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Le blog de Dasola
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Pour les challenges de l'année en cours, 
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31 août 2008

Films deux par deux (7)

Pour clore ma série estivale, voici deux oeuvres françaises à voir. Je me réjouis que de si bons films existent et puissent rencontrer leur public (surtout le premier).

Versailles de Pierre Schoeller (dont c'est le premier film en tant que réalisateur) vaut plus que le détour. Pierre Schoeller est aussi le scénariste de ce film qui aurait gagné à être un tout petit peu plus court (un quart d'heure de moins) mais je le conseille pour Guillaume Depardieu, comédien rare qui joue un rôle de marginal qui lui va comme un gant, pour Judith Chemla qui interprète la mère et je le recommande surtout pour le petit garçon, Enzo, dans le film, époustouflant de naturel. L'histoire ne tombe jamais dans le larmoyant ni le misérabilisme. Cela se passe à Paris (au début), on voit une mère avec son enfant dans la rue. On devine vite qu'ils sont SDF. Ils ont faim et froid. Un soir le Samu social les recueille et leur trouve un lit dans un foyer à Versailles. De fil en aiguille, Enzo et sa maman se retrouvent dans les bois pas très loin du château. Ils rencontrent un homme jeune, Damien (G. Depardieu) qui vit en marge de la société (mais qui se rappelle à un moment donné qu'il a une famille). Il y a quelques invraisemblances scénaristiques dont une fin un peu trop "deus ex-machina" mais ce n'est pas grave. Un film vraiment maîtrisé. Un réalisateur à suivre.

Après Entre ses mains (2005), très bon thriller psychologique, Anne Fontaine nous emmène avec La Fille de Monaco dans la Principauté où Fabrice Luchini (aussi bon que dans Confidences trop intimes (2004) de Patrice Leconte) joue Bertrand Beauvois, un avocat d'assises qui doit défendre une femme, plus toute jeune, meurtrière d'un amant de passage d'origine russe et mafieux. Le procès s'annonce explosif et dangereux. Bertrand se retrouve à être protégé par un garde du corps en la personne de Christophe Abadi (Roschdy Zem), impassible mais au regard qui en dit parfois long. L'avocat se trouve aussi à croiser une présentatrice de la météo locale, Audrey (Louise Bourgoin), dont il tombe amoureux instantanément et pour son malheur. Ce personnage d'Audrey fait bien évidemment penser à celui que joue Brigitte Bardot dans En cas de malheur de Claude Autant-Lara (1958) - d'ailleurs la chanson du générique est chantée par Bardot -, avec le même côté vulgaire qui convient bien. Le film vire au noir mais reste léger. Si vous êtes allergique à Luchini, passez votre chemin, pour les autres, allez-y, on passe un bon moment.

29 août 2008

La Dame sans terre - Andrea H. Japp

Je me suis retrouvée au temps de Philippe IV le Bel, en 1304,  grâce à la Dame sans terre d'Andrea H. Japp, publié en livre de poche, en 3 volumes (dont les sous-titres sont Les chemins de la bête, Le souffle de la rose et Le sang de grâce). Agnès de Souarcy, jeune veuve qui s'occupe d'un petit domaine dans le Perche, se trouve impliquée à son corps défendant dans une histoire mystérieuse où le Vatican, les Templiers, les Hospitaliers, l'Inquisition médiévale (différente de l'Inquisition espagnole plus sanglante) et un couvent proche jouent un rôle. Dans cette abbaye de femmes de Clairets se trouve une bibliothèque secrète (connue de la seule abbesse) qui contient des merveilles parfois dangereuses et des révélations cosmiques et astrologiques qui peuvent ébranler les fondements de l'Eglise. Agnès a une fille, Mathilde, 11 ans et demie (qui cherchera à lui nuire), ainsi qu'un fils, Clément, 10 ans, qu'elle a recueilli après que la mère (suivante d'Agnès) soit morte en couches. Agnès est harcelée par Eudes, son demi-frère et suzerain direct, à l'attitude incestueuse (c'est d'ailleurs lui qui la fait se retrouver dans une des prisons de l'inquisition dans l'attente d'être interrogée par le grand inquisiteur, Nicolas Florin). Pendant cette année-là, le pape Benoît XI vient de mourir au bout de 8 mois de pontificat (empoisonné par des dattes et des figues). La succession est ouverte. Le roi Philippe IV le Bel (avec l'avis de son conseiller Guillaume de Nogaret) désire donner son avis sur le successeur papal quitte à faire élire quelqu'un "à sa botte" (Ce sera d'ailleurs le cas avec Bernard de Got - devenu Clément V). Car il ne veut plus d'un pape comme Boniface VIII (prédécesseur de Benoît XI) qui souhaitait élever la puissance spirituelle au-dessus de la puissance temporelle, et prétendait disposer des trônes. Pendant ce temps, toujours à Rome, le camerlingue Honorius Benedetti (qui n'est pas étranger à la mort du défunt pontife), se croit chargé d'une mission divine. Pour ce faire, il se sert des talents de meurtrière et d'empoisonneuse ("enherbeuse" selon le terme médiéval) d'une femme à la beauté époustouflante, Aude de Neyrat (qui fut sa maîtresse), pour éliminer Agnès de Souarcy, et par la même occasion récupérer certains manuscrits de l'abbaye. Heureusement qu'Agnès a des alliés précieux: Artus, comte Authon, veuf, suzerain d'Eudes (et arrière-suzerain d'Agnès) qui tombe raide amoureux de cette dernière; Francesco Leone, chevalier hospitalier; et même Clément.
Pendant les trois volumes, on apprend à connaître les personnages et les liens qui les relient. J'ai beaucoup appris sur les poisons. Andrea H. Japp a dû prendre du plaisir à en parler, elle est toxicologue de formation. A la fin de chaque volume, une brève annexe historique (passionnante) parle de certains événements ou personnages évoqués tandis qu'un glossaire rappelle certains termes de poids et mesures. A la fin du 3ème volume s'ajoute une bibliographie des livres les plus souvent consultés. Les trois romans forment un tout indissociable et il faut les lire dans l'ordre. J'ai été tentée de lire cette trilogie car cela se passe à une époque passionnante de l'histoire de France que j'ai découverte avec les Rois Maudits de Maurice Druon et la série télé de Claude Barma. C'est le premier roman que je lis de cette auteure qui situe en général ses intrigues de nos jours. Son incursion dans le passé est une réussite.

27 août 2008

Films deux par deux (6)

Le point commun de ces deux films (poursuite de ma série), c'est qu'il n'y en a pas, à part, peut-être, le thème de la fuite. Dans le premier, c'est un fantasme, c'est l'idée fixe du père qui se croit poursuivi. Dans le deuxième, la fuite est pour échapper à la mort.

Dans Un monde à nous, de Frédéric Balekdjian, Edouard Baer (remarquable) joue Marc, le père d'un petit garçon de 10 ans, Noë (Anton Balekdjian, propre fils du réalisateur). Dès le début du film, on sent une atmosphère étrange, Marc, l'air autoritaire, vit avec son fils. Il l'entraîne à se battre (comme un boxeur) et à parer les coups. De temps en temps, Marc simule une attaque contre Noë pour qu'il se défende. Le père et le fils fuient quelque chose. Ils semblent être poursuivis. Ils emménagent dans une maison à l'aspect abandonné sans meubles. Ils vivent de façon spartiate. Noé dort dans le lit à même le matelas. A l'école, il devient le souffre-douleur d'un groupe de petits durs (il ne montre pas qu'il peut se défendre), en revanche, une jeune fille noire le prend en amitié. Ce film de Frédéric Balekdjian comporte des maladresses dans le scénario mais le suspense se maintient jusqu'au bout et il vaut vraiment la peine pour voir Edouard Baer dans un registre qui lui convient bien. J'espère le revoir dans un rôle dramatique.

Les proies de Gonzalo Lopez-Gallego. Le titre original de ce film est "El rey de la montana". J'ai cru tout d'abord qu'il s'agissait du qualificatif du chasseur (on apprend vers la fin que c'est le nom d'un jeu). Dans les critiques que j'ai lues, il est écrit que cela rappelle Duel de Spielberg, cela m'a rappelé aussi un film plus récent mais pas totalement réussi: Ils de Xavier Palud (2006). Mais dans Les proies, au lieu d'une maison isolée en Roumanie, l'histoire se passe dans un paysage grandiose de montagnes et d'arbres (en Espagne?) où il n'y a signe de vie, nulle part. Tout commence dans une station service (sur une route déserte), un homme fait le plein d'essence. Peu après, une jeune femme arrive. Dans les toilettes, ils font l'amour et se séparent. Il la poursuit après avoir constaté qu'elle lui a volé son portefeuille et son briquet. C'est là que ses ennuis commencent: on tire sur sa voiture et une chasse à l'homme commence. Entretemps, il retrouve la jeune femme et leur course pour fuir l'ennemi invisible les mènera au bout de l'enfer. C'est un film qui met les nerfs du spectateur à rude épreuve jusqu'à ce que l'on découvre qui est (sont) le(s) chasseurs. Et là, curieusement, la tension se relâche (en ce qui me concerne) et pourtant la conclusion est épouvantable. Film de genre dont on se souvient mais que je ne reverrai pas.

25 août 2008

Kafka sur le rivage - Haruki Marukami

Et un de plus que je viens de finir de ma PAL. Kafka sur le rivage est le titre du roman (plus de 600 pages) ainsi que le titre d'une chanson évoqué dans ce roman, et un des deux personnages principaux de l'histoire (un jeune homme de 15 ans) se prénomme Kafka. C’est la première fois que je lis un roman de Haruki Marukami, écrivain japonais, dont un grand nombre de blogueur(se)s ont parlé. Faire un billet sur ce livre n’est pas vraiment simple. Il faut, avant lecture, oublier notre côté cartésien français. Nous avons deux récits en parallèle. Dans le premier, Kafka Tamura vient de faire une fugue. Il s’est enfui de la demeure familiale à Tokyo où il vit avec son père (sculpteur de renom), qui lui a prédit une malédiction, celle d'Oedipe. Dans le deuxième, un certain Nakata (existe-t-il ?) est un vieil homme septuagénaire qui, dans sa jeunesse, en 1944, est tombé dans l'inconscience pendant une cueillette de champignons avec 15 autres enfants de son école. Quand il s'est réveillé (bien après tous les autres), il était devenu idiot comme il dit. Il ne savait plus lire, ni écrire mais quand le roman commence, il parle aux chats qui le comprennent en retour (c’est d’ailleurs son occupation favorite, retrouver les chats perdus), il peut aussi faire tomber du ciel des sardines et des maquereaux quand c’est nécessaire pour se défendre et c’est un excellent rebouteux. Les chapitres impairs narrent l’histoire de Kafka, les chapitres pairs, eux, narrent celle de Nakata. Ces deux personnages vont tous les deux (sans le savoir) dans la même direction. Après avoir regardé une carte géographique, Kafka se retrouve dans une petite ville, Takamatsu, dans laquelle se trouve une belle bibliothèque privée, et il y séjourne jusqu’à la fin de la partie qui le concerne dans le roman. Nakata, lui, après un acte horrible qu'il vient de commettre (il a tué un homme mangeur de cœur de chat et qui leur coupe la tête), est chargé d’une mission mystérieuse: trouver la "pierre de l'entrée" (du royaume des morts?). Sur son chemin (il ne sait pas où il va, mais il y va), Hoshino, un chauffeur routier, lui sera d’une grande aide. De son côté, Kafka fait la connaissance d’un homme (qui est en fait une femme), Oshima, employé de la bibliothèque et de Mlle Saeki, interprète de la chanson Kafka sur le rivage et directrice de cette même bibliothèque. Autant le récit souvent onirique et fantastique  de «Nakata» m’a touchée, intéressée (j’attendais avec impatience les chapitres le concernant), autant celui de Kakfa ne m’a pas «accrochée», je l’ai même trouvé long vers la fin. En revanche la traduction est fluide. Et comme il y a très peu de descriptions mais beaucoup de dialogues en style direct, Kafka... se lit relativement vite.

24 août 2008

A faire suivre (billet intermédiaire)

Petit jeu de fin de période estivale et vacancière (suite à ma visite sur le blog de toinette80). Le principe est simple, il faut mettre en gras ou en couleur les choses déjà réalisées dans la vie et en rajouter une à la fin. Je confirme que j'étais sur le site du Macchu Picchu le 11 septembre 2001.

01. Payer votre tournée dans un bar
02. Nager avec des dauphins dans l'océan
03. Escalader une montagne
04. Conduire une Ferrari
05. Visiter les Grandes Pyramides
06. Porter une tarentule
07. Prendre un bain avec quelqu'un à la lumière des bougies...
08. Dire "je t'aime" en le pensant vraiment
09. Prendre un arbre dans vos bras
10. Sauter à l'élastique
11. Visiter Paris
12. Regarder un orage sur la mer
13. Rester éveillé toute la nuit pour regarder le lever du soleil
14. Voir une aurore boréale
15. Aller dans un grand événement sportif
16. Monter les marches de l'Oratoire Saint Joseph
17. Faire pousser et manger vos propres légumes
18. Toucher un iceberg
19. Dormir sous les étoiles
20. Changer la couche d'un bébé
21. Faire un voyage en montgolfière
22. Voir des étoiles filantes
23. Etre saoûl(e) avec du champagne
24. Donner plus que vous pouviez à une oeuvre caritative
25. Observer la nuit avec un télescope
26. Participer à un record du monde
27. Faire une bataille avec de la nourriture
28. Parier sur le cheval gagnant
29. Demander votre chemin à un étranger
30. Faire une bataille de boules de neige
31. Crier aussi fort que vous pouviez
32. Porter un agneau
33. Voir une éclipse totale
34. Escalader une dune
35. Ecraser un animal en voiture
36. Danser comme un fou sans se soucier de qui vous regarde
37. Adopter un accent pour une journée entière
38. Se sentir vraiment heureux, même un court moment
39. Avoir deux disques durs sur votre ordinateur
40. Prendre soin de quelqu’un de saoûl
41. Danser avec un inconnu
42. Observer les baleines dans l’océan
43. Voler un panneau
44. Voyager « sac au dos » au Canada
45. Entreprendre un long voyage sur la route
46. Escalader des rochers
47. Faire une balade de minuit sur la plage
48. Faire du parapente
49. Visiter l’Irlande
51. Au restaurant, vous asseoir à une table d’inconnus et manger avec eux
52. Visiter le Japon
53. Traire une vache
54. Classer vos CD par ordre alphabétique
55. Prétendre être un super héros
56. Chanter dans un karaoké
57. Traîner au lit une journée
58. Jouer au football
59. Faire de la plongée sous-marine
60. S’embrasser sous la pluie
61. Jouer dans la boue
62. Jouer sous la pluie
63. Etre dans un théâtre de plein air
64. Visiter la grande Muraille de Chine
65. Créer votre entreprise
66. Tomber amoureux sans avoir le cœur brisé
67. Visiter d’anciens monuments
68. Suivre un cours d'arts martiaux
69. Jouer à la X-Box pendant 6h d'affilée
70. Être mariée
71. Tourner dans un film
72. Organiser une fête surprise
73. Être divorcé
74. Ne pas manger pendant 5 jours
75. Faire des biscuits à partir d’un sachet tout prêt
76. Gagner le premier prix à un concours de déguisement
77. Conduire une gondole à Venise
78. Être tatouée
79. Faire du canoë-kayak
80. Être interviewée à la télévision
81. Recevoir des fleurs sans raison particulière
82. Jouer sur une scène
83. Être à Las Vegas
84. Enregistrer de la musique
85. Manger du requin
86. S’embrasser dès le premier rendez-vous
87. Être en Thaïlande
88. Acheter une maison
89. Enterrer un de vos parents
90. Faire une croisière

91. Parler plus d’une langue couramment
92. Élever des enfants
93. Suivre votre chanteur favori en tournée
94. Faire une randonnée en vélo dans un pays étranger
95. Déménager dans une autre ville pour une nouvelle vie
96. Manger des fourmis
9
7. Marcher sur le Golden Gate Bridge
98. Chanter à tue tête
99. Subir de la chirurgie esthétique
100. Survivre à un accident duquel vous auriez pu ne pas survivre
101. Écrire des articles pour une grande publication
102. Perdre plus de 18 kg
103. Soutenir quelqu’un qui perdait connaissance
104. Piloter un avion
105. Toucher une raie vivante
106. Briser le cœur de quelqu’un
107. Aider un animal à donner naissance
108. Gagner de l’argent à un jeu télévisé
109. Vous casser un os
110. Percer une autre partie de votre visage que les oreilles
111. Utiliser un revolver ou autre arme à feu
112. Manger des champignons que vous aviez récoltés
113. Monter un cheval
114. Subir une importante opération
115. Avoir un serpent comme animal de compagnie
116. Dormir plus de 30h d’affilée
117. Visiter tous les continents
118. Faire une randonnée en canoë de plus de 2 jours
119. Manger du kangourou
120. Manger des sushi
121. Avoir votre photo dans le journal
122. Changer l’opinion de quelqu’un à propos de quelque chose qui vous tenait vraiment à cœur
123. Reprendre vos études
124. Faire du parachute
125. Porter un serpent
126. Construire votre PC à partir de différents morceaux
127. Vendre une de vos créations à quelqu’un qui ne vous connaissait pas
128. Teindre vos cheveux
129. Raser votre tête
130. Sauver une vie
131. Partir en vacances seul
132. Dire oui lorsqu'on a envie de dire non
133. Travailler à l'étranger pour une courte durée
134. Skier dans la poudreuse
135. Vous promener dans la rue avec un rat
136. Prendre l'Orient Express
137. Monter à dos d'éléphant
138. Marcher sur une marre ou un étang gelé
139. Avoir été poussé plusieurs fois dans les cactus
140. Remettre du liquide "lave-glace" au bon endroit en ouvrant le capot de la voiture sans aucune aide
141. Fantasmer sur un personnage de dessin-animé
142. Danser seule devant des centaines de personnes pour faire une surprise à quelqu'un
143. Changer d'avis au bout de plusieurs années de profonde conviction
144. Passer la soirée menottée dans un commissariat.
145. Rêver de tout quitter et de partir sans se retourner.
146. Tomber amoureuse de la mauvaise personne
147. Tenir une chouette
148. visiter une mosquée
149. visiter 3 fois le Mont Saint Michel.
150. aller au Macchu Picchu (le 11 septembre 2001)

23 août 2008

A Guédelon, ils bâtissent un...

... château-fort. Invitée quelques jours dans la Nièvre, j'ai visité un chantier de construction peu ordinaire qui, lui, se trouve dans l'Yonne, département voisin: celui d'un château-fort du type standardisé par Philippe II Auguste au début du XIIIe siècle. Le site, qui n'est accessible qu'en voiture parce qu'un peu loin de tout (le parking fut créé en tout premier), a été choisi en raison de la carrière de pierres à proximité et de la forêt de chênes autour. L'idée originale de se lancer dans un tel projet remonte à 1997. Elle a été portée par un propriétaire de château de la région. Il a fallu demander le permis de construire ad hoc auprès de la mairie voisine, etc. Trouver les premiers financements publics et privés ne fut pas une mince affaire. D'ailleurs c'est grâce à la curiosité dès la première année de 50 000 personnes, qui ont payé alors qu'il n'y avait rien (ou pas grand-chose) à voir, que le projet a pris de l'ampleur. Ce chantier a créé des emplois (5 salariés et 30 bénévoles dès la 1ère année). Et d'année en année, pierre par pierre, le château a commencé à sortir de terre. Aujourd'hui, les travaux en sont à peu près aux 2/5 des prévisions (l'achèvement est prévu entre 2022 et 2025). Les quelques 250 000 visiteurs par an (9 euros l'entrée adulte individuelle plus 2 euros pour la visite guidée par personne) permettent désormais au chantier de s'autofinancer et de salarier près d'une cinquantaine de personnes à l'année. Quand le visiteur arrive, il est accueilli, pour la visite guidée, par quelqu'un habillé à la mode du Moyen-Age. En l'occurrence, il s'agissait, pour nous, d'un jeune archéologue (Franck). Il nous a fait un véritable cours sur le contexte historique et technique, entrecoupé de questions pour voir si on suivait bien! Parmi les renseignements qu'il nous a donnés, il nous a signalé qu'il n'avait pas été simple de savoir quelle était l'épaisseur d'une porte de cuisine à cette époque. A chaque fois, des questions de détails de ce genre provoquent un débat qui va aboutir, dans quelques mois ou dans 5 ans voire plus, auprès des archéologues qui trancheront. Toutes les mesures sont en toises et en pieds car les autres ont été abandonnées (la coudée, la paume, le pouce, etc.): c'était trop compliqué pour s'y retrouver. Le chantier se présente avec le château au milieu et tout autour les ateliers pour les corps de métier qui sont nécessaires à la construction: les forgerons, les tailleurs de pierre, le four en briques (20ème siècle) pour cuire les tuiles (faites main), les charpentiers, le cordier. Nous avons vu aussi des animaux comme les chevaux, les ânes, les cochons, les moutons. Pendant les périodes de vacances scolaires, le chantier tourne au ralenti car avec le flot de visiteurs qui posent des questions diverses et variées aux ouvriers, ces derniers sont souvent interrompus pour y répondre. Comme échafaudage, une grande "roue à écureuil", mue par un homme pour hisser les blocs de pierre, a été installée au bas de l'édifice. Les conditions de sécurité sont draconiennes: le mortier qui sert de liant pour assembler les pierres est fait avec de la chaux qui arrive sur le chantier sous forme éteinte, et non de la chaux vive (comme dans les temps médiévaux), car nocive et dangereuse. Chaque matin, les bénévoles (qui peuvent venir travailler de 3 jours à 2 semaines) commencent par "gâcher" le mortier nécessaire à la journée de travail. Le château terminé, on le fera visiter et les gens pourront, entre autre, admirer les trois endroits qui caractérisent le château-fort philippien: la aula (grande pièce du logis, qui a donné "hall"), la camera (la chambre du seigneur, dans le donjon) et la capella (la chapelle, dans une autre tour).
L'adresse du site internet de Guédelon comporte beaucoup de renseignements bien intéressants. "Guédelon, chantier médiéval" est une marque déposée à l'INPI, Institut national de la propriété industrielle. Plus d'un million de personnes sont déjà venues ou revenues voir le chantier. Dans notre groupe, 2 personnes étaient déjà venues, 3 et 7 ans auparavant. Pour ma part, je pense bien y revenir d'ici 5 ans pour voir l'évolution des travaux. [Billet le 2 juin 2022 sur autre visite du 28/05/2022 - avec photos]

21 août 2008

Films deux par deux (5)

Dans la poursuite de ma série estivale, je fais un billet avec ces deux films ensemble parce qu'ils sont animés. J'avoue que j'ai préféré le premier au second. Même si le second réunit tous les suffrages (ou presque).

Je dirai un mot, "génial"; ou, comme un personnage l'énonce à un moment donné, c'est "topissime". Kung-Fu Panda de Mark Osborne et John Stevenson que j'ai vu dans une grande salle à Paris avec 85% de grandes personnes est un régal des yeux. L'animation est époustouflante et c'est très beau visuellement. Cela se passe en Chine. Po, un panda, serveur dans le restaurant de nouilles de son papa (une oie), rêve de Kung-Fu mais il n'a pas le physique. Il aime manger (surtout quand il est angoissé) et devrait donc perdre quelques kilos et gagner du muscle. Grâce à une prophétie annoncée par une vénérable tortue (âgée d'environ 1000 ans) appelée Oogway, il se trouve être l'élu qui doit combattre un léopard des neiges, Taï Lung. Pour ce faire, il est entraîné, avec les Cinq cyclones (idoles de Po), Vipère, Grue, Mante, Tigresse et Singe, par un maître du kung-fu, une petite chose nommée Maître Shifu qui peut maîtriser un adversaire avec un doigt. Pour voir le film, il n'est pas besoin de connaître le Kung-Fu, je me suis laissée entraîner dans cette histoire avec bonheur. Voir l'article sympathique d'Armelle.

Wall-e d'Andrew Stanton est une prouesse technique du point de vue animation (avec les ordinateurs de maintenant, on fait des miracles) mais l'histoire m'a laissée perplexe, surtout tout ce qui se passe sur la station spatiale. J'ai été gênée. L'évolution des personnages est très sommaire. Devenus des "bibendum Michelin" et conditionnés comme des robots humains (par de vrais robots), les humains se réveillent de leur léthargie au bout de 700 ans. Un vrai miracle. J'ai trouvé ce film déprimant (même si cela risque d'arriver à notre humanité). Je ne le conseillerai pas aux touts petits. C'est trop noir et pourtant il est bien sympa Wall-e avec ses yeux qui ressemblent à des jumelles. Il a un coeur qui bat et une âme. Eve en revanche, ce n'est pas une tendre (au début), elle ressemble plutôt à une "Terminatrice" (au féminin!). La partie qui se passe sur la Terre envahie de déchets est une romance sans paroles (ou presque) très touchante. Le film n'aurait dû être que cela: l'histoire entre Wall-e et Eve et rien d'autre. Néanmoins, allez-y rien que pour la qualité de l'animation.

19 août 2008

Rouge-gorge - Jo Nesbo

Ouf, je suis presque arrivée au tiers de ma sélection de PAL (25 titres) en date du 24/10/2007, avec un 8ème titre lu et que je chronique aujourd'hui (mais, bien entendu, j'en ai acheté et lu ou stocké plein d'autres depuis lors!). L'auteur de Rouge-gorge est norvégien, et ce titre, le troisième que je lis de lui (après Les Cafards qui se passait en Thaïlande, et L'homme chauve-souris, qui se déroulait en Australie) met en scène une intrigue située pour une fois en Norvège.   Harry Hole, l'inspecteur de police, héros récurrent des romans de Nesbo, est affecté (suite à une bavure) dans une section parallèle qui mène des enquêtes sur le milieu néo-nazi. Toute une première partie du roman nous permet de remonter le cours de temps, plus exactement en 1942, à la bataille de Stalingrad jusqu'en 1944. Six jeunes Norvégiens se sont engagés dans la Waffen SS. Quelques-uns sont tués mais au moins deux reviennent blessés mais vivants. L'un des deux prend l'identité d'un mort pour éviter d'être pris comme déserteur. En 2000, lors de la fête nationale norvégienne qui est le 19 mai, un attentat contre le roi de Norvège se prépare. Un vieil homme (sur le point de mourir de maladie) est le tueur. Tout le roman nous fait comprendre le rapport qu'il y a entre ce qui s'est passé pendant la seconde guerre mondiale et les motivations du tueur. Jo Nesbo nous montre que les milieux néo-nazi se sont infiltrés dans la police. Roman qui tient en haleine (mais avec une intrigue un peu compliquée du fait de la subtilisation d'identité). J'ai néanmoins préféré ses deux précédents (peut-être faisaient-ils plus exotiques?). De toute façon, je vais continuer à suivre les enquêtes d'Harry Hole qui est un personnage attachant.

17 août 2008

Films deux par deux (4)

Comme ils sont sortis la même semaine et même s'ils n'ont pas grand-chose en commun (si ce n'est qu'ils sont distrayants et bien faits), voici deux films à voir (regroupés comme les précédents):

La momie (La tombe de l'empereur dragon) de Rob Cohen. Et voici revenu Rick O'Connell et son fils Alex (qui est devenu adulte) dans leurs nouvelles aventures trépidantes où, cette fois, ils affrontent un empereur chinois démoniaque transformé en momie de terre et de feu. L'histoire se déroule en 1946-47, à Shanghaï et en Himalaya. Alex vient de découvrir un tombeau qui renferme le corps momifié d'un empereur (mort il y a plus de deux mille ans) qui, s'il est ramené à la vie, deviendra immortel et dominera le monde (brrrhhh). Heureusement qu'une charmante jeune Chinoise et sa mère veillent... On voit des yétis, un dragon, des paysages de montagnes, la grande muraille, et le beau-frère de Rick sert à nouveau de faire-valoir. La femme de Rick n'est plus interprétée par Rachel Weisz mais par Maria Bello (devenue brune pour l'occasion). C'est mené tambour battant. Le seul bémol, comme dans le deuxième opus, réside dans les effets spéciaux (les squelettes et les momies animés ne sont pas très réussis). Mais ne gâchez pas votre plaisir, c'est un des bons films de l'été (la salle était comble quand je l'ai vu).

Braquage à l'anglaise (The bank job) de Roger Donaldson est tiré d'une histoire vraie. En 1970, la princesse Margaret, menant une vie dissolue, a été prise en photo dans une situation compromettante. Ces photos sont enfermées dans un coffre de banque en Angleterre appartenant à un proxénète noir de Trinidad qui fait du chantage en haut lieu quand il est arrêté et relâché. En 1971, une jeune femme arrêtée pour trafic de drogue accepte d'aider les services secrets britanniques à voler les photos en commettant un "casse". Pour ce faire, elle recontacte un des ses ex "boy-friend", Terry (qu'elle aime toujours), devenu vendeur de voitures. Marié et père de famille, il a des problèmes financiers. Terry réunit toute une équipe et c'est là que j'ai été captivée par l'histoire (Je n'avais rien compris sur qui était qui pendant le premier quart d'heure du film). C'est haletant, sans temps mort. Le "casse" a lieu sans arme ni violence: en plus de l'argent et des bijoux (4 millions de £), des photos de la soeur de la Reine, il y a quelques documents dont un carnet noir appartenant à un producteur de films p*rn*, Vogel (Hercule Poirot, pardon David Suchet), personnage vil qui emploiera la violence pour le récupérer. On passe vraiment un bon moment grâce à la réalisation de Roger Donaldson. Une fois de plus, la salle où j'ai vu le film était pleine, ce qui prouve bien qu'il pourrait y avoir plus de sorties l'été.

15 août 2008

Dorothy - Agnès Merlet

Agnès Merlet revient, après quelques années d'absence, dans un film tourné en anglais. Elle avait réalisé en français au moins deux films que j'avais beaucoup appréciés à l'époque: Le fils du requin (1993) et Artemisia (1997) - une sortie en DVD serait une excellente initiative. Pour en revenir à Dorothy, l'histoire se passe en Irlande, sur une île isolée battue par les vents et où il pleut beaucoup. Une psychiatre, Jane (Carine Van Houten, que j'avais vue dans Black Book, cf. mon billet du 28/01/2007), est envoyée sur place pour étudier le cas d'une jeune fille de 15 ans, Dorothy, à la chevelure presque blanche, qui a molesté un enfant dont elle avait la garde. La population reçoit Jane avec hostilité, car (bien malgré elle) elle fait ressurgir des histoires du passé que certaines personnes voudraient oublier. Dorothy souffre de schizophrénie (4 autres personnes habitent son corps). Sa mère faisait la toilette des morts à la morgue. Certains habitants dont la tante de Dorothy se servent d'elle pour faire parler ces morts, et tout cela avec la bénédiction du prêtre. Je ne révèlerai bien évidemment pas la conclusion de cette histoire tragique teintée de fantastique, de paranormal et au bout du compte criminelle. Agnès Merlet réussit très bien à créer une atmosphère oppressante dans une région éloignée de tout, où les autochtones (dont certains sont violents) vivent en autarcie et ne veulent surtout pas que l'on se mêle de leurs affaires. Jenn Murray qui joue Dorothy (et dont c'est le premier rôle au cinéma) est stupéfiante en étant tour à tour petite fille et femme fatale avec un naturel confondant. Carine Van Houten interprète avec conviction son rôle de psychiatre tourmentée. Il faut aimer ce genre de film mais je ne saurais que le conseiller.

13 août 2008

Gomorra, dans l'Empire de la Camorra - Roberto Saviano

Comme promis dans mon billet du 19/07/2008 sur le film, voici ma chronique sur le livre de Roberto Saviano, Gomorra, Dans l'empire de la Camorra, très dense et étoffé. L'auteur nous plonge tout de suite dans le vif du sujet en commençant par nous parler du port de Naples devenu la plaque tournante de tous les trafics du monde entier. La Camorra (la mafia napolitaine) a la mainmise sur la drogue venant d'Amérique du Sud et sur sa transformation finale (dans des labos), les travailleurs clandestins, la contrefaçon (vêtements et accessoires), etc. L'enquête se finit par une description, qui fait froid dans le dos, du devenir des déchets toxiques d'une partie de l'Europe qui finissent dans les sous-sols de la magnifique province de Campanie (au mépris de toutes les lois en vigueur); et en attendant de trouver d'autres endroits, cela s'étend comme la gangrène, contaminant les terres (où poussent les arbres fruitiers et autres cultures) et faisant augmenter le taux de cancers chez les habitants. Je rappelle que la Campanie comprend Naples et sa région. Roberto Saviano ne révèle pas comment il peut donner autant de données précises sur ce qu'il raconte. Il nous croque la Camorra en panoramique en s'attachant à quelques "rouages" humains de cette machine inhumaine. J'ai eu l'impression qu'il se trouvait toujours sur le terrain au bon moment pour décrire les méthodes cyniques des trafiquants qui testent la drogue sur des héroïnomanes pour trouver les dosages optimums. Les Camorristes ont aussi des manières musclées voire sanglantes pour se faire attribuer des marchés publics immobiliers. Ils sont responsables du bétonnage de la région napolitaine et d'ailleurs. Les chiffres communiqués sont édifiants. Je comprends que Roberto Saviano ait désormais une garde rapprochée pour le protéger car il donne des indications vraiment précises et nominatives. Et quand on referme le livre, on ne regarde plus la mozzarella de la même façon puisque l'élevage des bufflones est aussi un des revenus conséquents de la Camorra.

11 août 2008

Bombon, el perro (le chien) - Carlos Sorin

Je viens de faire découvrir, en DVD, Bombon, el perro de Carlos Sorin (2004) à mon ami. Réalisateur d'Historias minimas (2002) - déjà très très bien -, Carlos Sorin confirme son talent avec ce film joué entièrement avec des non-professionnels (qui ont même gardé leur vrai nom dans le film). En Argentine, Juan, 52 ans, vient d'être licencié de la station-service où il travaillait depuis 20 ans (elle a été vendue). Avec sa camionnette, il se retrouve à aller de chantier en chantier pour vendre des couteaux dont il fabrique les manches. Encore marié même s'il n'a pas vu sa femme depuis 20 ans, il vit chez sa fille qui n'est pas d'une grande aide entre un bébé et un mari apathique. Lors d'un de ses trajets en voiture, Juan dépanne une femme qui a eu un accident mécanique. Pour le remercier, la mère de celle-ci lui offre un magnifique chien de race, un dogue argentin appelé Bombon. Avec tous les certificats en règles, les voilà tous les deux, côte-à-côte, dans la fourgonnette qui sillonne les routes argentines. De passage avec son maître dans une banque (pour toucher un chèque), Bombon est remarqué par le banquier qui conseille à Juan de le faire dresser pour qu'il se présente à des concours et il lui donne l'adresse d'un dresseur, Walter. Ce dernier, bien qu'un peu profiteur, est enthousiasmé par le potentiel de Bombon, et il propose à Juan une association (scellée par une poignée de mains) pour faire voyager le chien jusqu'aux concours canins et le faire connaître dans le milieu des éleveurs de chiens. Cette histoire simple et touchante nous fait découvrir qu'un chien de race peut avoir des problèmes de libido et cela donne l'occasion à Juan de rencontrer une femme très sympathique, chanteuse et lisant le marc de café, mais leur relation restera platonique. Cependant que Bombon, lui, finira par concrétiser avec une chienne de race différente. Quand le film se termine, on a l'espoir que, grâce à ce chien, la vie de Juan va peut-être changer. Ils sont bien partis pour gagner de nombreux concours canins. Bombon, el perro est vraiment le genre de film que j'aime, qui brosse le portrait de personnages ordinaires que je serais heureuse de rencontrer dans la vie.

9 août 2008

Comparaison entre VF et [VO]STF

Tout récemment, par erreur de manipulation avant de revoir un vieux James Bond en DVD (L'homme au pistolet d'or, pour ne pas le nommer), j'ai pris l'option "sous-titres français" en mettant aussi comme langue le français. J'ai l'habitude d'entendre Roger Moore parler français. Ca a amusé mon ami, qui a insisté pour que nous regardions tout le film ainsi. C'est une expérience surprenante à pas mal de points de vue et qui peut donner des sujets de réflexion, la preuve. On s'aperçoit que ce que l'on entend diffère parfois beaucoup de ce que l'on lit: vouvoiement au lieu de tutoiement; chiffres différents (millions / milliers, 14 au lieu de 12, fahrenheit au lieu de celsius, etc.); les "niveaux de langage" peuvent être différents. Des indications gestuelles "à gauche, à gauche" à un pilote d'hélicoptère seront traduits en sous-titre, mais ne figureront pas en VF (et évidemment, je ne sais pas si elles sont dans la VO - il aurait fallu revoir le film encore). Les allusions salaces, sexistes, etc. de 007 seront plus ou moins édulcorées dans l'une ou l'autre version. C'est intéressant aussi de se rendre compte de sa propre perception individuelle: dans ce genre de cas, est-on plus réceptif à ce que l'on lit ou à ce que l'on entend? Nous avons eu une discussion avec mon ami par rapport à une séquence, il soutenait que la phrase en question avait été écrite en sous-titre alors que je lui répétais qu'elle avait été prononcée à l'oral, et nous avons dû revoir la scène (c'est moi qui avais raison!). Du coup, nous avons regardé un autre film de cette manière, et continuerons. Enfin, dans la mesure où le DVD offre cette possibilité, et pas seulement l'alternative entre VOSTF ou VF (et en plus, certains films "art et essai" étrangers n'ont jamais été doublés, et il n'existe qu'une version avec sous-titres...). Peut-être que devoir multiplier par deux mon attention au film m'empêchera de trop m'endormir devant l'écran en fin de soirée?

7 août 2008

Films deux par deux (3)

Pour poursuivre ma série "deux par deux", voici deux films français au ton léger avec de la gravité pour le second.

Nos 18 ans de Frédéric Berthe. Film sans prétention et plein de fraîcheur même s'il y a des invraisemblances dans le déroulement de l'histoire. Les jeunes comédiens tous inconnus sont prometteurs. J'ai ri souvent. Michel Blanc en prof de philo détesté par certains de ses élèves est attachant. Sa mère (Bernadette Lafont) aussi. Cela se passe à Bordeaux avant, pendant et après les épreuves du bac au moment du rattrapage. Nous sommes en 1990 (avant les portables et internet). Les résultats du bac sont connus par minitel. Les filles ne rêvent que des garçons, les garçons des filles. Le dernier jour de lycée, Luca dit ses quatre vérités à son prof de philo juste avant les épreuves. Mais, manque de pot, il doit en plus passer l'oral de rattrapage avec lui ; et, plus grave, lors d'une soirée d'anniversaire, il tombe amoureux d'une fille, Clémence, qui se trouve être la fille dudit prof. Film dont j'ai apprécié l'absence de vulgarité et de niaiserie, idéal pour l'été.

Le premier jour du reste de ta vie (1) de Rémi Bezançon (réalisateur de Ma vie en l'air - que je recommande) est le coup de coeur récent de ffred, Diane_selwyn, shin ainsi que quelques-uns de mes collègues de bureau. Je suis un (tout petit) peu plus réservée car je l'ai trouvé long (presque 2 heures). Il faut dire que l'histoire se déroule de 1988 à 2002. Robert Duval (avec un L) (Jacques Gamblin), chauffeur de taxi qui fume beaucoup trop, est marié à Marie-Jeanne (Zabou Breitman), il a trois enfants, Albert, Raphaël et la petite dernière, Fleur. Il a aussi un père, Pierre (Roger Dumas), oenologue dans l'âme mais pas tendre avec son fils. Le titre du film est une phrase que Fleur, qui grandit vite, a écrit à un moment donné dans son journal intime. Pendant cette période de 14 ans, il se passe les choses de la vie. La crise d'adolescence de Fleur, l'euthanasie du vieux chien de la famille, l'émancipation de l'ainé et son mariage, la crise de la quarantaine de Marie-Jeanne et Robert qui se meurt d'un cancer. Nous assistons à la vie ordinaire de gens qui nous ressemblent. Les comédiens sont excellents mais l'histoire aurait gagné à être plus resserrée.

(1) et non "dernier" comme je l'avais inconsciemment écrit. Merci à Diane_selwyn et shin qui, au bout de 3 jours, me l'ont fait justement remarquer dans leurs commentaires ci-dessous.

5 août 2008

Serge Gainsbourg aurait eu 80 ans...

... cette année (il était né le 2 avril 1928 pour être précise). Cela ne nous rajeunit pas. Avant que j'oublie et que l'année s'achève, je voudrais rendre hommage à l'homme à la tête de chou, Gainsbarre. Je l'avais vu en concert au Casino de Paris peu d'années avant sa disparition le 2 mars 1991. C'était l'époque de la Guerre du Golfe et moi je travaillais dans une maison d'édition qui a maintenant disparu. Ce n'était pas mon chanteur préféré mais je reconnais qu'il était un très bon musicien. Provocateur: il a brûlé un billet de 500 francs (à l'époque) devant une caméra de télévision, mais à côté de cela, il s'était montré ému quand sa fille Charlotte a reçu un César pour l'Effrontée. Gainsbourg s'était créé un personnage public qui devait cacher un homme timide et pudique. Pour en revenir au concert auquel j'avais assisté, son petit Lulu était venu sur la scène: touchant. Gainsbourg avait chanté ses classiques comme La Javanaise que le public connaissait par coeur. Cinéaste un peu sulfureux: Je t'aime moi non plus (1976) ou Equateur (1983), il a même été acteur chez Claude Berri dans Je vous aime (1980) ou dans quelques puplums des années 60. Ses chansons ont été reprises depuis par de nombreux musiciens et chanteurs. 17 ans après sa mort, Gainsbourg est toujours bien vivant.

3 août 2008

The Verdict - Sidney Lumet

Ressorti dans un cinéma à Paris, The Verdict de Sidney Lumet (1982) vieillit très bien grâce à une distribution de premier ordre: Paul Newman, James Mason, Charlotte Rampling et Jack Warden, et un bon scénario adapté de David Mamet basé sur un sujet toujours d'actualité: la bavure médicale. Cela se passe à Boston, en hiver. Franck Galvin (Paul Newman) est un avocat alcoolique au bout du rouleau (suite à un passé que l'on nous révèle). Il joue au flipper et vide un verre après l'autre. Il rencontre aussi une mystérieuse jeune femme (Charlotte Rampling) avec qui il entame une liaison. Pour trouver des clients, il parcourt la rubrique "nécrologie" des journaux et s'invite dans les veillées funèbres en laissant sa carte professionnelle au cas où on aurait besoin de ses services. Pathétique. Son ami Mickey (Jack Warden), avocat lui aussi, lui trouve enfin une affaire à plaider qui pourrait le sortir de l'ornière. Une femme est plongée dans le coma depuis quatre ans suite à son accouchement, après une "négligence" (?). Elle est devenue un légume. Seuls sa soeur et son beau-frère se battent pour elle. Ils engagent Franck pour attaquer la maternité qui dépend de l'archevêché de Boston. Refusant l'arrangement financier avantageux que propose la maternité, Franck Galvin veut plaider la négligence médicale et se constitue partie civile. Face à lui, il doit affronter l'avocat de la défense, en l'occurence de la maternité (et du médecin anesthésiste), Ed Cancannon (James Mason), "Le prince des ténèbres" comme le surnomme Mickey. Ed Cancannon n'a aucun scrupule à circonvenir un témoin-clé ou faire espionner Franck. La réalisation de Sidney Lumet, très sobre, va à l'essentiel sans un plan de trop. C'est du grand art. J'ai été passionnée de bout en bout par les deux heures que dure ce film. Si vous passez par Paris (et que vous ne l'ayez pas vu), allez-y.

1 août 2008

Mariage à l'italienne - Vittorio de Sica

Je viens de voir Mariage à l'italienne de Vittorio de Sica qui ressort à Paris dans une très belle copie restaurée de 2002. Le film date de 1964. C'est l'adaptation d'une pièce de théâtre d'Eduardo de Filippo (qui était aussi acteur). L'histoire se passe à Naples et dans sa région. Domenico Soriano (Marcello Mastroianni) est un fabriquant de pâtisserie (il a aussi un magasin). Célibataire, il va régulièrement dans les "maisons closes". C'est là qu'en 1943, à l'occasion d'un bombardement, il rencontre Filomena Marturino (Sofia Loren) âgée de 17 ans. Elle tombe amoureuse de lui, mais lui pas vraiment. Ce que je décris est un des "flash-back" du film. L'histoire se déroule sur presque 22 ans pendant lesquels Domenico (Domi) et Filomena se retrouvent régulièrement. Filomena étant une prostituée, il ne peut envisager de l'épouser. Quand le film commence (nous sommes en 1964), Filomena, habillée en noir très "veuve italienne", est à l'article de la mort. Domenico est mis au courant et accourt à son chevet alors qu'il est (enfin) prêt à se marier avec une jeunesse de 20 ans, la énième caissière qui travaille dans son magasin. Un prêtre est appelé pour unir Domenico et Filomena avant qu'elle ne passe de vie à trépas. Et miracle, cette cérémonie permet à Filomena de ressusciter. Rusée, c'est le seul stratagème qu'elle a trouvé pour ne plus être séparée de Domenico. Celui-ci, vert de rage, veut faire annuler tout de suite ce mariage (en 1964, le divorce est interdit en Italie). Mais Filomena a plus d'un tour dans son sac:  par exemple, dans le fil du récit, elle annonce qu'elle a trois fils dont elle a tu l'existence à Domenico et elle lui révèle qu'il est le père de l'un des trois. Lequel est-ce? Ce Mariage à l'italienne permet de réunir l'un des couples (à l'écran) les plus connus du cinéma mondial: Loren et Mastroianni. La Loren, 30 ans à l'époque, est sublime de beauté. Film plaisant d'un grand réalisateur italien (Le voleur de bicyclette et Le jardin des Finzi-Contini [cf. mon billet du 23/07/2007]) qui dédie le film à Titina de Filippo (soeur d'Eduardo).

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