Suite à mon billet sur la Charité sur Loire, je parlerai d'un roman d'anticipation aux éditions Garnier Flammarion dans la collection Etonnants classiques, que mon ami a acheté 4 euros dans une des librairies de cette ville. Il s'agit de La mort de la Terre de Rosny Ainé écrit en 1912. Il est l'auteur d'un livre beaucoup plus connu par le cinéma, La guerre du feu. Mon ami avait lu La mort de la Terre il y plus de 20 ans, dans une autre édition (peut-être Marabout) qui regroupait d'autres nouvelles. L'histoire se situe dans plusieurs millénaires. Les océans ont disparu. La Terre pourrait faire penser à la planète Mars. Il reste très peu d'eau. Seules, quelques oasis subsistent autour desquelles poussent des plantes et où vivent les derniers hommes. A part les oiseaux, tous les autres animaux ont disparu ainsi que les microbes et les insectes. La Terre est malheureusement parcourue de secousses qui font disparaître peu à peu les oasis dans des immenses crevasses. Parmi les derniers hommes, se distinguent Targ, sa soeur Arva et quelques autres. Pour se déplacer, ils ont des planeurs. La Terre est envahie peu à peu par des créatures magnétiques, les ferromagnétaux de nature minérale qui menacent les derniers hommes en détruisant leurs globules rouges. Quand les réserves d'eau s'épuisent, les hommes s'euthanasient. Ils sont heureux de mourir. Tout finira mal pour les hommes mais ils entrent dans la Vie Nouvelle. Je n'ai pas trouvé que ce court roman se lisait très facilement car Rosny Ainé emploie des néologismes. Il n'y a pas de description sur la nourriture, les vêtements, l'habitat, etc. Mais pour ceux qui aiment la science-fiction, ils devraient le lire et pour ma part, je suis contente d'avoir découvert un auteur francophone de SF.
Commentaires sur La mort de la Terre - Rosny Ainé
- Très bon livre d'anticipation où Rosny Aîné prévoyait presque à l'avance tel un devin, la noire condition de notre planète et la noircissant à peine pour la faire entrer dans le cadre de l'imaginaire infini de la SF. Je me souviens de la noirceur mi-déprimante émergeant au fur et à mesure que la fin approchait et que les derniers espoirs de l'humanité disparaissaient dans le crépuscule (même si ce n'est pas le livre le plus déprimant que j'ai lu). Sinon je trouve que c'est une bonne chose que l'auteur ne décrive pas trop, une manière de rendre le livre universel et donc moins poussiéreux au fil des décennies : Quand je l'ai lu, j'étais subjugué que celà soit écrit en 1912, et non pas comme d'autres bons livres de SF auquel le style d'écriture aurait pu faire penser (la SF de Klein ou Stefan Wul) --SF francophone oui
-- dans les années 50, 60. C'est dire l'aspect visionnaire et moderne de l'auteur.
Parce que parfois, trop de descriptions nuisent à l'intérêt qu'on peut porter au livre. Résultat avec un autre visionnaire du siècle passé, Jules Verne. C'est bien simple, je suis incapable de ne pas lire un Verne sans m'endormir : trop de descriptions qui ralentissent constamment le rythme.
Bref un honnête bon livre de SF qui pour moi, même si il est loin d'égaler d'autres grands livres crépusculaires de fin du monde ("retour à Zéro" ou "Niourk" de Stefan Wul justement, "la fin des temps" de Barjavel...) se laisse lire avec plaisir. - Je suis entièrement d'accord avec Nio sur l'intérêt très relatif des descriptions: la plupart des romans de SF (comme des autres genres littéraires d'ailleurs) écrits dans les années 70 ont une esthétique "flower power" franchement poussiéreuse. "La mort de la Terre" est effectivement un excellent roman de SF (pas du tout dans le genre de Niourk par contre, que je viens de lire, et que je n'ai pas du tout aimé). C'est un roman difficile d'accès, je trouve, pas par son thème mais par la vision qui le traverse: en matière d'extinction, on pense en général à une catastrophe, plus rarement à un cycle qui s'achève. Et puis cette asphyxie lente, cette dernière génération - condamnée - c'est absolument terrifiant. Et très bien écrit, comme toujours: Rosny est vraiment un très grand maître.
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allez je crois que j en ai assez dis sinon apars ça j ai bien aimée ce livre!!!
salut