Mariage à l'islandaise - Valdis Oskarsdottir
Mariage à l'Islandaise de Valdis Oskarsdottir, sans
être très drôle (et certainement pas un chef-d’œuvre), est un film
plaisant à regarder.
D’abord, comme son titre l’indique, cela se passe en Islande avec ses
paysages vallonnés mais désertiques, battus par les vents, ses
fjords. La réalisatrice nous raconte l'histoire d'un mariage qui doit
se dérouler dans une église perdue au milieu de nulle part bien en
dehors de Reyjkavik. Dans chaque car (contenance 40), il y a moins de
10 personnes: dans l'un se trouve la future mariée et sa famille, et
dans l'autre, le futur marié et sa famille. En effet, les deux futurs
époux ne sont pas censés se regarder avant la cérémonie. Sinon, le
témoin du marié, avec les alliances, manque à l'appel (tout au moins au
début). On le récupère sur la route. Une grand-mère fait partie des
invités surprises. Au moment des arrêts, certains changent de car suite à des disputes. Des relations se nouent ou se dénouent. Des
vérités pas toujours plaisante sont dites. Et l'église est introuvable,
personne n'a de plan et le pasteur qui doit marier les deux fiancés
regarde un match de foot en les attendant. Quand on l'appelle, il donne
des indications vagues pour trouver l'église au toit rouge. Tout finit
dans un désordre total avant même que le mariage ait lieu. Et je n'ai rien dit des relations entre les personnages, qui sont essentielles dans cette chronique devant laquelle on passe un bon moment.
Du Riffifi chez les hommes - Jules Dassin
Avant de continuer de chroniquer les films sortis en salle, cette année, je veux évoquer le film Du Riffifi chez les hommes, qui vient de sortir en DVD dans une belle édition. Réalisé par le
réalisateur américain Jules Dassin (1955), qui a aussi participé au
scénario avec Auguste Le Breton (auteur du roman), je ne l'avais jamais vu: cette grave lacune est réparée. Jean Servais interprète un truand, Tony le Stéphanois, qui vient de sortir de taule. Après avoir réglé un petit compte avec son ancienne maîtresse, il renoue avec deux comparses: Joe le Suédois (marié et père d'un petit garçon) et Mario. Ensemble, ils décident de cambrioler une bijouterie et pour ce faire, ils recrutent un perceur de coffre-fort de grand talent, César le Milanais, Don Juan à ses heures - ce qui le perdra (c'est Jules Dassin lui-même qui joue le rôle). Mais d'autres truands sont à l'affût (dont Robert Hossein, tout jeunot), qui vont tout faire pour récupérer les bijoux volés, même kidnapper le garçonnet du Suédois. On retient de ce film, entre autre, toute la partie cambriolage, qui dure presque vingt minutes sans qu'une parole ne soit échangée, où l'on voit comment un parapluie peut jouer un rôle important. Mon ami m'a dit que cette séquence lui avait fait penser à des scènes du Trou de Jacques Becker (1960). On entrevoit aussi un Paris disparu avec les gendarmes à bicyclettes, les anciennes stations de métro, une atmosphère générale. Jules Dassin venait de fuir les Etats-Unis, il fut une des victime du McCarthysme. Il a une manière bien à lui de filmer ce film noir à l'américaine. La mise en scène est nerveuse sans temps mort. La musique de Georges Auric complète l'ensemble. Les comédiens plus très connus du grand public de nos jours sont tous très bien. Je vous recommande de louer ou d'acheter Du Riffifi chez les hommes qui n'est pas qu'un film de gangster.
Date de la sortie des films en semaine 27 (billet intermédiaire)
A Paris, sur les colonnes "Morris" où sont souvent collées les affiches des films à venir, je me suis posée la question quant aux dates de sortie de deux productions française et américaine: Le hérisson (adaptation du "best seller" de Muriel Barbery [cf. mon (1er!) billet du 09/01/07]) et L'Age de glace 3. Elles sont annoncées pour le vendredi (3 juilllet) et non le mercredi (jour habituel des sorties). Une illumination (bon sang, mais c'est bien sûr!) vient de se faire en moi: à partir du 27 juin (c'est-à-dire demain) jusqu'au 3 juillet (inclus), c'est la fête du cinéma (qui dure, pour la première fois, une semaine entière). On paie sa première place au plein tarif et après, c'est 3 euros, chaque séance suivante. En revanche, pour les nouveautés, les spectateurs ne pourront y aller que le dernier jour de cette opération. Je suis sûre que c'est la raison de ce choix dans la date. C'est quand même dommage. Dans ce cas, je ne comprends pas pourquoi cette opération dure une semaine.
Mort aux cons - Carl Aderhold
Comme il est dit page 291, on est toujours le con de quelqu'un. Le premier roman, Mort aux cons, édité au Livre de poche (400 pages) de Carl Aderhold, écrivain dont je n'avais jamais entendu parler, est réjouissant et immoral. Le narrateur, à la fin de son récit, est parvenu à supprimer, de façon très naturelle, 140 cons. Le déclic s'est fait quand il a commencé par descendre une chatte nommée Zara (de Zarathoustra). Elle appartenait à une voisine d'immeuble et avait la fâcheuse habitude de griffer le narrateur. D'autres animaux de compagnie ont suivi. De là, il s'attaque aux humains qu'il considère comme nuisibles, bêtes, inquisiteurs, enquiquineurs (pour rester poli) envers les autres, en général, et envers lui, en particulier. Et page 153, il a une illumination: "Le con", s'écrie-t-il, "voilà l'ennemi". C'est là que le massacre de masse commence avec les représentant(e)s de l'Administration (avec un grand A) dont un inspecteur des impôts, un employé des Assedic, un de l'ANPE (le narrateur est intérimaire), une autre de la sécu, puis d'autres comme un assureur, une concierge, un car entier de petits vieux, un chauffard, des DRH successifs d'une maison d'édition, un producteur de film porno, un fils indigne (d'une mourante), et même la propre épouse du narrateur, Christine, etc. Ils se retrouvent tous à passer de vie à trépas par la seule volonté du narrateur qui commet des crimes parfaits (ou presque). Il se sert en particulier d'un révolver qui venait de son grand-père. En revanche, il ne tue aucun militaire. Cet anti-héro a une bonne conscience à tout épreuve. La façon qu'il a de présenter les choses font que ses actes criminels monstrueux deviennent évidents. Il consulte quand même un psy qui se trouve destabilisé à force d'écouter ce que lui dit le narrateur. Et bien que très seul, ce dernier trouve une oreille bienveillante (tout au moins au début) en la personne d'un inspecteur de police, François Marie, à qui on dit souvent: "je vous salue, Marie". La fin du roman est très ouverte. L'une des grandes qualités de Mort aux cons, à part sa drôlerie, c'est son écriture et son style, on le lit très vite.
Films vus et non commentés (suite du 01/06/2009)
Sans désormais plus mettre de fourchette de dates de vision, je continue à publier quelques billets de films vus et non commentés car je me rends compte que je vois plus de films que je n'arrive à écrire de billets (les précédents de la série sont ici). Et certains de ces films ne sont déjà plus à l'affiche et souvent sont sortis dans une ou deux salles à Paris. Je ne parle même pas de la province.
Jerichow de Christian Petzold est une libre adaptation du Facteur sonne toujours deux fois de James Cain, déjà plusieurs adapté au cinéma avec bonheur. Ici, dans ce film allemand, le mari est plus présent et certainement plus retors que dans les adaptations que l'on connaît déjà. Sa fin est tragique mais pas pour les mêmes raisons.
Harvey Milk de Gus Van Sant: un "biopic" honorable et pourtant l'affiche ne donne pas envie. Sean Penn est bien (Oscar mérité) mais les autres acteurs aussi. Je n'avais jamais entendu parlé d'Harvey Milk, cette erreur est réparée. Ce film me réconcilie avec Gus Van Sant après un Paranoïd park soporifique à souhait (cf. mon billet du 21/11/07). Dans Harvey Milk, je trouve qu'il arrive bien à rendre l'atmosphère de la fin de ces années qui furent plutôt insouciantes indépendamment de ce qui arrive à Mr Milk.
La Fenêtre de Carlos Sorin: le réalisateur de Bonbon el perro (mon billet du 11/08/08) et Historias minimas (deux oeuvres que je préfère de beaucoup) a tourné un film au ton très différent des deux cités. D'abord, c'est un film avec un lieu unique: une grande demeure un peu décrépite et un champ tout autour. Un vieil homme très malade est alité. Il entr'aperçoit l'extérieur par la fenêtre. Il attend son fils, musicien qui arrive d'Europe avec une jeune femme dont la seule obsession est qu'il n'y a pas de réseau pour son téléphone portable. En effet, nous
sommes en Argentine au milieu de nulle part. Les gens communiquent par
radio pour appeler le médecin, par exemple. Le seul endroit où l'amie du fils arrive à recevoir un appel, c'est justement dans la chambre du vieillard, agonisant après être sorti tout seul en ayant échappé à l'attention des deux dames qui s'occupent de lui. C'est un film minimaliste qui dure 1h15.
Les beaux gosses de Riad Sattouf est, pour moi, une suite de scènes sympathiques où l'on peut sourire, mais pas plus. Comme je n'ai pas connu la mixité au collège, cela ne me parle pas. Les deux héros de l'histoire sont Hervé (d'après le chanteur Hervé Vilar), qui vit avec sa mère crispante au plus haut point en femme divorcée dépressive, et Camel dont on ne sait pas grand-chose. Cela se passe à Rennes au Collège Eric Tabarly (je ne sais pas s'il existe en vrai). On entend de temps en temps les mouettes. L'obsession d'Hervé et Camel, ce sont les filles, mais ils sont maladroits comme tout et ils n'ont que des catalogues de lingerie pour servir leur fantasme. Une jeune fille, Aurore, sent qu'Hervé est un garçon sensible. Elle le drague, elle l'embrasse. Il voudrait aller plus loin, elle n'est pas prête. Le film se termine en points de suspension.
L'icône - Gary Van Haas
A ceux qui vont me lire, j'annonce tout de suite que cela m'a beaucoup coûté d'écrire ce billet. J'étais très contente de participer pour la deuxième fois à l'opération Masse critique Babelio. Après ma première tentative pas très concluante (j'avais moyennement aimé L'amie du diable), j'espérais faire une meilleure pioche: j'ai choisi un thriller à tendance religieuse. Que nenni! En un mot, je considère ce roman (est-ce que je peux dire que L'Icône est un roman?) comme une ineptie totale. C'est un des plus mauvais livres que j'aie lu de ma vie. Je ne sauve rien, ni l'histoire avec un héros faussaire à ses heures et criblé de dettes, ni l'écriture très relâchée pour ne pas dire vulgaire; et je serais grecque, j'intenterai un procès à l'auteur qui est raciste dans ses propos envers ce peuple. L'essentiel de l'histoire se passe entre Mikonos et Delos. Aucun cliché sur les homosexuels, la vie dissolue, les trafics d'antiquités ne nous est épargné. Et l'icône n'a qu'un rôle très accessoire dans l'intrigue. Si vous lisez les 10 dernières pages de ce roman, vous saurez que le Christ n'est pas mort sur la croix mais vous n'en saurez pas plus. Et de toute façon, cela n'a aucune importance. J'espère que les éditions First qui ont publié le roman vont améliorer leur politique éditoriale car ils n'ont rien à y gagner. Pour finir, selon la 4ème de couverture, un film adapté de ce roman est annoncé avec Pierce Brosnan et Catherine Zeta-Jones, je crains le pire.
The Chaser - Hong-jin Na
Grâce à l'opération "séances de rattrapages" de mon cinéma d'Art et d'essai favori (Le Lido à Limoges pour ne pas le nommer), j'ai enfin vu le film sud-coréen, The Chaser, dont Shin a dit le plus grand bien. Je le rejoins totalement dans son enthousiasme. Ce film noir (âmes sensibles s'abstenir) se passe presque entièrement de nuit à Séoul. Joong-ho, un ancien flic devenu un proxénète moyennement prospère, s'interroge sur la disparition très récente de certaines de "ses filles" et de l'argent par la même occasion. Comme dit Shin, c'est l'anti-héro par excellence. Personnellement, malgré son "métier" peu recommandable, je ne l'ai pas trouvé antipathique. Et il se trouve qu'il se prend d'affection pour la petite fille de la dernière disparue. Assez vite, on connaît tout de l'horrible vérité: il y a un tueur qui ne craint rien ni personne. C'est un homme jeune d'aspect banal (d'ailleurs j'ai cru au début qu'il n'était qu'un simple "rabatteur") qui agit seul dans une grande demeure vide où la salle de bain immonde sert de lieu pour perpétrer des meurtres. Je vous épargnerai les détails quant au modus operandi. Quand ce tueur est arrêté par hasard, nous sommes dans le premier tiers du film, il avoue tout: c'est-à-dire avoir tué au moins 12 personnes. En revanche, comme les policiers n'arrivent pas à lui faire dire où il habite, ils ne peuvent rien contre lui puisqu'ils n'ont pas de cadavres. Il est relâché au grand désespoir du proxénète (qui retrouve ses réflexes de flic). La police ne veut pas être accusée de commettre une bavure. Une course-poursuite au sens propre et figuré s'engage entre Joon-ho et le tueur. Pendant ce temps, la dernière victime, que l'on croyait morte, parvient à s'échapper de la maison du crime. Jusqu'au bout, la peur est palpable: qui, du tueur ou du l'ex-flic, va réussir? La fin est terrible mais logique. Vraiment un grand film d'un réalisateur que je ne connaissais pas, et qui est haletant pendant les deux heures qu'il dure, sans un temps mort.
Liste de quelques films ...
Ce questionnaire trouvé chez Inisfree, Docteur Orlof et Ed
m'a bien plu, mais je me rends compte qu'il est très difficile d'y
répondre. Tout au moins en pensée "ouverte". Les réponses données dans
les blogs cités ci-dessus sont très éclectiques et émanent de cinéphiles
avertis.
En ce qui me concerne, j'ai changé des phrases pour des affirmations qui me correspondent mieux et j'en ai supprimées.
Voici donc quelques films...
... dont la deuxième vision est aussi bien que la première, puis la troisième aussi bien que la deuxième puis la quatrième aussi bien que la troisième puis la cinquième...: Le Mariage de Maria Braun (Rainer Werner Fassbinder), Une affaire de femmes (Claude Chabrol), Excalibur (John Boorman), The Thing (John Carpenter) (1) (en fait, presque tous les films de Carpenter), Avanti! (Billy Wilder), Petit déjeuner chez Tiffany (Blake Edwards), Usual suspects (Bryan Singer)
... que j'ai dû voir trois, quatre, cinq, six fois et plus, et dont j'aimerais que cela se sache: La Leçon de piano (Jane Campion), Nos meilleures années (Marco Tullio Giordana), De battre mon coeur s'est arrêté (Jacques Audiard), Les Damnés (Luchino Visconti), Voyage au bout de l'Enfer (Michael Cimino)
... qui sont 5 réussites incontestables (qui plus est, signées de grands cinéastes) mais qui ne me touchent pas trop: Pickpocket (Robert Bresson), Persona (Ingmar Bergman), Jeanne d'Arc (Carl Dreyer), Psychose (Alfred Hitchcock), Impitoyable (Clint Eastwood)
... qui m'ont laissé de mauvais souvenirs, et vu le calibre de leurs auteurs, j'ose quand même le dire: Le procès (Welles), Short cuts (Robert Altman), La petite Lily (Claude Miller), Blue Velvet (David Lynch), Mystic River (Clint Eastwood)
... réputés mineurs ou oublié, signés par des cinéastes reconnus, mais qui m'ont davantage impressionnée que certains de leurs titres emblématiques: The major and the minor (Billy Wilder), La chambre verte (Truffaut), Gens de Dublin (Huston), Sandra (Visconti), Le secret magnifique (Douglas Sirk), Dillinger est mort (Marco Ferreri)
... grands chocs cinématographiques malgré les conditions déplorables de leur découverte: je ne vois pas. Pas de réponse.
... dont j'ai (ou aurais) eu une vision totalement différente selon la période de la vie à laquelle je les ai vus: Le jardin des Finzi-Contini (De Sica), Hôtel du Nord (Marcel Carné), Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant (Peter Greenaway), Un Eté 42 (Robert Mulligan)
... que (presque) tout le monde aime, mais moi, je n'y arrive pas: Pulp fiction (Tarantino), Magnolia (PT Anderson), Citizen Kane (Welles), Caché (Haneke), La ligne rouge (Terence Malick)
... que je continue à défendre bien que signés de cinéastes qu'on adore détester: Dogville (Lars von Trier), Les prédateurs (Tony Scott), I comme Icare (Henri Verneuil)
... d'abord aimé puis beaucoup moins, les goûts changent: Tootsie (Sydney Pollack) est l'exemple qui me vient tout de suite à l'esprit. J'ai été incapable (avec mon ami) de le revoir récemment jusqu'au bout.
Bonus track futile et sans intérêt :
... J'ai rencontré quelquefois des gens célèbres à des projections: Jean Réno (L'impasse de Brian de Palma), Patrice Chéreau (Il était une fois en Amérique de Sergio Leone), Micheline Presle (souvent).
(1) et non de David Cronenberg comme me l'a fait justement remarquer eelsoliver (merci à lui).
600ème billet
J'inaugure ce 600ème billet en annonçant officiellement que j'ai mis en oeuvre sur mon blog la fonction "Tags", qui m'a permis d'affecter différents critères à chacun de mes billets. Ainsi, pour lire mes "Bilans" précédents, reportez-vous au tag "Vie du blog". Dans la colonne de gauche, seuls apparaissent en "nuage" les 30 tags les plus représentés (le plus faible en occurrences en compte 14 à ce jour), mais vous pouvez découvrir la totalité des items dans "Toutes les archives".
En littérature ou en cinéma, on voit tout de suite les gros blocs majoritaires par nationalité. J'ai donc créé les deux tags "... du Monde" (à l'instar de la Fn*c) pour regrouper les pays (les) moins représentés. En cinéma, ce groupe de 69 billets arrive derrière les cinémas américain (125) et français (85 tout de même), mais devant les cinémas britannique (38), italien (19) et allemand (14 - en sursis!). En littérature, la francophone est en tête (50 billets) devant l'anglophone (34) et enfin le groupe "du monde" (23).
Pour en revenir à des statistiques plus générales: pour rédiger 600 billets, j'ai donc mis 888 jours (depuis le 9 janvier 2007). Et à ce jour (15 juin 2009), 413 personnes au moins m'ont fait 3841 commentaires. Depuis le 01/01/2009, je suis passée voir ou revoir ("prospecter" - je
n'aime pas ce mot de mon ami!) 480 blogs qui ne m'avaient pas encore fait
de commentaires (tous ne m'en ont pas inspiré un non plus!). Chiffre à
mettre en balance avec les 101 personnes (dont 17 sans blog, et 15 autres blogueurs qui sont venus sans que je leur aie fait un commentaire) qui,
depuis la même date, sont venues me mettre pour la 1ère fois un
commentaire (certaines sont revenues et figurent déjà dans ma colonne
de droite). J'ai croisé parfois des blogs qui
mettaient en avant les "billets les plus lus". Ma logique serait
inverse (cf. Appendice). Par contre, mes statistiques sont très soigneusement tenues (mais non disponibles en ligne). Pour rentrer dans mes différents "Top 50", il faut de plus en plus de volume. Pour celui des billets les plus commentés, ils doivent avoir attiré au moins 15 commentaires (ils sont 53 billets dans ce cas - dont 46 ont au moins 16 commentaires, prochain "plancher" en vue). Jusqu'en mai 2008, il suffisait de 8. Et ce groupe ne comporte plus que 3 billets de 2007, mais en contient déjà 12 de 2009. Cela (me) montre bien l'effet d'immédiateté lié au concept même du blog: l'essor de mes commentaires
datant de 2008, cela prouve que rarissimes sont les blogueurs à se
plonger dans les "archives" d'un blog (2007, pour moi) ET à éprouver l'envie de les
commenter. Lorsque cela se produit, ça n'en a que plus de valeur! Me voici amenée à parler des chiffres concernant "mes" blogueurs ("mes" voulant dire ceux qui me connaissent et que je connais!). Dans le "Top 50" des commentateurs les plus fidèles, Ffred et Wilyrah se marquent régulièrement à la culotte (Jade est un peu hors-jeu), parmi les 5 ayant dépassé la centaine de commentaires (cf. colonne de droite). Et de nouveaux blogueurs peuvent parfaitement se retrouver assez vite parmi les "fidèles", avec deux
stratégies totalement différentes. Tinalakiller m'a surprise avec une soixantaine de commentaires en 2
soirées (de quelques mots chacun il est vrai. Il faudrait compter le
nombre de caractères de chaque commentaire... Mais bon, on verra ça dans le 700ème billet! Note du statisticien), j'y reviens ci-dessous. Aifelle est récemment entrée dans le "top 10", en ne faisant guère qu'un commentaire à la
fois, mais presque sur chacun de mes nouveaux billets (elle a
parfaitement cerné qu'ils paraissent les jours impairs); et son blog à elle, je l'avais
trouvé par moi-même, nananère (et ça a fait râler mon statisticien - qui me fournit chaque jour ouvrable une liste de 5 blogs n'ayant pas encore fait un seul commentaire sur mes billets). Pour le "Top 50" des jours où il y a eu le plus de commentaires, en fait, ma liste en comprend 57 (sur 888, donc) m'ayant amené 10 commentaires et plus. Ma dernière journée sans commentaire remonte au 18/04/09, et mon statisticien est un peu déçu quand j'en ai eu moins de 5 (moi, je prête surtout attention à ce qu'ils disent). Je me souviendrai longtemps du 9 avril, où j'ai vu avec effarement les 40 de Tinalakiller apparaître... Cela m'avait posé problème, puisque Canalblog affiche seulement les 10 derniers commentaires. Alors, il m'a fallu plus de temps pour en distiller la validation et l'apparition pour les autres lecteurs, qu'elle n'avait mis à me les faire! [Petite note du statisticien à l'intention de ceux qui voudraient bien être cités deux fois dans le 700ème billet: faites 60 commentaires, tous pertinents, sur autant de billets, en 2 sessions seulement]. A côté de cela, certains blogueurs m’envoient un mail au lieu de mettre un commentaire sur mon blog. D'autres répondent exclusivement sur leur blog. Merci a contrario à Florinette qui est très équitable sur la longueur de sa réponse "chez elle", et qui lit et commente aussi les blogs des autres.
Evidemment, les blogueurs qui ne reviennent pas relire le même billet (qu’ils ont
commenté) n'en ayant pas forcément connaissance, je suppose que c'est pour cela que la plate-forme over-blog a changé il y a quelques mois son
système en
rajoutant l'option de signaler aux commentateurs que le propriétaire du
blog leur a répondu sur le sien. Mais je constate, de ce fait, une nette
chute des commentaires faits sur le mien!
Que dire encore? Que le nombre de blogs ayant "dasola" dans leurs liens grandit aussi (il est même arrivé que je tombe dessus par hasard, avant tout commentaire d’un côté comme de l’autre). Je pense que des blogueurs viennent ainsi, en suivant un lien. Ou alors, il faut vraiment qu'ils fassent une recherche précise sur un moteur de recherche, et qu'ils soient intéressés par ce qu'ils trouvent sur mon blog. Je n'ai guère qu'un seul exemple en tête, c'est L'Egyptologue, qui semble poser question à beaucoup de lecteurs: il a suscité 13 commentaires (dont 3 de la même
personne et 1 de dasola), mais seulement 2 de blogueurs, les autres
provenant de gens tombés sur mon billet après une recherche. Mes statistiques "pages vues" ne sont en tout cas pas trop dopées par de "fausses visites": 93 300 pages vues par 55 500 visiteurs (sachant que mon ami et moi devons bien compter pour 5 à 10% là-dedans?), sur mes à peu près 2 ans de présence sur canalblog (je n'ai bien sûr pas les statistiques de mes 6 mois antérieurs sur aceblog), alors qu'un commentateur va activer au moins 3 "pages vues", et qu'un visiteur régulier en activera peut-être une dizaine (en suivant les liens des commentaires puis en revenant chez moi). C'est vrai que je commence à être une "ancienne" parmi les blogueuses: sur mes bientôt deux ans et demi de blog, j'en ai vu un certain nombre
"passer en sommeil..." ou même disparaîre (constat déjà fait: rares
sont ceux qui célèbrent leurs 4 ans!). J'ai fait moi-même l'expérience
de la baisse de fréquentation que subit un blog lorsque son
rédacteur/sa rédactrice "prend une pause", et j'en vois deux causes: 1/
on ne rédige plus
de billets: quand un blog "ne bouge plus", les lecteurs fidèles (qui
connaissent déjà les billets précédents) reviennent
seulement à la date dite... peut-être (quant aux autres, cf. ci-dessous!). 2/ on n'effectue plus soi-même de visite chez les
autres, qui ne vous en "rendent" donc plus. Au final, je considère
qu'un blog qui ne bouge plus est un blog mort: on s'arrête peu sur un
blog dont le dernier billet remonte déjà à plusieurs mois. Mais, des fois, on a la joie de voir qu'il suffisait de quelques encouragements pour relancer une dynamique; ou bien qu'il peut y avoir un retour sur la blogosphère, même des mois plus tard (après période d'examen ou petite déprime).
Pour finir ce billet certainement bien trop long, quelques états d'âme personnels.
La tenue de ce blog se fait plus pesante quand d'autres soucis personnels m'accaparent. Revient alors à la surface le fait que, au début, je pensais davantage à créer un site internet qu'un blog. Je m'explique, je voulais pouvoir mettre en ligne quelques avis sur des films ou des livres, ou sur des sujets concernant la lecture ou le cinéma. Mais pas me mettre sur le dos ce que je ressens maintenant comme une contrainte, et qui vire parfois à la corvée au lieu d'être resté un plaisir. Je sais exactement quelle raison me pousserait à arrêter ce blog, et ce n'est pas à l'ordre du jour pour le moment.
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En appendice, voici à toutes fins utiles, pour un... 3ème passage, mes 25 billets de 2007 non encore commentés. Je les ai classés sous mes fameux nouveaux tags.
Anecdotes:
Spectacle au Palais Garnier à Paris (12 octobre 2007) (1)
Cinéma américain:
Coups de feu dans la Sierra - Sam Peckinpah (27 mars 2007)
Les Indomptables - Nicholas Ray (17 mai 2007)
Cinéma du monde:
Cinéma argentin
El custodio - Rodrigo Moreno (2 mai 2007)
Cinéma japonais
La Femme des sables - Hiroshi Teshigahara (23 mai 2007) (1)
Cinéma mexicain
Lumière silencieuse - Carlos Reygadas (14 décembre 2007)
Cinéma russe
L'Italien - Andrey Kravchuk (17 février 2007)
Cinéma français:
Le Candidat - Niels Arestrup (18 avril 2007)
13 Tzameti - Géla Babluani (2 juin 2007) (1)
Jeanne d'Arc - Robert Bresson (21 juin 2007)
Cinéma italien:
L'Ami de la famille - Paolo Sorrentino (12 mai 2007)
Cinéma:
Distribution des films - Remarques (14 mars 2007) (1)
Billet de bonne humeur: en attendant le Christ... (10 juillet 2007)
Généralités:
Distribution des films - Remarques (14 mars 2007) (1)
Livres audio (suite) (4 mai 2007)
Rubrique cinécrologique (16 juin 2007) (1)
Billet de bonne humeur: en attendant le Christ... (10 juillet 2007)
Littérature anglophone:
La Nuit de l'infamie - Michael Cox (23 avril 2007)
Le roi des Juifs - Nick Tosches (4 décembre 2007)
Littérature du monde:
Littérature hispanophone
A la vitesse de la lumière - Javier Cercas (19 juillet 2007)
Littérature italienne
L'immense obscurité de la mort - Massimo Carlotto (8 octobre 2007)
Littérature francophone:
Les Thibault - Roger Martin du Gard (20 janvier 2007) (1)
Comment parler des livres que l'on n'a pas lus - Pierre Bayard (16 mars 2007) (1)
La belle lurette - Henri Calet (12 juin 2007)
Livres:
Livres audio (suite) (4 mai 2007)
Patrimoine:
Rubrique cinécrologique (16 juin 2007) (1)
Spectacle au Palais Garnier à Paris (12 octobre 2007) (1)
Romans policiers:
La Nuit de l'infamie - Michael Cox (23 avril 2007)
L'immense obscurité de la mort - Massimo Carlotto (8 octobre 2007)
Théâtre:
L'affaire de la rue de Lourcine - Eugène Labiche - mise en scène Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff (18 mars 2007)
Les temps difficiles - Edouard Bourdet (4 juin 2007)
A:
Le Candidat - Niels Arestrup (18 avril 2007)
B:
Comment parler des livres que l'on n'a pas lus - Pierre Bayard (16 mars 2007) (1)
13 Tzameti - Géla Babluani (2 juin 2007) (1)
Les temps difficiles - Edouard Bourdet (4 juin 2007)
Jeanne d'Arc - Robert Bresson (21 juin 2007)
C:
La Nuit de l'infamie - Michael Cox (23 avril 2007)
La belle lurette - Henri Calet (12 juin 2007)
A la vitesse de la lumière - Javier Cercas (19 juillet 2007)
L'immense obscurité de la mort - Massimo Carlotto (8 octobre 2007)
K:
L'Italien - Andrey Kravchuk (17 février 2007)
M:
Les Thibault - Roger Martin du Gard (20 janvier 2007) (1)
L'affaire de la rue de Lourcine - Eugène Labiche - mise en scène Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff (18 mars 2007)
El custodio - Rodrigo Moreno (2 mai 2007)
P:
Coups de feu dans la Sierra - Sam Peckinpah (27 mars 2007)
R:
Les Indomptables - Nicholas Ray (17 mai 2007)
Lumière silencieuse - Carlos Reygadas (14 décembre 2007)
S:
L'Ami de la famille - Paolo Sorrentino (12 mai 2007)
T:
La Femme des sables - Hiroshi Teshigahara (23 mai 2007) (1)
Le roi des Juifs - Nick Tosches (4 décembre 2007)
(1) Commentaire suscité par le présent billet durant les quelque 40 jours où il est resté en page d’accueil de mon blog.
Trois films vus avec mon ami
Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier, Millenium de Nils Arden Oplev et Wolverine X men origins de Gavin Hood sont trois films que j’ai vus coup sur coup avec mon ami moins cinéphile que moi (personne n'est parfait mais il a d'autres qualités).
Pour Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier (je l'ai vu à une séance tardive), j’émets quelques réserves quant au déroulement de l’intrigue car j'ai trouvé que tout allait trop vite. J’ai l’impression que le réalisateur a voulu aller à l’essentiel sans prendre son temps. Les caractères des personnages ne sont qu’esquissés. D’ailleurs, je ne me rappelle pratiquement plus l’histoire à part le fait que l'on trouve des ossements d’un Noir enchaîné au fond du bayou et que des jeunes filles ont été assassinées. Je retiens surtout les paysages de Louisiane et les maisons en bois dévastées qui restent à l’abandon, après le passage de l’ouragan Katrina. L’apparition de revenants (des soldats confédérés) donne une touche de surnaturel originale. La photo jaunie que l’on voit à la fin aussi. Je suis allée le voir parce que Tavernier est un réalisateur que j’apprécie et Tommy Lee Jones dans le rôle du shérif Dave Robicheaux m’a semblé crédible dans son rôle (au vu de la bande-annonce). J'ai eu aussi plaisir à revoir John Goodman (Barton Fink des frères Coen) dans un rôle inquiétant et Mary Steenburgen (dans le rôle de la femme de Robicheaux), un des rôles féminins qui adoucit l'ensemble. L’histoire est adaptée d’un roman de James Lee Burke, écrivain dont je n’ai jamais rien lu (le shérif Robicheaux est un personnage récurrent dans l’œuvre de Burke). A part ça, j’attends la sortie en DVD de Dans la brume électrique. J'ai cru comprendre que le film ne bénéficiait que d'une sortie directe en DVD sur le territoire américain (je me demande bien pourquoi?) et que les scènes avec les revenants avaient été coupées (je me demande à nouveau pourquoi?).
Pour Millénium de Nils Arden Oplev (réalisateur danois), je n’ai pas été déçue du tout par cette adaptation même s’il y a des coupes sombres par rapport au roman. Tout est concentré sur l’histoire criminelle de la disparition d’Harriet Vanger. Vu que j’ai lu le roman Millénium 1, les hommes qui n’aimaient pas les femmes, dès sa parution en septembre 2006, ce film m’a permis de faire une bonne révision. Quant à mon ami qui n’avait rien lu, il a «dévoré» la trilogie en 4 jours (c’est un lecteur avide), ce qui démontre au moins que le film donne envie de lire le roman. Concernant l’atmosphère générale du film, c’est noir, très noir, mais le roman l’est. Bien évidemment, les acteurs qui jouent les rôles principaux ne sont pas ceux que l’on imaginait forcément. Noami Rapace qui joue Lisbeth m’a paru plus âgée que dans le roman mais cela n’est pas très grave. C’est dommage que l’on ne la voie pas plus avec ses ordinateurs et tout ce qu’elle est capable de faire avec, plutôt que d’assister aux actes violents dont elle est la victime. En revanche, j’ai aimé que ce film tiré d’un roman suédois soit tourné dans cette langue. Et j’attends impatiemment les deux adaptations suivantes de Millénium 2 et 3 qui doivent sortir fin de cette année ou début de l’année prochaine. [15/11/07: ma chronique du 3e tome]
Pour Wolverine – X men origins de Gavin Hood, je viens de constater qu’il n’est plus du tout à l’affiche à Paris. Je suis allée voir le film parce que j’avais beaucoup aimé X-Men, 1, 2 et 3: les effets spéciaux, en particulier, sont une grande réussite. Concernant ce film, Wolverine..., c’est l’occasion d’apprendre comment tout a commencé pour Wolverine avec ses mains d’où poussent des lames quand il veut attaquer ou se défendre ou quand il est en colère. Comme les vampires, il passe les siècles sans vieillir après avoir atteint l’âge adulte. Agé d’une dizaine d’années, Wolverine a pris conscience de sa mutation dans les années 1860, après un crime commis contre son père. Il a un demi-frère, Dent de sabre, un être peu recommandable. On apprend aussi comment une «confrérie» de mutants va se former. Tout cela pour dire que le film se regarde avec plaisir mais il faut aimer ce genre sans faire la fine bouche. Le scénario tient moins la route que les trois premiers. Les effets spéciaux ne sont pas toujours à la hauteur et sont moins spectaculaires. Ce genre de film peut attendre la sortie DVD (en location).
Moi qui vais la plupart du temps au cinéma toute seule, j’ai été bien contente pour ces fois-là d’être accompagnée. Merci "Ta d loi du cine".