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Le blog de Dasola
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31 décembre 2008

Mes meilleurs voeux pour 2009...

... à tou(te)s les blogueur(euse)s avec qui j'ai tissé des liens de fidélité même virtuels. Vous êtes trop nombreux (euses) pour tous vous citer, vous vous reconnaîtrez. C'est pour moi un grand enrichissement ces échanges depuis (presque) deux ans. Grâce à vous tous, j'ai découvert des lectures, des films (mes deux passions) et tellement d'autres choses. Merci encore à tous (virtuellement). A l'année prochaine, c'est-à-dire demain.

30 décembre 2008

L'huître - Didier Caron

Encore une pièce de boulevard où l'on peut passer un très bon moment. Mais elle se termine le 4 janvier 2009. Grâce à des places vendues par le CE de mon ami, j'ai pu voir Jacques Balutin en chair et en os jouer à 2 mètres de moi (nous étions dans l'un des premiers rangs de l'orchestre, au théâtre Daunou), avec 1 autre acteur et 2 actrices (dont Axelle Abadie) (les 4 combinaisons hétérosexuelles possibles étant toutes exploitées). Sachant que Jacques Balutin aime bien le vélo (dans la vraie vie), j'ai commencé à sourire dès son entrée en scène, il avait la tenue ad hoc de cycliste. Et on n'a plus arrêté (de rire). Marié depuis 35 ans avec la même femme, il se met à croire qu'elle le trompe suite à un quiproquo téléphonique. Il n'y a aucun changement de décor pendant le spectacle (qui se passe alternativement dans deux appartements) puisqu'il y a une délimitation au milieu de la scène qui sépare bien l'un ou l'autre appartement. L'histoire est irracontable mais tout est bien qui finit bien. En revanche, mon ami tient à ce que j'énonce une ou deux répliques, exemples évidents de mauvaise foi masculine du mari (Jacques Balutin) face aux récriminations de sa fidèle épouse (Axelle Abadie). Cela donne à peu près: "on ne sort plus, on ne fait plus rien! Tiens, dis-moi à quand remonte notre dernière séance au cinéma?" "Attends, je m'en souviens très bien, c'était..." "La grande Vadrouille! Et notre dernier concert?" "Oh, c'est pas bien vieux..." "Jacques Brel, ses adieux, à l'Olympia, en 1966!" "C'est pas de ma faute s'il est mort!".

PS : [02/01/09] apparemment, la pièce joue les prolongations jusqu'au 19 janvier 2009. Une chance de plus pour mes lecteurs...

29 décembre 2008

Hunger - Steve McQueen

Pour Hunger de Steve McQueen (plasticien de formation, et qui n'a rien à voir avec l'acteur de Bullitt), j'ai été tout d'abord sensible à la beauté plastique du film. L'histoire se passe en 1981 dans la prison de Maze en Irlande du Nord. Des hommes sont emprisonnés car accusés de comploter contre le gouvernement britannique alors dirigé par Margaret Thatcher (la Dame de fer). D'ailleurs, on entend la voix de cette dernière marteler qu'il n'y a pas de violence politique mais de la violence criminelle. Bobby Sands (puisque c'est de lui dont il s'agit), et quelques autres condamnés pour crimes de droit commun, se considèrent comme des prisonniers politiques: ils ne veulent pas porter la tenue pénitentiaire réglementaire. Leur révolte pour qu'on reconnaissent leur statut consiste à faire "grève" de la propreté. Ils ne se lavent pas, laissent de côté la nourriture envahie par les asticots et badigeonnent les murs de leur cellule d'excréments. Le film est divisé en deux parties (selon moi): après le début dont j'ai parlé plus haut, le dialogue entre Bobby Sands et le prêtre, suivi par la grève de la faim proprement dite (qui entraînera plusieurs prisonniers, dont Bobby Sands, dans la mort, au bout de 66 jours), forment un tout. C'est un film très fort. Le chef op' a fait un travail sensationnel et les quelques plans fixes sont des leçons de cinéma. La presque absence de dialogues tout au long du film ne m'a pas du tout gênée, bien au contraire, car c'est compensé par une photo et des plans qui se suffisent à eux-mêmes. Le premier plan du film montre un homme (gardien de prison) qui se trempe les poings dans l'eau. Il a mal. Dans le courant du film, on saura pourquoi. Personnellement, je n'ai jamais trouvé le film insoutenable mais il faut être prévenu qu'il y a des scènes qui dérangent. Les spectateurs qui assistaient à la même séance que moi ont eu quelques réactions mais personne n'est parti avant la fin. Le film a reçu entre autre la Caméra d'Or à Cannes en 2008.

27 décembre 2008

Tango Pasión - Ultimo Tango

Je n'ai pas pu résister à aller voir ce spectacle que j'adore (cf. mon billet du 27/11/2008). Je croyais qu'il s'agissait d'une simple reprise des spectacles précédents (le dernier à Paris a eu lieu en 2003), et bien pas du tout. Dans la très belle salle du Théâtre des Champs Elysées, avenue Montaigne, depuis le 19 décembre 2008 jusqu'au 8 janvier 2009, se déroule Tango Pasión, Ultimo tango, qui est un spectacle entièrement renouvelé par rapport à ceux auxquels j'avais assisté. J'ai été très sensible à l'homogénéité des six couples de danseurs, plus un jeune homme ainsi qu'un chanteur et une chanteuse. Ils sont accompagnés musicalement par l'orchestre Stazomayor dirigé par Luis Stazo (au bandonéon). Cet orchestre est une des nouveautés du "show". José Libertella (décédé en 2004) qui jouait aussi du bandoneon à la tête de son Sexteto mayor était le directeur musical des précédents spectacles.
Pour ceux qui peuvent, qui aiment et/ou qui passent par Paris, je vous recommande ce beau spectacle avec des costumes très seyants tant pour les femmes que pour les hommes. Malgré quelques problèmes de micro provoquant des parasites, le spectacle bien rodé est un plaisir des yeux et des oreilles. Vous pourrez entendre de l'Astor Piazzola (Adios Nonino) mais aussi des tangos plus traditionnels. Personnellement, je ne m'en lasse pas. L'un des clous du spectacle fut le couple qui a dansé sur "la Yumba" d'Osvaldo Pugliese.

25 décembre 2008

La bonne longueur des films en salle?

Il y a quelques années, une personne qui m'accompagnait de temps en temps au cinéma m'avait fait une remarque que je n'ai pas oubliée. Depuis, plus je vois de films, plus je me remémore cette question: pourquoi les films ne durent-ils pas tous 90 minutes environ? Bien sûr, on conçoit tout à fait des exceptions pour des films-fleuves comme Autant en emporte le vent, Lawrence d'Arabie, La mélodie du bonheur, Docteur Jivago, Ben-hur, etc., coupés par un entracte (et les spectateurs étant prévenus). Mais pourquoi de plus en plus de cinéastes ne sont-ils plus capables de raconter une histoire pendant ce laps de temps (1 h 30) qui semble idéal? Nous, les adultes, on est comme les enfants, passée une certaine durée, notre attention diminue parfois (indépendamment de la qualité du film), et c'est là que l'on commence à trouver des défauts au film: des longueurs, des plans qui n'ajoutent rien, etc. Or il me semble que les films de ces trente dernières années ont eu la fâcheuse (?) tendance d'allonger en durée. Oui mais, me retorquerez-vous, des films relativement courts (1h20) peuvent paraître durer une éternité, et pour d'autres (de plus de deux heures), on est triste quand cela s'arrête. Quels sont les enjeux derrière (pub etc.)? Je pourrais faire une comparaison avec les séries télé (américaines en particulier) qui sont formatées pour durer environ 52 minutes, ni plus ni moins. Je serais intéressée de savoir ce que les blogueurs (euses) en pensent.

23 décembre 2008

Films vus et non commentés depuis le 09/11/2008

Avec ma lassitude de fin d'année, je m'aperçois que pour certains films vus récemment, en fait, je n'ai aucune envie d'en dire beaucoup. Mais je me force, pour ce blog, toujours dans la continuité de mon billet du 09/11/2008...

Le prix de la loyauté de Gavin McLeod, film hyper violent où un "méchant" flic (Colin Farrell) affronte un"gentil" flic (Edward Norton) qui reprend du service. La loyauté est mise en question par le fait qu'ils sont beaux-frères et que le "patriarche" (Jon Voigt) voudrait que l'affaire dans laquelle Colin Farrell est impliqué ne s'ébruite pas. Je le conseille seulement pour Edward Norton, une fois de plus excellent, qui donne de l'humanité à l'ensemble. Sinon, on peut attendre le DVD (éventuellement).

Burn after reading des frères Coen n'est pas leur meilleur film, c'est vite vu, vite oublié (sauf la séquence du fauteuil à bascule au godemiché qui n'est pas du meilleur goût). Dommage que Brad Pitt qui joue un crétin se fasse tuer si vite, il est très bien. Les autres comédiens s'amusent bien (plus que moi). Je ne suis pas sûre (une fois de plus) d'avoir tout compris car comme le film ne m'a malheureusement pas passionnée, de temps en temps, j'ai eu l'esprit ailleurs.

Les grandes personnes d'une jeune réalisatrice que je ne connais pas (Anne Novion) oscille entre comédie (au début) et "presque" tragédie (vers la fin). Jean-Pierre Darroussin (Albert dans le film) est touchant en "père poule". Tous les ans, il fait visiter un pays d'Europe à sa fille qu'il élève seul (la maman est partie depuis longtemps). Cette année-là, il a choisi la Suède, ou plus exactement le bord de mer du côté de Göteborg. En effet, il est à la recherche d'un trésor viking. Sa fille, Jeanne (Anaïs Demoustiers), qui a 16 ou 17 ans, est une jeune fille sage qui a parfois un problème de compréhension quand on lui parle. La jeune Anaïs Demoutiers m'a fait penser à Salomé Stévenin. Elle a la même graine de talent. Le coin de Suède où cela se passe donne envie d'y aller. C'est un film léger (dans le fond et la forme) mais dont la fin, en suspens, m'a laissé un sentiment d'inachevé.

4 nuits avec Anna de Jerzy Skolimowski. Ce film n'est pas facile à résumer (aucune explication n'y est donnée): en Pologne, un incinérateur de cadavres assiste au viol d'une fille... (et ce n'est que le début!). Je l'ai vu dans une salle où des femmes à ma gauche et à ma droite n'ont pas arrêté de ricaner. Cela m'a beaucoup gênée. Moi-même, j'ai été perturbée par l'a-chronologie du film qui ne laisse pas indifférent, mais je m'attendais à autre chose du réalisateur de Travail au noir et du Bateau-phare, deux chefs-d'oeuvre à découvrir ou à redécouvrir (j'espère qu'il y aura une sortie en DVD). Ce film est gris, on se croirait dans une ambiance "années '50" alors qu'il est censé se passer au XXIe siècle. J'ai trouvé ce film déstabilisant.

21 décembre 2008

Louise-Michel - Gustave Kervern et Benoît Delepine

J'ai eu le plaisir de voir ce film en avant-première le jeudi 18 décembre à Paris. Yolande Moreau (encore elle) qui joue l'un des rôles principaux, Gustave de Kervern, Benoît Delepine (les deux réalisateurs), ainsi que les deux producteurs, sont venus présenter ce film qui sort vraiment de l'ordinaire. Je n'ai pas vu les deux films précédents de Delepine et de Kervern (Aaltra et Davida), ce fut donc une découverte. Quand j'ai lu le titre, je m'attendais à une biographie romancée de Louise Michel, une des héroïnes de la Commune de Paris en 1870. Et bien pas vraiment, si ce n'est qu'il y a un insert de sa photo et une des ses phrases dans le pré-générique de fin. Je voudrais dire que c'est un film humain et assez tendre (et pourtant il y a des morts). On sent de l'empathie pour les personnages de la part des réalisateurs / scénaristes. Le film (complètement déjanté) est un condensé des effets de la mondialisation (et de la délocalisation sauvage) et de ses conséquences dans notre société et sur quelques individus. Louise (Yolande Moreau), qui s'appelle en réalité Jean-Pierre, pas raffinée, un peu analphabète, et qui a fait de la prison pour meurtre, travaille dans une usine de confection de tissus en Picardie. Une nuit, le patron vide l'usine des machines de travail servant à la confection, et laisse une usine vide et abandonnée ainsi que quelques chômeuses. Ces dernières (dont Louise) vont chacune recevoir une misère comme compensation financière, mais, l'union faisant la force, elles réunissent leur indemnités pour louer les services d'un tueur qui devra "buter" le patron voyou (c'est une idée de Louise qui se charge de trouver l'oiseau rare). Elle le trouvera en la personne de Michel (Bouli Lanners), qui s'appelle en réalité Cathy. Et ce que je vous raconte n'est que le début du film. On assiste à des scènes proprement surréalistes, tragi-comiques, qui m'ont fait sourire (des spectateurs riaient franchement), comme celles où le tueur pas vraiment "tueur" convainc une cancéreuse en stade terminal ou un handicapé pas plus vaillant de tuer le patron (malheureusement l'échec est total) ou celle des parents de Michel qui ont une alarme dans leur appartement qui se déclenche dès qu'une mouche vole. Mais Louise et Michel ne se laissent pas abattre et mènent l'enquête qui les mènera de Picardie vers la Belgique pour finir à Jersey (paradis fiscal). Le patron n'est pas celui qu'on croit, ce n'est pas même pas une personne. Tout cela pour vous dire d'aller voir le film qui plaira ou non, mais qui ne laisse pas indifférent. Matthieu Kassovitz (co-producteur du film) joue un petit rôle, ainsi que Benoît Pooelvoorde en ingénieur azimuté et Albert Dupontel (qui apparaît dans une mini séquence après le générique de fin). J'ajouterai qu'il ne faut pas louper le court-métrage qui précède le film et donne une bonne idée du ton général de ce qui suit.

19 décembre 2008

Leonera - Pablo Trapero

Pablo Trapero a réalisé avec Leonera (et non Leonora comme je l'avais mal lu au départ) un film prenant, qui est tenu jusqu'au bout grâce à un scénario bien écrit. Même si je n'ai pas été émue (et pourtant l'histoire s'y prête), j'ai ressenti de l'empathie pour Julia Zapate emprisonnée à tort ou à raison. Tout le film (sauf la séquence du début et les dernières scènes à la fin) se passe dans une section d'un pénitencier en Argentine, où sont enfermées des femmes enceintes ou avec de jeunes enfants. Au début du film, Julia Zapate, couverte de sang, est incarcérée car, étudiante un peu paumée, elle est accusée du meurtre de son amant et d'avoir blessé le petit ami de celui-ci. Elle est enceinte mais elle ne sait pas de combien de mois. Après l'accouchement, une commission lui déclare qu'elle pourra garder et élever son petit garçon Tomas dans l'enceinte de la prison pendant 4 ans. Dans une partie du bâtiment transformée en jardin d'enfants, nursery, garderie, les femmes vont d'une cellule à l'autre, les enfants aussi. Des liens intimes se créent. Julia Zapate se transforme peu à peu en mère qui ne vit (ou survit?) plus que pour son fils. Elle s'affirme surtout contre sa propre mère. Il y a de la distance entre nous et les personnages, même si ce n'est pas voulu (à moins que...); cela ne m'a pas dérangé, au contraire. Julia, quand elle enrage (comme les lions), on la soutient, j'ai senti que rien ne l'arrêterait pour récupérer son fils. Ce n'est pas un film larmoyant. Les prisonnières ne pleurent pas sur leur sort, elles survivent, elles se battent. Après avoir vu le film, je me suis rendue compte que le début dans la vie de ces enfants (dont Tomas) n'est fait que de barreaux aux fenêtres, de cris, de pleurs, de promiscuité, de béton. Ils sont en cage comme des bêtes, le titre Leonera veut dire "cage aux lions", ces enfants sont autant punis que les mères alors qu'ils ne sont coupables de rien. A un moment, il y a un plan muet mais avec des bruits métalliques, où l'on voit les femmes avec des poussettes derrière des grillages qui vont de leur cellule à la garderie. Quand Tomas est confié à sa grand-mère, il semble oublier sa maman: il ne veut même plus l'embrasser lors de ses visites en prison. Je ne raconterai pas la fin (un espoir d'une vie nouvelle pour Julia très déterminée et Tomas?). Martina Gusman qui interprète Julia est aussi la productrice du film, c'est une révélation. D'aucuns disent qu'elle aurait mérité le prix d'interprétation féminine à Cannes. C'est un film que je recommande.

17 décembre 2008

Voyage dans le passé - Stefan Zweig

Cette nouvelle (qui était inédite en français) vient d'être éditée en édition bilingue (Editions Grasset, 11 euros). Le texte traduit en français (90 pages) est précédé d'une introduction du traducteur et suivi du texte original en allemand (70 pages). Le voyage dans le passé a été écrit vers 1929 et publié dans un recueil collectif. Un homme et une femme se retrouvent dans un train (où ils se sont donné rendez-vous). Ils ne se sont pas vus depuis 9 ans ("4000 jours et 4000 nuits"? - "neun Jahre, viertausend Tage, viertausend Nächte"), mais se reconnaissent immédiatement. Une guerre mondiale (1914-1918) les a séparés. Neuf ans plus tôt, elle (Zweig ne donne ne donne ni nom ni prénom aux deux protagonistes) était mariée à un conseiller, directeur d'une usine à Francfort; lui (issu d'un milieu pauvre et modeste) arrive à s'en sortir grâce à sa persévérance et de brillantes études en chimie. Il devient le secrétaire particulier (sorte de bras droit) du conseiller. Il est reçu et même logé par le couple. C'est pendant cette période de quelques mois qu'elle et lui se côtoient, s'apprécient et tombent amoureux l'un de l'autre. Quelques mois plus tard, lui ne peut pas refuser une proposition intéressante pour sa carrière, il est envoyé pour deux ans dans une usine d'outre-mer au Mexique pour superviser des recherches. La séparation est douloureuse mais deux ans peuvent passer vite. Hélas, la guerre mondiale est déclarée, il ne peut pas revenir en Europe. De fil en aiguille, le souvenir, le visage, la voix de la femme aimée s'estompent. Il fait sa vie, se marie et devient père de famille. Revenu en Europe, il veut quand même la revoir. Mais ces neuf ans ont tout changé. Cette nouvelle trace un très beau portrait de femme amoureuse au comportement admirable même si c'est l'homme dont on suit le parcours pendant ces neuf ans. Le récit est sobre, sans fioriture, et se résume dans les deux vers de Paul Verlaine que Stefan Zweig a repris de mémoire dans les dernières pages: "dans le parc solitaire et glacé, deux spectres cherchent le passé". Dans le texte original du recueil "Colloque sentimental", les deux spectres "ont évoqué le passé". Comme j'ai un minimum de notions d'allemand, j'ai un peu parcouru le texte, c'est beau à lire, et intéressant de comparer la VO avec la VF. Et puis c'est émouvant de découvrir un texte inédit d'un grand écrivain.

15 décembre 2008

Musée haut, musée bas - Jean-Michel Ribes

Musée haut, musée bas de Jean-Michel Ribes m'a laissée perplexe et un peu en colère. J'espère que les comédiens dont Michel Blanc (et sa moumoute de travers) et Muriel Robin (à la recherche des Kandinski) ont été payés cher pour jouer dans ce film (dixit une de mes collègues). On croise, dans ce musée, Daniel Prévost qui cherche où est garée sa voiture, Pierre Arditi qui ne supporte plus sa femme (Isabelle Carré), Fabrice Luchini en gardien de musée (section mammouth), Gérard Jugnot (et sa famille) visitant le musée au pas de course, Valérie Lemercier qui considère que l'art moderne commence au Néanderthal pour arriver jusqu'à nos jours. Seul André Dussolier en ministre de la culture à veste rose inaugurant une exposition de photos (sur des sexes d'homme) tire son épingle du jeu. Cette oeuvre (qui est à l'origine une pièce de théâtre dudit Ribes) n'est pas de l'art, mais du grand n'importe quoi qui finit en Apocalypse à peine joyeuse où la nature, face à l'Art, reprend ses droits. On voit des gens déambuler ou courir dans un grand musée (mélange de Grand Palais, de Musée d'Art Moderne, peut-être de Louvre avec un zeste de quelques autres) à Paris. Je n'ai pas compris si Ribes se moque des visiteurs, des oeuvres dans les musées, ou des deux. Je pense que Jean-Michel Ribes a une cote d'amour auprès de la profession, on sent le côté "les amis des copains" qui participent au projet, c'est un peu gênant. Et tout cela pour accoucher d'une oeuvre qui, elle, n'est pas de l'art. Je ne suis pas étonnée si le film ne marche pas ou peu.

13 décembre 2008

Vilaine - Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit

Je conçois que le film Vilaine n'est pas d'une finesse extrême mais je me suis quand même bien amusée et la salle riait. C'est un film à prendre au 50ème degré; les scènes qui m'ont fait rire (jaune) ou sourire sont: le chat dans la poubelle, le chien attaché derrière le bus en marche et qui se retrouve bien abîmé (et pourtant j'aime les animaux), ou bien le patron de Mélanie (qui cache son crâne chauve sous une perruque de travers) et sa réplique inoubliable: "il y a le droit du travail et au dessus, il y a les droits de l'homme, et l'homme c'est moi". Mais aussi, Frédérique Bel en robe mariée menottée à un radiateur, l'éléphant dans un magasin (pardon un entrepôt) de porcelaine. Citons enfin les petits vieux avec des battes de base-ball prêts à en découdre face une jeune femme qui veut les mettre dehors de leur maison de retraite. C'est attendu, c'est téléphoné, mais moi j'ai marché. En revanche, il faudrait que les producteurs et réalisateurs fassent preuve d'un peu plus d'imagination concernant Lou Berry. Je pense qu'elle est capable de jouer autre chose que la "grosse-pas-bien-dans-sa-peau". Le film ne se résume pas, il faut le voir. Allez-y!

11 décembre 2008

Mon ami m'a "taguée" (Autoportrait de lectrice)

Il m'a dit avoir été attiré par ce tag chez Dominique (j'avais en effet mis un commentaire chez elle il y a quelques jours sous le billet correspondant), mais que les deux dernières questions (21 et 22) viennent de chez Julien.
Il faut répondre à quelques questions sur ses pratiques de lecture et en rajouter une.

1/ Plutôt corne ou marque-page? Marque-page et surtout pas corner de page, je ne le fais jamais et je n'aime pas voir les gens le faire. Comme écrire sur un livre, j'évite. Cela me fait quelque chose.

2/ As-tu déjà reçu un livre en cadeau? Oui, un peu beaucoup, énormément. Cela a commencé avec ma maman qui m'achetait plein de bibliothèque rose et verte. J'ai reçu ce qu'on appelle des "beaux livres" sur le cinéma (en particulier). Mon ami me fait beaucoup de cadeaux de livres, et moi-même j'adore en offrir.

3/ Lis-tu dans ton bain? Cela ne me viendrait même pas à l'idée, j'aurais trop peur de mouiller les pages.

4/ As-tu déjà pensé à écrire un livre? Je n'ai pas assez d'imagination et c'est dur d'écrire, très dur.

5/ Que penses-tu des séries de plusieurs tomes? Dans ma jeunesse, j'ai lu les romans / saga de Henri Troyat comme Les Eygletières, je n'en pense rien de particulier.

6/ As-tu un livre culte? La Montagne magique (Thomas Mann) et dans la foulée, Docteur Faustus (du même). On a l'impression de se sentir intelligent(e) quand on les a lus. Ils sont ardus mais tellement bien.

7/ Aimes-tu relire? En général, non. Mais j'ai relu Les Thibault (série à plusieurs tomes). En revanche, j'ai déjà tellement à lire tout court que ma vie entière n'y suffira pas.

8/ Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs des livres qu'on a aimés? Oui et non, oui pour le ou la féliciter et lui dire les banalités d'usage et non parce que j'ai peur d'être déçue par la personne devant moi que je trouverai ou non sympathique.

9/ Aimes-tu parler de tes lectures? Oui, à une personne de ma famille à qui je prête des livres que j'ai lus.

10/ Comment choisis-tu tes livres? Un titre, une couverture, un résumé, une critique, je feuillette, je hume le livre.

11/ Une lecture inavouable? Le prologue des 120 journées de Sodome de Sade, qui m'a mise très mal à l'aise. Un livre d'un auteur anonyme: Josefine Mutzenbacher, Histoire d'une fille de Vienne racontée par elle-même (c'est paru en folio). Et quand j'avais 13 ans, j'ai lu beaucoup de livres "à l'eau de rose" comme on dit.

12/ Des endroits préférés pour lire? Le matin dans mon lit surtout le week-end et dans les transports en commun.

13/ Un livre idéal pour toi serait: qu'est-ce que c'est qu'un livre idéal? Peut-être un manuscrit qu'on lit d'une traite.

14/ Lire par-dessus l'épaule? J'aime bien regarder les titres des livres que les gens lisent, mais cela ne va pas plus loin.

15/ Télé, jeux vidéo ou livres? Livres, télé pour regarder des DVD et pas du tout jeux vidéo.

16/ Lire et manger? Non, je n'y arrive pas.

17/ Lecture en musique, en silence, peu importe? Je ne peux lire que dans le silence ou tout au moins quand les gens parlent à voix basse. Mais jamais de musique, je n'y arrive pas et je le regrette.

18/ Lire un livre électronique? Pas tentée pour le moment.

19/ Le livre vous tombe des mains: aller jusqu'au bout ou pas? Je ne compte plus le nombre de livres que je ne finis pas ou que j'ai à peine commencés.

20/ Quel livre ne lisez-vous pas? A part les romans, je ne lis pas grand-chose d'autre.

21/ Etes-vous pour le partage des livres ou préférez-vous avoir une bibliothèque séparée de celle de la personne chez qui vous vivez? Comme je ne vis avec personne, la question ne s'est jamais posée.

22/ Possédez-vous des livres anciens? J'ai des livres qui ont 60 ou 70 ans mais ce ne sont pas des livres anciens.

23/ Ma question supplémentaire: le roman adapté au cinéma, qu'est-ce que j'en pense? Je dirais, comme peut-être la plupart d'entre nous, qu'un film tiré d'un roman est souvent inférieur. Soit il faut voir le film sans lire le roman (exemple récent d'Expiation de Ian McEwan [Reviens-moi au cinéma]), soit lire le roman, et si on l'aime, ne pas voir le film (si une adaptation en est tournée).

9 décembre 2008

The Duchess - Saul Gibb

The Duchess m'a été notamment recommandé par une collègue, je suis donc allée me plonger dans le 18ème siècle anglais et j'ai vu avec un grand plaisir ce film de Saul Gibb (un réalisateur que je ne connais pas), qui narre l'histoire d'une ancêtre lointaine de Lady Diana (comme quoi...). L'histoire, qui commence vers 1780, montre que la condition des femmes, fûssent-elles duchesses, n'était pas facile, puisque ces femmes étaient souvent réduites à n'être que des ventres pour faire naître des mâles. William Cavendish, duc de Devonshire (Ralph Fiennes), qui a déjà une petite fille illégitime, épouse Georgina Spencer pour qu'elle lui donne au moins un fils, et il n'est pas question d'amour dans cette relation. Mais après tout, est-ce que cela a beaucoup changé de nos jours (dans certains pays tout au moins?). Bref (fin de cet aparté), le duc devient furieux quand Giorgina ne lui donne tout d'abord que deux filles. Un fils naîtra par la suite (mais je ne vous dirai pas dans quelles circonstances le bébé a été conçu). Ce duc, qui est un être froid et n'éprouve qu'indifférence pour sa femme, tombe amoureux de Bess Foster, une femme chassée par son mari qui la battait. Un ménage à trois se forme. De son côté, la duchesse retrouve un amour de jeunesse, Charles Grey (futur Premier Ministre). Elle vit une folle passion clandestine mais tout s'arrête brutalement (elle devra même abandonner un bébé né de cette liaison). Après Orgueil et préjugés, Keira Knightley se retrouve dans un film d'époque qui lui convient bien. Les costumes et les décors sont superbes, c'est du bel ouvrage. Pour ceux qui aiment le genre, je recommande aux lecteurs de mon blog ce film qu'ils peuvent aller voir sans hésiter.

7 décembre 2008

Quantum of solace (James Bond 007) - Marc Forster

Quantum of Solace de Marc Forster (traduction littérale en français: la loi du minimum de réconfort) est un film frénétique. 007 poursuit ceux qui sont responsable de la mort de la femme qu'il a aimée (Vesper Lynd), disparue tragiquement dans l'opus précédent (Casino Royale). Au bout de deux heures, on est abasourdi car on s'est baladé d'Italie en Haïti, retour à Londres, départ en Bolivie, crochet en Autriche et à nouveau la Bolivie pour finir à Londres (après un nouveau crochet en Russie). On a vu plein de voitures se faire ratatiner, il y a des morts (surtout les témoins capitaux qui devraient servir à l'enquête). Dominic Greene (Mathieu Amalric) veut devenir le maître du monde grâce à l'eau des nappes phréatiques (dont il vendrait le droit d'usage à prix d'or) dans les sous-sols de certains pays aux dirigeants peu scrupuleux (c'est un pléonasme). Il faut ajouter... que cela fait du bien quand cela s'arrête. La caméra bouge tellement et sans temps d'arrêt que l'on a le tournis. Le film manque de respiration, on est dans un état d'apnée constant, guerre de l'eau oblige. Le "méchant" est décevant car justement Mathieu Amalric n'est pas très méchant. Il fait un peu freluquet. On a du mal à croire qu'il peut faire autant de mal à lui tout seul. Daniel Craig (cf. mon billet du 30/05/2007) est toujours bien mais c'est tout. J'espère que le prochain James Bond (l'acteur a signé pour 4 films) sera mieux.

5 décembre 2008

Caos calmo - Antonio Grimaldi

J'ai vu ce film en avant-première (Ffred y était aussi - nous l'ignorions l'un et l'autre). La sortie en France est prévue le 10 décembre. Une fois de plus, je me demande pourquoi avoir gardé le titre original Caos calmo puisque le roman de S. Veronesi dont est tiré le film (et que je n'ai pas lu) a pour titre Chaos calme (Editions Grasset), prix fémina 2008 et prix Stregha (Sorcière), en Italie, équivalent à notre prix Goncourt. Donc, le soir de l'unique avant-première en France (dixit le présentateur), Nanni Moretti (qui ne se déplace que rarement pour présenter un film) était là en personne et portait le costume qu'il a dans le film: pantalon et pull noir. Il était accompagné du réalisateur Antonio Grimaldi, du producteur, d'une actrice italienne et de Denys Podalydes (un des trois acteurs français qui jouent dans le film des petits rôles, coproduction oblige). Nanni Moretti a dit qu'il avait beaucoup aimé le roman. Il est l'un des adaptateurs pour le scénario mais il n'a jamais envisagé de le réaliser, interpréter le rôle principal lui a suffi. Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, Pietro (Nanni Moretti) sauve une femme de la noyade (le mari de cette dernière en revanche ne s'était pas précipité dans l'eau pour secourir sa femme). Pendant ce temps, la femme de Pietro, tombée d'un arbre de son jardin, vient de mourir. Pietro, malgré son veuvage, ne semble pas trop bouleversé. C'est comme cela que je comprends "chaos calme". Il n'est pas atteint, et sa fille âgée d'environ 10 ans prend modèle sur son père. Ils ne font pas leur deuil. Le chaos calme peut être aussi perçu dans le changement de vie de Pietro. Il semble avoir un poste important dans une entreprise (sur le point de fusionner) et peut-être avoir une promotion, mais il décide d'accompagner sa fille à l'école tous les jours et de l'attendre sur une grande place en face de l'établissement jusqu'à la fin de la classe. Une grande partie du film se passe sur cette place où Pietro devient un habitué (il y fait ses réunions avec sa secrétaire), et il croise régulièrement les mêmes personnes, même la femme qu'il a sauvé de la noyade. Cette oeuvre ne révolutionnera pas le cinéma. Tout cela reste un peu anecdotique, je n'ai pas été touchée. En revanche, il y a une scène de sexe qui arrive comme un cheveu sur la soupe (comme dit ffred), sans autre raison que le fait qu'après, la vie de Pietro reprend (peut-être) un cours normal. Nanni Moretti est très très bien. Les autres personnages sont moins intéressants, et je ne conseille pas franchement la musique.

3 décembre 2008

Synghé sabour - Atiq Rahimi

Très très beau roman qui ressemble à un poème et que je verrais bien adapté au théâtre. Synghé sabour - pierre de patience est un livre brûlant de la rage d'une femme (dont on ne connaîtra jamais le nom) qui veille son mari. Celui-ci a été atteint d'une balle dans le bas de la nuque. Il n'est pas mort mais dans une sorte de coma. Dans leur maison, la femme le soigne comme elle le peut avec des perfusions d'eau sucrée. Le temps ne se compte pas en minutes ou en heures, mais avec les souffles de l'homme inconscient ou les grains de chapelet qui passent entre les doigts de la femme à mesure qu'elle prie, le Coran à ses pieds. Dehors, il y a des combats, il y a la guerre civile. Une des exergues du récit est une dédicace à une jeune poétesse afghane sauvagement assassinée par son mari. Pendant ce court roman ou récit (selon l'auteur), la femme est vindicative, elle dit ses frustrations. Elle dévoile quelques secrets bien gardés tous plus terribles les uns que les autres car ils pourraient mettre sa vie en danger (étant une femme dans un monde musulman). Elle se sert de ce gisant comme de "synghé sabour" (pierre de patience) c'est-à-dire une pierre magique dans la mythologie perse. On pose la pierre devant soi pour déverser ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères... La pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate... Et ce jour-là, on est délivré. Je recommande vraiment ce magnifique texte qui se lit assez vite, il n'y a que 150 pages. Pour une fois, le prix Goncourt n'est pas usurpé. J'ai choisi de lire ce roman parce que justement il est court; que je suis admirative qu'un auteur d'origine afghane ait choisi d'écrire en français alors que ce n'est pas sa langue maternelle; et qu'Atiq Rahimi a réalisé un film que j'ai vu (et que je recommande), Terre et Cendres (2004). Chiffonnette dit du bien de ce roman.

1 décembre 2008

500ème billet (en route pour le millier)

Et vlan! A chaque centaine de billets, c'est la même chose. Habitude est prise de récapituler quelques informations sur mon blog et ce que je perçois de la blogosphère. Du coup, ce billet-ci a été commencé il y a près de 6 mois.

Je vais commencer par renvoyer mes lecteurs vers mes "bilans" précédents:
100ème billet du 17/04/2007
200ème billet du 26/07/2007 (Rythme de vision de films ou de lectures et congé estival)
300ème billet du 26/11/2007 (Comment faire vivre un blog - petits trucs et questions existentielles)
Premier anniversaire (09/01/2008)
400ème billet du 23/05/2008 (Plein de lettres et pas mal de chiffres)

Quelques considérations actualisées, maintenant. Aucun des chiffres annoncés n'a diminué, ils croissent régulièrement, à un rythme variable. Avec le travail de fin d'année dans ma boîte, qui m'épuise nerveusement, physiquement, intellectuellement, je "blogue" beaucoup moins, j'ai plus d'un mois de "retard de prospection". J'ai à peine le temps de découvrir deux nouveaux blogs par-ci, d'en retourner voir trois visités il y a un an par-là...

Sur le mien, je frôle les 300 personnes différentes (290 identifiées, au 30/11/08) qui m'ont laissé au minimum un commentaire (dont une cinquantaine sans avoir de blog elles-mêmes). Près d'une centaine se sont classées dans ma catégorie "fidèles lecteurs" avec lesquels j'entretiens des échanges de commentaires réguliers. Ce "corpus" de fidèles lecteurs n'est pas figé, mais augmente (sans beaucoup de régularité, mais en fonction des efforts que j'y investis), tant en nombre qu'en "fidélisation". Et désormais, l'un d'eux (Ffred pour ne pas le nommer!) m'a fait à lui seul plus de 100 commentaires (en près de 18 mois), talonné de près par Wilyrah, et plusieurs autres n'en sont plus très loin (si le rythme actuel se maintient, c'est l'affaire de quelques mois). Les 30 plus assidus (10% des presque 300) totalisent à ce jour 1329 de mes commentaires reçus, soit la moitié! Exactement, j'en cumule 2654 au 30/11/2008. Autrement dit, en un an, j'ai eu pratiquement 2000 commentaires de plus que ce que j'avais compté pour mon 300ème billet du 26/11/2007 (mais je triche: dans un cas, j'enlevais les miens; ici, je les compte dans le total!).

Mon blog est désormais "en lien" dans une centaine d'autres (parfois, je le découvre par hasard, n'ayant jamais reçu ou rendu de visite "productive"!). Une journée sans que je reçoive un seul commentaire est désormais exceptionnelle; je suis un peu déçue les jours où j'en ai seulement 2 ou 3. En "vitesse de croisière", j'en valide 5 ou 6 par jour, et ceci simplement en publiant mon nouveau billet tous les 2 jours, et en rendant les commentaires reçus (sans rêver de lire la totalité de la blogoboule).

Je le sais désormais: n'étant pas une professionnelle, mes propres billets ne sont pas consultés à cause de ma célébrité personnelle ni pour leur intérêt propre, mais parce que j'entretiens un "réseau" d'échanges avec d'autres blogueuses (surtout livres?) ou blogueurs (surtout cinéma?). J'insiste sur le mot échange: quand je vais chez les autres, je lis ce qu'ils écrivent, et je fais mes commentaires sur ce sujet. Un commentaire qui dit vaguement "super ton blog, viens vite lire le mien", ce n'est PAS de l'échange, c'est du parasitisme pur et simple. Bien sûr, établir des "liens" (au sens humain, pas au sens informatique), c'est long. Mais que de richesse supplémentaire pour les deux parties! Pour la réciprocité des liens (liens de blog, cette fois), je suis partie sur une approche purement comptable. Il faut vraiment qu'un blogueur ne "joue pas le jeu" pour que je décide de ne pas le mettre en lien même s'il remplit "mes" conditions objectives (5 commentaires sur au moins 5 billets, rédigés sur au moins deux jours). Une seule personne (se reconnaîtra-t-elle?) n'y figure pas. Il s'agit d'un journaliste extrêmement actif dans la promotion de ses propres livres. Il a l'air de penser que l'univers des blogs sert uniquement à cela. J'ai eu une ou deux fois l'occasion de lui écrire ce que j'en pensais, sans grand effet semble-t-il. Si j'ajoute qu'il a pour prénom le patronyme d'un célèbre auteur de Pensées, certains l'identifieront peut-être? En ce qui concerne la "censure" de commentaires, j'en ai seulement supprimé 3 ou 4 depuis mes débuts (un sur Les bienveillantes, un "SPAM" pur et simple, et deux de la personne désignée ci-dessus). Pour ma part, il m'est arrivée récemment de m'apercevoir qu'un blogueur avait remplacé un mot de mon commentaire sur son blog par "xxxxxxx". Cela parce que le mot risquait de faire "spoiler" (soit - mais je n'y aurais pas pensé moi-même). 

Par ailleurs, avec bientôt deux ans de recul, je commence à m'interroger sur la durée de vie d'un blog? J'en ai vu déjà un certain nombre "passer en sommeil"... Rares semblent ceux qui fêtent leurs 4 ans (que dire alors de ceux qui célèbrent leur 6ème anniversaire, tel Naindien?!). Et un blog qui ne bouge plus est un blog mort, indépendamment de la qualité de son contenu "stocké" (contrairement à un site internet?).

Dans cette dernière "centaine", j'ai vraiment changé de rythme: ainsi, cet été, j'ai rédigé une série de "films deux par deux" (7 en tout, soit 14 films). J'ai également, cette année, regroupé à 4 reprises 2 romans sur un billet. Et mes billets "films vus et non commentés" en ont regroupé 32 en 9 billets. A mes débuts, ça m'aurait fourni 54 billets et pas 20 (mais ils étaient bien plus courts). En tout cas, seuls quelques-uns de mes billets de 2007 apparaissent encore dans mes 50 billets les plus commentés (soit 10%, qui totalisaient 845 commentaires au 30/11/2008). Or l'essor de mes commentaires datant de 2008, cela prouve bien que rarissimes sont les blogueurs à se plonger dans les "archives" d'un blog ET à éprouver l'envie de les commenter. Lorsque cela se produit, ça n'en a que plus de valeur!

En ce qui concerne les statistiques fournies par canalblog (ou d'autres plate-formes de blog), je persiste à penser que le «nombre de pages vues» n’est pas très signifiant. Typiquement, ceux qui arrivent par Google ne regardent que la seule page sur laquelle ils sont arrivés (et on peut supposer qu’ils ne jugent pas le blog intéressant puisqu’ils ne l’explorent pas plus outre). De la "page vue" n'est pas de la "page lue". Mais ils comptent pour «1». A l’inverse, les «visiteurs connus» peuvent représenter un petit nombre de personnes différentes, mais qui viennent plusieurs fois dans la journée (une session ne dure que 30 minutes, et un visiteur est considéré comme déjà connu s'il se connecte à nouveau au blog après 30 minutes). Comme toute blogueuse qui analyse ses statistiques (je suppose), j'ai par ailleurs constaté que des blogueurs peuvent se connecter depuis plusieurs "adresses IP", voire passer par un système (américain?) qui génère une adresse IP différente pour chaque page vue (outil qui semble utilisé par plusieurs blogueurs - avec du coup parfois la même adresse IP!). Et sans parler de mes propres visites ou de celles de mon ami, qui comptent parfois pour la moitié des "visiteurs connus". Autant, donc, pour ces chiffres bruts - et bêtes.

Pour finir, je remarquerai que plusieurs de mes commentateurs les plus fidèles (dans mon "top 20") se sont pausés cette année, alors que d'autres ont pris leur essor et vont se substituer à eux. Certains semblent avoir regroupé leurs efforts (mes chers J & K?), d'autres sont revenus après une fausse sortie, parfois plus prolixes qu'auparavant (Eelsoliver, qui en a profité pour recruter plusieurs contributeurs). Parfois, le blog est abandonné au profit (?) d'une ambitieuse véritable "publication en ligne" (exemple, Fanes de carottes, pour lequel Ekwerkwe avait renoncé un moment à son propre blog).

Il reste certainement encore des problématiques et des angles que je n'ai pas abordés dans ce billet. Ce sera peut-être pour le 2ème anniversaire de mon blog, dans quelques semaines! En tout cas, je constate que mon idée d'afficher et de tenir à jour le nombre de commentaires (avec première et dernière dates) faits chez moi par les blogs figurant dans mes "liens d'amis" n'a pas fait école: j'ai l'impression que seul le blog "Dasola" est assez cinglé pour gérer ça! Merci encore à DN (1).

(1) En janvier 2009, mon ami (qui m'a assisté incognito pendant 2 ans pour le secrétariat de rédaction et les statistiques du blog) accepte de dévoiler qu'il parcourt les blogs sous le pseudonyme de "Ta d loi du cine".

Le blog de Dasola
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