Ce film britannique, In the loop (traduction littérale: dans la boucle, dans le cercle) d’un réalisateur italo-écossais, Armando Iannucci, a été tourné comme un reportage. Il faut s'accrocher pour ne pas perdre le fil des dialogues. Cela va à toute allure (en France, je pense que le film n’a pas été doublé en VF). Bien que cela soit plus difficile à suivre, ce choix de la VOSTF est préférable pour écouter les accents et les jeux de mots intraduisibles. Les sous-titres font ce qu’ils peuvent. Les comédiens s’en donnent à cœur joie dans cette satire sur-vitaminée sur le monde diplomatique. A Downing Street, Malcolm Tucker, l’effroyable (c’est un euphémisme) chef de la com du Premier Ministre est capable de faire et défaire un ministre. En l’occurrence, il s’agit de l’ambitieux (mais petit par la taille) Simon Foster, le secrétaire d'état du développement mondial (sic), qui vient de fait une bourde verbale. En effet, pendant que les Américains et les Anglais sont en pleine tractations avant une possible invasion guerrière au Moyen-Orient, Simon Foster déclare devant des journalistes que la guerre serait "imprévisible". Il aurait employé d'autres vocables comme "prévisible", "évitable" ou "inévitable", cela aurait été la même chose. Cette gaffe met en émoi les deux camps car aucune décision n’était encore prise. L’histoire se passe alternativement à Londres et à Washington DC en passant par New York (aux Nations-Unies). Les dialogues vachards et aussi un peu sexistes fusent. Si les femmes en prennent pour leur grade, les généraux quatre ou cinq étoiles aussi. Je ne peux pas tout raconter si ce n'est que le malheureux secrétaire d'état sera viré (il n'aura même pas le temps de démissionner) non pour sa gaffe mais pour un mur mitoyen qui s'écroule. C'est du grand art. Voilà le genre de cinéma que les Français ne savent pas ou n'osent pas faire et c'est bien dommage. Je le conseille vivement. Voir le billet d'Alex.
Commentaires sur In the loop - Armando Iannucci
- Depuis que j'ai vu la bande annonce, je me dis que c'est un film pour moi, sûre et certaine, il faut que je vois ça !
- cette façon de parler ultra vite me fait penser à ces commentateurs de foot Italien que j'essayer d'écouter à la radio dans ma jeunesse. là, en plus dans ce film, les mots grossiers nécessitent plus qu'une demi seconde de réflexion et donc on se prend souvent à sourire en retard et c'est difficile pour les non anglophobes d'apprécier ce langage qui, parait -il, n'est pas loin de la réalité de certains politiques
- Voilà un film tentant pour lequel je n'ai cependant pas franchi le pas...Sans doute par crainte d'être déçu (ce n'est pas un argument, je te l'accorde ^^) quoiqu'il en soit, penses-tu qu'il puisses s'apparenter, dans la satire des dialogues à ceux de Woody Allen ? (C'est pour me donner une idée...)
Bonne journée à toi !!
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