La très très grande entreprise - Pierre Jolivet
Après Zim and Co (2005) qui est passé un peu trop inaperçu à mon goût, voici une sympathique comédie qui devrait rencontrer son public. Je suis allée voir le film grâce à une bande annonce qui donnait envie (dont la scène de la petite fessée, - qui l'a vue comprendra). Et je me suis dit que cela pouvait être aussi bien que Ma petite entreprise (1999) du même réalisateur avec Vincent Lindon dans le rôle du dirigeant de PME qui a des malheurs (en revanche je ne me rappelle plus toute l'histoire, aujourd'hui). Pour en venir au film qui vient de sortir, La très très grande entreprise de Pierre Jolivet prend le thème de David contre Goliath, David (des petits artisans - coiffeur, ostréiculteur, restaurateur - et les PME), refusant de céder face à Goliath (la multinationale Nateris) qui écrase tout sur son passage et surtout l'environnement qui en prend un coup. La cinquantaine de personnes qui pâtissent de la situation intentent un procès et le gagnent en partie. On leur propose un dédommagement de 12000 euros que beaucoup acceptent sauf quelques irréductibles qui décident de faire appel. Pour ce faire, ils ont 30 jours pour trouver des preuves contre Nateris. Toute l'histoire repose sur la façon dont Zak l'ostréiculteur (Roschdy Zem), Mélanie la coiffeuse (Marie Gillain) et Denis le restaurateur (Jean-Paul Rouve), aidés d'un jeune "chien fou" Kevin (Adrien Jolivet), arrivent à l'emporter (ou pas) contre la société multinationale. Il y a plein de rebondissements, beaucoup d'humour, du suspense (vont-ils se faire prendre ou pas?), quelques invraisemblances dans le scénario, mais j'ai passé un bon moment. Les méchants le sont vraiment avec un coup de chapeau à la "pédégère" plus odieuse que nature qui explique en quelques phrases lapidaires ce qu'est la mondialisation (même si le terme n'est pas dit). Les acteurs (certains qui sont des habitués du cinéma de Pierre Jolivet) sont tous très bien dans leur rôle avec une mention spéciale à Roschdy Zem et Marie Gillain.