Deux polars "Série noire" - François Barcelo
Comme annoncé dans mon billet du 21/01/2009, j'ai terminé récemment Chiens sales et Moi, les parapluies (tous les deux dans la Série Noire Gallimard) de cet auteur québécois (François Barcelo) que j'ai découvert il y a quelques mois.
Dans Moi, les parapluies, le premier paru dans la série, j'ai moins ressenti l'exagération des situations, un peu systématique dans les 3 autres (des assistés sociaux chroniques qui peuvent être victimes ou bourreaux). Un garçon (Normand Bazinet) est accusé d'avoir tué sa grand-mère (qui était à l'article de la mort dans une chambre d'hôpital) avec un parapluie qui lui a enfoncé dans la gorge. Ses parents acceptent qu'il soit condamné (à leur place?) à sept ans en maison de correction chez les religieux. Une fois sorti, il n'aura de cesse de savoir qui a tué sa grand-mère et pourquoi? Le roman s'étale sur presque 25 ans. A la fin, il y aura eu pas mal de morts violentes accidentelles (dans sa famille). Se lit très agréablement.
Dans Chiens sales, (le mot chien désignant le flic au Québec), le personnage central est pour une fois une femme, Carmen Paradis. C'est la narratrice qui, de fil en aiguille, se retrouve impliquée dans un meurtre d'un ministre alors qu'elle était prête à mener une vie tranquille, retirée de tout, pour apprendre à jouer de la guitare. Elle croit rencontrer l'homme de sa vie en la personne d'un certain Roméo, on lui dit qu'elle a un cancer, elle a un grave accident. Sa mère lui casse les pieds (précédemment, elle a eu une aventure avec son ex-beau père). Et les chiens (flics) essayent de l'éliminer car elle pourrait être un témoin génant d'une de leur bavure. Tout finit très mal mais une fois encore j'ai passé un excellent moment à lire ce roman une page après l'autre.
Ces deux romans confirment que François Barcelo éprouve une certaine tendresse pour ses personnages marginaux, héros pitoyables et fatalistes.