Après Le Koala tueur (et autres histoires) [voir le billet de Keisha, car pour ma part je l'avais lu en 2009, mais pas chroniqué], les éditions Autrement publient à bon escient La Vengeance de wombat (et autres histoires du bush), du regretté Kenneth Cook (1929-1987). Voici 14 nouvelles d'une dizaine de pages chacune à lire si vous êtes morose. Elles sont hilarantes et vous permettent de faire connaissance d'animaux que l'on ne trouve nulle part ailleurs qu'en Australie (ou presque), et des autochtones (certains déjà présents dans le premier recueil) qui vont de bar en bar en buvant de la bière fraîche, car dehors les températures frisent les 45° à 50° à l'ombre (quand il y en a). Kenneth Cook est le narrateur des histoires où il se trouve embarqué parfois au péril de sa vie. Il faut le lire pour le croire (et encore...). J'aurais bien aimé rencontrer cet écrivain australien. Au cours des aventures de ce volume, il affronte un wombat (une créature que ressemble à un ourson), un quokka (c'est un genre de wallaby) "tueur", un kangourou au mauvais caractère, un requin, un lézard, un crocodile, un molosse, des cochons sauvages ou un buffle, sans parler du "king brown" (le serpent le plus venimeux du monde), et entend parler (en même temps qu'un ethnologue - les universitaires en prennent un peu pour leur grade) des koalas explosifs car ils se nourrissent d'essence d'eucalyptus (et qui dit essence, dit explosion). Kenneth Cook qui est en léger surpoids n'a pas beaucoup de tendresse pour tous ces animaux (ils le lui rendent trop bien), même s'il ne leur veut pas de mal. Il y avait longtemps que je n'avais pas autant ri en lisant un livre, car le style est très humoristique et la traduction excellente. D'après la quatrième de couverture de l'ouvrage, il semble qu'il existe un troisième recueil dans la même veine que les deux premiers qui ont été des "best-sellers". J'ai hâte qu'il paraisse en traduction *.
* Il suffisait de le demander: lire mon billet sur L'ivresse du kangourou.