Le diable rouge - Antoine Rault
Après Le crime est notre affaire sur grand écran (billet du 27/10/08), quel plaisir de retrouver Claude Rich "en chair et en os"! Pour les Parisiens ou ceux qui passent par Paris, allez voir cette pièce qui met en scène Mazarin, Anne d'Autriche, Colbert, le jeune Louis XIV et Marie Mancini (premier et peut-être unique amour de Louis XIV). Mazarin (Claude Rich) est malade et il prépare avant de mourir l'avenir de la France en décidant de marier Louis XIV avec Marie-Thérèse d'Autriche, infante d'Espagne. Louis en revanche est amoureux de Marie Mancini, une des cinq nièces de Mazarin. Mais la raison d'Etat sera la plus forte, un roi ne se marie pas par amour mais pour des alliances politiques. La France est en guerre depuis trop longtemps avec l'Espagne. Le rôle du cardinal convient bien à Claude Rich. Les acteurs (trices), tous très bien dans leur rôle, évoluent dans un beau décor avec des effets de miroir et j'ai apprécié la sobriété de la mise en scène de Christophe Lidon. Le théâtre Montparnasse où j'ai vu la pièce est un théâtre à l'italienne. L'ouvreuse se dépêchait pour placer tout le monde en courant d'un bout à l'autre de "son" territoire (elle n'est payée qu'au pourboire). Le "poulailler" y semble condamné, sans doute pour des raisons de sécurité? Nous étions assez haut placés (2ème balcon de face), je me suis dit que la prochaine fois il faudrait que je pense à prendre mes jumelles de théâtre. Et puis en fait, dès l'obscurité faite et le spectacle commencé, j'ai très bien vu, la colonne qui gâchait un peu la vue à une spectatrice derrière était juste entre mon ami et moi. Les spectateurs étaient presque tous des gens d'un certain âge (pour ne pas dire l'inverse), sauf peut-être une mère avec ses deux ados devant nous (je pense qu'ils ont apprécié). Le prix des places dans ce genre de théâtre n'est malheureusement pas pour toutes les bourses. Le texte n'est pas du Shakespeare, mais il est agréable à écouter avec certaines résonances actuelles. Il a été publié aux Editions de l'Avant-Scène (voir mon billet du 09/05/07) pour l'occasion.