurgicale. 

16 décembre 2023

Mars express - Jérémie Perin

Avant Migration, film tous publics, j'avais vu avec mon ami Ta d loi du cine Mars Express, un film d'animation français de Jérémie Perrin qui se passe dans le futur, en 2200. Celui-ci, je ne le conseille pas aux enfants à cause du thème et de l'histoire qui se termine mal pour certains personnages, et il y a des moments assez violents. Il s'agit d'un scénario original co-écrit par le réalisateur et Laurent Sarfati. Nous sommes donc en 2220 où les humains, les androïdes et les robots cyber-tueurs se côtoient en bonne intelligence, semble-t-il. Je dis tout de suite que je n'ai pas forcément bien compris le début du film, ne sachant pas qui était qui. Aline Ruby, une humaine, et son collègue Carlos, une réplique androïde du partenaire d'Aline décédé cinq plus tôt, sont chargés de trouver sur terre une hackeuse de génie. L'ayant retrouvée, ils arrivent sur Mars mais ils sont obligés de la relâcher, car le mandat d'arrêt a disparu. Presque tout de suite après, on leur demande de retrouver Jun Chow, une jeune étudiante en cybernétique qui a disparu en même temps que sa colocataire. Jun Chow est poursuivie par des robots tueurs. L'essentiel de l'histoire se passe donc sur Mars à Noctis, la capitale martienne, une immense ville créée pour les terriens grâce au progrès de la robotique. Lentement, on se rend compte que quelque chose se dérègle dans les relations entre les humains, les androïdes et les robots. Je vous laisse découvrir pourquoi. L'image est belle, mais j'ai trouvé l'animation un peu statique par moment même si cela ne nuit pas à l'ensemble. Le réalisateur s'est inspiré entre autre de 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, de Blade Runner de Ridley Scott, de Terminator 2 de James Cameron, de RoboCop de Paul Verhoeven. Nous avons vu le film dans une salle pleine (uniquement des adultes plutôt jeunes). Il est encore à l'affiche dans de nombreuses salles, à vous de voir. Lire le billet de Henri Golant et Le bleu du miroir.

13 décembre 2023

Migration - Benjamin Renner et Guylo Homsy

Migration est un film distrayant qui plaira aux petits et aux grands, pas forcément aux mêmes moments. L'animation est très réussie et nous permet de faire connaissance avec une famille de canards colvert: le père Zack, très casanier pantouflard, la mère Pam plus aventureuse, Dax et Gwen, leur deux enfants (qui n'ont pas le même âge) et l'oncle Dan un peu avachi. A l'occasion d'une rencontre avec des canards migrateurs, Pam pousse son mari à partir en Jamaïque plutôt que de rester tranquillement dans leur étang de Nouvelle-Angleterre. Et voilà les cinq canards partis pour l'inconnu. Leur première rencontre avec un couple de vieux hérons un peu inquiétants les perturbe. On ne sait pas ce qu'Erin, la vieille héronne, mijote. Puis la famille arrive, sans le savoir, à New-York, ville dangereuse pour les volatiles de toutes plumes. Ils y font connaissance de La cruche, une pigeonne plus très fraîche qui veille sur une bande de pigeons. La querelle pour savoir comment partager un sandwich trouvé dans une poubelle est savoureuse. Après, ils vont découvrir un ara en cage retenu prisonnier par un chef pas sympa du tout, spécialiste du canard à l'orange. C'est l'occasion de quelques gags amusants. Sur la route de la Jamaïque, Zack, Pam, Dax, Gwen et Dan vont vivre des moments plein de dangers auxquels ils ne s'attendaient pas. Je vous conseille ce film de Benjamin Renner et Guylo Homsy qui a très bien démarré au box-office en France. Lire le billet d'Henri Golant

12 décembre 2023

Satanée plate-forme c*n*lbl*og mal-portante de %?##@ !!!

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) me permets un petit billet à la fois "coup de gueule" et pédagogique (j'espère).

Je suis excédé: depuis quelques semaines-mois, canalblog retombe dans les errances ou deshérences connues en fin d'année 2022, et qui avaient amené le mois de décembre à battre des records à la baisse en terme de commentaire (passage sous la barre des 100 [87], ce qui n'était plus arrivé depuis l'année 2008). Ce qui est agaçant, c'est que c'est aléatoire, sans se produire spécifiquement à certains horaires (bande passante trop sollicitée, serveurs saturés par les connexions des gens arrivés au bureau, ou rentrant chez eux, ou le soir, ou le dimanche, ou au moment où se connectent en masse sur le réseau les internautes américains?).

Je suis sûr en tout cas que ces "errements" découragent des blogueurs qui arrivent ici pour la première fois, et repartent aussi sec sans insister au moindre "clic" non fonctionnel (pour accéder à un billet, pour visualiser les commentaires qu'il a déjà reçus, pour enregistrer le commentaire qu'ils viennent de faire l'effort de rédiger...).

Alors cette fois, je n'y tiens plus: je dénonce, d'une part, et j'indique comment outrepasser, d'autre part. 

Et hop, une première capture d'écran...

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Là, en général, il suffit de, mais il est nécessaire de, "recharger" la page une ou deux fois pour que la situation revienne à la normale. Bah sinon, surtout n'hésitez pas, "please try again later", autrement dit "S'il vous plaît, essayez de nouveau un peu plus tard"...

 Passons maintenant à la deuxième capture d'écran.

Capture_ecran_PUB-pleine-page_2023-12-11_a_10-22-21Ici, nous avons un écran publicitaire "pleine page" (au lieu d'un discret "pop-up") qui s'affiche alors que l'on a cliqué sur un lien interne pour accéder aux commentaires d'un billet... (par exemple; ça peut aussi survenir dans d'autres cas de figure). La technique pour le faire disparaître? Non pas "fermer l'écran", mais procéder à un "retour en arrière", puis réitérer le "clic". En général, on accède (enfin!) à la page visée. 

Il me reste à vous présenter une troisième page, plus aléatoire et plus effrayante. Elle est aussi plus rare: je l'ai attendue vainement tout lundi, et c'est seulement ce mardi matin que dasola l'a eue...

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Pas de panique, en fait. Je ne pense pas que vous soyez victimes d'un virus, mais rechargez donc la page: cela devrait vous suffire pour "décoincer"... 

Pour les délais d'affichage, parfois un peu long, je ne peux que vous encourager à la patience... Ouvrez donc une autre fenêtre en attendant! 

En conclusion
Malgré ces messages d'erreur, ne faites pas la confusion: 
blog existe bien et demeure à portée de clic, et ses billets restent ouverts à vos commentaires. Si vous ne réussissez pas du premier coup, essayez, essayez, essayez encore...

**********

Bon, une autre fois, je ferai un petit "descriptif" (capture d'écran à l'appui) des différentes stratégies des diverses plateformes pour privilégier les internautes ayant créé un "profil" chez elle et mettre des bâtons dans les roues à ceux qui ne l'ont pas fait (en empêchant de mettre un lien direct vers un article sur le même livre ou le même film), pour laisser des commentaires sur les blogs qu'elles hébergent... 
Au moins, "ici", c'est plus "cool": pour les internautes, il suffit de (mais il est nécessaire de) remplir le champ "email" avec n'importe quoi (s'ils ne veulent pas mettre le vrai), pourvu que cela contienne une arobase "@". Pour nous, les "maîtres du blog", ayant activé la "modération des commentaires", il nous appartient de valider à la main (et surtout pas "automatiquement") chaque commentaire, et de supprimer les "SPAM". 
En résumé, peut-on dire que, de l'un ou l'autre point de vue, c*n*lbl*g est la pire des plateformes... à l'exclusion de toutes les autres?

11 décembre 2023

Sur la dalle - Fred Vargas

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Je sais que certains blogueurs (euses) n'ont pas aimé ce roman de Fred Vargas; et bien moi, je n'ai pas boudé mon plaisir. Sur la dalle (Editions Flammarion, 507 pages) se passe en Ille et Vilaine en Bretagne, entre Rennes et Dol de Bretagne, dans le village de Louviec (village fictif), près de Combourg et de son château où était né François René, Vicomte de Chateaubriand en 1768. Et justement, Josselin de Chateaubriand, lointain descendant de l'écrivain et homme politique, est un des personnages principaux du roman. Il a comme particularité d'être le portrait craché de son ancêtre. Louviec est en émoi car des crimes sanglants sont commis. Des notables du village comme un médecin, la gérante d'une supérette, une psychiatre et le maire lui-même sont sauvagement assassinés à coups de couteau d'une même marque et ces armes blanches sont retrouvées fichées dans le corps de chaque victime qui par ailleurs ont été piqués par des puces juste avant leur mort. Le commissaire parisien Jean-Baptiste Adamsberg et quelques collègues comme Violette Retancourt, une femme qui sort de la norme et Mercadet, un surdoué en informatique qui souffre d'hypersomnie, sont envoyés en Bretagne pour mener l'enquête. Ils font équipe avec le commissaire rennais Mathieu et ses adjoints. Cette partie de l'enquête n'avance pas vite mais les policiers, à l'occasion du meurtre du médecin qui ne semble pas avoir été commis par la même personne, élargissent leur champ d'investigation en poursuivant une bande d'hommes peu recommandables qui se connaissent depuis l'enfance. Les policiers de Paris étant présents durant plusieurs jours, logent dans un hôtel-restaurant de Louviec, tenu par Johan, un cuisinier hors-pair qui prend soin de ses clients et qui n'arrête pas de leur servir du chouchen (breuvage liquoreux issu de la fermentation d'un mélange d'eau et de miel). J'ai trouvé le récit très bien mené et je ne me suis pas ennuyée. La dalle du titre, c'est celle d'un dolmen sur laquelle Adamsberg médite de temps en temps en cherchant la résolution de ces crimes.

Lire les billets de BrizeMatatouneBernieHélèneNyctalopesBigmammyPol'art noir.

8 décembre 2023

Rien à perdre - Delphine Deloget

A nouveau sur les conseils de Pascale, je suis allée voir Rien à perdre, le premier film de Delphine Deloget. J'ai trouvé l'histoire très dure, et l'Aide Sociale à l'Enfance n'est pas vue sous son meilleur jour. A Brest, Sylvie Paugam est une mère célibataire avec deux fils, Jean-Jacques (Félix Lefebvre exccellent dans le rôle) et Sofiane. Sofiane, le plus jeune, semble être un garçon hyperactif et difficilement gérable. Un soir, en l'absence de sa mère qui travaille dans un bar de nuit, il a des envies de frites et se brûle gravement au ventre avec la friteuse. A l'hôpital où est admis Sofiane, un signalement est fait à l'Aide Sociale à l'Enfance, et à partir de là, tout se dérègle dans la vie de Sylvie. Sofiane lui est enlevé. Sylvie, c'est la formidable Virginie Efira qui se bat comme une lionne pour récupérer son fils. Et se frotter aux rouages de l'administration française n'est pas simple. J'ai trouvé que l'ensemble tenait la route. C'est un peu forcé par moment mais c'est une histoire que l'on suit avec intérêt. Il faut noter que face à Sylvie, l'assistante sociale interprétée avec beaucoup de conviction par India Hair ne voit que l'intérêt de l'enfant. Je me suis demandé comment tout cela allait se terminer. La fin reste très ouverte. Un film à voir. Lire les billets de Géraldine, Christoblog, Selenie et Mymp.

7 décembre 2023

Ma tata Thérèse - Fabrice Nicolino / Catherine Meurisse

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) choisis ce mois-ci la présentation d'un livre pour enfants dans le cadre de mes "billets du 7". L'éditeur le suggère "dès 7 ans", je pense que cela peut être une idée de cadeau pour Noël... 

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Ma tata Thérèse, Fabrice Nicolino - Catherine Meurisse, éditions Sarbacane, 2012, 88 pages

Les deux auteurs de ce livre publié il y a 11 (ou 12?) ans font aujourd'hui partie des "survivants" de la rédaction de Charlie Hebdo après le massacre du 7 janvier 2015: Fabrice Nicolino a été grièvement blessé dans la salle de rédaction, tandis que Catherine avait eu une panne de réveil, était en retard et se trouvait dans la rue quand elle a entendu les tirs. Mais cet ouvrage n'a pas grand-chose à voir avec le contenu ordinaire du journal, si ce n'est que Fabrice Nicolino continue à tenir une rubrique "écologique" dans celui-ci, cependant que Catherine a publié il y a quelques années un album sur son enfance campagnarde, Les grands espaces

Ici, au contraire, nous avons un tout petit appartement parisien, durant les années 1960, du côté du Quartier Latin. Mais cet appartement nous est présenté comme une véritable arche de Noé. Je cite l'avertissement: "avant de commencer à découvrir ma tata Thérèse, il est nécessaire de préciser deux ou trois points. Ce sont des souvenirs de ce que j'ai vécu entre 1960 et 1966. J'avais entre 5 et 11 ans. Le récit qui suit n'est pas chronologique. Parfois j'ai huit ans, parfois j'en ai dix, parfois j'en ai six. Il ne faut pas faire attention. Ce qui compte, c'est que tout est réellement arrivé. Tout".

Racontés, donc, à hauteur d'enfant, 15 chapitres de texte sont accompagnés d'un total de 70 illustrations de Catherine, parfois courant sur la double page, parfois celle-ci en contenant trois petites. Ce "mariage" entre texte et dessins peut parfois rappeler (de loin!) Le petit Nicolas de Sempé et Goscinny. Mais ici, ce n'est pas des aventures de "chouettes copains" qu'il s'agit, mais de l'évocation de tout un bestiaire convenu ou plus inattendu: chez tata Thérèse, ses neveux ou sa petite-fille croisaient des chats, quelques fennecs, un singe, bien des oiseaux (moineau, perroquet, pigeons, faisan, ...), un mouton, et... non, a priori, pas de raton laveur. 

Je vous mets quelques citations illustrées ci-dessous.

P1160800 p.36-37: une formidable parabole sur ce qu'un "beau parleur" est capable de faire faire à un "être sensible" un tant soit peu crédule et irréfléchi... (pour ne pas dire bête). 

P1160801 p.60: cette magnifique pleine page ressemble bien à la rue Mouffetard... 

P1160802 p.68-69: ici, il est question d'un "mouton d'appartement". Pour ma part, l'allusion à la dernière ferme de Villemomble me rappelle un de mes innombrables projets (avortés), pour lequel j'avais commencé à collectionner des cartes postables anciennes montrant de l'élevage bovin en Ile-de-France, au début du XXe siècle, mais aussi cette idée de "nouvelle" que je procrastine depuis des années sur une "vache de balcon"... 

Les petits peuvent apprécier cet ouvrage au premier degré comme un conte fantastique, cependant que les plus âgés y trouveront de quoi rêver, avec réminiscence et nostalgie d'un monde disparu. 

Le livre est toujours disponible aux éditions Sarbacane bien entendu. Fabrice Nicolino en avait annoncé lui-même la parution sur son blog (où figurent certains des textes écrits les années précédentes).

*** Je suis Charlie ***

5 décembre 2023

Perfect days - Wim Wenders

Sur les conseils de Pascale, je suis allée voir Perfect days de Wim Wenders qui a permis à l'acteur principal Koji Yakusho (qui est aussi producteur exécutif) de recevoir le prix d'interprétation masculine (très mérité) au dernier Festival de Cannes de 2023. Koji Yakusho interprète Hirayama, un homme qui est chargé de nettoyer des toilettes publiques à Tokyo. C'est un rôle avec très peu de dialogues mais il est de tous les plans et son visage est très expressif. Pendant la première heure, on suit Hirayama dans sa journée de travail. Toute sa vie est réglée du matin très tôt jusqu'au soir. Il vit seul dans une petite maison à un étage. Chaque chose est à sa place. Sa maison paraît spartiate mais on découvre une bibliiothèque  avec des livres bien rangés ainsi que des cassettes de Lou Reed, Van Morrison, Patti Smith, The Animals, etc, qu'il écoute dans sa camionnette où se trouvent tous ses intruments de travail. Il parcourt des kilomètres pour aller d'un endroit à l'autre. C'est l'occasion de voir des toilettes tokyoïtes assez extraordinaires dont celles qui deviennent opaques quand on ferme la porte au loquet. Il frotte et nettoie avec beaucoup de professionnalisme. Comme il termine de bonne heure, Hirayama a l'occasion d'aller dans un sentō, des bains publics japonais. Il fréquente aussi une librairie où il trouve des romans de William Faulkner et de Patricia Highsmith. Le week-end, il prend son vélo et va dans une laverie pour nettoyer ses vêtements. Sinon, il aime aussi aller dans un parc pour admirer les arbres qu'il prend en photo avec des pellicules argentiques. Il semble heureux avec son train-train quotidien. Un jour, sa nièce Niko qui a fait une fugue, débarque chez lui. La soeur d'Hirayama a du mal à concevoir que son frère soit nettoyeur de toilettes. On n'en saura pas plus de la vie d'Hirayama, de son passé, pourquoi il a choisi ce travail. Cette vie simple est pourtant très riche. Le film dure deux heures, j'ai adoré la première tandis que j'ai trouvé la seconde heure avec quelques longueurs, mais c'est un film que je conseille rien que pour voir Tokyo aujourd'hui, son architecture et la fameuse Sky Tree qui fait 634 mètres de haut (j'ai eu la chance d'y monter). 

3 décembre 2023

Sommes-nous ce que nous lisons? - George Orwell

Quelques mots sur un opuscule que j'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) acheté hier samedi 2 décembre. Passant dans une librairie de quartier chercher l'ouvrage que j'avais commandé, j'ai regardé le petit "tourniquet" posé sur le comptoir, et ai été attiré par l'auteur (George Orwell) et le titre (Sommes-nous ce que nous lisons?). Ensuite, j'ai regardé le prix: 3 euros (équivalent à trois baguettes, à peine plus cher qu'un café en terrasse à Paris...). Alors bien sûr, pour ce prix-là, je n'ai qu'une cinquantaine de pages en petit format d'un livre neuf, alors que j'aurais pu avoir un ou plusieurs bouquins d'occasion, pour plusieurs centaines de pages, avec le même investissement financier... Disons que je me suis fait plaisir par curiosité, voilà!

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George Orwell, Sommes-nous ce que nous lisons?, 1001 nuits, La petite collection, 2022, 53 pages

Comme le dit la 4e de couv', "ce recueil inédit présente [la traduction de] quatre textes sur le livre et la lecture", publiés dans The Fortnightly Review  en 1936 pour l'un, en 1945-46 dans Tribune pour les trois autres. 

* Souvenirs de librairie (p.7-17): ces dix pages [nous] rappellent qu'Orwell a brièvement travaillé en librairie dans les années 1930. L'article présente quelques "types" de clients de bouquinerie (ceux qui essayent de refiler de vieux "rossignols", ceux qui demandent de leur mettre de côté des livres qu'ils ne reviennent jamais prendre...), les "produits" annexes vendus par celle-ci (machines à écrire de seconde main, timbres de collection...), et Orwell explique pour finir qu'avoir travaillé dans cette boutique lui a fait perdre le plaisir du contact avec le livre d'occasion... sauf pour "des ouvrages qu'il a[vait] très envie de lire et [qu'il ne pouvait] pas emprunter". J'y ai appris que "la coutume veut qu'il fasse un froid terrible en hiver dans les librairies, car sinon les vitres se couvriraient de buée, or un libraire vit de ses vitrines."

* Confessions d'un critique littéraire (p.21-28): selon les quelques lignes biographiques en fin d'ouvrage, Orwell a rédigé quelque 700 articles de critiques (livres, pièces et films). Ici, il nous raconte drôlement la procrastination du "pisse-copie" professionnel face à une commande d'un article de 800 mots à propos d'un envoi de cinq livres bien différents... jusqu'au moment où "il s'y met" et rédige dans les délais l'article attendu... cependant que l'envoi suivant est déjà arrivé. Je relève qu'il nous explique qu'un critique professionnel chronique au moins une centaine de livres par an. Mais là-dessus, le nombre de ceux qu'il aimerait réellement critiquer s'il avait le choix, se monte à quelques-uns par an... "Pour le reste, l'essence de son travail, malgré toute sa diligence à vanter aussi bien qu'à condamner, consiste à brasser du vent. Il jette son âme à l'égout, petit morceau par petit morceau". Et il avait presque eu la prémonition des efforts de la blogoboule en disant "qu'une bonne partie de la critique, notamment celle des romans, pourrait échoir à des amateurs"...

* Les bons mauvais livres (p.31-38): l'article commence en évoquant la préface commandée pour une réédition d'un roman de Leonard Merrick, par une maison qui souhaitait rééditer des romans mineurs ou oubliés du XXe siècle. À partir de là, Orwell balaye la littérature anglaise pour y repêcher des ouvrages "sans prétention [littéraire]", mais qui, par ce fait même, sont capables de survivre aux modes... et de rester lisibles, les décennies passant. Une vingtaine d'écrivains et davantage d'ouvrages, que, pour ma part, j'ignore (et dont je n'ai pas même vérifié s'ils ont jamais été traduits en français...).

* Des livres ou des cigarettes (p.41-49): intéressantes considérations budgétaires où Orwell évalue la valeur de sa bibliothèque de l'époque, soit 900 livres, pour une valeur de 165 £ et 15 shillings. Ceux-ci ayant été accumulés en une quinzaine d'années, il en conclut que son budget "lecture" est d'environ 25 £ par an, alors qu'il en dépense 40 en cigarettes, voire plusieurs dizaines de £ en bière... Il en tire la conclusion que la lecture est l'un des loisirs les moins onéreux, "probablement LE moins cher après l'écoute de la radio" (il ne connaissait pas la TV ni internet). 

Un petit ouvrage à lire et à faire lire, vu* l'autorité de son auteur... 

* Et non "vue", merci Audrey (commentaire ci-dessous)...

20232-300x300_2023seraClassiquePS: j'avais oublié de préciser que ce recueil de textes anciens peut donc être répertorié dans le challenge "2023 sera classique" de Nathalie et Blandine!

1 décembre 2023

Le festin - Margaret Kennedy

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J'ai terminé récemment un roman de Margareth Kennedy (1896-1967), Le festin (Folio Edition, 550 pages), après avoir lu quelques billets à son sujet sur les blogs. Le roman est un long flashback qui se passe en 1947 sur une semaine en Angleterre. Quand l'histoire commence, on a appris que 7 résidents sur 23 d'un hôtel en bord de mer ont péri dans l'éboulement d'une falaise. L'hôtel a disparu. C'est grâce à un repas (un festin) organisé par trois jeunes filles qu'il y aura 16 survivants. La tragédie finale est décrite dans les trois dernière pages. Le reste du roman nous permet de faire connaissance de différents personnages plus ou moins sympathiques pendant une semaine. En 1947, il y a encore des restrictions alimentaires à la sortie de la guerre. L'hôtel est tenu par un couple, les Siddal, qui ont trois fils. Parmi les résidents, il y a la famille Gifford, les parents et les quatre enfants. La mère est souffrante et tyrannique tout comme Mrs Cove, une femmes très antipathique qui a trois filles. Il y aussi un couple, les Paley et un chanoine autoritaire avec sa fille, une gouvernante et une femme de ménage. Au fur et à mesure, on découvre le comportement et le caractère des différents protagonistes, les intrigues, les clans qui se forment. L'humanité dans toute sa splendeur et ce n'est pas toujours glorieux. Si on a bien suivi toutes les péripéties juste avant le drame, on devine qui sont les victimes car Margaret Kennedy ne fait pas une liste exhaustive. Personnellement, j'ai aimé le roman mais sur la fin, je me suis un peu désintéressée de ce qui arrive aux personnages. J'ai été frustrée par cette fin mais à lire quand même. Lire les billets de Titine, Shangols, Lecturissime, Mumu dans le bocageMademoiselle lit, Ceciloule-Pamolico, Baz'art, Nyctalopes, Alex-mot-à-motsKeisha.

**********
Nota: mon ami ta d loi du cine et moi, nous sommes exaspérés par des "écrans publicitaires" qui s'affichent maintenant en fenêtre pleine page à chaque fois que l'on clique sur un "lien interne" sur le blog. Pour voir la page souhaitée, ou même pour accéder aux commentaires, il suffit de, mais il est nécessaire de, revenir en arrière, puis recliquer... Nous sommes sûrs que cela nous fait "perdre" tous les blogueurs autres que les "habitués": ils ne doivent même pas prendre la peine de "revenir en arrière" et de ré-essayer (ou bien ils ne connaissent même pas la manoeuvre...). Et, aux dernières nouvelles, cela ferait parfois la même chose chez over-blog que chez canalblog?

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