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Le blog de Dasola
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31 janvier 2010

La terre de la folie - Luc Moullet

La terre de la folie est un documentaire qui, malgré son sujet grave, est assez réjouissant (et bourré d'humour). On y voit et entend des personnes pas banales qui ont "un grain" (comme on dit) pour certains. Luc Moullet a pris le parti de nous raconter que dans le département des Alpes de Haute-Provence dont le chef-lieu est la ville de Digne-les-Bains, il y a un pourcentage de gens "fous" plus élevés que la moyenne nationale. C'est d'ailleurs une région où il y a beaucoup d'asiles psychiatriques. Je ne sais s'il faut prendre l'info au sérieux, mais au cours des conversations, on apprend que le nuage de Tchernobyl, qui est passé au dessus de cette région, ne serait pas étranger aux cas de folies récentes, sans parler du mistral qui souffle et excite les gens fragiles psychologiquement. Ce film donne l'occasion d'admirer des paysages magnifiques assez arides et déserts. Luc Moullet prend des exemples des faits divers qui ont défrayé la chronique, dont le plus célèbre est l'affaire Dominici dans les années 50, mais d'autres drames plus récents ont endeuillé une partie de la région où se trouve Manosque et Folcalquier (chère à Pierre Magnan). Si vous voyez le film (ce que je souhaite), vous verrez une séquence savoureuse où, sur une carte géographique, des épingles et un élastique qui les relie montrent que la région incriminée forme un pentagone. Comme dans d'autres endroits enclavés en France, les mariages consanguins étaient courants jusqu'au début du 20ème siècle: les accès de folie viennent peut-être de cette hérédité. Le seul reproche que je ferais au film, c'est que c'est trop court. Luc Moullet était bien parti pour faire un documentaire plus long. Certaines personnes interrogées valent à elles seules de voir le film. J'espère qu'il passe ou qu'il passera par chez vous. Sorti dans deux salles à Paris le 13 janvier 2010, il ne se donne déjà plus que dans une salle.

29 janvier 2010

Le vampire de Ropraz - Jacques Chessex

Jacques Chessex, grand écrivain suisse, nous a quitté en octobre dernier pendant qu'il faisait une conférence sur son dernier ouvrage que je chroniquerai prochainement. Voici, en attendant, un billet sur un autre de ses romans, dont j'avais entendu parler et que j'ai trouvé à ma bibliothèque.

Le vampire de Ropraz est paru en 2007. Comme pour Un Juif pour l'exemple (mon billet du 09/02/2009), il s'inspire d'un fait divers. L'histoire commence en 1903 dans le Haut-Jorat vaudois (région où vingt ans auparavant on a tué le dernier loup). La fille d'un juge de paix meurt à 20 ans d'une méningite au mois de février. Un ou deux jours après son inhumation, le caveau est profané et on retrouve le cadavre de Rosa (tel est son prénom) mutilé, découpé, mâché et/ou mangé. Deux autres cadavres de femmes subissent le même sort en mars et mai 1903. Les journaux baptisent assez vite le monstre qui a fait ça "le vampire de Ropraz" (ce fait sera même relaté jusqu'en Amérique). Des hommes sont soupçonnés mais sans suite. Chessex a un sens remarquable de la phrase pour décrire un canton, une région, la mentalité, les moeurs, la carence dans l'éducation d'êtres frustes et malnutris. Il fait des descriptions parfois crues mais qui ne m'ont pas choquée. Un suspect (Chessex ne dit pas qu'il a reconnu ces actes de cannibalisme) est arrêté. C'est un être attardé dont l'enfance fut bercée (si je puis dire) par l'inceste et l'alcoolisme, avec la consanguinité en arrière-plan. Coup de théâtre, Favez (c'est son nom), un homme de 21 ans (qui en paraît le double) est relâché au bout de 57 jours grâce à l'intervention et au rapport d'un psychiatre et d'une mystérieuse jeune femme. Après avoir été repris à nouveau peu de temps après et incarcéré, il purgera plusieurs années en prison avant que l'on ne perde sa trace en 1915. Favez s'est a priori engagé pendant la 1ère guerre mondiale et est mort au combat. Je vous laisse découvrir ce qu'il est peut-être advenu de son corps.  Ce roman est court mais intense. Je vous le recommande.

27 janvier 2010

Deux films vus et non commentés pendant la 1ère quinzaine de janvier 2010

Voici deux films que je considère comme ne méritant pas un billet individualisé (toujours dans la logique de ma série).

D'abord, Une petite zone de turbulence d'Alfred Lot. Ce film, vu en avant-première en présence des acteurs principaux, fut une déception. Et pourtant, comme l'a expliqué Michel Blanc, l'histoire est adaptée d'un roman anglais de Mark Haddon, "A spot of bother", qui a été traduit chez nous sous le titre "Une situation légèrement délicate". C'est Michel Blanc lui-même qui a écrit l'adaptation (on sent qu'il s'est fait plaisir), mais il n'a pas jugé bon de réaliser ce film qui s'étire en longueur. Je ne l'ai pas trouvé très drôle, même si je reconnais que certaines répliques font sourire. Michel Blanc joue le rôle de Jean-Paul, un retraité hypocondriaque (il se croit atteint d'un cancer de la peau), que sa femme, Anne (Miou-Miou), trompe avec un ancien collègue. Miou-Miou, excellente comme d'habitude, fait ce qu'elle peut, et j'ai eu l'impression qu'elle se demandait ce qu'elle faisait là. Gilles Lellouche joue le rôle d'un "con", son personnage (Philippe Faure) doit épouser la fille de Jean-Paul et Anne, Cathy (Mélanie Doutey), crispante dans son rôle de "chieuse", qui en est à son deuxième mariage tout en hésitant jusqu'au bout. Le fils, Mathieu, joué par Cyril Descours (plutôt beau gosse), est homosexuel. Michel Blanc nous a dit qu'il s'agissait d'une famille ordinaire. Vous pouvez vous contenter de la bande-annonce, qui nous donne à entendre et à voir les répliques qui font mouche.

Ensuite, Just another love story d'Ole Bornedal (Rob en a dit du bien). Personnellement, j'ai eu du mal à entrer dans ce film qui est une sorte d'histoire d'amour réalisée en numérique avec une caméra qui s'agite beaucoup et une image saturée. Dès le début, on assiste à une suite de scènes sans lien apparent. C'est à la toute fin qu'on finit par les comprendre. Entretemps, on a suivi l'histoire d'un homme, Jonas (photographe de personnes décédées dans une morgue), marié et père de famille, qui est responsable d'un accident de voiture (très spectaculaire) dans lequel une jeune femme gravement blessée devient amnésique. Se sentant coupable, il lui rend visite, et la famille de cette dernière croit qu'il est son petit ami. De fil en aiguille, Jonas quitte sa femme pour vivre avec la jeune femme dont il est tombé amoureux, mais on ne change pas impunément d'identité et on ne prend pas la femme d'un autre sans qu'il y ait des répercussions (tragiques au demeurant). C'est un film qui ne m'a pas touchée ou intriguée. En revanche, les acteurs sont très bien. A vous de voir.

25 janvier 2010

Le déjeuner du Coroner / La dent du Bouddha - Colin Cotterill

Si vous avez envie de lire des romans policiers dont le contexte sort de l'ordinaire, je vous recommande ces deux romans de Colin Cotterill que j'avais repérés chez Claude Le Nocher (voir son billet). Les titres ainsi que les couvertures des deux ouvrages parus au Livre de Poche m'avaient donné envie de découvrir de quoi il retournait. Les deux histoires se passent à 6 mois d'intervalle, l'une en octobre 1976 et l'autre en mars 1977. Nous sommes dans la République démocratique populaire du Laos. Siri Paiboun, 72 ans (qui a fait ses études de médecine à Paris dans les années 30) se trouve nommé (à son corps défendant) médecin légiste de la capitale du Laos, Vientiane, sur les rives du Mekong. Il est le seul coroner de tout le pays. Siri est un nabot habité par les esprits qui le visitent en songe depuis peu. Il a deux adjoints très efficaces, une infirmière un peu forte, Dtui, et Geung, atteint de trisomie 21. Siri essaie de rester assez neutre face aux autorités en place dont il ne partage pas toutes les idées. Quelques autres personnages apparaissent dans les deux romans: Civilai, un ami proche de Siri, et un lieutenant de police, Phosy. Dans ces deux romans, Colin Cotterill (né à Londres en 1952) nous fait partager les us et coutumes d'un petit pays qui été un protectorat français à la fin du 19ème siècle, il y évoque aussi la pénibilité d'être un Laotien en 1976 sous un régime communiste et les conséquences sur la vie des gens qui sont pauvres, n'ont pas grand-chose à manger et peu de moyens. C'est la pénurie partout. Par exemple, les cadavre sont gardés dans un seul grand congélateur, les analyses post-mortem sont réduites au minimum faute de produits suffisants. Ils se heurtent également à une carence de pellicules photos pour photographier les cadavres. Tous les Laotiens sont très surveillés mais cela n'empêche pas quelques téméraires de faire la traversée du Mékong à la nage pour rejoindre la Thaïlande située de l'autre côté du fleuve. Dans les deux romans, tout ce qui a trait à la religion ou à la spiritualité, à Bouddha, aux shamans hmongs, aux esprits de la forêt et même à ceux des morts ont une grande importance. Pour en revenir aux intrigues, dans Le déjeuner du Coroner, Siri se retrouve à autopsier le corps d'une épouse d'un ponte du parti: meurtre ou suicide? Il enquête aussi sur trois cadavres flottant sur un lac. Dans La Dent du Bouddha, où le temps est à la canicule (répété comme un mantra tout au long du roman), nous avons des meurtres des femmes affreusement mutilées et vidées de leur sang par un animal qui semble être un ours mais qui n'en est pas un. C'est là que l'on apprend que Siri a 33 dents comme Bouddha. Je n'en dirai pas plus sur les deux romans que je vous conseille de lire dans l'ordre, d'autant plus que j'ai une grosse préférence pour le deuxième roman, La Dent du Bouddha (si vous avez bien suivi).

23 janvier 2010

Une vie toute neuve - Ounie Lecomte - Films vus pendant la 1ère quinzaine de janvier 2010

Je voudrais commencer par une observation. Au moment où le générique de fin du film Une vie toute neuve a commencé, une dame à côté de moi était en larmes, et moi-même j'avais la gorge serrée. On venait de suivre, pendant plus d'une heure et demie, l'histoire d'une petite Coréenne de 9 ans, Jinhee, abandonnée par son père. Et l'histoire que la réalisatrice nous raconte, c'est la sienne. Cela se passe en Corée en 1975. Après avoir été laissée par son père dans un orphelinat tenue par des religieuses, Jinhee est certaine qu'il va revenir la chercher: son papa ne peut pas l'avoir abandonnée. Jinhee se fait tout de suite remarquer car elle reste en marge des autres. Quand des familles adoptives se présentent, elle ne sourit pas, elle reste mutique. Elle a des accès de colère et de violence (elle casse les poupées de ses petits camarades). Néanmoins, une fille plus grande qu'elle, âgée de 12 ans, arrive à s'en faire une amie. Elles recueillent un petit oiseau blessé. Le film est une suite de scènes inégales mais on ne peut pas rester insensible à la jeune actrice qui joue Jinhee, personnage avec un mélange de douceur, d'obstination et de caractère bien trempé qui ne pleure qu'à une occasion, quand elle explique à un médecin pourquoi son père l'a abandonnée (elle se sent coupable). C'est le plus long texte qu'elle ait à dire. Une autre scène nous émeut, quand elle veut s'enterrer dans la terre et disparaître comme le petit oiseau blessé (qui est mort entretemps) dont elle ne retrouve plus le cadavre. A la toute fin du film, on sait que la vie de Jinhee va changer: elle va se retrouver dans une nouvelle famille, parler une nouvelle langue (le français), et vivre dans un nouveau pays (la France). C'est la première fois, je pense, que l'on traite l'adoption du point de vue d'un enfant. Et c'est le côté bouleversant de l'histoire. Dans le dossier de presse, la réalisatrice française d'origine coréenne, Ounie Lecomte, explique qu'elle a situé son récit en 1975, car, de nos jours, il n'y a plus d'adoption d'enfants de cet âge. Le film est une coproduction franco-coréenne entièrement jouée en coréen (même si la réalisatrice ne le parle pas). Si le film est projeté par chez vous, allez le voir.

21 janvier 2010

L'arbre à bouteilles - Joe R. Lansdale

Afin de ne pas lasser mes lectrices(teurs) avec seulement des billets "cinéma", en voici un sur un roman policier paru en poche (Folio policier) de John R. Lansdale. Ce dernier auteur semble être une des références de Ken Bruen (ils sont contemporains, nés tous les deux en 1951) qui le mentionne en tête de chapitre dans Le Dramaturge. Dans L'arbre à bouteilles, nous faisons connaissance de Hap Collins (un blanc hétéro) et Leonard Pine (un noir homo) qui vivent au Texas de nos jours dans un comté où les blancs sont minoritaires. Les deux compères sont vite attachants. Quand le roman commence, l'auteur nous donne très peu d'information sur leur vie: comment ils la gagnent, comment ils se sont connus, etc. On sait juste que Hap récolte quelques cents en faisant du piquage de boutures de fleurs dans un champ, qu'il a été marié, et que Leonard a une patte "folle" pour avoir sauvé la vie à Hap sans qu'on sache dans quelles circonstances. Suite au décès d'un oncle appelé Chester, Leonard se retrouve l'héritier de 100 000 dollars, de bons de réduction pour de la nourriture (pizza essentiellement), et surtout d'une vieille bicoque devant laquelle se trouve un grand poteau planté de clous auxquels sont accrochées des bouteilles en verre ou des canettes de bière et de soda bien abîmées. Hap appelle cela "l'arbre à bouteilles". Au cours de travaux effectués dans la maison avec son copain Hap, Leonard met au jour un squelette d'enfant assassiné enterré sous le plancher (d'autres seront découverts par la suite). De là, ils mèneront une enquête en parallèle avec la police du coin, ce qui n'empêchera pas Hap de vivre une courte liaison avec l'avocate (une très jolie femme noire) d'oncle Chester. Je ne dis rien de plus de l'histoire à part le fait que le mobile des crimes est sordide. Pour ma part, je ne manquerai pas de lire d'autres romans où l'on retrouve nos deux héros: Le mambo des deux ours, Bad Chili et Tape-cul. En attendant, j'ai prévu de lire un autre roman de Lansdale où ils n'apparaissent pas: Les marécages (avant la mienne, voir la chronique d'eeguab).

20 janvier 2010

Cracks - Jordan Scott - Films vus pendant la 1ère quinzaine de janvier 2010

Cracks est le premier film de Jordan Scott, la fille de Ridley Scott (qui est producteur du film). Cracks est sorti seulement dans trois salles à Paris le 30 décembre 2009 (il ne se donne plus que dans une seule) et a eu peu d'échos dans la presse. Il dégage pourtant un charme suranné un peu vénéneux. Nous sommes en 1934, dans un pensionnat de jeunes fille en Irlande. Elles paraissent assez libres de faire ce qu'elles veulent. L'histoire se focalise sur une dizaine d'adolescentes qui sont sous le charme (et non la férule) de Miss G (Eva Green et son beau regard bleu). Cette dernière les entraîne à faire des plongeons dans un lac voisin et leur donne un entraînement sportif. Tout en étant assez familière avec elles (elle est comme une grande soeur), elle les domine et garde toujours ses distances. On sentirait une harmonie parfaite jusqu'au jour où arrive une nouvelle pensionnaire venue d'Espagne, Fiamma, issue de la noblesse (le fait qu'elle soit asthmatique est un élément important pour la suite de l'histoire). Cette dernière est tout de suite prise en grippe par ses camarades de classe, mais Miss G a une attirance trouble pour cette jeune fille (mais ce n'est pas réciproque). Fiamma se méfie de Miss G et elle la défie. Miss G semble perturbée par la présence de Fiamma. Preuve en est que lors d'une séquence qui se passe dans le village voisin, on se rend compte que Miss G souffre vraisemblablement de problèmes psychiques. Je ne raconterai pas la fin, sauf pour dire que les pensionnaires vont vivre une expérience douloureuse qui les changera à jamais. Les paysages de collines et de bois sont bien filmés, le suspense bien mené. Le sujet est original (c'est l'adaptation d'un roman de Sheila Kohler - non traduit en français (1) - qui se passe dans les années 60). J'attends le prochain film de Mademoiselle Scott pour voir si son talent se confirme ou non.

(1) Du moins c'est ce que je croyais, jusqu'au com' de Moira ci-dessous. Lire mon billet sur Splash du 17/06/2010.

19 janvier 2010

Bright Star - Jane Campion - Films vus pendant la 1ère quinzaine de janvier 2010

D'abord, je voudrais dire que j'ai assisté à une séance du film dans une salle où j'étais pratiquement la benjamine des spectatrices(teurs) et la salle était comble. J'ai vu Bright Star de Jane Campion (en compétition au dernier Festival de Cannes en 2009) parce que les avis sont mitigés parmi les blogueurs(euses) - je voulais me rendre compte par moi-même - et parce que cela me faisait plaisir de retrouver Jane Campion après plusieurs années de silence. Il est intéressant de constater que certains films ne font vraiment pas l'unanimité. Pour ma part, j'ai trouvé que Bright Star manquait cruellement d'émotion (même si Fanny pleure beaucoup à l'annonce du décès de Keats). De plus, nous faire entendre "Ode to Nightingale" (l'Ode au rossignol) au moment du générique de fin, quand les spectateurs commencent à quitter la salle, est une faute de goût impardonnable. Il n'y a aucune traduction des vers récités et c'est dur de se concentrer sur un poème en voix-off alors que défilent sur l'écran des mots qui n'ont rien à voir. Ceci dit, l'histoire débute en 1818 lorsque John Keats, 23 ans, rencontre Fanny Brawne, 18 ans, dans la maison de cette dernière. Keats vient de perdre son frère du même mal qui l'emportera moins de 3 ans plus tard. Fanny n'apprécie pas forcément la poésie du jeune Keats mais elle tombe amoureuse de lui (c'est réciproque). Malheureusement, Keats est pauvre et il n'arrive pas à vendre sa poésie. Il vit au crochet d'un certain Mr Brown. Une liaison hors mariage est inenvisageable, c'est pourquoi ils se fiancent, mais cela n'ira pas au-delà; Keats s'éloigne souvent de Fanny. Il ne peut subvenir à ses propres besoins et commence à souffrir de phtisie. Au bout du compte, il n'y a pas vraiment d'histoire si ce n'est que Fanny est présente pendant tout le film (C'est elle, l'étoile brillante / Bright star). Les décors et les costumes sont beaux, les acteurs aussi. Mais il manque la passion.

Petite anecdote vécue: j'ai eu l'occasion d'aller à Rome, pendant 4 jours, il y a 9 ans, et la visite du cimetière protestant fut un de mes buts de promenade. Je suis donc allée dans ce lieu, calme, pas grand et loin des circuits touristiques, où sont enterrés Keats et Shelley. Les tombes sont sobres et sans aucune fleur. Je recommande d'autant plus la visite que vous pouvez voir de nombreux chats qui parcourent les allées. Je n'en avais jamais vu autant dans un cimetière (et j'en connais un certain nombre).

PS: Suite aux billets et/ou commentaires de Rob, ffred, moskau, yohan, céline, aifelle, coming soonn, jade et j'en oublie, il semblerait que les hommes apprécient plus le film de Jane Campion que les femmes. C'est une simple observation qui n'engage que moi.

18 janvier 2010

City Island - Raymond de la Felitta - Films vus pendant la 1ère quinzaine de janvier 2010

Comme je l'avais annoncé dans mon billet du 17/01/10, voici le deuxième film vu durant la dernière quinzaine. Grâce à une invitation du distributeur Chrysalis films que je remercie, j'ai assisté à une projection de City Island de Raymond de Felitta en avant-première (il sort le 20/01/10 [voir le site]). L'histoire se passe de nos jours dans une petite ville de pêcheurs dans le Bronx, un des districts de New York. Les personnages principaux sont les membres de la famille Rizzo, dont on découvre qu'ils ont des secrets les uns envers les autres. Vince (Andy Garcia), un gardien de la prison voisine, fait croire à sa femme Joyce (Juliana Margulies) qu'il joue au poker, alors qu'en réalité il suit des cours de théâtre (il se prend pour Marlon Brando). La fille, Vivian, dit qu'elle étudie le soir (elle a gagné une bourse universitaire) alors qu'elle se produit dans un cabaret de strip-tease. Le fils, Vinnie, surfe de son côté sur internet et se connecte à un club d'échange qui sort de l'ordinaire. D'autres personnages apparaissent: un fils caché de Vinnie qui écope d'une peine dans la prison où exerce son père, une certaine Molly, partenaire théâtrale de Vinnie et qui a aussi un lourd secret. Le ton du film est léger comme une bulle de savon, les acteurs se font plaisir, on nage dans l'optimisme. A part la scène où l'on voit Andy Garcia faire une imitation de Brando assez savoureuse devant une caméra, ce film sympathique ne restera pas dans les annales. Je trouve qu'Andy Garcia gâche son talent. Il mériterait des rôles plus consistants.

PS: j'aurais trouvé judicieux que ce film sorte en été, il rencontrerait sûrement son public plus facilement.

17 janvier 2010

Esther - Jaume Collet-Serra - Films vus pendant la 1ère quinzaine de janvier 2010

Ce début d'année ne m'a pas encore permis de voir de films vraiment marquants. J'en déjà vu 9 très différents tant par leur sujet que leur qualité. Pour certains, je suis mitigée voire déçue mais il y en au moins trois ou quatre que je conseille. Je commence à chroniquer les films dans l'ordre où je les ai vus. Je ne sais pas combien de jours il me faudra...

Concernant Esther de Jaume Collet-Serra, le scénario est bien ficelé mais la fin m'a déçue même si le suspense est insoutenable dans certaines scènes. Esther est une fille de 12 ans avec un accent russe. Elle est adoptée aux Etats-Unis par une famille américaine (avec deux enfants) qui vient de perdre leur troisième, mort-née. La maman semble psychologiquement perturbée et c'est une ancienne alcoolique. Esther est coiffée avec des couettes et a des rubans autour du cou et des poignets (elle ressemble à une petite fille modèle), mais cache un secret. On devine assez vite qu'elle fait tout pour se débarrasser de la mère afin de garder le père pour elle toute seule. Pour cela, elle fait de la petite fille de la famille, qui est sourde, sa complice forcée. Je serais intéressée de savoir si le "cas" d'Esther existe dans la réalité. Il faut noter que, dès le début, la tension est palpable avec un accouchement (plutôt sanglant) qui se passe mal. Puis toute l'histoire se passe pendant l'hiver où la neige est abondante. La maison de la famille se trouve au milieu des bois. Le décor de la maison est gris, l'image aussi. J'ai eu une impression d'étouffement. C'est le genre de film que l'on voit une fois mais pas plus. Le fait que le film soit une coproduction américano-européenne et que le réalisateur soit catalan donne à l'ensemble un petit "je ne sais quoi" d'indéfinissable. A noter que le titre original est "Orphan" (orpheline). Peut-être qu'"Esther" est plus vendeur.

Le deuxième film demain... ou plus tard!

15 janvier 2010

Delirium tremens / Toxic Blues - Ken Bruen

Après avoir lu Le dramaturge (mon billet du 05/12/09), j'avais décidé de reprendre la série policière de Ken Bruen dans l'ordre. Je viens de terminer les deux premiers romans (parus en folio policier) où apparaît Jack Taylor, ancien policier de la garda Siochana (la police irlandaise), d'où il été viré. Il est maintenant détective privé (profession mal vue en Irlande) et déjà en proie aux démons de l'alcool. Delirium Tremens et Toxic blues se passent à Galway en Irlande (avec un aller-retour à Londres). En plus de Jack Taylor, des personnages récurrents nous sont décrits (on les retrouve dans ces deux romans, et même dans les autres) dont un tenancier de pub où Jack a son bureau, ou une vieille dame gérante d'un hôtel dans lequel Jack s'installe. Dans Delirium Tremens, une femme, Ann Henderson, demande à Jack de faire la lumière sur le "suicide" de sa fille Sarah. Elle est en effet convaincue que sa fille a été tuée. Comme Jack n'est pas insensible à son charme, il s'ensuit un début de relation intime entre Jack et Ann qui se termine vite. Mais cela n'empêche pas Jack d'arriver au détour d'un chapitre à savoir par qui et pourquoi Sarah a été tuée. A la fin du roman, il part s'installer à Londres. Toxic Blues se passe quelques mois après: pour diverses raisons, Jack est revenu de Londres (il est maintenant "accro" à la cocaïne). Un grand costaud lui demande d'enquêter sur le meurtre de quatre "Tinkers" (littéralement "rétameurs"). Ce terme péjoratif désignent des "gens du voyage" qui n'ont aucun lien avec les gitans, les roms ou les tsiganes. A l'origine, il s'agit de colporteurs qui ont été rejoints par des petits paysans et des métayers chassés de leur terre à l'époque d'Oliver Cromwell ou expulsés par les grands propriétaires terriens anglais ou écossais au moment de la grande famine de 1845. Depuis, aucun gouvernement n'a réussi à les sédentariser. Les quatre victimes ont eu le crâne défoncé à coups de marteau. En plus de cette enquête, un protecteur des oiseaux lui demande de découvrir qui coupe la tête aux cygnes de Galway. Il y a quelques fils conducteurs dans les romans (que je conseille donc de lire dans l'ordre): d'abord la veste "tout temps" d'agent de la circulation, nommée l'article 8234, que Jack ne se résout pas à rendre et qui lui sert de temps en temps lors d'une enquête, le fait que Jack soit un grand lecteur (ce qui me le rend éminemment sympathique), et qu'il n'arrive pas à avoir de vie sociale stable. J'ai hâte de lire les deux derniers parus avec Jack Taylor comme personnage principal: La main du diable et Chemin de croix. Je suis contente que K(numberk) apprécie autant que moi ces romans qui se lisent très vite.

13 janvier 2010

Top cinéma 2000-2009

J'ai cru voir un top ciné [oh-oh...] sur les meilleurs films des 10 dernières années qui circule parmi les blogs cinéphiles.
Jusqu'à maintenant, je ne m'étais pas décidée et puis tout bien réfléchi, voici ma liste de films qui doivent se trouver dans toute dvdthèque digne de ce nom. Bien entendu, j'en avais vu certains avant même d'être rentrée dans l'univers des blogs.

Nos meilleures années de Mario Tullio Giordana, film de 6 heures sorti en 2 parties l'été 2003. Pour moi il est hors catégorie, cela restera un des films de ma vie.
Beau Travail
de Claire Denis (2000)
Tigre et Dragon d'Ang Lee (2000)
The Magdalene sisters de Peter Mullan (2001)
Sur mes lèvres de Jacques Audiard (2001)
Le seigneur des anneaux (La communauté de l'anneau) de Peter Jackson (2001), et Le seigneur des anneaux (Les deux tours) de Peter Jackson (2002). [NB: Je n'ai pas mis le troisième (Le retour du roi) (2002) parce que je l'ai trouvé interminable! On m'a dit qu'il était pourtant très fidèle au livre (je ne les ai pas lus): c'est pas une excuse!].
Parle avec elle de Pedro Almodovar (2002) 
Bowling for Columbine de Michael Moore (2002)
Far from Heaven de Todd Haynes (2002)
Twenty Nine Palms de Bruno Dumont (2003)
Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet (2004)
Nobody knows d'Hirokazu Kore-Eda (2004)
Head on de Fatih Akin (2004)
De battre mon coeur s'est arrêté de Jacques Audiard (2005)
La vie des autres de Florian Henckel von Donnersmarck (2006)
There will be blood de Paul Thomas Anderson (2007)
Still walking d'Hirokazu Kore-Eda (2008)
Un prophète de Jacques Audiard (2009)
Gran Torino de Clint Eastwood (2009)
Le ruban blanc de Michael Haneke (2009)

11 janvier 2010

D'Arusha à Arusha - Christophe Gargot

Voici un billet sur un documentaire qui est sorti en catimini, sans pub, presque anonymement (et c'est bien dommage). Il s'appelle D'Arusha à Arusha (référence à De Nuremberg à Nuremberg), et le Français Christophe Gargot essaye de nous y montrer, de nous faire ressentir et de nous donner une approche de ce qu'est le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) qui a été créé dès novembre 1994. La mission du TPIR consiste à juger les responsables du génocide des Tutsis par les Hutus qui s'est déroulé d'avril à juin 1994 faisant plus d'un million de victimes. Arusha se situe en Tanzanie. C'était là qu'un accord de paix pour mettre fin à une guerre civile avait été signé en août 1993, et c'est de là que revenait, le 6 avril 1994, le président Rwandais hutu dont l'avion a été abattu par un missile. Le 7 avril, les massacres commençaient.

Le film nous montre, d'une part, les séances d'interrogatoires et de plaidoiries des accusés et des avocats dans le tribunal proprement dit avec une traduction franco-anglaise (les juges sont pour la plupart anglo-saxons), sans aucune voix "off"qui parasite ce que l'on voit et ce que l'on entend. Parmi les accusés, il y a un Belge, Georges Ruggiu, qui a fait de la propagande sur les ondes de la Radio Télévision Libre des Mille Collines pour appeler aux massacres, et Théoneste Bagosora, colonel des FAR (Forces Armées Rwandaises) et cerveau supposé des massacres. Et d'autre part, la caméra sort de l'enceinte du tribunal pour filmer des paysages du Rwanda, petit pays magnifique aux mille collines et où le réalisateur nous présente, entre autres, un homme, Jean de Dieu Bucyibaruta, qui a avoué sa participation au génocide. Lui-même issu d'un couple mixte, il est marié avec une femme de l'autre ethnie (on ne lui a pas demandé de la tuer. L'aurait-t-il fait?). Quand il est interviewé, il venait de purger une peine de 9 ans et il est en passe d'être à nouveau condamné par un tribunal populaire, un "Gacaca". Il reconnaît avoir été un des bourreaux et c'est d'autant plus terrible que c'est un homme posé, pas un psychopathe. Il a obéi aux ordres de gens qu'il ne connaissait pas. Les "Gacaca" doivent rester en place jusqu'en 2011 ou 2012. La femme de Jean de Dieu préside un des ces tribunaux populaires. Juste avant le générique de fin, on apprend d'ailleurs que Jean de Dieu a été condamné à 30 ans de prison par un "Gacaca".

A la fin de la séance à laquelle j'ai assisté, il y a eu une rencontre avec le producteur et une spécialiste du dossier. C'est là que je me suis rendue compte de mes lacunes que je vais essayer de combler avec la lecture de l'ouvrage Le tribunal des vaincus - Un Nuremberg pour le Rwanda? de Thierry Cruvellier (cité dans le générique), sur lequel je ferai un billet dès que possible. Thierry Cruvellier est le seul journaliste à avoir suivi pendant 6 ans les procès d'Arusha. Le film, quant à lui, n'est pas parfait: il montre plus qu'il n'explique, mais c'est ce qui fait sa force, et il parle d'un événement qu'il ne faut pas oublier.

Le film est d'autant plus d'actualité qu'a priori, il y a des éléments nouveaux concernant les responsables de l'assassinat du président Rwandais en avril 1994: il s'agirait de Hutus et non de Tutsis. A part ça, je m'interroge sur le fait que ce documentaire, passionnant et qui soulève plein de questions, n'ait pas eu plus d'échos (et qu'il n'ait pas eu droit à une diffusion sur une chaîne de télévision publique, par exemple à une heure de grande écoute) mais il y a des vérités qui fâchent et le ministre des Affaires étrangères français vient d'effectuer, ces jours-ci, une visite au Rwanda pour essayer de renouer des relations économiques avec le Rwanda.

PS: Mail reçu du réalisateur, qui, annoncé, n'avait pu être présent à la séance à laquelle j'avais assistée:
"Chers amis,
Sorti le 16 décembre, le film est parvenu à maintenir une présence à Paris sur un écran, de manière ponctuelle.
Prévenez donc la France entière de se rendre Au 3 Luxembourg (67, rue Monsieur Le Prince, 75006 Paris) pour des projections débats en présence du réalisateur:
- le lundi 11 janvier 2010 à 21h avec la participation de Patrick Baudouin, président d'honneur de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme,
- le jeudi 14 janvier 2010 à 21h avec la participation de Michel Tubiana, président d'honneur de la Ligue des Droits de l'Homme.
Le film sera aussi projeté à Toulouse, Nantes, Montpellier, Caen, Les Ulis, ...
Bonne année à tous
"

PS2 [20/01/2010]: Mail reçu ce jour:
Pour ceux qui n'ont pas encore pu voir le film "d'Arusha à Arusha", de Christophe Gargot, ou qui seraient intéressés par les débats qui l'accompagnent, voici les prochaines séances à Paris, avec quelques invités particulièrement intéressants.
Amitiés
À L'Entrepot (7 / 9 rue Francis de Pressensé - 75014 Paris)
- 21 janvier 2010 à 20h00 en présence de Maître Raphaël Constant (avocat de Théoneste Bagosora)
- 23 janvier 2010 à 16h00 en présence de Maître Jean-Marie Biju Duval (avocat de Ferdinand Nahimana)
- 26 janvier 2010 à 20h30 en présence de Rony Brauman.

Voir le site du film

9 janvier 2010

700ème billet - 3ème bloganniversaire

Quoi?

Mon statisticien préféré m'a littéralement harcelée pour que ce 700ème billet coïncide avec le 3ème anniversaire de mon blog. Il m'a une fois de plus fourni plein d'éléments chiffrés. Sur l'année 2009 (je parle bien de l'année civile, du 1er janvier au 31 décembre), le nombre de billets publiés sur mon blog en 2009 a été de 178, avec quelques petites périodes de ralenti ou de pause, pas intégralement compensées par mes "billets intermédiaires" de jours pairs. Cet été, le fait de publier seulement un billet tous les 4 jours (éventuellement rédigé d'avance) m'a permis à la fois de penser à autre chose, ... et de continuer à donner de l'animation à mon blog. Je vous recommande le truc! Et je dois aussi ajouter que ce total comporte, pour la première fois, 2 billets de ta d loi du cine, qui sont passés plutôt inaperçus par rapport aux miens (16 commentaires à eux deux)? Triés par catégorie, il y aura eu: 97 billets Cinéma, 55 Livres, 18 Humeur, 4 Théâtre et 4 Divers / Culture, 1 Télévision... Et c'est tout! Ni Réalisateurs ni Acteurs/actrices en 2009.

Qui?

Cette fois-ci, je ne vois pas de raison de mettre dans ce billet l'ensemble de mes statistiques nominatives par blogueur, puisqu'elles sont tenues "en temps réel" dans la colonne de droite de mon blog (pour mémoire, à ce jour, 158 blogueurs m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 167 commentaires). Je vais seulement citer Aifelle (qui a fait 103 commentaires en 2009, en commentant très régulièrement mon billet du jour), ainsi que Tinalakiller et Coming soonn, qui avaient découvert mon blog presque en même temps (respectivement les 9 et 10 avril 2009), et m'ont fait en moins de neuf mois 81 et 89 commentaires, en allant commenter beaucoup de mes anciens billets. Voilà donc ce qui est possible, pour de nouveaux lecteurs, en un an, en terme de "records" (mais le moindre petit commentaire qui salue mon travail me fait plaisir, bien sûr - et j'apprécie également d'être lue depuis 3 ans par certains).

Où?

Pour ce qui concerne la provenance des blogueurs/euses avec lesquel(le)s je suis entrée en rapport, j'essaie d'aller un peu à contre-courant en variant les fournisseurs d'accès. Mes "commentateurs" viennent de plus d'une trentaine de plate-formes différentes, même si les 4 plus fréquentes en cumulent déjà plus de 300 sur 517 (over-blog, canalblog, allociné, blogspot). J'essaye de minorer le poids (écrasant?) d'over-blog parmi les blogueuses littéraires, en en dénichant en priorité sur hautetfort, wordpress, blogspirit [plateforme payante?]...

Comment?

J'ai visité pour la 1ère fois un peu plus de 400 blogs [408 exactement!] en 2009. Mais je n'ai pas fait un commentaire à tous! Certains ne m'inspirent pas, ou bien il faut s'inscrire chez eux ou sur leur plate-forme de blog (ce que je n'aime pas trop faire). Je suis revenue sur plus de 600 [612] déjà visités et parfois commentés antérieurement sans qu'ils m'aient fait un commentaire... Ma méthode, depuis 3 ans? La régularité! Tous les jours ouvrables, j'ai une liste de 5 ou 6 blogs à visiter (qui ne sont pas encore venus me faire de commentaires). Mais rien que 5 ou 6. Pour le reste de mon "surf" quotidien, je (re)visite ceux et celles qui m'ont déjà commentée. Si aucun billet ne m'inspire, je ne dis rien. Je commente toujours de manière individualisée sur un billet donné, sur ce que je connais (lu ou vu). Si vous vous demandez comment les chiffres sont "suivis", c'est qu'il me trace, le statisticien. Il faut que je lui fasse des "rapports d'activité" et tout et tout - avec les blogs à ne pas me redonner. Je crois que son boulot de "gestionnaire de bases de données" déteint parfois.

Pourquoi?

En tout cas, avec ce total de 1020 blogs "prospectés", je trouve que nous avons de quoi nous enorgueillir par rapport au "travail" que cela représente. Mais il paye. Et, bien sûr, je suis retournée faire des centaines de commentaires à des blogueurs qui étaient venus commenter tel ou tels de mes billets. Je vois même parfois des blogs où, mois après mois, je suis presque la seule à laisser des commentaires. Ca me fait toujours plaisir que leur propriétaire me les rende poliment; pour le reste, je suppose donc qu'il ou elle n'ont peut-être pas envie, pour leur part, de se disperser en allant en visiter d'autres qui ne commencent pas par entamer le dialogue? Dommage, car ces blogs ont ainsi peu de chance de se faire connaître, quelles que soient leurs qualités. Je vais encore ressasser ce que j'ai déjà dit pour répondre aux recherches qui tombent chez moi par "comment faire vivre un blog": ce qui fonctionne, c'est la création du "lien intellectuel" sur des intérêts communs. Personnellement, je ne vais pas m'intéresser à quelqu'un qui me dit "je t'ai mis en lien, mets-moi dans les tiens!", s'il n'a pas marqué son intérêt réel pour ce que j'écris. Et je n'apprécie pas vraiment les (rares) com' "super, ton blog! Viens vite voir le mien".

Ailleurs?

Je ne le redirai jamais assez (voir mon tag Vie du blog): tout échange passe par la réciprocité et la reconnaissance du travail d'autrui. J'en ai encore eu une preuve magnifique et qui m'a fait très plaisir, sur mon billet de "palmarès films 2009 / voeux 2010": je connaissais (virtuellement!) quasi-toutes les personnes qui s'y sont manifestées (61 à ce jour). Et, en cette année 2009, je ne me suis pas cantonnée à l'univers virtuel. J'ai reçu des livres qui m'étaient personnellement destinés, et j'en ai envoyés. J'ai aussi rencontré dans la vraie vie des blogueurs et blogueuses, dans des avants-premières, ou à l'occasion d'un salon, ainsi que des auteurs. Et aussi des acteurs, des réalisateurs et même des producteurs.

Combien?

Une fois n'est pas coutume, je vais donner quelques statistiques en provenance directe de la plate-forme canalblog: nombre de "pages vues" 2009 = 49 686 (contre 48 851 en 2008), nombre de "visiteurs" = 33 190 (contre 30 448 en 2008), mais dont "visiteurs déjà connus" 2009 = 9 777 (contre 10 186 en 2008). Y a pas photo, le nombre de commentaires, c'est bien plus intéressant et parlant!
En 2009, le total de mes commentaires s'est augmenté de 2253 (dont 33 de moi, en réponse à des questions directes en général). J'ai reçu la visite cette même année d'un total de 203 nouveaux commentateurs, dont plus de 170 blogueurs (parmi lesquels plus de 30 sont venus spontanément me faire leur 1er commentaire sans que je les ai prospectés - effet de ma citation à l'ordre du "Top 10" cinéma de Wikio...?). A ce jour (en trois ans, donc - enfin, jusqu'à hier inclus), plus de 500 personnes [517 au moins] m'ont fait près de 5200 commentaires [5191]. Les 11 plus "fidèles" (si j'exclue les miens, puisque je figure dans le "top 10", je dois statistiquement comptabiliser deux "ex-aequo" à 89) en totalisent à eux seuls 1340 (et ils m'en ont fait un total de 596 en 2009 - ça y est, mon statisticien est définitivement devenu fou...).

Quand?

Sur mes 700 [699] billets, il en reste encore 16 (même s'il n'en reste plus que 16), datant tous de 2007, qui n'ont pas encore eu un seul commentaire. Je les "repasse", une fois de plus, à la lecture - voir les liens en fin du présent billet (je me refuse à en modifier la date ou le contenu pour les faire "remonter" sur 2010).
Dans le "top 50" de mes billets les plus commentés (18 commentaires au moins) [55, en fait], il ne subsiste plus que 2 de mes billets de 2007. 32 datent de 2009, 19 de 2008, et déjà 2 de 2010. Leur total représente 1321 commentaires (les miens compris). La tendance 2009 était que chacun de mes billets est de plus en plus commenté (au minimum, 3 ou 4 commentaires...). Pour le "top 50" des journées les plus productives en commentaires (sur les 1095 jours de ces 3 ans, cela représente 44 journées avec au moins 12 commentaires, 71 si je compte les journées à 11), le total des commentaires est de 678 - ou de 975.

Et après?

Mon statisticien m'a projeté que, si je publie 180 billets en 2010, en restant sur le même nombre de commentaire moyen (soit 12,5 par billet), je devrais avoir reçu 2250 commentaires au 31/12/2010, toutes conditions égales par ailleurs... (et 200 nouveaux blogueurs?). Comme je lui rétorque toujours, on voit bien que ce n'est pas lui qui se charge de la rédaction des billets ni surtout des commentaires chez les blogueurs! Je n'ai aucune envie de devoir subir une telle pression d'obligation de résultats. Non mais! En tout cas, 2010 a commencé très fort, dopé par mon billet mixte "Palmarès cinéma / Voeux" du 1er janvier, qui a battu le record absolu de commentaires: 64 [au 08/01/2010], dont 34 le jour même (nous nous connaissions quasiment tous déjà, comme je l'ai dit plus haut)! Il devenait rêveur, là, le statisticien: 34 x 365 = 12 410...
Pour l'anecdote, fin décembre 2009 encore, je m'inquiétais pour l'avenir de Canalblog, puisque la dernière année proposée pour les dates était...2010. Mais ça y est, le choix "2011" est apparu. Les fanatiques peuvent donc commencer à programmer leurs billets pour... l'an prochain.

PS: ouf, vous êtes presque à la fin. Je suis d'accord avec vous: ce billet est bien trop long!

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Billets 2007 non encore commentés au 09/01/2010

Humeur:

10/07/2007: Billet de bonne humeur: en attendant le Christ... (1)

Théâtre:

18/03/2007: L'affaire de la rue de Lourcine - Eugène Labiche - mise en scène Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff
04/06/2007: Les temps difficiles - Edouard Bourdet

Livres:

23/04/2007: La Nuit de l'infamie - Michael Cox (1)
05/05/2007: Le Masque et la Plume - le livre
12/06/2007: La belle lurette - Henri Calet (1)
19/07/2007: A la vitesse de la lumière - Javier Cercas
08/10/2007: L'immense obscurité de la mort - Massimo Carlotto
04/12/2007: Le roi des Juifs - Nick Tosches

Cinéma:

17/02/2007: L'Italien - Andrey Kravchuk (1)
18/04/2007: Le Candidat - Niels Arestrup (1)
02/05/2007: El custodio - Rodrigo Moreno
12/05/2007:
L'Ami de la famille - Paolo Sorrentino
17/05/2007: Les Indomptables - Nicholas Ray (1)
21/06/2007: Procès de Jeanne d'Arc - Robert Bresson (1)(1)
14/12/2007:
Lumière silencieuse - Carlos Reygadas

(1) Commentaire suscité par le présent billet durant le mois où il est resté en page d'accueil de mon blog.

7 janvier 2010

Les brumes du passé - Leonardo Padura

Les Brumes du passé de Leonardo Padura est un roman "noir" de 300 pages publié aux éditions Métailié (12 euros). C'est la première fois que je lis un roman de cet écrivain cubain né en 1955. Ses autres romans sont disponibles en poche (aux éditions Points Seuil). L'histoire se passe à Cuba en 2003, mais une enquête sur une chanteuse mystérieusement disparue, menée par un ex-flic, Mario Conde (cela fait 13 ans qu'il a quitté la police), nous fait revenir dans le passé, plus de 40 ans en arrière. C'était à l'époque de la fin de l'ère Batista en 1959, où Cuba vivait ses derniers moments d'opulence et d'insouciance (mais aussi de misère pour certains). Car les Etats-Unis avait fait main basse sur cette île des Caraïbes où l'argent coulait à flots entre les casinos, la prostitution et la drogue. C'est un roman où il est question de bibliophilie, de livres rares et sublimes publiés aux 18ème, 19ème et 20ème siècles, qui ont un rapport avec l'île de Cuba. C'est aussi une histoire avec une face A et une face B, comme les vieux 45 tours où sont gravées deux chansons: Quitte moi (dont un des vers est "Je serai dans ta vie, le meilleur des brumes du passé quand tu parviendras à m'oublier..."), et Tu te souviendras de moi. Ce sont deux "boléros" chantés par une jeune femme, Violeta del Rio (suicidée ou assassinée?) en 1960. C'est l'histoire d'un membre éminent d'une famille cubaine aisée, les Montes de Oca, qui n'aurait pas dû tomber amoureux. C'est enfin un roman qui parle de Cuba d'aujourd'hui où les gens ont tellement faim qu'ils vendent tout ce qu'ils peuvent, même des livres. Ils survivent grâce aux tickets de rationnement (mais pas une fois il n'est fait mention de Fidel Castro). Partout, c'est la débâcle, tout tombe en déliquescence: La Havane se meurt. J'ai été captivée par cette histoire bien écrite et qui m'a donné envie de partir visiter Cuba. A la fin de l'ouvrage sont énumérés les livres de la bibliothèque des Montes de Oca (c'est bien entendu une bibliothèque "idéale"). Je vous le recommande vivement.

6 janvier 2010

Films vus et non commentés depuis le 15/11/09 et palmarès des films pas aimés en 2009

Je ne voulais pas commencer à chroniquer les films de 2010 sans avoir terminé ceux vus en 2009 (les précédents sont ici).

Dans La Sainte Victoire de François Favrat, on constate que Christian Clavier peut être un acteur sobre et convaincant quand il est bien dirigé et qu'il a un rôle intéressant. Clovis Cornillac fait du Cornillac: un peu tout-fou. Quant à La Sainte-Victoire, il s'agit bien bien de la montagne provençale peinte par Paul Cézanne. L'histoire se passe dans cette région. Issu d'un milieu populaire, un jeune arriviste, Xavier Alvarez (Clovis Cornillac), est devenu architecte par obstination. Il est le narrateur de l'histoire. Grâce à sa persuasion et à son culot, il arrive à financer la campagne électorale municipale d'un homme politique, Vincent Cluzel (Christian Clavier), qui au bout du compte est élu. Xavier s'attend à un "retour d'ascenseur" qui ne viendra pas vraiment. Film honnête mais pas impérissable avec des personnages féminins pas très vraisemblables.

Pour Mensch, je m'attendais à un film plus dur ou à un vrai film policier puisque le héros est perceur de coffre-fort. En réalité, ce film de Steve Suissa a un scénario qui navigue dans l'à-peu-près, surtout la fin: le "happy end" est incompréhensible. C'est quand même l'occasion d'entr'apercevoir Nathalie Delon et Evelyne Bouix dans les rôles quasiment muets ainsi qu'Anthony Delon dans un second rôle qui disparaît trop vite. Cela se passe (enfin je crois) dans le quartier juif du Sentier à Paris où des chefs de famille, Sami Frey d'un côté et Maurice Benichou de l'autre, sont devenus ennemis intimes. Il y a des scènes de violence pas très subtiles. La psychologie des personnages est taillée à la serpe. On trouve des invraisemblances scénaristiques comme le fait de copier un disque dur d'un ordinateur qui se trouve comme par hasard facilement accessible alors qu'il renferme un système de sécurité, sans parler des sommes mentionnées: on parle de 70 000 euros comme si ce n'était rien. Le personnage principal dit que c'est dur d'élever un enfant avec cette somme (j'en connais beaucoup qui s'en contenterait). Tout cela pour dire que vous pouvez vous éviter de voir Mensch.

J'avais aussi vu au cinéma L'âge de glace 3 de Carlos Saldanha, qui vient de sortir en DVD (d'ailleurs, j'ai revu le 1 et le 2 en DVD avec mon ami). Dans le 3ème opus, on retrouve tous les héros récurrents des deux premiers: Manny (le mammouth), Diego (le tigre aux dents de sabre) et Sid (le paresseux). Les a rejoints Ellie, la "copine" mammouth de Manny. En guest-star, nous avons toujours Scrat (et son gland), qui fait la connaissance dans ce troisième volet d'une charmante Scratina aux yeux de velours et à la démarche chaloupée qui ne recule devant rien pour disputer à Scrat l'objet de tout son intérêt. Ellie attend un heureux événement mais cela ne l'empêche pas d'affronter les mêmes périls que les trois compères (et il ferait beau voir que ça se passe autrement: "parle à ma trompe!", rétorque-t-elle au trop paternel Manny). En effet, dans cette troisième aventure, ils se retrouvent dans un monde souterrain qui semble être une jungle touffue au temps des dinosaures où le danger rôde. Heureusement que Buck, un drôle d'animal borgne, va les aider. L'animation est toujours remarquable, mais le scénario faiblit et je trouve que le personnage de Diego devient de plus en plus inconsistant. A quand sa rencontre avec une charmante tigresse?

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Enfin, en complément (miroir?) à mon palmarès des meilleurs films de l'année 2009, je voudrais faire ma petite liste de "mes" pires films de l'année 2009. Non pas que je dise que les films soient nuls (quoique...) mais je ne les ai vraiment pas aimés, et leur ai rarement fait l'honneur d'un billet dédié (les glissant plutôt parmi mes "films vus et non commentés"):

Le Concert de Radu Milhaileanu (c'est du grand n'importe quoi). (chroniqué le 15/11/2009)
Là-haut de Peter Docter et Bob Peterson (niais). (chroniqué le 01/09/2009)
L'affaire Farewell de Christian Carion (ratage complet malgré l'affaire relatée qui est passionnante). (chroniqué le 03/10/2009)
L'armée du crime (suite de scènes qui manquent de substances - je sais que Ed(isdead) ne va pas être content). (chroniqué le 03/10/2009)
Tokyo Sonata de Kiyoshi Kurosawa, film qui m'a ennuyée et pas intéressée. Je n'ai pas compris ce que voulait nous dire le réalisateur. (chroniqué le 07/07/2009)
The Wrestler (pauvre Mickey Rourke et le film m'a mise mal à l'aise) de Darren Aronofski. (chroniqué le 23/03/2009)
Away we go de Sam Mendes (crispant). (chroniqué le 29/10/2009)
Les noces rebelles, encore de Sam Mendes (froid et pas bien joué par Leonardo di Caprio pas assez mûr pour le rôle). (chroniqué le 03/02/2009)
Public enemies de Michael Mann (scénario faiblard, tout est dans la forme avec le tournage en numérique). (chroniqué le 01/09/2009)
Et enfin, par procuration et à ce que j'ai cru comprendre (c'est mon ami qui l'a vu): Lucky Luke de James Huth (navet pas drôle). (chroniqué le 29/11/2009)

5 janvier 2010

Coffret DVD - Allan Dwan

Deux rouquines dans la bagarre, titre français parfaitement crétin pour Slightly Scarlet d’Allan Dwan, est un des films qui fait partie du magnifique coffret publié aux éditions Carlotta, où sont rassemblés, en plus de ce titre, six autres films, cités plus bas (tous tournés entre 1954 et 1956), de ce réalisateur qui a donné ses lettres de noblesse au genre "série B". Malheureusement, de nos jours, Allan Dwan (1895-1991) est un peu oublié. Ayant commencé sa carrière pendant la période du muet, il est l'auteur de plus de 400 films (la plupart disparus et c'est bien dommage semble-t-il). Il a fait tourner des acteurs connus ou non comme Stuart Whitman, John Payne (ne pas confondre avec John Wayne), Harry Carey Jr et même un certain Ronald Reagan. C'est un réalisateur qui a abordé beaucoup de genres, dont le western: Quatre étranges cavaliers (Silver Lode), La Reine de la prairie (avec Barbara Stanwick), Le mariage est pour demain (Tennessee's partner) et Tornade (Passion), avec Cornel Wilde, Yvonne de Carlo et Raymond Burr; l'"exotique kitsch" (selon moi): Les Rubis du prince birman (Escape to Burma), avec encore Barbara Stanwick et Robert Ryan, et la Perle du Pacifique sud (Pearl of South Pacific), avec Virginie Mayo; le "film noir": Deux rouquines dans la bagarre (Slightly Scarlet) adapté d'un roman de James M. Cain. J'ai particulièrement aimé ce dernier film avec deux actrices rousses: Rhonda Fleming et Arlene Dahl. L'une, Arlene Dahl, joue Dorothy, une kleptomane sortie de prison, l'autre, Rhonda Fleming, est June, sa soeur protectrice, secrétaire et maîtresse d'un candidat à la mairie. Ce dernier veut se débarrasser de la pègre de la ville. C'est compter sans un dénommé Ben Grace (un petit truand), interprété par John Payne, qui va se servir des deux soeurs pour son propre compte. Les 7 films sont éclairés magnifiquement (en superscope et technicolor) par John Alton, chef opérateur attitré d'Allan Dwan, et les films sont tous produits par Benedict Bogeaus (un monsieur dont j'ignorais l'existence jusqu'à maintenant). Ce coffret vaut vraiment le coup, d'autant plus qu'en complément de chaque film, on a droit à des bouts d'un entretien sonore (plus d'une heure en tout) qui s'est déroulé en novembre 1968 entre Allan Dwan et Peter Bogdanovch. Allan Dwan évoque des anecdotes sur le tournage de ces films (il avoue parfois qu'ils ne sont pas très bons). Et il y aussi deux courts-métrages du réalisateur tournés en noir et blanc pour la télévision. Ce coffret n'offre que du bonheur et m'a permis de compléter ma culture cinématographique. Vincent a chroniqué les 7 films du coffret ici, ici, ici, ici, ici, ici et enfin ici, sans oublier un billet sur Allan Dwan lui-même.

3 janvier 2010

Saga - Tonino Benaquista

Saga de Tonino Benaquista (paru en poche Folio en 1998) m’avait été recommandé par une collègue. Et j'ai en effet beaucoup aimé ce roman où Tonino Benaquista, connu comme écrivain et scénariste de cinéma (Sur mes lèvres de Jacques Audiard), parle (en quelque sorte) de lui, ou plutôt du métier de scénariste. C'est un très bel hommage à ce métier sans lequel le cinéma (ou la télévision) n'existeraient pas de la même façon. Comme disait Jean Gabin, dans un film, ce qui compte, c'est d'abord une bonne histoire, ensuite une bonne histoire et enfin une bonne histoire. En l'occurrence, dans Saga, 4 scénaristes un peu "has been" sont engagés par un directeur de chaîne de télévision pour écrire 80 heures d’un feuilleton afin de remplir le quota obligatoire de création française. Cette série sera diffusée de 4h à 5h du matin. On leur demande d'écrire absolument n’importe quoi pourvu que cela soit le moins cher possible. Les quatre scénaristes nous sont présentés tour à tour: il s’agit de Louis Stanick, vieux briscard et scénariste chevronné qui a beaucoup travaillé avec un "Maestro" réalisateur italien; Mathilde, une femme qui après avoir consacré 20 ans de sa vie à écrire des romans d’amour vient de se faire "remercier" par son éditeur; Jérôme qui n’arrive pas à digérer qu’un scénario dont il est l’auteur (mais dont il n’a pas déposé les droits) ait été repris par un autre à son compte; et enfin Marco, le narrateur, à la poursuite du scénario qui lui donnera gloire scénaristique. Après quelques hésitations, ils se mettent en effet à inventer n’importe quoi: une histoire abracadabrantesque (dont on nous livre quelques bribes et que je vous laisse découvrir). A la stupéfaction générale, la série Saga est un triomphe et un phénomène de société avec la diffusion, par la suite, des épisodes à une heure de grande écoute, la création de fan-clubs, etc. Les gens s’identifient aux personnages créés par les scénaristes. C'est un tel succès qu’une deuxième saison est envisagée (sans les scénaristes d’origine). C’est là que ces derniers ne vont pas se laisser faire, ils ne veulent pas que Saga continue. Après quelques péripéties, le roman se termine à New York, pas loin des bâtiments de l’ONU dans un futur lointain (environ 20 ans plus tard) où deux des scénaristes inventent des scénarii à l’échelle mondiale (cela m’a fait penser aux deux romans d’Antoine Bello sur la falsification du réel). Saga est un roman plaisant qui m'a donnée envie de découvrir les autres romans de Tonino Benaquista.

1 janvier 2010

Mon Palmarès cinéma 2009 - Meilleurs voeux 2010

Vous l'attendiez tous, le voici. J'ai trouvé que cette année cinématographique avait recelé quelques très bons films que je vous recommande. Parmi les 141 films que j'ai vus, en voici 10 choisis au pied levé à voir et à revoir dans l'ordre de préférence:
Le ruban blanc de Michael Hanecke
(chroniqué le 07/11/2009)
Mary et Max de Adam Eliott
(chroniqué le 13/10/2009)
Il divo de Paolo Sorrentino
(chroniqué le 23/01/2009)
Un prophète de Jacques Audiard
(chroniqué le 27/08/2009)
Still walking de Hirokazu Kore-Eda
(chroniqué le 07/06/2009)
Departures de Yojiro Takita
(chroniqué le 11/06/2009)
The Chaser de Hong-jin Na
(chroniqué le 19/06/2009)
Gran Torino de Clint Eastwood
(chroniqué le 03/03/2009)
Fish Tank d'Andrea Arnold
(chroniqué le 07/10/2009)
Katyn de Andrzej Wajda
(chroniqué le 05/04/2009)

...et deux petits en plus que je ne dois pas oublier: Katalin Varga de Peter Strickland (chroniqué le 25/10/2009) ainsi que Morse de Tomas Alfredson (chroniqué le 07/02/2009).

Je constate à la relecture que je n'ai mis qu'un film francophone mais je voudrais mentionner tout de même A l'origine de Xavier Giannoli (chroniqué le 21/11/2009), Rapt de Lucas Belvaux (chroniqué le 11/10/2009) et Qu'un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner (chroniqué le 31/12/2009).

Je n'oublie pas non plus les reprises de grande qualité projetées à Paris (et que peut-être certains provinciaux ont eu la chance de voir), qui valent largement des films plus récents:
Victime de Basil Dearden
(chroniqué le 19/10/2009)
Tortillard pour Titfield de Charles Crichton (délicieuse comédie des studios Hammer)
The Molly Maguires de Sidney Lumet
(chroniqué le 13/09/2009)
Signore y Signori de Pietro Germi
(chroniqué le 11/08/2009)
Divorce à l'italienne de Pietro Germi (billet que je dois rédiger)
Le démon des femmes de Robert Aldrich
(chroniqué le 31/10/2009)
Les poupées du diable de Tod Browning avec l'immense Lionel Barrymore.

[Pour un "Top 10" annoncé initialement, on aboutit, tout compris, à 22, soit plus de 15% des 141 films vus en salle! (Note du statisticien)]

* * * * * * * * * * * * * * * * * *

A tous mes lecteurs,

Je  souhaite une bonne et heureuse année 2010, la santé, du travail, de l'amour et pleins de gentils commentaires sur vos blogs respectifs.

Le blog de Dasola
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