Je reviens sur le livre de Paul Auster, Dans le scriptorium (Travels in the Scriptorium), que j'ai lu en anglais (cf. mon billet d'hier). J'ai éprouvé un grand plaisir à lire à haute voix mentalement ces 130 pages, imprimées en tout petits caractères. Je faisais ma propre traduction. Je ne connaissais pas tous les mots mais je devinais leur sens en comprenant la phrase dans son ensemble. J'ai été impressionnée par la façon dont Paul Auster s'attache à des descriptions précises de ce qui semble être des détails : les vêtements, la couleur des médicaments que prend Mr Blank, ses gestes, etc. A un moment donné, il est entièrement vêtu de blanc. Au début du roman, le narrateur nous précise que "a camera is planted in the ceiling directly above him. The shutter clicks silently once every second, producing eighty-six thousand four hundred still photos with each revolution of the earth" que l'on pourrait à peu près traduire par "au plafond, est installée une caméra qui prend 86 400 photos soit 1 photo par seconde, le temps d'une rotation journalière de la Terre" (1). On ne connaîtra pas la raison de ce fait précis le roman terminé. Pour illustrer la précision des faits racontés par l'écrivain, voici la première phrase du roman : "The old man sits on the edge of the narrow bed, palms spread out on his knees, head down, staring at the floor" qui peut se traduire ainsi : "Le vieil homme est assis sur le bord du lit étroit, les paumes de la main sur les genoux, la tête baissée, fixant le sol". Lisez en anglais (si, si, c'est faisable) ou en français ce roman de Paul Auster car je pense qu'il vous donnera envie de lire les autres.
(1) Suite au commentaire de Gaël ci-dessous, que je remercie, on peut retraduire le passage de la façon suivante "au plafond, est installée une caméra qui prend une photo par seconde chaque 24 h soit 86 400 par jour."