IMDB - Internet Movie DataBase
Depuis que j'ai Internet, un site fait partie de mes liens "hyperfavoris", www.us.imdb.com. C'est un site américain et donc tout est écrit dans la langue de Shakespeare. C'est ma bible pour tout ce qui concerne les filmographies d'acteurs, réalisateurs ainsi que pour les films. Ce site brasse le cinéma mondial. Les récompenses, le box office (américain), des liens vers des sites externes pour les critiques ou commentaires, des "news", tout y est. Si vraiment vous êtes passionné ou un professionnel, un accès payant existe pour avoir des informations plus confidentielles : les dates de tournages, les agents des acteurs, etc. Les acteurs, réalisateurs et autres techniciens français sont recensés. La base de données est mise à jour régulièrement à mesure que l'info est communiquée mais je ne sais pas exactement qui en est chargé, des particuliers ou des professionnels. Il doit y avoir des coquilles mais à mon avis, IMDB est une référence.
Daniel Pennac (suite)
Après le succès mérité d'Au bonheur des ogres, Daniel Pennac a continué d'écrire sa saga de la tribu Malaussène composée de Benjamin, Julie, Louna, Thérèse, Clara, le Petit et Julius le chien épileptique qui sent mauvais et quelques autres. Les deux opus suivants que je viens de lire sont La fée Carabine et La Petite marchande de prose (Prix du livre Inter 1990). Ce troisième volet ayant été adapté à la télévision, il est dommage que les autres ne l'aient pas été. Que dire à part que ce sont encore et toujours de vrais bonheurs de lecture! Daniel Pennac situe ses livres dans des arrondissements de Paris qu'il semble bien connaître : le 11ème et le 20ème. La famille Malaussène vit dans une quincaillerie reconvertie en habitation. Au fil des romans, des personnages viennent s'ajouter à cette famille complètement déjantée. Dans ces histoires, les héros sont confrontés à des crimes, des tentatives de meurtre, des flics. Les héros de l'histoire vont connaître l'amour tour à tour. Il y a du suspense. Le style de l'écrivain (prof de Lettres en collège jusqu'à récemment) est remarquable et ses livres se lisent sans effort. Merci Monsieur Pennac.
Tickets de cinéma - Petit billet anecdotique
Dans mes jeunes années, les tickets étaient petits et il y avait seulement écrit le nom du cinéma et rien d'autre. Les ouvreuses les déchiraient et attendaient leur pourboire. Cela existe encore. Depuis une quinzaine d'années, les tickets ont changé. Dans les grands complexes comme UGC, Gaumont, CGR (complexes implantés en IDF et Province), les tickets sont plus grands, le nom du film et la date sont inscrits au verso. Au recto, il peut n'y avoir rien ou alors une pub quelconque. En 1995, pour fêter en même temps le centenaire du cinéma et les cent ans de sa création, Gaumont a eu la bonne idée d'éditer des billets avec un recto illustré par une reproduction d'une affiche de cinéma d'un film produit et distribué par cette société. Je crois que la série comportait cent modèles d'affiches différents. Moi, qui aime collectionner, dès que j'allais dans un cinéma Gaumont, j'attendais la toute fin du générique pour faire de la récupération de billets par terre ou sur les sièges ou juste à la sortie du cinéma dans la rue : ils étaient souvent en bon état, parfois très abîmés. J'ai eu des doublons. C'était très ludique et je regrette que cette initiative n'ait pas encore été renouvelée.
Meryl Streep
Parce que Le Diable s'habille en Prada, le film (2006), sort en DVD ces jours-ci, cela me donne l'occasion de célébrer Meryl Streep, actrice merveilleuse qui a une classe pas croyable. Avec ses cheveux teints en blanc, on pourrait l'imaginer en Cruella dans Les 101 Dalmatiens. Pendant tout le film où elle joue une rédactrice en chef d'un grand journal de mode américain, elle ne hausse jamais le ton pour dire les pires vacheries et pour donner des ordres. Meryl Streep fait une carrière remarquable depuis presque 30 ans avec Voyage au bout de l'Enfer (The Deer Hunter) de Michael Cimino (1978) qui est un de ses premiers films. Elle a joué des rôles très différents qui ont marqués les spectateurs qui l'ont vue. Dans Out of Africa (1985) face à Robert Redford, elle est magnifique, ainsi que dans Le Choix de Sophie (1982). Ce n'est pas une star, elle ne défraie pas la chronique dans la rubrique "people", elle est une actrice, une femme, une épouse et une maman. Merveilleuse Meryl, continuez.
Coups de feu dans la Sierra - Sam Peckinpah
Qu'est-ce que c'est bien de voir des westerns sur grand écran ! A l'occasion de la ressortie en copie neuve de Coups de feu dans la Sierra (Ride the High Country) de Sam Peckinpah, j'ai pu l'apprécier. Ce film de 1962 est un des premiers du réalisateur. Il est interprété par Joel Mc Crea et Randolph Scott dont ce fut le dernier film. L'histoire est simple. Il y a juste ce qu'il faut d'humour et de coups de feu. Les deux héros vieillissants donnent ce côté désenchanté et crépusculaire aux westerns tournés à partir des années 60. A part ça, il ne faut pas s'étonner que les spectateurs se détournent des petites salles et préfèrent aller dans les grands complexes où on peut acheter son billet à l'avance. Pour certaines salles "art et essais", on doit attendre dehors par tous les temps et la vente des billets se fait au dernier moment avec une caissière ou un caissier pas toujours aimable. Ca se mérite d'aller au cinéma.
Ne touchez pas la hache - Jacques Rivette
D'après le dossier de presse, ce titre étrange Ne touchez pas la hache serait le titre initial qu'aurait donné Honoré de Balzac à la Duchesse de Langeais dont le film est adapté. Le début surprend, l'action est un peu statique quand on ne connaît pas l'univers de Jacques Rivette mais au fur et à mesure que le film avance, j'ai été touchée par cette histoire du Général Armand Montriveau et Antoinette de Langeais. L'histoire débute en 1823 sur une île espagnole. Le général retrouve, dans un couvent de carmélites, Antoinette de Navarreins, duchesse de Langeais, qu'il avait rencontrée cinq ans plus tôt en 1818 à l'occasion d'un bal. Il avait eu le coup de foudre, elle l'a aimé en retour mais a refusé de se donner à lui. Quand enfin, elle est prête à lui céder, il est trop tard. Le film est comme le livre, très littéraire mais agréable à écouter autant qu'à voir. Le titre Ne touchez pas la hache est une référence à un souvenir d'Armand regardant le cou d'Antoinette. Ayant visité Westminster, le gardien du lieu lui avait dit : "Ne touchez pas la hache qui a servi à trancher la tête de Charles 1er". Jeanne Balibar et Guillaume Depardieu sont excellents, ainsi que tous les seconds rôles.
Angel - François Ozon
Grâce à une bande-annonce qui m'a donné envie de voir le film, j'ai beaucoup apprécié Angel, première réalisation en anglais de François Ozon. N'étant pas toujours fan de ses films, en particulier 8 Femmes que j'avais détesté, Angel est un bon cru. On se laisse emporter par l'histoire de cette jeune femme insupportable et très "tête à claque", née en 1885, fille d'une épicière. Ses rêves se réalisent: elle devient un écrivain célèbre, elle fait fortune, elle s'achète le grand domaine dont elle rêvait, elle est elle connaît l'amour avec un peintre maudit qui se suicide, la soeur de ce dernier étant devenue la secrétaire d'Angel. Après la première guerre mondiale, ses romans ne sont plus à la mode, elle est ruinée, elle meurt encore jeune. Raconté comme cela, on n'est pas loin du roman-photo un peu "kitsch" mais François Ozon, par son talent, évite cet écueil. Romola Garai qui joue Angel est convaincante ainsi que tous les autres comédiens. Les décors, les costumes et la musique sont très bien.
1982 - Disparition de Romy Schneider, Rainer Werner Fassbinder et Patrick Dewaere
En 1982, l'année de mes vingt ans, trois grandes figures du cinéma ont disparu prématurément: Romy Schneider (à 43 ans) le 29 mai, Rainer Werner Fassbinder (à 37 ans) le 10 juin et Patrick Dewaere (à 35 ans) le 16 juillet. On ne devrait pas avoir le droit de mourir aussi jeune en période de gloire. Romy Schneider, née autrichienne, française d'adoption nous a fait rêver dans les rôles de Sissi, puis plus tard, elle nous a émus dans les films de Claude Sautet comme par exemple César et Rosalie (1972), Les Choses de la vie (1970), Max et les ferrailleurs (1971), de Robert Enrico, Le vieux fusil (1975), L'Important c'est d'aimer de d'Andrzej Zulawski (1975) et tant d'autres dont les sorties étaient chaque fois un événement. Elle a "cassé" son image de Sissi dans Ludwig; (1972) de Luchino Visconti. Quand sa vie privée avec le décès tragique de son fils en 1981 a fait la une des journaux, les gens qui l'aimaient ont compati. Sa disparition a ému toute la France.
Rainer Werner Fassbinder a, comme on dit parfois, brûlé sa vie par les deux bouts. Autour de lui, il avait une troupe fidèle de comédiens, il faisait tourner souvent les mêmes acteurs comme Hannah Schygulla ou Kurt Raab. Ses films ont souvent été considérés comme sulfureux : La Troisième génération (1979), Tous les autres s'appellent Ali (1974), Querelle (1982), L'Année des 13 lunes (1978). En plus d'être réalisateur de ses films, il les écrivait. Il est l'auteur de pièces de théâtre et il a réussi à adapter et réaliser Berlin Alexanderplatz d'Alfred Döblin (1980) pour la télévision. Rainer Werner Fassbinder a été à l'origine du renouveau du cinéma allemand mais il est mort sans héritier, il était unique. Maintenant que ses films existent en DVD, on se rend compte de son talent, Le mariage de Maria Braun (1979) en est un exemple frappant. Il n'a pas pris une ride.
Patrick Dewaere est mort trop tôt, il avait un immense talent et pouvait tout jouer. Série Noire (1978) d'Alain Corneau, Coup de Tête (1979) de Jean-Jacques Annaud, Les valseuses (1974) et Beau-Père (1981) de Bertrand Blier, La meilleure façon de marcher (1976) de Claude Miller sont devenus des classiques. De la même génération que Gérard Depardieu, il aurait pu atteindre la même notoriété. Il est vraiment dommage qu'il soit mort si jeune surtout en se suicidant. Oui, 1982 a vraiment été une année tragique.
Je vais bien, ne t'en fais pas - Philippe Lioret
A l'occasion de la sortie du film en DVD, je conseille vivement à ceux qui ne l'ont pas vu, et aux autres, d'acquérir ce film très sensible adapté du roman du même nom d'Olivier Adam disponible aux Editions Le Dilettante et Pocket. Je vais bien, ne t'en fais pas (sorti en salle en 2006) est interprété formidablement par tous les comédiens, Kad Merad et Mélanie Laurent en tête. L'histoire traite de la disparition et donc de l'absence du fils de Kad Mérad et frère jumeau de Mélanie Laurent. Cette dernière se met à sa recherche. Le suspense est entretenu jusqu'au bout. Pour ceux, qui n'ont pas vu le film, je ne dévoilerai pas la fin assez inattendue. La très belle chanson composée par le fils/frère avant sa disparition ponctue le film. Je vais bien, ne t'en fais pas a reçu deux Césars, un pour Kad Merad et un pour Mélanie Laurent et c'est amplement mérité.
Retour
Après une interruption tout à fait dépendante de ma volonté, en vacances à l'étranger, coupée du monde de l'internet et de la plupart des moyens de communication, me voici de retour. J'ai lu un peu, je n'ai rien vu cinématographiquement parlant et donc, je vais rester un peu en panne d'inspiration deux ou trois jours mais cela va revenir. Les lecteurs attentifs auront cependant remarqué que mes billets sont datés sans interruption : j'avoue avoir comblé cette semaine d'interruption en modifiant quelques dates vu que j'en avais rédigés d'avance. En tout cas, on survit très bien sans Internet, la télévision, le cinéma et les journaux, du moment que l'on a un ou deux bons livres à lire. C'est l'essentiel.