L'amour foot - Robert Lamoureux
Je viens de me racheter le DVD car mon premier, datant d'il y a quelques années, était malheureusement HS, et je voulais vraiment revoir cette pièce hilarante (je l'avais vue "en vrai" avec ma mère, à l'époque, vers 1990).
Robert Lamoureux a concocté là une pièce bien ficelée, aux dialogues percutants, qui parle de foot et de ses aléas, des magouilles politiques pour accéder au poste de maire, des quartiers "difficiles", d'adultère, du veau aux hormones. Il faut voir les mimiques de Lamoureux: inénarrables. C'est une pièce de "boulevard" sans autre prétention que de faire rire et c'est réussi. On rit de bon coeur sans arrière-pensée. Quand la pièce débute, des casseurs de la périphérie de Saint-Plonget viennent de mettre à sac une galerie commerciale où se situe un magasin appelé "Le soulier de satin". Parmi les casseurs, un s'est détaché du lot: Félicien Couré-Koulé (je ne suis pas sûre de l'orthographe). Il a le football dans le sang. L'entraîneur de l'équipe de Saint-Plonget (Jacques Balutin) veut l'engager car les scores de ladite équipe sont absolument catastrophiques. La maman de Félicien, "une tornade antillaise" demande au maire (Robert Lamoureux) de donner son accord pour intégrer Félicien, car après tout, le maire n'est-il pas le vrai père de Félicien? Le maire, éleveur de vaches nourries aux hormones, est marié et a un fils pharmacien aux idées d'extrême-droite dont la femme tombe amoureuse de Félicien. Dix-huit ans après, la pièce n'a pas pris une ride ainsi que l'humour de Robert Lamoureux qui en a écrit d'autres aussi savoureuses: Le charlatan, Ce diable d'homme. Il a aussi écrit des sketchs. En revanche, il a été moins heureux au cinéma: la série de La septième compagnie n'est pas un sommet de finesse. Mais bon, je lui pardonne.