Le temps des cerises - Niels Arestrup
Après le Dieu du Carnage (voir mon billet du 07/02/08), je viens de voir la deuxième pièce dont on parle en ce début d'année 2008, Le temps des cerises de Niels Arestrup mise en scène par Stéphane Hillel, qui réunit Eddy Mitchell et Cécile de France. Après son premier film comme réalisateur, Le Candidat (billet du 18/04/07), l'acteur s'essaye avec talent à la dramaturgie. C'est une réussite et cela ne dure que jusqu'au 15 mars. J'évoquerai tout d'abord le public très bon enfant, qui applaudit dès le début avant même de savoir si c'est bien. Eddy Mitchell, dont c'est le premier rôle au théâtre, joue un peintre en mal d'inspiration, bourré de médicaments et qui doit suivre un régime drastique. Il vit en reclus et se comporte en "ours mal léché". La toute pimpante Cécile de France est chargée pendant le temps des grandes vacances de s'occuper de lui car la gouvernante part chez sa mère. La confrontation entre les deux est savoureuse, drôle et tendre. De temps en temps, la mise en scène de Stephane Hillel est enlevée avec des intermèdes en musique et où l'on voit les deux comédiens sur un écran en "split-screen" continuer à dire leur texte au moment du changement de décor. Le programme du spectacle est vendu avec un CD de la musique un peu moderne dont j'ignore le compositeur. Dans la pièce, Le Temps des cerises est le nom d'un tableau.
Cortex - Nicolas Boukhrief
De la première à la dernière image de ce film, on voit André Dussolier qui est parfait dans le rôle du flic atteint de la maladie d'Alzheimer. Dans Cortex de Nicolas Boukhrief, il joue le rôle d'"un certain" Charles Boyer (clin d'oeil du cinéaste à l'acteur?) qui vient d'accepter d'entrer dans une clinique spécialisée dans les soins pour essayer de pallier les effets de cette terrible maladie. Il écrit tout sur un cahier pour se rappeler ce qu'il fait, ce qu'il pense. Les pages deviennent rapidement des gribouillis presque illisibles. Dans cette institution, il pressent des événements étranges qui se confirment par trois morts soudaines (arrêts cardiaques), mais au bout du compte pas naturelles du tout. Le réalisateur a réussi (à mon avis) à créer une atmosphère de menace avec un zest de surnaturel pendant tout le film. Le scénario tient la route jusqu'au bout sans temps mort. Seuls les mobiles des crimes resteront obscurs : pitié pour les malades? folie? vol? Sinon, quel plaisir de voir, dans des "seconds" rôles, Marthe Keller, Aurore Clément et Philippe Laudenbach. Pascal Elbé en médecin est convaincant. Ce film est d'autant plus une bonne surprise que j'avais détesté Le convoyeur (2004) du même réalisateur.
C'est terrible d'être "gogolisée" à cause des Oscars
[Billet intercalaire publié un jour pair]
Samedi 23 février, j'ai eu l'idée, en passant, d'écrire et publier un p'tit billet tout simple sur mes états d'âme concernant la diffusion restreinte de la cérémonie des Oscars en France (au passage : bravo Marion! [cf. mes billets de 2007 sur La Môme ou sur Marion Cotillard]). Et voilà-t-y pas que j'ai su (grâce à l'outil statistique de canalblog) que 415 pages de mon blog avaient été vues par 337 visiteurs dont 302 nouveaux visiteurs et 35 visiteurs connus dans la seule journée du dimanche 24 février. Tous les records étaient battus. Les recherches principales sur "google" concernaient l'heure de diffusion et quelle chaîne retransmettait la cérémonie. J'étais contente, je me suis dit "chouette, je vais avoir plein de commentaires". Et bien pas du tout, pas la queue d'un. J'étais toute triste. Mon ami, pour me consoler, m'a dit que ce qui intéressait les visiteurs, ce n'était pas mon blog mais les Oscars. Ce qui est tout à fait vrai, mais quand même...
Capitaine Achab - Philippe Ramos
Je dois dire que je n'ai jamais lu Moby Dick, monument de la littérature mondiale. Je ne connaissais pas Philippe Ramos, n'ayant jamais vu aucun de ses réalisations précédentes. Capitaine Achab est divisé en 5 chapitres comme dans un livre : Le père, Rose, Mulligan, Anne, Starbuck. Dès la première scène, j'ai été frappée par la beauté de l'image. Telle une nature morte, une femme, entièrement nue, est filmée en plan rappproché juste avant sa mise en bière. C'est la maman d'Achab (prononcer Akab) qui est morte en mettant au monde son fils. Les deux premiers tiers du film sont consacrés à l'enfance d'Achab. Le père confie tout de suite le nouveau-né à sa soeur, Rose, puis le récupère assez vite. Lorsque son père est poignardé par un rival, Achab est confié à nouveau à sa tante Rose qui se marie sur le tard. Achab s'enfuit et croise le chemin d'un pasteur, Mulligan (Carlo Brandt), qui essaiera de lui donner une éducation religieuse mais sans succès. Dans les deux dernières parties, Achab (Denis Lavant), adulte, est maintenant capitaine de bateau. En voix "off", on apprend qu'il est devenu un grand capitaine mais plutôt cruel. Dans le 4ème chapitre, Achab qui a perdu sa jambe à cause de Moby Dick, la baleine blanche, est soigné avec dévouement par Anne (Dominique Blanc), amoureuse de lui. Dans la cinquième et dernière partie, Starbuck, le capitaine en second du bateau est le narrateur. Achab entraîne ses hommes à la poursuite de cette baleine mythique. Il en mourra noyé. J'espère que cette très libre adaptation (que j'ai énormément aimée) de Moby Dick donnera envie de lire le roman d'Herman Melville. C'est un film sobre et pas prétentieux qui va à l'essentiel. Les acteurs qui interprètent les personnages principaux viennent presque tous du théâtre et renforcent la qualité de l'ensemble.
La cérémonie des Oscars diffusée sur Canal+
Depuis 1990, Canal+ a l'exclusivité de la diffusion de la Cérémonie des Oscars diffusée dans la nuit de dimanche à lundi prochain. Je l'ai vue dès cette année-là et j'ai gardé les enregistrements des émissions depuis lors, sauf les deux dernières années. En 1990, c'était même en "clair". A l'époque, Isabelle Giordano était Mme Cinéma de Canal+. Depuis 1991, la cérémonie est diffusée en "crypté" et une synthèse des meilleurs moments est donnée le lendemain soir avec une voix off ou des sous-titres (La France est l'un des rares voire le seul pays où la Cérémonie est accessible à un public restreint). Et je dois dire que je suis de plus en plus déçue de la façon dont Canal+ traite cet événement. On a droit à la cérémonie, certes, mais noyée sous des commentaires ou des pitreries pas toujours drôles de personnalités n'ayant pas forcément un rapport avec le cinéma. L'autre inconvénient est la traduction simultanée (ni très audible, ni très correcte syntaxiquement) qui empêche d'écouter les voix originales. Je conçois que tous les spectateurs ne sont pas anglophones, mais là on en arrive à ne comprendre ni le français, ni l'anglais. Je dirais que ce n'est pas très grave de ne pas tout comprendre, la cérémonie est suffisamment visuelle pour y prendre du plaisir, quitte à ce qu'au moment des publicités, un traducteur résume ce qui s'est passé (or ce n'est pas le cas). J'ai vu une fois la cérémonie au Danemark : c'était l'année d'American Beauty en 2000. L'émission était donnée sans aucun commentaire ni aucun sous-titre et c'était très bien. Sinon, je me permets d'être un peu chauvine: j'espère que cette année, les Français(es) seront récompensé(e)s.
Juno - Jason Reitman
J'ai vu Juno de Jason Reitman avec mon ami. Très sincèrement, vu l'engouement général, je m'attendais à un film plus enlevé et même plus drôle. De temps en temps, il y a même quelques flottements dans le scénario mais le film vaut surtout pour Ellen Page qui est absolument formidable. Les Etats-Unis sont quand même un pays étonnant où une femme peut décider de donner (ou vendre?) son bébé à naître en lisant une simple petite annonce d'un couple en mal d'enfant. Juno est une jeune adolescente de 16 ans qui se retrouve enceinte parce qu'elle a le béguin pour un jeune de son âge qu'elle dépucelle. Patatras, ce qui ne devait pas arriver, survient, les tests de grossesse (3 à la suite) sont positifs. La famille de Juno, le père et la belle-mère auraient préféré qu'elle se drogue ou qu'elle se fasse renvoyer du lycée. Mais bon, ils acceptent la situation car tous les personnages sont positifs. En revanche, pour noircir (un peu) le tableau, il se trouve que le futur couple adoptif va se séparer car le monsieur ne se sent pas prêt à devenir père. Il avait donné son accord pour la petite annonce, mais pas que ça aille aussi vite. A part ça, Juno accouche, le bébé est confié à la maman adoptive; Juno avoue à son copain qu'elle l'aime et cela finit par une chanson jouée à la guitare. Je m'attendais à une peinture au vitriol de l'Amérique (comme dans Thank you for smoking (2005), excellent film à voir du même réalisateur) et ce n'est qu'un tableau gentillet (de la guimauve acidulée, selon la formule de mon ami).
Assurance sur la mort - Billy Wilder
Barbara Stanwick et Fred Mc Murray sont les héros de ce film (récemment chroniqué par Jade). Assurance sur la mort (Double indemnity) de Billy Wilder (1944) est tiré d'un roman de James M. Cain qui est aussi l'auteur du Facteur sonne toujours deux fois. Dès que le film commence, on sait déjà comment il finit. Walter Neff (Fred Mc Murray), agent d'assurances depuis au moins 11 ans, raconte sa mésaventure sur un magnétophone à l'intention de son collègue Barton Keyes (Edward G. Robinson). Neff a tué un homme pour s'assurer et une femme et de l'argent (100 000 dollars). Au bout du compte, il ne récupère ni l'une, ni l'autre (là, nous en sommes dans les 6 premières minutes du film). L'histoire est un long flash-back. Neff, à l'occasion d'un démarcharge à domicile pour renouveler une assurance, tombe instantanément amoureux d'une femme, Phyllis Dietrichson (Barbara Stanwick), blonde fatale s'il en est. Elle est mariée à un homme qu'elle n'aime pas (dit-elle). Avec sa complicité, Neff échafaude un plan pour se débarrasser du mari en faisant croire à un accident de chemin de fer. En effet, le mari (pas sympathique, il est vrai) a contracté, "à l'insu de son plein gré", une assurance avec une clause de double indemnité en cas d'accident (de train par exemple). Malheureusement, le crime commis (hors champ), Neff a le pressentiment que tout va aller mal. Et effectivement, il se retrouve le dindon de cette farce tragique où l'on se rend compte que Phyllis est une "garce" et que Neff, lui-même, est un meurtrier de sang-froid. La réalisation de Billy Wilder (auteur aussi du scénario adapté) fait de ce long métrage un des chefs-d'oeuvre du 7ème art. Les réalisateurs d'aujourd'hui devraient s'en inspirer. A la différence du crime commis, la mécanique du scénario est sans défaut, tout va à toute allure sans temps mort. La superbe musique de Milos Rosza complète la qualité de l'ensemble. Merci à Jade de m'avoir fait penser à revoir ce film.
Mal de pierre - Milena Agus / Un petit boulot - Iain Levison
Après les films vus et non commentés, j'ai décidé de faire la même chose pour les livres lus. Les deux ouvrages ci-après ont un rapport: ils se lisent vite et sont tous deux édités aux Editions Liana Levi. Je n'avais pas assez de matière pour faire deux billets (quoique...), mais cette formule de deux livres commentés d'un coup me convient bien.
J'ai terminé Mal de Pierres de Milena Agus, qui est un "best-seller" avec plus de 120 000 exemplaires vendus selon la jacquette. Il y est aussi indiqué qu'il s'agit d'une Bovary Sarde, etc. Pour ma part, j'ai été déçue par ce court roman de 123 pages et 20 chapitres ni passionnant, ni touchant. Je dirais que la narratrice est la petite-fille de l'héroïne du récit qu'elle appelle toujours "grand-mère". L'histoire se passe en Sardaigne, de la Seconde guerre mondiale jusqu'à nos jours. Cette grand-mère s'est mariée sur le tard avec un homme qu'elle n'aime pas. Elle souffre de calculs rénaux qui l'empêchent d'avoir des grossesses à terme, jusqu'à ce qu'elle fasse une cure thermale où elle rencontre "Le rescapé". Je m'attendais à du suspense, une révélation puisque sur la 4ème de couverture, il est indiqué "Mais sait-on jamais tout de quelqu'un, aussi proche soit-il..." Et bien je suis restée sur ma faim. Dommage.
Un petit boulot de Iain Levison, paru en édition de poche Piccolo, est l'histoire d'un chômeur, Jake, à qui l'on propose de devenir un tueur. Il a perdu son boulot suite à la fermeture de l'unique usine de la ville américaine où il vit. Il est endetté et sa petite amie l'a quitté. Tout va mal. Et donc, en plus d'un travail de nuit qu'un copain lui trouve dans une station-service, il accepte assez facilement, le "petit boulot" de supprimer des gens avec un fusil. Comme en plus il est doué, il ne rate jamais sa cible, et il y prend goût sans état d'âme. Il supprime même un "gêneur" pour son propre compte. Jake est le narrateur de l'histoire, ce qui donne à ce court roman un ton très détaché pour décrire les crimes commis, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. La fin n'en est pas une: Jake n'est pas arrêté et la dernière ligne du roman nous fait supposer que sa carrière de tueur est loin d'être terminée. Le constat est un peu amer.
La flibustière des Antilles - Jacques Tourneur
Anna of the Indies (titre original à Hollywood du film de Jacques Tourneur en 1951) est un film où le pirate... est une femme. Je ne connaissais pas cette oeuvre, mais, grâce au DVD, cette lacune est réparée. Tous les ingrédients du film de pirates y sont: la mer des Caraïbes, les beaux bateaux (pareils à celui de l'ancêtre du Capitaine Haddock), une jolie musique qui accompagne très bien l'histoire, des combats à l'épée et des abordages au canon. Je ferai un aparté sur le mot "flibustier". Selon le "Petit Robert", on a donné le nom de "flibustiers" aux aventuriers de l'une des associations de pirates qui aux 16ème, 17ème et 18ème, écumaient les côtes et dévastaient les possessions espagnoles en Amérique. Pour en revenir à l'histoire, Anne (Jean Peters), "élevée" par le pirate Barbe Noire, est le capitaine Providence du "Sheba Queen" (La Reine de Saba). Elle est la seule femme sur le bateau parmi tous ces hommes qui lui obéissent au doigt et à l'oeil. De plus, ce n'est parce qu'elle est une femme qu'elle a plus de pitié au moment des abordages et du partage des butins. Même les prisonniers qui se sont rendus sont jetés par-dessus bord. Cependant, quand elle trouve dans le dernier bateau attaqué un marin mis aux fers à fond de cale (le beau Louis Jourdan), Anne l'épargne pour cette fois car elle a le coup de foudre. C'est une première pour elle. L'espace d'une scène avec une robe jaune-doré, elle se métamorphose en vraie femme. Mais Anne connaît les affres de la jalousie (le traître faux prisonnier et vrai capitaine LaRochelle est déjà marié) et elle veut se venger... Ce film, sans autre prétention que de distraire et sans temps mort, peut être vu par tous les publics. Comme d'habitude, je ne raconterai pas la fin. En revanche, je conclurai en disant que le personnage d'Anne dans La Flibustière des Antilles a été inspiré par deux femmes-pirates qui ont réellement existé : Anne Bonny et Mary Read.
Atelier d'écriture
Il y a quelque temps, j'ai vécu une expérience intéressante avec mon ami (mais je crois que je ne la retenterai pas de sitôt). Nous sommes partis à l'autre bout de Paris pour participer à un atelier d'écriture. Blogueuse depuis un an, vous pensez bien que j'étais curieuse d'apprendre (peut-être) quelques techniques qui pourraient me servir. L'écriture n'est pas un exercice facile. Je ne savais pas du tout comment cela se passait. L'expérience tentée, je me permets d'en faire état. Cet atelier se passe dans un café, une fois par semaine. Un écrivain est l'animateur en charge de l'atelier, et un responsable de l'endroit où se passe l'atelier participe à l'ensemble (lui-même rédige des articles dans un petit journal de quartier). Nous étions 8 (mon ami et moi compris). J'ai éprouvé dès le début un sentiment étrange vis-à-vis des participants. Les 4 autres personnes viennent depuis pratiquement un an mais sans que l'on sache pourquoi: pour le plaisir, pour un motif professionnel, que sais-je? En effet, mon ami et moi sommes les seuls à nous être présentés en indiquant que nous étions des néophytes. En ce qui me concerne, j'ai précisé que j'étais plus à l'aise avec une souris et un clavier d'ordinateur qu'avec un crayon. J'ai même parlé de mon blog. L'atelier dure 2h30. Au bout de la première heure, on nous a laissés écrire ce que l'on voulait pendant trois quart d'heure en s'inspirant ou non de petits papiers tirés au sort. Pour ma part, j'ai été inspirée par les mots que j'avais tirés au sort. Mais j'ai écrit des phrases sans articulation particulière et qui n'avaient surtout rien de personnel. Mon ami, lui, avait joué avec les lettres des mots pour en tirer des mots croisés. L'écrivain-animateur (gaucher comme moi) nous a dit pour sa part qu'il n'était pas arrivé à écrire. Après chaque lecture des textes, les auditeurs étaient invités à donner leurs impressions personnelles. Et alors là, je suis tombée un peu des nues. A part une dame qui a dit que les mots ne l'avaient pas inspirée, d'autres personnes avaient rédigé soit un chapitre d'un livre (une histoire très autobiographique), soit une historiette très triste (avec paraît-il rien de personnel), soit une confession d'un intime qui confinait à l'autoanalyse (la personne l'a écrite sans faire une rature). Il s'est avéré que cet atelier est plus un confessionnal qu'autre chose, ce jour-là en tout cas. J'étais presque mal à l'aise. Personnellement, je m'attendais à plus de fantaisie, à plus de ludique. Mon ami m'a fait une remarque qu'il a lue en son temps et que j'ai trouvée assez appropriée. Cela venait de quelqu'un qui parlait des cafés philo: on y arrive avec son problème, et on repart avec les problèmes de tous les autres. J'en aurai retenu en tout cas un mode d'expression sur lequel insistait l'animateur à chaque fois: quand on parlait de l'oeuvre d'un autre, ne pas la juger de manière "absolue" en disant "C'est [ceci ou cela]", mais "Je pense que c'est..." ou "A mon avis, ...", ou "Je trouve que..." (en marquant bien qu'il s'agit d'une opinion purement personnelle).