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Le blog de Dasola
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29 janvier 2024

Le chant des innocents - Piergiorgio Pulixi

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Après L'ile des âmes et L'illusion du mal, je viens de terminer en moins de deux jours Le chant des innocents du romancier italien Piergiorgio Pulixi (Edition Gallmeister, 327 pages), publié en 2023 en France, mais qui date de 2015. Il s'agit du premier volet d'une série, "Les chansons du mal", dont fait aussi partie L'illusion du mal. Dans Le chant des Innocents, le personnage principal est Vito Strega, un commissaire de police suspendu parce qu'il a tué (volontairement ou non) un de ses collègues. Il doit être suivi par une psychologue qui jugera s'il pourra être réintégré ou non dans la police. Les innocents du titre sont les victimes de jeunes meurtriers (entre 14 et 15 ans). Ces derniers semblent être manipulés par quelqu'un qui les incite à tuer par vengeance. En effet, les assassins connaissent leurs victimes. Le mobile est la vengeance. Une ancienne collègue, Teresa Brusca, secrètement amoureuse de Vito, lui demande de mener l'enquête malgré sa suspension, car Vito est un policier exceptionnel même s'il aime trop l'absinthe. Ce dernier a aussi du mal à se remettre de sa séparation d'avec sa femme quelques mois auparavant. Une autre femme, Marina, une femme lieutenant-colonel du corps des carabiniers, s'invite dans l'histoire. On découvre que c'est une femme dangereuse. Le roman s'achève sur des points d'interrogation. J'ai trouvé que le roman se lisait bien mais l'intrigue criminelle reste superficielle. Rien n'est fouillé. C'est nettement en dessous des deux romans précédents. J'espère que le prochain à paraître en avril, La septième lune, sera plus consistant. Lire les billets d'Aude, Pierre Faverolle, Simone

26 janvier 2024

13 à table! 1 livre = 4 ou 5 repas (2022, 2023 & 2024) - Collectif

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Motivé par le challenge "Bonne année, bonnes nouvelles" lancé par Doudoumatous (Je lis, je blogue), j'ai (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) choisi, comme d'autres, de parler de 13 à table, le recueil annuel de nouvelles publié au profit des Restos du coeur depuis 2014 chez Pocket. Je ne me suis pas cantonné à une seule édition, mais je vous présente les trois que j'ai eues sous la main, 2022, 2023 et 2024. Les couvertures sont dues à Riad Sattouf (qui y met parfois en scène son héroïne Esther, sauf erreur de ma part?). Cela m'a donné l'occasion, aussi, de jeter un oeil sur la biographie des auteurs (wikip... est mon ami!). 

 

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13 à table! (de gauche à droite, les éditions 2022, 2023, 2024).
Le chat est celui du collègue que je remercie de m'avoir prêté les trois volumes (dasola m'avait questionné sur son chat...).

Je précise bien que ce n'est en aucun cas la notoriété des  auteurs qui, moi, m'a amené vers ces recueils: je connaissais certes certains noms, mais rien de plus (je n'avais jamais rien lu d'eux).

P11608992022: cette édition, vendue 5 euros, comporte 280 pages (imprimée en novembre 2021). La page de préface est signée seulement Les restos du coeur. Le thème, cette année là? Souvenirs de vacances. Le recueil comporte 15 nouvelles. Ci-dessus quelques mots sur chacune des nouvelles (dans l'ordre des pages, non dans celui de mon intérêt).

Le fugitif (p.9): une histoire à tiroirs, de "job de vacances" immortalisé sur pellicule... et de sa redécouverte "en famille" (sans dévoiler la "péripétie secrète"). Je ne sais pas si Tonino Benacquista a juste brodé ou bien tout inventé... Mais si ce n'est pas vrai, c'est bien trouvé!

Un faire-valoir (p.21): Françoise Bourdin nous réécrit Bonjour tristesse? Une gentille nouvelle.

Souvenirs d'enfance (p.37): Marina Carrère d'Encausse aurait pu écrire pour les recueils Alfred Hitchcock présente, cette nouvelle "policière" m'en paraît largement digne (tout en respectant le thème imposé)! 

Dag Hammarskjöld (p.55): tonalité très sombre pour des vacances chez Jean-Paul Dubois... avec un zeste de mémoire politique. 

On ne joue plus (p.67): On retient la belle mort de l'oncle blagueur, capable de donner d'inoubliables souvenirs de vacances à ses jeunes neveux. Mais le récit peint par François d'Epenoux s'achève sur une touche plus sombre. 

L'ascension (p.85): un texte triste de Karine Giebel, initié avec un retour en arrière. Entre les deux frères, Théo et Vincent, il y a de l'oreille coupée un peu téléphonée. 

Les étés (p.121): fils unique versus fratrie, on s'observe de loin sans se parler. Marie-Hélène Lafon met en scène des étés campagnards, avec deux familles tellement différentes.

L'abat-jour cramoisi du vieux Sémaphore (p.139): Alexandra Lapierre  (dont je n'ai jamais rien lu) narre comment il peut arriver qu'on se fasse déposséder d'une "maison de famille" par une avocate spécialiste de l'immobilier... Grrr!

Poulet rôti à l'origan frais et au citron (p.165): une "ancienne" recette de Cyril Lignac et deux pages de blabla (ce n'est pas une nouvelle).

Le coup de folie des vacances (p.171): Agnès Martin-Lugand (encore une "signature" dont j'ignorais la plume!) pose ici une famille recomposée au milieu de nulle part (on ne capte même pas la G4, gémissent les ados). La location dans le Sud-Ouest finira par un achat.

La nuit de juillet (p.191): durant l'été 1982, France et Allemagne ne sont pas uniquement rivaux sur le terrain du football, mais aussi dans le coeur d'Hélène, qui a plaisir à fréquenter tant Baptiste que Manfred. Mais à la fin, il ne doit en rester qu'un... nous rappelle Etienne de Montéty.

Petite vacance (p.217): ceux qui ont lu Tsunami de Marc Dugain (paru en 2023) apprécieront sans doute la pochade estivale concoctée par François Morel en 2022.

Martine (p.231): c'est un peu l'horreur... qui monte au fil des minutes. Je n'ai pas trop vu le rapport avec les vacances dans ce "speed-dating" dû à Romain Puértolas?

Génie et Magnificent (p.247): Tatiana de Rosnay brouille les pistes, dans cette nouvelle qui commence comme un Agatha Christie et finit comme un téléfilm de Noël.

La chambre verte (p.269): dans cette nouvelle amère de Leïla Slimani, le vert est la couleur du déni. 

**********

P1160895Le "dépôt légal" de l'édition 2023 correspond à novembre 2022, cette édition a pour thème La planète et moi, avec une préface "exceptionnelle" de Thomas Pesquet (scoop: il y a eu jusqu'à 13 personnes dans l'ISS, en de rares occasions. Mangeaient-elles en un seul service, ou en plusieurs?). 

* La binette (p.17): je ne savais pas que Françoise Bourdin (décédée le jour de Noël 2022) disait être le quatrième auteur français contemporain en terme de nombre de livres vendus, mais "passer" beaucoup moins dans les médias que les trois premiers... Sa nouvelle est en tout cas pleine de bons sentiments (quelque peu bobos sur les bords?).

* Les vertiges du vide (p.33): de Marina Carrère d'Encausse, joli conte sur la transmission de père à fille...

* La mèche est dite (p.47): quelle peut être, à votre avis, la seule raison pour laquelle Trump réélu pourrait décider de réintégrer les Accords de Paris (c'est bien trouvé par François d'Epenoux!)?

* Lobo (p.71): Karine Giebel m'a permis d'apprendre que "camote" est l'une des appelations de la patate douce... Cette nouvelle a résonné, pour moi, avec un opuscule que j'avais lu il y a quelques années et versé dans le système de prêt de livres de l'AMAP dont je fais partie, Chico Mendès, NON à la déforestation

* La planète et moi et moi et moi (p.87): cette nouvelle m'a au début fait songer au manga Le Maître des livres (bibliothèque...), et puis, avec son titre, j'ai craint un moment le pire avec ce titre quelque peu égocentrique... Une jeune mère de famille de classe moyenne qui (re)découvre le débat, ou du moins l'écoute et l'ouverture aux autres? Je n'ai pas du tout vu venir la chute (et c'est un compliment!). Raphaëlle Giordano: encore une "signature" que j'avais dû voir sur les blogs, sans du tout y prêter attention jusqu'à aujourd'hui...

* Ma planète et moi (p.109): idem [j'ai commencé en craignant le pire]. Au moins, ces affres signées Alexandra Lapierre sont rigolotes... Je n'en retiens guère qu'une chose: internet, c'est abominable. Et les applis, c'est traitre!

* Ne jetez rien, cuisinez tout! (p.135): dans la recette de Cyril Lignac (chef), je n'ai pas bien compris si on doit les manger ou non, les épluchures de légumes...

* Le Choix du monde (p.145): j'ai trouvé cette nouvelle d'Agnès Martin-Lugand, plus profonde qu'on pourrait le croire à première lecture. Au-delà de la présentation neutre d'une famille recomposée et des tendres relations entre "quasis", elle m'a fait songer avec crainte à Voyage au bout de la solitude de Jon Krakauer...

* Les Encapuchonnés (p.163): vraiment bien apprécié la chute de cette nouvelle de Romain Puertolas... Mon frère!

* C'est ainsi que l'orange continue de bleuir (p.177): une nouvelle de Mohamed Mbougar Sarr, que j'ai trouvée désespérante, dans la lignée d'Interstellar, d'un monde à l'agonie, de La mort de la terre... Magnifique à lire, donc. En espérant ne jamais la vivre. 

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P11608982024: pour cette édition (imprimée en octobre 2023, 253 pages), le prix d'achat du livre neuf (6 euros) finance désormais 5 repas (et non plus 4). Le thème en est: j'ai dix ans (avec l'aimable autorisation d'Alain Souchon et Laurent Voulzy!). Préface de Romain Colucci (le fils aîné de...). 15 auteurs ont planché. 

*La fin de l'enfance : une nouvelle emplie d'éléments autobiographiques de Philippe Besson (mais, pour les lecteurs et les restos, fallait-il tuer le père?).

*J'ai  dix ans... demain : un coup vrai de poing dans la gueule, signé Michel Bussi. Y en a qui ont pas de chance. Aucune chance, même!

* 22 : cette nouvelle de Maxime Chattam n'est pas non plus excessivement optimiste. 

* 69, année fatidique : François d'Epenoux signe sans conteste la meilleure nouvelle de ce recueil, à mon avis (qui n'engage que moi!). Un zeste de Plan 75 (le film), transposé en France avec juste quelques années d'anticipation (10 ans, vous croyez?). En tout cas, c'est merveilleux, la télépathie. Jusque-là, je grommelais... et puis je me suis mis à afficher bêtement un sourire de plus en plus grand, vers la fin!

Ceci est mon journal intime : de l'utopie à l'uchronie, avec des décennies multipliées... Lorraine Fouchet nous invente une jolie saga familiale sur la transmission. 

Chloé : de Karine Giebel, une nouvelle d'enfant (comme on dit "un livre d'enfant"), avec des héroïnes très identificatoires (diront des mamans lectrices)?

"On n'est pas des machines..." : on n'imagine pas la vie trépidante... d'un lave-linge, menacé d'obsolescence programmée. Un gentil conte de Raphaëlle Giordano!

Garçon crépon : un mauvais souvenir du catéchisme... Mais non, ce n'est pas ce que vous pensez, Philippe Jaenada ne nous parle pas d'attouchements indus!

Les Escarpins, un conte de Noël : Alexandra Lapierre nous émeut avec une version enfantine de La parure... même si le drame est moindre.

Cake marbré au chocolat : la recette de Cyril Lignac met l'eau à la bouche... mais ce n'est toujours pas une nouvelle, pour moi.

Où en serions-nous aujourd'hui? : c'est marrant, on retrouve la même famille recomposée que dans l'édition précédente (2023), dans cette nouvelle "rétrospective" d'Agnès Martin-Lugand. L'autrice en tirera-t-elle un recueil indépendant voire un roman entier au final? Cela me fait songer à ces profs de fac qui "testaient" sur les étudiants, durant leurs cours de l'année, le livre qu'ils publieraient l'année suivante... 

L'appartement : une gentille bluette de Romain Puértolas. Ça peut faire rêver...

Aranéide : une haine enfantine, ça peut laisser une marque sur le carreau. Tatiana de Rosnay dévoile d'abord comment, puis peu à peu pourquoi.

Le portail : intéressante mise en perspective des deux faces d'une séparation. Je n'avais pas senti venir la chute (amère), bravo Leïla Slimani!

Le miroir : Franck Thilliez renouvelle un jour / une histoire sans fin. 

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... et en voilà donc pour 40 nouvelles par 23 auteurs (cinq ont publié dans les trois recueils, six dans deux - pas toujours consécutifs -, et 13 écrivains n'ont eu qu'une seule publication sur les trois ans). Je reconnais ne pas avoir acheté les livres neufs pour ce qui me concerne, mais ils sont toujours disponibles si je vous ai ouvert l'appétit! Pour ma part, je fais chaque année (entre Noël et le jour de l'an) un don aux Restos du coeur depuis plusieurs décennies (la toute première fois, alors que j'étais étudiant, grâce à une "opération" que j'avais montée...). 

Si vous voulez le relevé complet des auteurs pour toutes les éditions parus, ça figure bien entendu sur Wikipedia (consulté le 25 janvier 2024). Par contre, il est amusant de voir que toutes les biographies d'auteurs n'y intègrent pas (pas encore?) leurs nouvelles dans les derniers recueils 13 à table. 

Avant chaque nouvelle, les présentations n'oublient pas de faire la promotion de la dernière oeuvre parue de chaque auteur. Si j'ai bien compris le principe de l'opération, il s'agit de contributions bénévoles. Apparemment, l'opération, en 10 ans, a généré des millions d'euros de chiffre d'affaires, et permis le financement d'à peu près autant de millions de repas... Des lectures parfaitement recommandables, donc.

Ma seule petite déception, c'est la recette "annuelle" de Cyril Lignac. Certes intéressante "en elle-même", je pense qu'elle n'a rien à faire dans un recueil de "nouvelles". Je ne sais pas qui le "sollicite" chaque année, mais... Que les Restos montent plutôt une autre opération, avec quelques chefs à la mode, "Chefs du coeur" (par exemple - j'ai pas vérifié si la marque n'était pas déjà déposée!), pour un recueil annuel de recettes qui fera... effet (produit)! Mais ce n'est que mon avis, qui n'engage que moi.

Pour l'édition 2024, on peut trouver d'autres avis et informations sur le blog Une bonne nouvelle par jour (!), chez Du calme Lucette, chez Les lectures d'Aziliz, ou chez Mara (liste non exhaustive)... Sans oublier Violette (qui m'avait "alléché" dès décembre 2023!). Nombre de blogs se contentent d'annoncer la sortie du recueil (ce qui est déjà quelque chose). Mais bien d'autres blogs ont parlé du contenu au fil des ans, voire chaque année: n'hésitez pas à signaler si vous avez pour votre part chroniqué ces trois éditions-là. 

24 janvier 2024

Godzilla minus one - Takachi Yamazaki

Je suis allée voir Godzilla minus one de Takachi Yamazaki sans connaître l'histoire. J'ai surtout lu que le film ne serait projeté que pendant deux semaines dans différentes salles à Paris et en Province. Avant le 31 janvier 2024, essayez d'aller voir, si vous pouvez, ce film très bien fait avec une vraie histoire. En 1945, le Japon est exsangue. Sur l'île d'Odo, un avion kamikaze se pose après avoir simulé une panne. Le pilote, Kōichi Shikishima n'a pas pu se résoudre à se sacrifier. Sur l'île, il y a une base aérienne qui va être détruite par un étrange monstre sorti de l'eau: une bête énorme avec une gueule toute dentue, qui écrase tout sur son passage avec ses grosses pattes. Kōichi et un mécanicien qui le traîte de lâche restent les seuls survivants. On retrouve Kōichi en 1946 à Tokyo. Il habite dans une maison délabrée au milieu des ruines de Tokyo qui a été bombardée. Un jour, une jeune femme, Noriko, s'invite chez lui. Elle tient un bébé dans ses bras, c'est une petite fillle appelée Akiko qui a perdu ses parents lors d'un bombardement. Pour subvenir aux besoins de Noriko et d'Akiko, Kōichi accepte de faire partie d'une équipe de dragage de mines dans l'océan. C'est lors d'une sortie en mer que Godzilla, qui est devenu de plus en plus grand et de plus fort, refait son apparition en émergeant de l'eau. A partir de là, le monstre va montrer de quoi il est capable. Je vous laisse le découvrir. Face à lui, quelques Japonais courageux dont Kōichi (pour se racheter) vont l'affronter et ils ont fort à faire face à une bête capable de cracher du feu atomique. J'ai été bluffée par les effets spéciaux (nommés aux prochains Oscar). L'histoire est bien menée. C'est nettement plus subtil que ce qu'aurait pu faire les Américains. Un film que je recommande avant qu'il ne soit trop tard. Lire les billets de Princecranoir, Henri Golant et Selenie (pas très enthousiaste). 

23 janvier 2024

Eclipse totale - Jo Nesbø

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J'ai été contente d'apprendre que Jo Nesbø avait écrit un nouveau roman policier avec Harry Hole, le grand Norvégien blond désormais exclu de la police qui noie son spleen dans l'alcool à Los Angeles. Eclipse totale (590 pages, Série Noire Gallimard) est la treizième enquête d'Harry Hole, qui retourne à Oslo après avoir accepté d'honorer une dette d'une actrice américaine vieillissante qui doit 960 000 dollars à des "méchants" Mexicains. En tant qu'enquêteur privé, Harry Hole demande ce montant exorbitant à Markus Røed, un magnat de l'immobilier accusé d'avoir tué deux femmes, alors que ce dernier clame son innocence. Hole a dix jours pour résoudre l'affaire. Les deux victimes sont retrouvées, l'une sans cerveau, et l'autre décapitée. Quatre autres personnes dont la femme de Røed seront victimes du tueur qui s'est surnommé Prem. Je ne veux pas dévoiler beaucoup plus à propos de l'intrigue où il est question de parasites, de toxoplasmose et de pédophilie. Quant à Harry Hole, il fait des efforts pour boire et fumer moins. On le sent plus apaisé. La fin du roman nous laisse penser qu'une quatorzième enquête n'est pas exclue. Et le titre Eclipse totale se réfère à une éclipse de lune qui a lieu la nuit où l'assassin sera arrêté. 

21 janvier 2024

Le maître des livres - Umiharu Shinohara

Encore une série manga relativement longue (autant que Silver Spoon, mais moins que Les gouttes de Dieu) que je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vous présente après en avoir lu tous les tomes. Mais cette fois-ci, je ne les ai pas découverts au fur et à mesure de leur parution, mais sur une période rapprochée, et en bonne part grâce aux bibliothèques parisiennes. Juste retour des choses, puisque cette série très didactique nous fait découvrir... l'univers des bibliothèques au Japon.

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Le maître des livres, SHINOHARA Umiharu, Komikku, 15 tomes
(2011-2017 au Japon, 2014-2018 en France)

Le "maître des lieux" est selon toute vraisemblance Mikoshiba, un grand escogriffe coiffé "au saladier" ce qui le fait surnommer "champignon" par ses jeunes lecteurs irrespectueux. Le reste de l'équipe est constitué de deux jeunes femmes aux parcours plus ou moins improbables avant que la propriétaire les recrute, et de quelques bénévoles d'âges divers. La "mission" du bibliothécaire telle qu'elle est présentée dans cette "saga" est de pousser chaque lecteur à la découverte d'un livre qui lui conviendra... ce qui réclame un savoir encyclopédique, l'amour de son métier et des talents de psychologue!

Le "public'" qui gravite autour de la "Rose trémière" (bibliothèque privée, ainsi appelée du prénom de sa fondatrice, si j'ai bien compris) est constitué de différentes générations: des jeunes qui fréquentent l'établissement (écoliers, collégiens ou lycéens voire étudiants); leurs parents; les salariés de la bibliothèque (et leurs ami(e)s), cependant que nous sont narrés leurs parcours familiaux et professionnels avant d'atterrir dans ces lieux; quelques grands-parents ou vieillards sans enfants... Chaque petite intrigue impliquant quelques-uns des personnages et leurs interactions est l'occasion de mettre en valeur un pan des métiers du livre (essentiellement en bibliothèque): l'accès au livre en langue originale ou en traduction, en texte intégral ou en version pour enfant... 

Les suggestions de notre "maître des livres" offrent de leur côté l'opportunité de montrer des ouvrages soit "universels" (liés à la culture européenne, anglo-saxonne [souvent des livres initiatiques qui sont aujourd'hui des classiques, comme L'île au trésor, Le prince heureux, Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède]...) soit d'origine japonaise (La montre musicale). La découverte d'un livre donne souvent lieu à une morale applicable au lecteur auquel le livre a été conseillé. J'ai relevé qu'y figurent peu de livres d'origine africaine ou asiatique (autre que le Japon). 

Au fil des 15 volumes étendus sur plusieurs années, et des différentes tranches de vie avec quelques "fils conducteurs" ou arcs narratifs, on voit les enfants évoluer, changer de classe voire d'établissement. A noter que le dessin accentue me semble-t-il le côté "visages juvéniles", avec des adultes dessinés comme des ado- ou des adulescents. Si les adultes évoluent aussi, leur passé est évidemment plus riche pour donner matière à des "flash-back" (même pour les "seniors"... que l'on découvre donc "rajeunis"). N'oublions pas que, avant d'être rassemblés en volumes, les "chapitres" sont publiés dans des magazines spécialisés chacun dans un genre de manga. Les éditeurs faisant correctement leur travail, chaque dernier chapitre de chaque tome doit se terminer sur un suspense donnant envie d'aller plus loin... Les différents récits de vie qui s'entrelacent au fil des chapitres approfondissent les connaissances concernant tant les bibliothèques municipales, les bibliothèques au sein des établissements scolaires, que, comme c'est le cas de celle au coeur de l'ouvrage, les bibliothèques privées (financées par une entreprise voire un particulier). 

Je relève pour finir une citation dans le dernier tome, vraie sans doute dans tous les pays: "une bibliothèque non approvisionnée en livres perd sa raison d'être, elle devient inutile" (t.15). Enfin, c'est vrai surtout pour les bibliothèques "de lecture", moins pour les bibliothèques "de conservation"?

DocBird a chroniqué plusieurs volumes de la série, par exemple le tome 8. Juju Gribouille met quelques extraits dans ses chroniques (tome 1 ou tome 2). Le blog Chroniques d'un vagabond a parlé de la série. Galleane avait présenté le tome 1. Blog-O-Noisettes en a aussi chroniqué plusieurs tomes au fil des ans, tout comme Cap! Ô Capès doc. Liste non exhaustive que je complèterai éventuellement au fil de l'eau...

Peut-être cette série connaîtra-t-elle d'autres éditions dans quelques années (édition double - mais nombre impair de tomes! Ou édition "Perfect")?

20 janvier 2024

La tête froide - Stéphane Marchetti

Après Le prix du passage de Thierry Binisti vu en avril 2023 sur un sujet ressemblant, je suis allée voir La tête froide, le premier long-métrage de fiction de Stéphane Marchetti. L'histoire se situe dans les Hautes-Alpes du côté de Briançon, pas loin de la frontière italienne. Marie (Florence Loiret-Caille, très bien), la quarantaine, vit seule dans un mobil home à l'année, dans un camping au milieu des bois. Elle a du mal à régler son loyer malgré son travail dans un bar la nuit et le fait qu'elle fasse du trafic de cigarettes entre la France et l'Italie. Pour éviter les contrôles, elle est aidée par son amant Alex qui est policier des douanes. Une nuit, au retour d'un voyage d'Italie, elle manque de renverser Souleymane, un immigrant clandestin qui souhaite rejoindre Calais pour retrouver sa petite soeur Awa. Souleymane n'est pas un garçon facile, il a du caractère et il arrive à convaincre Marie de faire passer des clandestins d'Italie vers la France avec sa petite voiture. Marie accepte pour une seule fois, uniquement parce qu'elle a besoin d'argent. Mais bien entendu, il y aura d'autres passages et les choses vont se dégrader pour Marie, car elle se met à dos Alex, et sa fille, qui ne vit pas avec elle, lui en veut beaucoup. Le paysage enneigé donne un côté sombre et angoissant à l'ensemble. J'ai aimé le film très bien interprété, mais la fin que je ne dévoilerai pas m'a laissée perplexe car on ne s'y attend pas du tout, après une séquence qui se passe dans une tempête de neige en montagne. Il y a une vraie ellipse avant l'épilogue. 

17 janvier 2024

Bonnard, Pierre et Marthe - Martin Provost

En ayant vu la bande-annonce, j'ai eu envie de voir Bonnard, Pierre et Marthe, le nouveau film de Martin Provost. J'avoue ne pas connaître les peintures de Pierre Bonnard (1867-1947). Ce n'est pas bien grave, car plus qu'un film sur un peintre ou la peinture, c'est l'histoire d'un couple, Pierre et Marthe (1869-1942), qui ont vécu 49 ans ensemble avec des hauts et des bas à partir de 1893. Ils se sont mariés en 1925 jusqu'à la mort de Marthe. Ils se sont rencontrés dans la rue, il lui a demandé de poser pour lui, elle a accepté et leur histoire d'amour a commencé. Pierre Bonnard, à la différence de Claude Monet qu'il connaissait, peignait en intérieur, et Marthe a servi de modèle dans beaucoup de ses oeuvres, avant qu'elle ne se mette elle-même à la peinture. Tout n'a pas toujours été rose dans leur union, quand par exemple Pierre a rencontré Renée qui est tombée amoureuse de lui. Marthe était une personne fragile et asthmatique. Pierre Bonnard a cotoyé Vuillard, Signac et Monet ainsi que Misia, mécène de nombreux peintres et accessoirement pianiste à ses heures. Pierre et Marthe ont vécu longtemps dans une jolie maison en bord de Seine, un fleuve dans lequel Pierre et Marthe se baignaient tout nus. Pierre ne désirait pas d'enfant, alors Marthe a adopté des teckels. Cette histoire d'amour m'a beaucoup touchée, j'ai eu presque la larme à l'oeil à la fin. Je voudrais saluer tout particulier les deux acteurs principaux, Vincent Macaigne et Cécile de France, qui sont absolumemt formidables. Rien que pour eux, il faut aller voir le film. Lire les billets de Pascale et Selenie.

14 janvier 2024

Oppenheimer - Christopher Nolan

Je l'ai enfin vu. Quoi? Oppenheimer de Christopher Nolan. Dans une salle bien pleine, 26 semaines après sa sortie, j'ai passé 3H passionnantes. On n'a pas le temps d'aller aux toilettes car sinon, on peut perdre le fil de l'histoire. Le montage est brillantissime, il n'y a pas une image de trop mais c'est vrai que tout va très vite d'une image à l'autre. Je veux saluer tous les acteurs qui interprètent leur rôle de manière très convaincante. Dès le tout début du film, on est déconcerté car l'histoire n'est pas racontée de manière linéaire mais grâce à des séquences temporelles: le parcours du physicien J. Robert Oppenheimer ("le père de la bombe atomique") de Cambridge à Berkeley en passant par l'Allemagne de la fin des années 1920 à 1940, où sont évoquées sa vie privée et ses amours ainsi que ses idées politiques de gauche; son audition en petit comité dans les années 50 pour le maintien ou non de son habilitation "secret défense", au vu de ses sympathies pour le parti communiste. Nous sommes en effet en pleine Guerre Froide et c'est le temps du McCarthysme. Et enfin, il y a une très belle séquence en noir et blanc où, en 1959, Lewis Strauss passe une audience de confirmation pour le poste de secrétaire d'Etat au Commerce, pendant laquelle il est interrogé au sujet de la révocation de l'habilitation d'Oppenheimer. Les deux audiences et leurs coulisses s'entremêleront au long du film. Je me suis dit que ce début était un peu brouillon et puis non. J'ai été captivée de bout en bout. Pour en revenir à l'histoire, le moment le plus important est le recrutement d'Oppenheimer par le Général Richard Groves (ce dernier a supervisé la contruction du Pentagone en 1943) pour le projet Manhattan. Ainsi, pour fabriquer la bombe atomique, Oppenheimer demande à des scientifiques de le rejoindre et de s'installer à Los Alamos au Nouveau-Mexique dans un camp créé tout spécialement avec un laboratoire. Les cibles pour les bombes seront des villes du Japon qui tarde à capituler. Ces bombes de destruction massive feront 220 000 morts en tout (sur le moment et par la suite). Quand j'avais vu la bande-annonce au début de l'année dernière, j'étais restée dubitative car je ne garde pas un bon souvenir de certains films de Christopher Nolan comme Tenet ou Inception. Je ne m'attendais vraiment pas à si bien. Bravo Monsieur Nolan.

Lire les billets de Pascale, Selenie, Henri Golant, Princecranoir, Martin K, Carole Nipette, Wolvy128, Strum pas très convaincu tout comme Mymp

11 janvier 2024

Winter break - Alexander Payne

Je suis enfin allée voir Winter Break d'Alexander Payne, sorti en France le 13 décembre 2023. Il semble que le scénariste se soit inspiré de l'histoire de Merlusse écrite par Marcel Pagnol dans les années 30. Là, nous sommes à la fin de l'année 1970 dans le collège/lycée Barton en Nouvelle-Angleterre. Le professeur Hunham (Paul Giamatti), un professeur d'histoire antique très porté sur la boisson, est autant détesté de ses élèves que de ses collègues. Il est dur dans ses notations, considérant que ses élèves sont des incultes. A la veille des vacances de fin d'année, il apprend qu'il sera de corvée pour garder cinq élèves qui ne peuvent pas rejoindre leurs familles respectives. Il doit rester sur place en leur compagnie et celle de la cuisinière-chef, Mary. Cette dernière vient de perdre son fils tué au combat au Vietnam. Au bout du compte, il n'a plus qu'un élève à surveiller, Angus Tully, presque adulte. C'est un garçon rebelle malheureux, qui n'hésite pas à être insolent envers son professeur. L'histoire se passe entre le 17 décembre et le tout début de 1971. Pendant ce laps de temps, les trois personnages vont apprendre à se connaître et même à s'estimer. C'est vrai que ce changement d'attitude les uns envers les autres est rapide, mais cela ne m'a pas gênée. Le film dans son ensemble fleure bon une certaine nostalgie, un côté passéiste. Dominic Sessa, dont c'est pratiquement la première apparition à l'écran, est très bien. Paul Giamatti et Da'Vine Joy Randolph (qui interprète Mary) ont tous les deux été récompensés à juste titre à la dernière cérémonie des Golden Globes (en attendant les Oscars?). Un film qui m'a plu même si je l'ai trouvé un chouïa long sur la fin. Je l'ai vu dans une salle archi-pleine. Lire le billet de Pascale, pas trop enthousiaste. En revanche, Selenie le recommande chaudement.

9 janvier 2024

17e bloganniv' du blog de dasola - 2023 en chiffres

Alors que le blog de dasola rentrera demain dans sa 18e année, je (ta d loi du cine, squatter" - et statisticien - chez dasola) vais vous commenter quelques données chiffrées sur l'année désormais derrière nous. 

Dasola a rédigé 112 billets en 2023, j'en ai produit 46. Ses 69 billets "cinéma" ont généré 808 commentaires de 92 blogueurs différents, contre 403 (par 80) pour ses 35 billets "livres" (il peut bien entendu y avoir recoupement entre les blogueurs!). En ce qui concerne les miens [sélectionnables via le tag "Billet de ta d loi du cine"], ils ont inspiré 107 personnes différentes pour un total de 528 commentaires. Plus particulièrement, mes douze billets "hommages du 7" ont suscité 57 commentaires par 26 commentateurs différents. 

Au total, en 2023, on s'est rapproché des nombres de commentaires de 2017 (soit 1918) et même de 2018 (soit 1966), puisque, au 31 décembre 2023, c'est à 1914 que le compteur s'est arrêté. D'où proviennent donc ces bons chiffres, alors que le nombre de commentaires annuels décroissait régulièrement depuis 2019? Hé bien, remarquons que, en 2023, un seul et même billet a reçu 123 commentaires (par 46 personnes différentes): celui qui récapitulait les participations au challenges des "Epais de l'été", pulvérisant en partie le total précédent (77... mais par autant de personnes). Globalement, la totalité des chiffres est reparti à la hausse, si l'on se rappelle que l'année 2022 avait seulement stagné à 1475 commentaires.

A cheval sur les deux années, DocBird est en tête pour le plus grand nombre de commentaires de date à date (et non par année civile), avec 146 commentaires entre le 15/07/2022 et le 14/07/2023. En 2023, un nouveau record de commentaires en une année civile (par une même blogeur-euse) a été battu, avec les 143 de Manou. Mais DocBird, avec 134 commentaires, aurait aussi battu les 129 de MissFuji en 2021. 

Le total de commentateurs différents passés au moins une fois (et jusqu'à 143, donc) en 2023 chez dasola est de 148 personnes différentes (dont 34 primo-commentateurs). En m'amusant à quelques recherches rétrospectives, j'ai constaté que le total des commentateurs 2022 non revenus en 2023, additionné à ceux ayant fait leur dernier commentaire en 2021 (pas davantage revenus en 2023 qu'en 2022), et ainsi de suite en remontant jusqu'aux derniers commentaires faits en 2018, atteignait 151 blogueurs / commentateurs. On voit que cela s'est donc joué à fort peu pour que le nombre total de commentateurs 2023 dépasse celui des "infidèles" des cinq années précédentes: en faire basculer un ou deux parmi les revenants, en conquérir ou reconquérir trois ou quatre autres... 

Sur les 148, une demi-douzaine sont d'ores et déjà passées en pause dans le courant de l'année 2023, voire ont supprimé leur blog (certains sont peut-être décédés? L'information nous parvient rarement - cela a été le cas pour Coumarine). Pour les blogs seulement mis en pause, on peut garder longtemps espoir d'un retour: Thaïs a fait son retour sur la blogosphère en créant en 2023 un nouveau blog... 13 (treize!) ans après avoir arrêté le précédent! A l'inverse, parmi les 34 primo-commentants en 2023, 5 ont d'ores et déjà rédigé chez dasola les 5 commentaires (voire davantage) qui permettent de les répertorier ici ou là dans les "blog-listes" de la colonne de droite. Et, en 2023 toujours, ce sont trois blogueuses qui ont franchi le cap des 500 commentaires ici, après lesquels on leur propose de se présenter en répondant à quelques questions plus ou moins personalisées dans un billet dédié: Manou, Pascale et Luocine. Mais d'autres progressent à grande vitesse vers les 500 (au rythme de plusieurs dizaines de commentaires par an), comme on peut le voir dans la fameuse colonne de droite. En 2024, sur les plus de 400 blogueurs (405) à avoir fait au moins 5 commentaires ici, 180 sont toujours actifs. 

En 2023 encore, dasola a participé comme elle le faisait de longue date au challenge estival sur des "pavés de l'été". Mais cette fois-ci, j'étais aussi organisateur d'un des deux challenges ayant pris la suite de celui que Brize avait créé en 2012 puis maintenu durant 11 éditions. Pour ma part, j'ai également participé, comme je le fais depuis quelques années, au challenge de l'Imaginaire, au challenge Summer Star Wars, à deux challenges portant sur les "Classiques", au challenge sur la guerre de 1914-1918. En 2024, je pense que je relancerai un challenge "marsien" (portant sur la planète Mars), et sans doute une nouvelle édition des "Epais de l'été" (voir colonnes de gauche pour les challenges terminés, de droite pour les challenges en cours)

Ce billet tire à sa fin, avec un retour à une partie chiffrée, sous forme de graphique: cette année, voici le nombre de commentaires obtenus par les billets "Palmarès cinéma" de dasola, qu'elle propose sans faute depuis les débuts de son blog, tandis que les palmarès "lectures" sont plus aléatoires (on les trouve via le tag "Palmarès"). La variation du nombre de commentaires peut parfois s'expliquer par la date du billet, la coïncidence avec le dernier ou premier billet de l'année, les voeux... À vous de voir!

Nb_commentaires_sur_palmares_cinema_annuels

Enfin, je terminerai en rappelant que la plateforme c*n*lbl*g a renoué avec ses problèmes d'accès depuis quelques semaines, et qu'il ne faut donc jamais hésiter à "insister", à revenir en arrière et/ou à recharger la page en cas de dysfonctionnement ou de message d'erreur: le blog de dasola, lui, est toujours actif!

7 janvier 2024

La BD est Charlie - Collectif

Sur ma demande, dasola a pris la peine de rechercher, pour me l'offrir, un ouvrage que je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) n'avais pas acheté à l'époque de sa parution: le recueil de dessins de presse publié dans l'émotion du massacre de Charlie Hebdo, il y a aujourd'hui neuf ans. Tout le monde a dû voir tel ou tel de ces dessins: on en trouvait des reprises sur tout internet, à l'époque. Mais internet est éphémère, tandis que l'objet "livre" est durable, traversera les décennies, peut et pourra être lu et relu. Et on peut donc encore se le procurer aujourd'hui.

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Sous une couverture dépouillée, 175 pages (17 x 24 cm),
multi-éditeurs ("36 Maisons d'édition se sont associées..."), éditeur délégué: Glénat,
5 février 2015, 10 euros, 100 000 exemplaires:
La BD est Charlie

Le livre, réalisé en à peine quatre semaines, constitue l'hommage "de la profession" aux 17 victimes des trois jours des attentats de janvier 2015 (dessinateurs ou chroniqueurs, policiers, clients de l'hypercasher). Après une page de "manifeste" introductif avec en vis-à-vis les 17 noms dans l'ordre alphabétique, 170 pages sont consacrées aux dessins, avec une page par auteur (pour un, plus rarement deux, exceptionnellement plus de deux, dessins différents). Le plus souvent, un seul nom figure en haut de la page: des dessinateurs de presse, des illustrateurs ou des bédéistes (classés par ordre alphabétique de pseudo ou de patronyme), avec exceptionnellement des pages "créditées" pour un scénariste + un dessinateur (Jean-Loup et Patrice). 

Certains des artistes sont depuis décédés (Pétillon, Mix & Remix, Annie Goetzinger, Mordillo, peut-être d'autres que j'ignore), malheureusement, mais sans avoir été assassinés par des hommes! D'autres sont bien vivants et, par exemple, dessinent dans Le canard enchaîné (Diego Aranega, R. Dutreix), ont dessiné brièvement dans Charlie (Gros) ou continuent (Boucq)...

Les beaux dessins valant au moins autant que les grands discours que l'on entend une fois par an, je me permets de citer les quelques dessins qui, aujourd'hui et avec le recul, me parlent le plus. Sélection subjective, bien sûr. 

P1160870 p.169 (Tine)  P1160873 p.157 (Loïc Sécheresse).

P1160872 p.142 (Nicolas Poupon) P1160871 p.102 (Kroll) [je ne savais pas qu'il s'agissait d'un caricaturiste belge]

 

P1160874 p.10 (Diego Aranega)  P1160875 p.25 (Berth)

 

P1160882 p.124 (Mix & Remix)  P1160881 p.113 (Guillaume Long)

P1160880 p.71 (Jacques Ferrandez). Et en 2025? Un drone avec une bombe sale?

P1160877 p.48 (Al Coutelis)  P1160878 p.161 (Rudy Spiessert)

P1160879 p.53 (Etienne Davodeau)

Je n'ai bien sûr pas tout mis (entre beaucoup d'autres, Florence Cestac, Deligne, Maltaite, Trondheim, Zep, Jousselin, Ferri, Obion, qui ont fait des dessins géniaux, des planches entières, des strips ou plusieurs dessins excellents). Quel serait votre propre choix, si vous avez accès au livre de votre côté?

Des milliers d'internautes ont vu nombre de ces dessins repris à l'époque sur internet, dans des sites, des blogs ou sur f*c*b**k, renvoyés dans des mails... Que reste-t-il de ce foisonnement de notoriété, neuf ans plus tard? Aujourd'hui, suite aux changements de paramètres (sinon de paradigme?) des moteurs de recherche, il est désormais difficile d'effectuer une recherche ramenant tous les blogs "individuels" qui avaient pu parler de ce recueil à l'époque. Les résultats de recherches ramènent essentiellement des sites professionnels (libraires, titres de presse...).

En voici tout de même quelques-uns que j'ai pu retrouver (sans aucunement être exhaustif bien entendu): Comme dans un livre, LittlePrettyBooks, Célia (blog L'écho des livres, dernier billet en 2018), Marek de DedicacedeBD (avec nombre de dessins dédicacés...), Enna (rapatrié depuis son ancien blog), Bladelor du blog Oceanicus in folio, Philisine Cave, Alex-mot-à-mots, et Manika27. C'est via ce dernier blog que j'ai (re)découvert l'existence de deux "albums" mis en place par le Festival d'Angoulême sur F*c*b**k et contenant plein d'autres dessins encore. Merci! Enfin, j'ai aussi appris l'existence de Framboisier [Claude], chanteur d'un groupe musical qui se produisait dans le Club Dorothée où dessinait Cabu, mort d'un cancer du pancréas le 4 janvier 2015...

*** Je suis Charlie ***

4 janvier 2024

Une affaire d'honneur - Vincent Perez / Chasse gardée - Antonin Fourlon et Frédéric Forestier

Voici deux films vus à la toute fin de 2023 et qui m'ont plu tous les deux, chacun dans leur genre.

Je commence par Une affaire d'honneur de Vincent Perez (vu le 31/12/2023) qui interprète un des rôles principaux. En 1887, les duels sont monnaie courante, même s'ils sont plus ou moins interdits, car ils permettaient de laver différents affronts. Les duellistes étaient souvent des militaires et des gens de la presse, en tout cas pas des prolétaires. Pendant le film, on assiste à quatre duels, deux à l'épée, un au pistolet et un au sabre. Dans trois d'entre eux, il y a le colonel Berchère (Vincent Perez), un militaire vindicatif qui par jalousie va affronter dans un premier duel un jeune homme de 19 ans qui a eu le malheur de le gifler. Le duel devra s'arrêter au premier sang. Ce jeune homme est le neveu de Clément Lacaze (Roschdy Zem), un maître d'armes aguerri. Ce maître d'armes va provoquer à son tour Berchère qui ayant eu le choix des armes, choisit le pistolet. Dans le troisième duel, une femme entre en jeu, il s'agit de Marie-Rose Astié de Valsayre (Doria Tillier), une femme ayant existé, qui a milité entre autre pour le port du pantalon par la gente féminine, car c'était interdit à l'époque. Le quatrième duel voit s'affronter à nouveau Berchère et Lacaze. J'ai aimé ce film ponctué par ces duels très bien filmés. Il y a une belle reconstitution d'époque. Un film agréable à voir qui ne m'a pas ennuyée et que je conseille tout comme Selenie. En revanche, Pascale l'a peu apprécié. 

Je passe à Chasse gardée, film (vu le 29/12/2023) auquel la bande-annonce ne rend pas justice. J'ai trouvé le film plus subtil, bon enfant et beaucoup mieux que ce à quoi je m'attendais. J'ai d'abord trouvé le film très amusant. Il se passe dans l'Orne. Un couple de Parisiens, Adélaïde et Simon, leurs deux enfants turbulents et une chatte appellée Cachette s'installent dans une vieille maison à retaper. Cette maison a un jardin et elle est attenante à un bois où abondent des sangliers et autre gibier. L'agente immobilière a omis de dire que le bois était une servitude de chasse pour les chasseurs du village voisin. Pendant cinq mois, les chasseurs ne manquent pas de venir tous les jours et de tirer à tout-va. Bien entendu, la famille est affolée et Adélaïde fait appel à son père pour résoudre le problème. Bien entendu, rien ne se passe comme prévu. J'ai trouvé le film amusant avec des moments touchants. C'est un film très sympathique qui vous permettra de faire la connaissance de Moshe. Je vous laisse découvrir qui c'est. 

1 janvier 2024

Très bonne année 2024!

On le dit à chaque début d'année mais il faut y croire.

Blake, Mortimer, et moi-même, nous vous souhaitons une très bonne nouvelle année avec tout plein de bonnes choses.

Une fois n'est pas coutume, je commence donc mon année 2024 avec une BD que j'ai bien appréciée. 

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Cette fois-ci, ce sont Floc'h (pour les dessins), Fromental et Bocquet (pour le texte) qui se sont attelés à L'art de la guerre (Edition Blake et Mortimer, 124 pages), cette nouvelle aventure de Francis Blake et Philip Mortimer. L'intrigue se passe à New-York où Francis Blake doit se rendre pour prononcer un discours sur la paix au nouveau siège des Nations-Unies qui vient d'être inaugauré. Nous sommes en 1951 ou 1952. L'action se situe après Le secret de l'espadon et Le secret de la grande pyramide. Dans cette même ville, un acte de vandalisme a lieu dans la section des antiquités égyptiennes du Metropolitan Museum. Le coupable est l'ennemi juré de nos deux héros, le colonel Olrik qui semble être devenu amnésique. Mais bien entendu Olrik est en pleine possession de sa mémoire et on découvre petit à petit les sombres desseins du colonel qui risquent de menacer la paix du monde. Pour ce faire, il se sert de l'ouvrage bien connu de Sun Tzu, L'art de la guerre. Cet ouvrage de stratégie militaire a été écrit aux alentours du VIème siècle avant JC. J'ai apprécié cet album qui se lit vite. J'aime les dessins de Floc'h. J'espère qu'il en dessinera d'autres.

A nouveau, très bonne année 2024! 

Le blog de Dasola
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