Le banc - Gérard Sibleyras
Cette nouvelle pièce étant à l'affiche à Paris avec les représentants publicitaires d'une compagnie d'assurances (pardon, avec Philippe Chevallier et Régis Lespalès), je suis allée voir Le banc dès les premiers jours: le prix des places est divisé par deux pendant une semaine dans certains grands théâtre de la capitale. Depuis, j'ai su que quand on va voir Le banc à deux, on ne paye qu'une place jusqu'au 11 mai 2008. Je ne sais pas si c'est très bon signe... Quand j'y suis allée, j'ai senti que le public était acquis. Les gens ont beaucoup ri (moi, un peu moins). La pièce n'est pas déplaisante mais elle permet surtout à deux comédiens qui se connaissent bien de se renvoyer la balle. Ils interprètent deux musiciens qui jouent à quatre mains sur un piano depuis vingt ans. Ils partagent le même banc. Toute la pièce se déroule dans un chalet tyrolien à la frontière austro-italienne. Ils doivent répéter leur prochain récital pour le Japon. On ne les voit (bien évidemment) jamais répéter, mais en revanche, suite à un entretien donné par l'un à un journaliste, l'autre a pris assez mal certains propos. C'est l'occasion de s'envoyer des piques et de se dire ses quatre vérités. Pendant ce temps, le banc rétrécit et finit par disparaître (c'est la bonne idée de la pièce). A moins d'avoir déjà envie d'admirer ces deux comédiens seuls en scène, vous pouvez vous dispenser de ce spectacle.