A l'occasion de sa ressortie en salle, ces jours-ci, je conseille vivement le Jardin des Finzi-Contini de Vittorio de Sica, tourné en 1970. Il reçut l'Oscar du meilleur film étranger en 1971. Le film est adapté d'un roman de Giorgio Bassani natif de Ferrare. Le récit semble assez autobiographique. L'histoire se passe de 1938 à 1943, année de la chute de Mussolini. Les Finzi-Contini, famille juive de l'aristocratie plutôt aisée, habitent dans une magnifique demeure entouré d'un parc. La soeur, Micol (Dominique Sanda), et le frère, Alberto (Helmut Berger), derniers descendants de cette famille, vivent leurs ultimes moments d'insouciance, d'autant plus qu'Alberto souffre de phtisie. Entourés de jeunes de leur monde, leur seul souci est de gagner au tennis et d'organiser des "surprise-parties". Les tragiques événements du monde extérieur ne semblent pas les atteindre. Giorgio, juif lui aussi, jeune étudiant issu de la petite bourgeoisie, faisant partie du cercle d'amis, est amoureux de Micol qui ne partage pas les mêmes sentiments. Elle sera assez cruelle envers lui. Les lois anti-juives commencent à frapper en Italie, avec l'interdiction pour les Juifs d'aller dans certains lieux publics comme les cinémas et les bibliothèques. Certains s'enfuiront, mais d'autres, comme les Finzi-Contini, seront victimes de rafles pour être déportés. Le film, tourné à Ferrare même, bénéficie d'une belle photo. Les acteurs aussi sont très beaux, Dominique Sanda avait 20 ans à l'époque et venait de tourner Le Conformiste de Bernardo Bertolucci. Vittorio de Sica montre la fin d'une époque avec beaucoup de nostalgie. Le plan final est poignant car rien n'est montré mais ce n'est pas nécessaire.
Commentaires sur Le Jardin des Finzi-Contini - Vittorio de Sica
- Une merveilleUne merveille.Je me permets de te proposer de lire Un homme dans la ville(Lire Italie:8 octobre 2006).A bientôt!
- Oui, ce film est l'un des très grands du cinéma italien, de ceux qui honorent le 7e Art, à l'égal de "Mort à Venise", de "La Strada" et de tant d'autres. Chez les italiens, il y a une constante recherche de beauté et d'harmonie, un style propre à chacun des auteurs, ce qui place leurs réalisations à un niveau difficilement égalable. Comme en toute chose, on reconnait d'emblée leur goût inné de l'esthétisme, la richesse de leur imagination, la souveraine fierté des personnages et la finesse de l'interprétation toujours nuancée et colorée. J'adore ce cinéma et je vois que toi aussi, alors à bientôt. ARMELLE
- Le 7e Art italienOui ce film figure parmi les plus grands du cinéma italien, à l'égal de "Mort à Venise", de "La Strada" et de tant d'autres. Ce qui frappe chez les cinéastes de la péninsule est leur goût inné de la beauté, leur sens harmonique de l'image, la richesse de leur imagination et la qualité de l'interprétation nuancée et colorée. Les personnages manifestent souvent une fierté souveraine. Oui, j'adore ce cinéma, surtout celui allant de la fin de la guerre à 1980, où le pays s'est illustré avec un particulier bonheur dans le 7e Art, grâce à une pléiade de réalisateurs de génie. Il s'est appauvri depuis comme le nôtre. Le cinéma qui monte de nos jours est celui de l'Asie, très remarquable et plein de promesses. Toujours est-il que j'ai hâte de me procurer ce film en DVD. Merci de tes visites et j'espère à bientôt. ARMELLE
Nouveau commentaire