Meurtre dans un jardin anglais - Peter Greenaway

Réalisateur anglais que j'ai beaucoup aimé à la fin des années 80, Peter Greenaway se fait plus discret depuis quelque temps. Et je le regrette. Je l'ai découvert grâce à un film qui a eu une grande notoriété, Meurtre dans un jardin anglais (The draughtman's contract, 1982). L'histoire est résumée dans le titre du film. Mr Neville (Anthony Higgins), peintre de son état, est engagé par Mrs Herbert(Janet Suzman) pour réaliser 12 esquisses du jardin de la propriété du couple Herbert. Mr Neville a la malchance de dessiner ce qu'il n'aurait pas dû : le meurtre de Mr Herbert dans le dit jardin. Entre deux dessins, Mr Neville a des relations intimes avec Mme Herbert. Devenu témoin gênant, il aura un destin tragique. Peter Greenaway, avant d'être réalisateur, a été monteur, et c'est un peintre avec une certaine notoriété. Cela se sent dans son cinéma. Tous les plans sont très travaillés. Les mathématiques et les formes géométriques ainsi que le jeu sur les couleurs jouent aussi un rôle important. On pourra critiquer que le cinéma de Peter Greenaway ne dégage pas d'émotion, que l'on n'est pas ému ou que c'est un peu trop cérébral. Mais, esthétiquement, on peut éprouver un grand plaisir des yeux et des oreilles pour ceux qui aiment Michael Nyman, compositeur attitré des films de Peter Greenaway.

Comments

[neil]

Bonsoir Dasola, en effet la mise en scène de Greenaway est très belle, mais aussi assez cérébrale. Ce qui empêche peut-être un peu de rentrer dans le film, qui a cela dit beaucoup de qualités. Bonne soirée.

[Fritzlangueur]

Greenaway est l'un des cinéastes les plus originaux qui existe. Grand amateur d'arichitecture, il construit ses films avec le même soucis visuel et fonctionnel. Il devrait nous revenir bientôt sur les écrans, avec "La ronde de nuit". Meurtre dans un jardin anglais est l'un de ceux que je préfère avec Drowning by numbers...

[DOMINIQUE]

J'avais trouvé génial ce jardin anglais ! Mais il y a au moins vingt ans de cela. Je ne sais pas ce que j'en penserais aujourd'hui. Je crois que l'arrivée du peintre correspondait à la naissance de la peinture anglaise fin dix-septième siècle. Il y avait des dialogues ambigus.

Greenaway a mis en scène la Tempête de Shakespeare ( Prospero's Book). Ce film là était impressionnant aussi.

[Gaël]

Je ne connais Peter Greenaway que par "Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant", et j'ai à peu près les mêmes symptomes. Certaines images me restent en tête, notamment grâce aux couleurs, mais de l'intrigue rien du tout.

[leunamme]

Sur ce film, cvous avez résumé parfaitement ce que j'ai ressenti. Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire, trop foisonnante, beaucoup d'éléments m'ont échappés. Pourtant, j'ai aimé ce film, pour son coté visuel, la poésie qui se dégage de chaque, son atmosphère sonore. Il est des films où parfois, l'histoire n'est que secondaire. Celui-ci en est un.

[Ramiel]

Un beau film, et terrible à la fois. Les oranges crachées à la fin par la statue noire et emblématique, c'est sublime. Wim Mertens, sinon, a composé la musique de l'également terrible - mais sublime - "Ventre de l'architecte".

[Hartigan]

Tiens, voilà un film que j'aimerai bien découvrir...