J'ai donc repris ma rédaction de billets après quelques jours qui ont passé trop vite à mon goût. Pendant cette période "sans blog", je n'ai malgré tout pas eu le temps de faire tout ce que je voulais, mais je ne pouvais pas laisser tomber mes lecteurs trop longtemps.

Je poursuis mes billets avec plusieurs films chroniqués car j'ai beaucoup de retard. D'autres suivront.

Sherlock Holmes de Guy Ritchie est un film distrayant où le méchant n'est pas Moriarty (quoique) mais un certain Lord  Blackwell, qui se sert de stratagèmes, de poisons et de tours de passe-passe pour essayer de s'emparer du pouvoir en Angleterre et instaurer une dictature. Heureusement que Sherlock Holmes et son fidèle Watson veillent, jeunes et fringants. Holmes (Robert Downey Jr) n'est pas encore trop "acccro" aux drogues, en revanche, il sait bien se battre à mains nues (il gagne des paris de cette façon). Watson, lui, est médecin-expert auprès des tribunaux. Parmi les méchants, il faut noter un géant parlant un français improbable et avec une force colossale. J'ai trouvé les effets spéciaux réussis et, pour une fois, j'ai tout compris. Mais il est vrai qu'on on nous explique plusieurs fois ce qu'il faut comprendre. Film distrayant.

Le père de mes enfants de Mia Hansen-Løve. J'ai enfin pu voir (avant qu'il ne soit trop tard) ce film dont j'avais entendu et lu du bien. La réalisatrice s'est inspirée de la vie du producteur Humbert Balsan, lequel s'est suicidé en 2005. Il y a deux grandes parties dans le film: avant et après la mort de Grégoire Canvel (Louis-Do de Lencquesaing, remarquable), producteur indépendant de films un peu d'avant-garde et beaucoup "Art et essai". Mais sa société de production "Moon Films" rencontre de grosses difficultés financières. Malgré une vie de famille équilibrée entre sa femme et ses trois filles, Grégoire se suicide sans que l'on nous donne une raison précise. Sa femme (Chiara Caselli) reprend le flambeau, et Clémence, sa fille ainée, va essayer de comprendre le pourquoi cette disparition. Ce film est une sorte d'hommage à ces personnages passionnés de cinéma qui y vouent leur vie et plus encore. C''est un film sur le milieu du cinéma avec ses doutes et ses problèmes. Le métier de producteur est dur et sans pitié. Mais ce n'est pas un film triste car, à la fin, Clémence s'émancipe en se tournant vers le cinéma. Film intéressant d'une jeune réalisatrice à suivre.

Je m'attendais à autre chose du film An education de la réalisatrice danoise Lone Scherfig, surtout en sachant que le scénario est de Nick Hornby. C'est un film sage dans lequel Carey Mulligan qui joue Jenny est une jolie révélation avec ses airs d'ingénue. Le titre pourrait se traduire en français par "Une éducation sentimentale". Tout est un peu languissant à mon goût, on est à la limite de l'ennui. Ce n'est pas très drôle. Il manque l'humour britannique. Pour résumer, Jenny, élève modèle en dernière année de lycée avant de tenter d'entrer à Oxford, tombe amoureuse d'un homme un peu escroc qui lui fait miroiter une vie romantique. C'est un vrai gentleman plein d'attentions pour elle. Ce faisant, il lui fait découvrir un début de vie aisée et insouciante. Bien entendu, il n'est pas ce qu'il dit être. Cela se termine dans le conformisme sans éclat: Jenny reprend ses études et puis voilà. De Lone Scherfig, je vous conseille plutôt Italian for Beginners: un film vraiment sympa tourné dans la lignée du "Dogme".

Soul Kitchen de Fatih Akin, troisième film que je vois de ce réalisateur germano-turc, est a priori une comédie. Je l'ai vu en avant-première en présence du réalisateur et des distributeurs français, qui nous ont surtout dit que le film avait fait 1 million d'entrées en Allemagne. Je pense ne pas avoir le même goût que les Allemands.... Fatih Akin s'essaye donc à faire sourire: il a encore des progrès à faire. C'est surtout le scénario que j'ai trouvé faiblard. Les acteurs s'amusent plus que nous, certains ne font que des apparitions comme Birol Unel (Head on). Cela se passe à Hambourg de nos jours. Zinos, un Allemand d'origine grecque, est le propriétaire d'une sorte de grand hangar qui fait restaurant. Les clients sont rares et la nourriture peu variée, mais des habitués se plaisent en ce lieu. Zinos est amoureux d'une jeune femme qui part en Chine. Il engage un nouveau chef de cuisine caractériel qui fait fuir les clients et Zinos se retrouve avec des problèmes de dos. Quel est le rapport, me direz-vous? Et bien pas beaucoup. On trouve quelques bonnes idées dont celle de l'Allemand blond, le "méchant" qui fait tout pour récupérer le hangar: c'est le terrain qui l'intéresse à des fins de spéculations immobilières. Selon le dossier de presse, l'histoire est inspirée de la vie de l'acteur principal Adam Dousdoukos qui a participé au scénario. Toujours est-il que je trouve Fatih Akin plus inspiré dans des films graves comme Head-on (cf. mon billet du 15/01/07).

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