vendredi 30 novembre 2007

Bijoux de la comédie américaine (2)

Et oui, c'est Confidences sur l'oreiller (Pillow Talk, 1959), de Michael Gordon, qui est mon sujet du jour. A New York, dans un immeuble d'habitation, un homme, Brad Allen (Rock Hudson), et une femme, Jan Morrow (Doris Day), partagent une même ligne de téléphone comme cela pouvait se faire à l'époque. Comme Brad a de nombreuses conquêtes, les appels sont nombreux et ils durent longtemps, dépassant le temps imparti convenu entre les deux abonnés. Jan, qui cherche désespérément l'âme soeur, n'est pas contente, et très souvent ses rares appels se trouvent parasités par ceux de Brad. On sent une hostilité entre les deux renforcée par le fait que Brad et Jan ne se sont jamais réellement rencontrés jusqu'à ce que... (je vous laisse la surprise).
Comédie très agréable à voir avec le duel entre Rock Hudson et Doris Day, Tony Randall comptant les points, et une chanson de générique dont vous vous souvenez bien après avoir vu le film.
Demain, je ferai mon troisième et dernier billet (de cette mini-série "bijoux"!) sur une comédie réalisée par un metteur en scène mort presque centenaire.

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jeudi 29 novembre 2007

Bijoux de la comédie américaine (1)

J'ai décidé de faire trois billets d'affilée sur des comédies vues en DVD.
Je commence par
L'adorable voisine (Bell, Book and Candle) de Richard Quine, où l'on apprend que les sorciers existaient avant "Harry Potter" et "Ma sorcière bien aimée". Tourné la même année (1958) que Sueurs Froides (Vertigo) d'Alfred Hitchcock, ce film reforme le couple Kim Novak / James Stewart. Jack Lemmon, Elsa Lanchester (Mme Charles Laughton à la ville) et Philippe Clay (dans un petit rôle musical) complètent la distribution de cette oeuvre délicieuse qui se passe à New-York. Gill (Kim Novak), qui tient un magasin de sculptures et masques africains, a comme voisin Shep Henderson (James Stewart). Le compagnon de Gill est un chat siamois appelé Pyewacket. Elle ne peut ni tomber amoureuse, ni rougir, ni pleurer, car elle est sorcière. Elle aimerait bien séduire Shep sans se servir de sortilèges. Toutefois, apprenant qu'il va se marier, elle se sert de son quadrupède pour ensorceler Shep, allergique aux poils de chat. La fiancée, ancienne camarade de classe de Gill, passe un mauvais quart d'heure dans une "boîte à jazz" appelée "le Zodiaque", repaire de tous les sorciers de New-York. Nicky, le frère de Gill (Jack Lemmon), y joue du "tam tam", et Philippe Clay y chante. Ce qui doit arriver, arrive: Shep tombe amoureux de Gill mais rien n'est simple pour une sorcière qui, elle, ne peut pas aimer. Là, bien sûr, je ne vous raconterai pas la fin. Kim Novak avec sa belle voix grave est absolument charmante. James Stewart est impeccable, comme d'habitude. Les sortilèges sont lumineux ou sont utilisés pour ouvrir des portes. Jack Lemmon, en jeune sorcier tout fou, est touchant et le tout dégage un charme indéniable à nul autre pareil.
Demain, j'évoquerai un film de Michael Gordon.

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mercredi 28 novembre 2007

Les bourreaux meurent aussi - Fritz Lang

Ressorti dans une salle à Paris, le 24 octobre dernier, je viens de voir Les bourreaux meurent aussi (Hangmen also die) de Fritz Lang, aussi scénariste du film avec Bertold Brecht. Le film date de 1943 et raconte la traque de l'assassin de Reinhard Heydrich, protecteur de Bohême-Moravie, dauphin d'Hitler. Dans la réalité, le meurtre fut commis le 27 mai 1942 par la Résistance Tchèque. Filmé en noir et blanc avec des vues de Prague de cette époque, les Allemands parlent allemand et les Tchèques (joués par des acteurs anglo-saxons) parlent anglais. L'histoire commence juste avant que Reinhard Heydrich, surnommé "Le bourreau", ne soit assassiné (même le bourreau meurt). L'acteur qui joue Heydrich est une caricature du vrai, accentuée par des lèvres que l'on devine écarlates comme s'il avait mis du rouge à lèvres. Les autres Allemands, la plupart de la Gestapo, ont vraiment la tête de l'emploi. Suite à l'attentat, des Tchèques sont pris en otages et fusillés les uns après les autres en attendant que le vrai meurtrier soit arrêté. Ce dernier est un chirurgien que l'on voit dès le début du film en train de fuir. Il est recueilli par une famille. Il se fait appeler Vanek mais son vrai nom de famille est Svoboda (Liberté) en langue tchèque. Tout un symbole. Grâce à la population praguoise, un autre Tchèque, qui s'avère être un traître à son peuple, servira de bouc-émissaire et sera exécuté. Tout est bien qui finit (presque) bien pour Fritz Lang. Dans la réalité, le village de Lidice sera rasé de la carte. Toute la population sera exécutée ou déportée. Puis d'autres représailles suivront: plus de 1000 personnes en seront les victimes. Quand Fritz Lang a réalisé le film, la Seconde Guerre Mondiale allait durer encore deux ans.

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mardi 27 novembre 2007

Seven - David Fincher

Alors que Zodiac (cf. mon billet du 22/05/2007) vient de sortir en DVD, je parlerai de Seven qui a révélé David Fincher. C'est, pour moi, le meilleur thriller des 15 dernières années. Sorti en janvier 1996, Seven est une des histoires les plus terrifiantes que j'ai vues au cinéma. Tout commence avec ce générique avec l'image saturée. Tout est crissant. L'histoire se déroule sur une semaine. Un serial-killer plutôt banal dont on ne découvrera le visage qu'à la toute fin se rend coupable de crimes en rapport avec les 7 pêchés capitaux. En effet, ce tueur appelé John Doe a lu beaucoup de livres et en particulier l'Enfer de Dante. Il tue ses victimes de la manière dont ils ont pêché. La première est un homme obèse qui mourra d'avoir trop mangé sous la menace (c'est la Gourmandise). 4 autres seront éliminés selon leur pêché supposé (l'Avarice, la Luxure, la Paresse et l'Orgueil). 2 flics interprétés par Morgan Freeman et Brad Pitt mènent l'enquête. Malheureusement, ils ne sortiront pas indemnes de cette expérience. Tout finit avec la Colère qui tue l'Envie. Le scénario est génialement construit, les crimes commis sont plus décrits que montrés. On sent l'angoisse qui suinte de l'écran. Un film qui ne s'oublie pas, la preuve : je l'ai vu à l'époque de sa sortie sans l'avoir revu depuis et je m'en souviens encore.

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lundi 26 novembre 2007

300ème billet - Comment faire vivre un blog - Petits trucs et questions existentielles

300 billets sur ce blog, qui aura un an dans 6 semaines. Le présent billet sera le plus long que j'aie écrit pour le moment. Je l'ai vu arriver de loin. Je me disais «j'en ai fait 100, puis 200, j'arriverai bien à mon 300ème». Mais qu'est-ce que j'ai peiné! J'ai connu les moments d'angoisse: «plus qu'un seul billet d'avance: de quoi vais-je parler après-demain? J'ai pas le temps d'aller au cinéma, j'aurai pas fini de lire mon bouquin en cours...». Et heureusement que j'avais un soutien moral pour ne pas laisser tout en plan. C'est là que débarquaient les idées d’«Humeurs» et de «Divers», ou des «compil» diverses et variées, listes de films ou DVD vus, billets anciens sans commentaires, dont la rédaction me demandait tout de même beaucoup d'efforts parfois. Maintenant, comme pour une dissertation, je vais annoncer le plan du présent billet: les statistiques de ce blog (bilan positif, de quoi me regonfler le moral); mes trucs et astuces pour en arriver là; et enfin, le futur.

 

Je précise d'emblée que je trouve totalement inintéressant le nombre de «visiteurs» ou même de «lectures», vu le nombre de personnes qui arrivent par une recherche sur Google (parfois aberrante) et repartent, sans vraiment lire, dès qu'ils ont vu que mon billet n'était pas ce qu'ils cherchaient. Je me rappelle par exemple une requête «jeune couple cochon» dont il m’avait étonné qu’elle aboutisse sur mon blog! En la testant, j’ai découvert que Google combinait le «jeune couple» de mon billet du 12/10/07 (Opéra Garnier) avec le «cochon» cité dans le juge Feng (billet du 16/10/07). J’ai aussi repéré que sont cherchées des «analyse» ou même des «commentaire composé» sur, au hasard (des programmes scolaires?), Claude Gueux (Victor Hugo), Maupassant (La parure), Le dictateur (Chaplin). Alors, mes presque 15 000 pages vues (par le «grand public»), ça ne signifie rien pour moi. Je pense que ce sont surtout d’autres blogueurs, ayant les mêmes centres d’intérêts, qui peuvent être intéressés par mes modestes billets. Mon critère, c'est donc le nombre de commentaires reçus, 675 à ce jour (non compris les miens). Une grosse trentaine de blogueurs «fidèles» (selon mes critères, c'est-à-dire m'ayant fait au minimum 5 commentaires lors d’au moins 2 jours de visites différents) m'en a fait 540, les autres viennent de quelque 50 autres blogs (dont certains ont déjà disparu, depuis le début du mien) m'ayant fait de 1 à 4 commentaires, d'internautes sans blogs (11) ou même d'anonymes (une dizaine, sur mon ancienne plate-forme de blog, aceblog). J’ai cru remarquer que la plupart des commentaires viennent de blogueurs cinéphiles, même si mes billets sur le cinéma n’atteignent pas la moitié des 300. Pour les blogs qui s’arrêtent, certains annoncent un jour «dernier billet», d’autres se disent «en pause» (indéfinie). Ou bien, il n’y a plus de nouveau billet. C’est déprimant, on ne sait pas ce qui a pu arriver à l’auteur. Et enfin, certaines adresses ne fonctionnent tout simplement plus (erreur 404). Malgré tout, pour moi, ce mois de novembre, qui n’est pas fini, aura déjà battu tous mes records (138 commentaires, égalant la totalité d’octobre, et dépassant les 125 de septembre).

 

Amorcer les échanges, quel boulot! C’est vrai que c’est une joie renouvelée que de revenir sur mon blog après des heures au boulot (professionnel), le soir, ou après une nuit (il est des blogueurs noctambules – ou en tout cas nocturnes!), et de trouver plusieurs commentaires attendant que je les «publie». Le plus souvent, ils viennent de mes «liens d’amis» que je visite régulièrement. Parfois, d’autres blogueurs que je ne connais pas encore. Bien entendu, je leur rends la politesse (sauf les rares cas où rien ne m’inspire chez eux et où ils se sont manifestement égarés chez moi). Je me suis en tout cas fixée comme règle (générale) de ne parler, chez les autres blogueurs, que de films que j'ai déjà vus ou de livres que j'ai effectivement lus (à moins que je les aie dans le collimateur à brève échéance).

 

Et en outre, comme je l'avais déjà dit, je visite entre 15 et 20 nouveaux blogs par semaine (mais tous ne m'inspirent pas au point d'y laisser un commentaire). Contrairement à certains blogueurs, je fréquente différentes plate-forme de blogs (canalblog, allocine, over-blog sont les plus représentées dans mes commentateurs), sans me cantonner à une seule. Je les repère par les "liens d'amis" ou par les commentaires laissés chez ceux que je revisite régulièrement. J’hésite en tout cas à parcourir les skyblogs, car j’y ai trop vu de commentaires ineptes, nombrilistes, disant "texto": "slt, super, ton blog! Viens vite voir le mien [adresse]".

 

Ensuite, certains ou certaines répondent directement sur leur propre blog, soit à chacun des messages, soit en groupant, avec chaque destinataire interpellé pour ce qui le concerne (on voit @un nom, et une ligne; puis @un autre nom, etc.). D'autres vont rendre les commentaires chez les blogs des autres. Et certains font les deux! C'est intéressant en tout cas de regarder les liens qui se tissent sur la toîle (J & K, ou que sais-je...). Je n'ose pas penser au temps que cela représente, quand on reçoit des dizaines de commentaires par jour (je n'en suis pas encore là!). Moi-même, je ne réponds, dans mon blog, que lorsque je suis directement interpellée (avant, sur mon ancienne plate-forme aceblog aujourd’hui inaccessible, je rajoutais le blog des commentateurs qui ne pouvaient pas indiquer le leur).

Pour finir, après réflexion, je pense que je vais un peu baisser le rythme afin de garder du temps «hors blog» et conserver du plaisir en rédigeant et étant lue. Peut-être pas renoncer tout de suite à mon billet quotidien, mais prévoir de prendre des aménagements pour 2008 (après la pause hibernale des fêtes) et ma 2ème année de blog. Je ne sais pas encore si ce sera 5 billets par semaine (hors WE et aussi jours fériés), ou bien, plus drastiquement, un jour sur deux (les jours pairs? Les jours impairs? Cela fait une différence de 7 ou 8 par an).

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dimanche 25 novembre 2007

Westerns vus en DVD et non commentés

Voici quelques westerns que j'ai vus cette année, pour la plupart à l'instigation de mon ami (films de garçons: pan pan, paf paf!), même si, pour certains, je les avais achetés antérieurement. Pour faire bon poids (13 à la douzaine), j'y ai rajouté L'Appât, que nous avons vu lors d'une reprise au cinéma Action Ecoles à Paris.

La Lance brisée (Broken Lance) - Edward Dmytryk (1954): une histoire de fratrie, où les 3 aînés s'opposent au benjamin, Joe (Richard Widmarck), fils de la 2ème épouse (indienne) de leur ranchero de père, Matt Devereau (Spencer Tracy).
L'homme aux colts d'or (Warlock) - Edward Dmytryk (1959): Henry Fonda en "pacificateur" itinérant, qui vend ses services aux villageois excédés par le pouvoir dont abuse un gros propriétaire. Force restera à la loi (incarnée finalement par Richard Widmarck).
Josey Wales Hors-la-loi (The Outlaw Josey Wales) - Clint Eastwood (1976): là où un Seraphim Falls de 2006 (mon billet du 02/11/2007) se focalise sur un affrontement entre deux hommes, ce film, qui part de la même situation initiale (un homme perd sa famille lors d'un raid durant la guerre de Sécession) atteint à l'épique (Clint Eastwood contre des armées entières).
La Chevauchée fantastique (Stagecoach) - John Ford (1939): le film qui a révélé John Wayne. Il faut l'avoir vu au moins une fois.
Les Cheyennes (Cheyenne Autum) - John Ford (1964): un western "pro-indien", qui dépeint la fuite des Cheyennes de la réserve où ils meurent de faim en Oklahoma, pour rejoindre leurs terres, en 1876.
Les 4 fils de Katie Elder (The Sons of Kathy Elder) - Henry Hathaway (1965): John Wayne en pistolero et aîné d'une fratrie comprenant un (autre) outlaw (Dean Martin), un boutiquier sans histoire et le petit dernier, resté seul avec la mère qui avait réussi à l'obliger à faire des études. Le film commence lors de l'enterrement de cette dernière.
Le Bon, la Brute et le Truand (Il Buono, Il Brutto, Il Cattivo) - Sergio Leone (1966): ce film fait partie de la "trilogie des dollars" avec Clint Eastwood dans son rôle de cow-boy solitaire. Là, l'enjeu est un énorme trésor.
Winchester 73 - Anthony Mann (1950): deux frères (dont l'un est James Steward) rivalisent d'adresse pour posséder la mythique carabine, enjeu d'un concours de tir. L'un finira par tuer l'autre - non sans de bonnes raisons.
Les Affameurs (Bend of the River) - Anthony Mann (1952): sur le thème de l'amitié "à la vie à la mort" puis de la trahison. Avec James Stewart, Arthur Kennedy et Rock Hudson.
L'appât (The Naked Spur) - Anthony Mann (1953): une sorte de "huis clos" itinérant en pleine nature. Les personnages: un homme qui a tout perdu par la Guerre de Sécession, qui s'est fait chasseur de prime dans le but de se racheter un ranch; un prospecteur qu'il s'adjoint par l'appât du gain; un ex-officier chassé de l'armée. Et le jeune bandit sans foi ni loi, que le trio réussit à faire prisonnier, accompagné d'une jeune orpheline, amoureuse de lui, et qu'il manipule pour dresser ses trois geoliers l'un contre l'autre durant le trajet vers la prison.
Major Dundee - Sam Peckinpah (1965): la longue poursuite d'une bande d'indiens rapteurs d'enfants par une troupe disparate de Nordistes et de prisonniers Sudistes contraints de collaborer bien que se détestant. Aucun personnage n'est vraiment sympathique. Avec Charlton Heston dans le rôle éponyme, et James Coburn dans un autre.
La Horde sauvage (The Wild Bunch) - Sam Peckinpah (1969): un western "crépusculaire" (qui se déroule au début du 20ème siècle). Violence et désenchantement de brigands vieillis. Les "bonus", très intéressants, expliquent notamment la manière de diriger ses acteurs de Peckinpah et la genèse de certaines scènes mythiques.
Les 7 mercenaires (The Magnificent Seven) - John Sturges (1960): remake en western des 7 samouraïs de Kurozawa. Pour Steve McQueen, Yul Brenner, Charles Bronson, James Coburn...

A noter pour finir que, sur ces 13 westerns, 8 figurent dans l'anthologie de Pierre Tchernia, 80 grands succès du Western (éditions Casterman, 1989), livre très bien fait d'une centaine de pages. Les westerns sont classés par ordre alphabétique de leur titre français, entrecoupés de 4 doubles pages thématiques: les Westerns racontent les Etats-Unis, Vrais héros - fausses légendes, Gary Cooper - John Wayne, Le Western à l'affiche.

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samedi 24 novembre 2007

L.A. Confidential - Curtis Hanson

Je viens de revoir en DVD avec mon ami (qui ne le connaissait pas), L.A. Confidential de Curtis Hanson avec Russell Crowe, Guy Pearce, Kevin Spacey, Danny De Vito et Kim Basinger, sorti en 1997 et vu en salle à l'époque. Certains spectateurs avaient applaudi pendant le générique de fin. Adaptée d'un roman de James Ellroy, l'histoire se passe dans les années 50 à Los Angeles. Oscarisé pour le scénario et pour la meilleure actrice dans un second rôle, ce film est excellent grâce aux acteurs, aux décors, aux costumes et à la musique (tubes de ces années-là). La réalisation est nerveuse sans temps mort. Dans le prologue du film, une voix de speaker au débit rapide comme à la radio narre les dernières nouvelles concernant un certain Mickey Cohen qui trempe dans des histoire louches et qui vient d'être arrêté pour fraude fiscale comme Al Capone. Comme nous avons vu le film en VO, les sous-titres vont tellement vite que l'intrigue paraît un peu compliquée mais au bout du compte on comprend tout. L'enjeu est de découvrir qui reprend les affaires de drogue, de chantage et de prostitution après l'arrestation de ce Mickey. En lice dans l'histoire, des flics ripoux, d'autres intègres, des arrivistes, des prostituées de luxes sosies de stars de l'époque et leur souteneur, et même un journaliste (Danny de Vito) en quête de nouvelles à sensation. Moi qui connaissais déjà l'épilogue en sachant qui étaient les bons et les méchants, je ne me suis pas ennuyée une seconde. 10 ans après, c'est toujours aussi bien.

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vendredi 23 novembre 2007

Christine Masson, journaliste radio

J'ai eu l'occasion d'être interviewée en 2004 par Christine Masson, excellente journaliste à France Inter. Elle a su garder la "substantifique moelle" de ce que j'avais dit suite à ma énième vision du film italien La Meglio Giovientù (Nos meilleures années) de Marco Tullio Giordana (2003). Plus tard dans l'année, elle est venue à mon domicile et cette fois-là avec un caméraman afin de me filmer parmi mes objets personnels. Le tournage a duré plus de deux heures pendant lesquelles elle m'a interrogée. J'étais debout et déambulais dans mon appartement.  Son ambition était de faire un documentaire sur des personnes pour qui un film en particulier a changé leur vie. Depuis, Mme Masson continue son métier sur cette radio en faisant des émissions sur le cinéma. Courant 2007, je l'ai rencontrée par hasard dans un cinéma à Paris. Je lui ai demandé des nouvelles sur le documentaire. A priori, elle est en attente d'un financement pour poursuivre cette entreprise. Dans tous les cas, elle est productrice et animatrice d'une très bonne émission sur le cinéma tous les vendredis en fin d'après-midi de 17h à 18h sur France Inter et je vous recommande de l'écouter au moins une fois.

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jeudi 22 novembre 2007

Le trou - Jacques Becker

Tourné en 1960, Le Trou fut le dernier film de Jacques Becker décédé la même année. C'est un excellent film très sobre joué par des acteurs pas trop connus comme Philippe Leroy, Jean Keraudy, Mark Michel ou Raymond Meunier et Michel Constantin. Sans aucun effet spécial mais la caméra au plus près des comédiens, Jacques Becker nous tient en haleine pendant 2h10. Même l'absence de musique donne une tension à l'ensemble. Adaptée d'un roman de José Giovanni, l'histoire se passe à la prison de la Santé à Paris à la fin des années 50. Dans une cellule à quatre détenus, un cinquième arrive. Assez vite, il est mis dans la confidence: les quatre autres, qui risquent de lourdes peines de prison, ont décidé de s'évader avant de passer en jugement. Roland, un des quatre, n'en n'est pas à sa première tentative d'évasion. Son plan est de faire un trou dans un coin de la cellule, de creuser pour arriver dans les sous-sols de la prison et passer par les égouts. Malgré les personnages peu recommandables (mais on ne connaît pas leur délit), on aimerait bien qu'ils y arrivent. Ils sont solidaires, ils s'épaulent en permanence. Dans d'autres circonstances, ils pourraient être amis. Je ne raconterai pas la fin à savoir s'ils parviennent à s'évader ou non. Le suspense est soutenu jusqu'au bout. J'ai visionné ce film avec une image et un son de très grande qualité grâce à la collection DVD Criterion, éditée par les Américains en zone 1. Le Trou existe aussi en DVD zone 2. [cf. aussi seconde chronique le 7 juillet 2015]

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mercredi 21 novembre 2007

Paranoid Park - Gus Van Sant

J'ai eu du mal à m'intéresser à cette histoire de "skateboarders" post-adolescents qui s'entraînent dans un terrain vague surnommé Paranoid Park, spécialement aménagé dans la ville de Portland en Oregon. Paranoid Park raconte comment un de ces jeunes, Alex, à cause d'un geste malencontreux, provoque la mort d'un gardien du parc. Il ne se dénonce pas et il ne semble pas très concerné par ce qu'il a fait. Une enquête est ouverte et ensuite il ne se passe plus grand-chose. On entend beaucoup de musique, moderne et classique. Le chef opérateur a pris grand plaisir à faire de magnifiques ralentis sur des skateboarders en train de s'entraîner car cette jeunesse ne vit que pour le skate. Ils n'ont pas l'air d'avoir d'autre vie sociale. La vie de famille semble réduite à la portion congrue. Après Elephant, Palme d'Or à Cannes en 2003, Gus Van Sant prend à nouveau de jeunes inconnus comme acteurs principaux. Alors qu'Elephant, sur une fusillade dans un lycée, pouvait provoquer un choc, en revanche, Paranoid Park m'a laissée froide. Mon esprit n'a pas arrêté de vagabonder, j'ai éprouvé de l'ennui à voir ce film. Le seul film de Gus Van Sant qui m'a énormément plu est Finding Forrester (A la recherche de Forrester) (2000) avec Sean Connery, peut-être parce qu'il est très classique dans sa narration.

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