Delirium tremens / Toxic Blues - Ken Bruen
Après avoir lu Le dramaturge (mon billet du 05/12/09), j'avais décidé de reprendre la série policière de Ken Bruen dans l'ordre. Je viens de terminer les deux premiers romans (parus en folio policier) où apparaît Jack Taylor, ancien policier de la garda Siochana (la police irlandaise), d'où il été viré. Il est maintenant détective privé (profession mal vue en Irlande) et déjà en proie aux démons de l'alcool. Delirium Tremens et Toxic blues se passent à Galway en Irlande (avec un aller-retour à Londres). En plus de Jack Taylor, des personnages récurrents nous sont décrits (on les retrouve dans ces deux romans, et même dans les autres) dont un tenancier de pub où Jack a son bureau, ou une vieille dame gérante d'un hôtel dans lequel Jack s'installe. Dans Delirium Tremens, une femme, Ann Henderson, demande à Jack de faire la lumière sur le "suicide" de sa fille Sarah. Elle est en effet convaincue que sa fille a été tuée. Comme Jack n'est pas insensible à son charme, il s'ensuit un début de relation intime entre Jack et Ann qui se termine vite. Mais cela n'empêche pas Jack d'arriver au détour d'un chapitre à savoir par qui et pourquoi Sarah a été tuée. A la fin du roman, il part s'installer à Londres. Toxic Blues se passe quelques mois après: pour diverses raisons, Jack est revenu de Londres (il est maintenant "accro" à la cocaïne). Un grand costaud lui demande d'enquêter sur le meurtre de quatre "Tinkers" (littéralement "rétameurs"). Ce terme péjoratif désignent des "gens du voyage" qui n'ont aucun lien avec les gitans, les roms ou les tsiganes. A l'origine, il s'agit de colporteurs qui ont été rejoints par des petits paysans et des métayers chassés de leur terre à l'époque d'Oliver Cromwell ou expulsés par les grands propriétaires terriens anglais ou écossais au moment de la grande famine de 1845. Depuis, aucun gouvernement n'a réussi à les sédentariser. Les quatre victimes ont eu le crâne défoncé à coups de marteau. En plus de cette enquête, un protecteur des oiseaux lui demande de découvrir qui coupe la tête aux cygnes de Galway. Il y a quelques fils conducteurs dans les romans (que je conseille donc de lire dans l'ordre): d'abord la veste "tout temps" d'agent de la circulation, nommée l'article 8234, que Jack ne se résout pas à rendre et qui lui sert de temps en temps lors d'une enquête, le fait que Jack soit un grand lecteur (ce qui me le rend éminemment sympathique), et qu'il n'arrive pas à avoir de vie sociale stable. J'ai hâte de lire les deux derniers parus avec Jack Taylor comme personnage principal: La main du diable et Chemin de croix. Je suis contente que K(numberk) apprécie autant que moi ces romans qui se lisent très vite.