Quand Jérôme de Cinefeed/cinefriends (et oui, encore lui) m'a invitée à la projection de A single man de Tom Ford qui sort le 24 février 2010, j'ai dit oui tout de suite, et pourtant je ne savais pas du tout ce que j'allais voir. C'était une projection de presse avec des journalistes critiques de cinéma (ou faisant fonction de -) qui semblaient un peu blasés. Tout le monde se fait la bise, on (non-professionnel[le]) se sent de trop. En plus, une dame à côté de moi qui venait d'assister à une projection, juste avant, du dernier film de Fatih Akin (très bonne comédie paraît-il), répétait que A single man était très mauvais (c'était des oui-dire). Cela démarrait mal, parce que, dans ce genre de circonstance, à son corps défendant, on a un a priori. Après avoir vu le film réalisé par un créateur de mode (Tom Ford a travaillé chez Gucci et YSL avant de créer sa propre maison de couture en 2005), je ne suis pas aussi négative. Rien que pour la prestation de Colin Firth en homosexuel (oui mesdames les blogueuses), le film vaut le détour. Colin est remarquable de sobriété. Il ne tombe jamais dans la caricature. Sa prestation a été récompensée par le prix d'interprétation masculine au Festival de Venise en 2009 (et il est nommé aux Oscars, cette année). L'histoire est adaptée d'un roman de Christopher Isherwood (assez autobiographique). Cela se passe en 1962 (en pleine crise des missiles à Cuba). A Los Angeles, un professeur d'université, George Falconer (Colin Firth), vient de perdre, dans un accident de voiture, son compagnon Jim (architecte avec qui il vivait depuis presque 15 ans). Il n'arrive pas à faire son deuil malgré la sollicitude de son amie Charley (Julianne Moore), qui a un tendre sentiment pour lui. Jusqu'au jour où il rencontre un jeune étudiant qui suit un de ses cours. Mais le destin veille. On peut reprocher à Tom Ford quelques afféteries. Le début surtout fait un peu film de pub, avec un travail sur la couleur de l'image et une voix off désincarnée. Disons que cela manque de simplicité; et puis petit à petit, je suis bien entrée dans le film, mais Colin Firth y est pour beaucoup. Il est présent dans tous les plans ou presque. C'est LA bonne raison d'aller voir le film. La bande-originale années 60 n'est pas mal non plus.
Commentaires sur A single man - Tom Ford
- J'irai le voir, surtout au vu de ta critique plutôt favorable. Il paraît en effet que Colin Firth est excellent. En tout cas, l'étrange bande-annonce promet un beau film sensuel et dramatique. Et Julianne Moore doit être très bien.
Ce que j'ai peur, c'est que la forme du film prime sur l'histoire, que ce soit trop "esthétisant" car le réalisateur est justement un créateur de mode à la base.
Enfin, on verra bien ! - Je viens de regarder la filmographie de Colin Firth sur Wikipédia. A force de le voir célébré partout sur les blogs que je visite, ma curiosité finit par prendre le dessus.
Il semble que je l'ai déjà vu, en Johannes Vermeer dans " La Jeune fille à la perle". Alors, ma foi, en costume du 17 ème siècle, il était fort attirant, en effet! - J'ai trouvé ce film BOULEVERSANT, FABULEUX, SUBLIME. Un quasi chef d'oeuvre. Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre et partait aussi avec un apriori négatif, surtout avec Colin Firth dans le rôle principal. Que nenni ! Il est exceptionnel de sobriété. Il m'a totalement bouleversé. Quant au film, que dire ? A part que j'ai passé les dix minutes en larmes.
- Un film magnifique, l'un de nos premiers chefs-d'oeuvre de 2010 (pas moins). Une mise en scène éblouissante, sophistiquée, qui n'empêche jamais l'émotion, et un Colin Firth bouleversant. La banalité du sujet est transcendée à chaque seconde par la sensibilité et le regard d'esthète de Tom Ford. Sublime.
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Rien que pour Colin, je serais prête à voir n'importe quoi, je crois ;o)