Le Scaphandre et le papillon - Julian Schnabel
Le réalisateur américain Julian Schnabel est d'abord un artiste peintre reconnu. J'ai vu ses deux premiers films, Basquiat (1996), et Avant la Nuit (2000) avec Javier Bardem, que j'avais beaucoup appréciés. Le réalisateur a un ton bien à lui en insérant des images un peu psychédéliques. Le Scaphandre et le papillon (2007) est adapté de l'histoire de Jean-Dominique Bauby (Jean-Do), victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) qui lui a détruit le tronc cervical en le paralysant des pieds à la tête. Il ne pouvait plus contrôler que la paupière gauche. Pour voir ce qu'il voit, la caméra est l'oeil gauche de Jean-Do. Cela fait un drôle d'effet de ressembler à un scaphandrier dont le champ visuel est réduit en n'ayant aucune vision latérale et verticale. Le film est émouvant mais pas larmoyant. Au moment de recevoir son Prix de la Mise en Scène à Cannes, Julian Schnabel a dit que c'était un film qui célébrait les femmes. C'est vrai. Et j'ai été très touchée que ce soit un Américain qui fasse entendre aussi bien l'alphabet français qui devient une comptine. Magnifique film.