Ayant beaucoup aimé le roman précédent de Ian Mc Ewan, Expiation (Atonement) (2001), je viens de lire avec grand plaisir son dernier en date, Samedi (Saturday) (2006). Passionnant de bout en bout, ce roman de 350 pages se déroule pendant une seule journée, un samedi, en février 2003 à Londres, juste avant l'entrée en guerre des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne en Irak. Ce samedi sera particulier dans la vie d'Henry Perowne, neurochirurgien de profession. Marié avec une juriste, il est père de deux enfants, Théo qui veut devenir musicien, et Daisy, une apprentie poète vivant à Paris depuis 6 mois. Réveillé sans raison précise, aux premières lueurs de l'aube, Henri est témoin, de la fenêtre de sa chambre, d'un atterrissage forcé sur une piste de l'aéroport d'Heathrow. Ce qu'il croit être un crash ne l'est pas. L'information continue à la télévision le confirme. Dans Hyde Park, une manifestation anti-guerre va commencer. Parti, dans la matinée, faire sa partie de squash hebdomadaire dans sa belle Mercedes, Henry est victime d'un accrochage. Mais tout semble rentrer dans l'ordre. La partie de squash avec un collègue anesthésiste achevée, il effectue des courses pour le dîner car il doit recevoir sa fille et son beau-père pour dîner. Il rend visite à sa mère victime de la maladie d'Alzheimer. Il se remémore son enfance. Il assiste à une répétition de son fils. Plus tard, de retour chez lui, il prépare la matelote de lotte. Et dans les 100 dernières pages, un drame est évité de justesse. Je vous laisse le découvrir. Je suis admirative pour les descriptions précises de Ian Mc Ewan, en particulier la recette de la matelote, la partie de squash, et, à la fin de l'histoire, tous les termes pour décrire une opération d'ablation d'un hématome sous-dural suite à un traumatisme crânien. Je le répète, le roman est passionnant et la famille Perowne nous est devenue très proche à la fin du roman.