Billet de bonne humeur : en attendant le Christ...
Lundi 9 juillet, je me suis préparée à aller voir, dans le cadre du Festival Paris Cinéma, toujours au cours de la rétrospective des films de Francesco Rosi [cf. mon billet du 07/07/07], Le Christ s'est arrêté à Eboli (1979) d'après un récit de Carlo Levi. La séance était prévue à 21h avec une introduction d'une "docteur ès cinéma". La présentation faite devant une salle archi-comble, les lumières s'éteignent, un vague son haché est audible, et puis plus rien. De nouveau, la lumière. Incident technique nous dit une dame, le projectionniste s'affaire. 5 minutes puis 10 minutes se passent, rien n'arrive. Et ne voilà-t-il pas qu'une des spectatrices nous communique assez fort que Carlo Levi était le frère de Primo Levi. "Mais pas du tout" répond un charmant et jeune Italien, une rangée devant moi. Carlo et Primo Levi, originaires de Turin, n'étaient que des cousins très éloignés. Et cet Italien, lui-même, est natif d'un village très proche de celui qui ne s'appelle plus Eboli mais Uliano ou quelque chose d'approchant dans la province de Basilicate. Comme le monde est petit. Une autre spectatrice prend la parole disant qu'elle avait hâte de revoir le film pour admirer les paysages qu'elle avait vus en vrai à une époque. Une ambiance bon enfant s'installe. Et pendant ce temps-là, toujours pas de film, un technicien était en train de faire du dépannage par téléphone. Quelques spectateurs impatients sont quand même partis, mais pas tant que cela. Au bout de 35 minutes, l'obscurité s'est faite et le film a enfin commencé vers 21H45. Il dure 2H30. Je suis sortie du cinéma à minuit et quart. C'est beau d'aimer le cinéma et de partager un bon moment avec des passionnés mais cela prend du temps !