Les chaussettes Opus 124 - Daniel Colas
En dehors du fait qu'y jouait le couple improbable Gérard Desarthe (immense acteur des scènes du [théâtre] subventionné) et Michel Galabru (que l'on ne présente plus), je ne savais pas du tout ce que j'allais voir. La pièce Les chaussettes, Opus 124, écrite et mise en scène par l'auteur, n'est pas un chef-d'oeuvre, mais j'ai néanmoins passé un excellent moment. Et je profite de l'occasion que Michel Galabru soit nommé aux Molières dans la catégorie "acteurs" (la cérémonie aura lieu demain, 28 avril 2008) pour faire un billet sur cette pièce. Données au théâtre des Mathurins à Paris, les représentations se sont terminées le 15 janvier dernier après presque 4 mois à l'affiche. Le soir où je l'avais vue, la salle n'était pas comble mais très chaleureuse. Cette pièce est un échange entre deux monstres sacrés qui s'amusent à faire les clowns au sens propre et figuré du terme. Quand la pièce débute, l'un tient le rôle de metteur en scène et acteur (Gérard Desarthe). L'autre n'est qu'un acteur (Michel Galabru) qui a connu des jours meilleurs, mais, maintenant en fin de carrière, a des fins de mois difficiles. Ils sont en train de répéter un spectacle de poésie dans lequel, entre deux récitations, ils jouent chacun d'un instrument de musique (violoncelle et violon) et se griment en clown. Ces répétitions sont surtout l'occasion d'un échange de vues sur leur vie: ce qu'ils pensent, etc. Michel Galabru est truculent et drôle. A chaque réplique, la salle riait aux éclats. Gérard Desarthe, lui qui est habitué aux rôles plus sérieux, ne s'en sortait pas si mal. Le spectacle n'était pas inoubliable mais très regardable. Je ne crois pas qu'il sera repris pour une tournée en province.
PS (du 30 avril): j'ai regardé une grande partie des Molière lundi et à ma grande satisfaction, Michel Galabru a reçu le Molière du meilleur acteur pour sa prestation.