jeudi 29 avril 2010

8 fois debout - Xabi Molia

8 fois debout de Xabi Molia est un film à part. Je n'avais rien lu sur l'histoire, et quand j'ai vu le générique du début, j'ai cru à une comédie. D'après ce qu'en dit Alex, ce fut d'abord un court-métrage (avec la même actrice principale). Je me suis décidée à le voir après qu'une de mes radios préférées en ait parlé en bien. Je ne le regrette pas. Je voudrais par la même occasion faire un aparté sur le nombre pléthorique de films qui sortent à Paris chaque semaine, et le fait que l'on hésite (faute de temps et parfois de moyens) à voir des films tels que celui-ci, surtout programmés la même semaine que Green Zone (et c'est bien dommage). Une des raisons d'aller voir 8 fois debout (une partie d'un proverbe japonais "7 fois à terre, 8 fois debout"), c'est l'interprétation sensationnelle et tout en nuances de Julie Gayet (elle porte le film), qui joue le rôle d'Elsa, la trentaine, mal dans sa peau, marginale, divorcée, et mère d'un garçon de 11 ans qu'elle peut voir un week-end sur deux. Chômeuse à la recherche d'emploi et SDF du jour au lendemain, n'ayant plus que sa voiture, elle se réfugie de temps en temps dans la forêt voisine pour se ressourcer. Dès le début de l'histoire, elle rencontre un voisin de palier en la personne de Mathieu (Bruno Podalydès, très bien) aussi "paumé" qu'elle. Elsa reçoit le soutien d'un cousin bien gentil (on n'en dira pas autant de l'ex-mari qui a plus pitié d'elle qu'autre chose). J'ai apprécié que le film ne tombe jamais dans le misérabilisme, il est égayé par des moments drôles comme les scènes d'entretiens d'embauche. On voudrait aider Elsa mais il n'y a qu'elle qui peut s'en sortir. Elle va peut-être y arriver, le film s'achève sur une note d'espoir. J'ai vu le film dans une salle pleine de spectateurs très réceptifs. Je me dépêche de le conseiller avant qu'il ne soit retiré de l'affiche.

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mardi 27 avril 2010

Contrebande - Enrique Serpa

Le roman Contrebande du journaliste et écrivain cubain Enrique Serpa (1900-1968), publié en 1938 et réédité aux éditions Zulma (310 pages), a été une belle découverte pour moi (c'était un roman recommandé par ma librairie). Je l'ai lu d'une traite. Comme son titre l'indique, l'histoire parle de contrebande (de bouteilles de rhum) dans les années 20 entre Cuba et les Etats-Unis au moment où fut promulguée la loi sur la prohibition. A cette époque, la population cubaine vit dans le dénuement complet (les choses ne se sont guère améliorées par la suite). La Havane, en particulier, est gangrénée par la prostitution et le jeu (les Américains sévissent déjà dans ce secteur comme propriétaires des maisons de jeux). L'un des seuls moyens de subsistance de l'île, la pêche (au mérou, principalement), se trouve en pleine crise face à la pêche industrielle qui pointe son nez. Les pêcheurs cubains n'arrivent plus à écouler le résultat de leur pêche qui pourrit vite avant d'avoir trouvé preneur. Outre le mérou, la daurade et la perche (et les moyens de les attraper), j'ai d'ailleurs appris quelques noms de poissons comme le rousseau, le pagre ou le sarde à queue jaune. Le narrateur du roman que les marins surnomment l'Amiral (et qui a mené jusque-là une vie dissolue entre alcool et femmes de mauvaise vie) est propriétaire de trois bateaux. Au bord de la faillite, il accepte de faire de la contrebande entre les Etats-Unis et Cuba sous la pression insistante de Requin, le capitaine de bord d'un de ses bateaux, "La Buena Ventura". Grâce à un récit à la première personne (au passé simple), on a l'impression de lire un journal de bord qui nous fait côtoyer au jour le jour et au plus près la vie rude et miséreuse de ces pêcheurs devenus contrebandiers. Un grand admirateur d'Enrique Serpa fut Ernest Hemingway, à qui on le compara: c'est mérité.

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dimanche 25 avril 2010

Green Zone - Paul Greengrass

Si vous aimez les (très bons) films d'action et de divertissement qui s'adressent à un large public, je vous conseille vivement Green Zone du réalisateur Paul Greengrass, un film haletant de bout en bout. Vous en prenez plein les yeux (et les oreilles). L'histoire se passe en Irak en 2003, 4 semaines après le début des hostilités. Un contingent de soldats est chargé de trouver les caches d'ADM (Armes de Destruction Massive) qui ont été une des raisons pour lesquelles l'Amérique a déclaré la guerre à l'Irak. L'adjudant-chef Miller (Matt Damon) se rend compte que les planques supposées sont vides. On les mène en bateau et des soldats sont tués inutilement. Qui a donné de fausses informations? L'adjudant devine vite que cela vient de la CIA. Un certain "Magellan" est l'informateur. Qui est Magellan? Le début du film donne le ton: tout va vite, l'image est tremblée de par la réalisation caméra à l'épaule. Il y a aussi le grain de l'image, un peu gênant pour moi. Mais après cela va mieux, à moins que mon oeil se soit habitué. Paul Greengrass ne prend pas parti entre les bons et les méchants: personne n'est innocent. Mais un pays entier a été plongé dans le chaos pour des raisons politiques, stratégiques ou autre. Il y a un plan très parlant où l'on voit George Bush à la télé, content de lui, d'avoir commencé cette guerre. Edifiant. Après Vol 93 (à propos du 4ème avion, qui s'est "crashé" dans la campagne grâce au courage de certains passagers le 11/09/01*) et la trilogie "Jason Bourne" (les trois avec aussi Matt Damon), sans parler de sa période anglaise avec Bloody Sunday (2002), Paul Greengrass confirme son talent de grand réalisateur. Sinon, le film est adapté d'une enquête menée par Rajiv Chandrasekaran pendant 1 an et demi en Irak : il en a tiré un ouvrage récemment publié en poche aux éditions Point seuil.

* et non sur une des tours jumelles (merci à Ultimatom pour son rectificatif ci-dessous)

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vendredi 23 avril 2010

Le Mystère de la maison Aranda - Jeronimo Tristante

Le Mystère de la maison Aranda (édition 10/18, collection Grands détectives) de Jeromino Tristante (qu'une blogueuse a mentionné sur son blog quand il est paru récemment en édition de poche: le titre m'a "accrochée") nous plonge dans le Madrid de 1877. Un jeune sous-inspecteur de police, Victor Ros, ancien mauvais garçon né en Estramadure, enquête, d'une part sur des crimes de prostituées poignardées sur lesquelles on retrouve trente réaux (comme les deniers du traître Judas), et d'autre part sur le pourquoi du comportement de deux jeunes femmes, toutes les deux jeunes mariées vivant dans une grande maison bourgeoise (la maison Aranda), qui, à 10 ans d'intervalle, ont essayé de tuer leur mari et sont restées prostrées depuis. Victor Ros est un digne contemporain de Sherlock Holmes, il fait des déductions avec logique, intelligence et psychologie. C'est un jeune homme brillant mais qui reste humain avec ses doutes.  J'ai dévoré ce roman qui fait 400 pages. J'attends avec impatience la parution en poche de la suite des enquêtes de Victor Ros avec Le Mystère de la veuve noire publié comme le précédent aux éditions Phébus.
Madrid nous change du Londres victorien de la même époque mais j'ai trouvé des similitudes avec la série "Charlotte et Thomas Pitt" d'Ann Perry. En particulier, la distinction des classes, le fait que les policiers ne sont pas très bien vus dans les milieux bourgeois quand ils veulent mener des enquêtes, et l'épilogue de ce roman, sont très proches de la première enquête de Thomas Pitt dans l'Etrangleur de Cater Street (aux mêmes éditions 10/18). Jeronimo Tristante connaît bien ses classiques de la littérature policière. Il est né en 1969 et professeur de biologie et de géologie, je considère que c'est un auteur à suivre.

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mercredi 21 avril 2010

White material - Claire Denis

White material de Claire Denis se passe dans un pays d'Afrique indéfini où une guerre civile dont on ne sait rien a débuté (des gens sont massacrés). Marie Vial (Isabelle Huppert) y dirige une plantation de café familiale depuis quelques années. Cette activité fait vivre les habitants des environs. Le fils de Marie, Manuel (Nicolas Duvauchelle), âgé d'une vingtaine d'années, n'apparaît que tardivement dans l'histoire. Dès le début des troubles, l'ex-mari de Marie, Christophe Lambert (convaincant) veut qu'elle quitte cette plantation (au moment ou le café est prêt d'être récolté). Il a comme allié pour l'en persuader Henri Vial (Michel Subor), père de Marie et propriétaire de la plantation. Entretemps, Manuel, que l'on découvre enfin, devient "fou" suite à un traumatisme. J'ai vu ce film car j'apprécie l'oeuvre de Claire Denis (Beau travail, Trouble Every Day et dernièrement 35 Rhums). White material n'est pas un film facile d'accès. On est déstabilisé du fait que l'on ne comprend pas qui est qui et quelles sont les motivations des personnages, surtout celui du boxeur (officier rebelle et boxeur blessé à mort - on ne sait pas ce qui lui est arrivé -, joué par Isaac de Bankolé). Aucune clé ne nous est donnée. Je ne me suis pas ennuyée mais je n'ai pas été passionnée non plus, sauf par la dernière séquence qui est d'une violence inouïe: là, je me suis réveillée de ma torpeur. Rien que pour cette fin, White material est un film à voir. Claire Denis est co-scénariste du film avec Marie N'Daye. Isabelle Huppert joue (toujours très bien) une femme déterminée par un unique but: récolter son café coûte que coûte. C'est la seule qui veut rester. Elle ne comprend pas ce qui se passe (pas plus que les spectateurs, dirais-je). La musique est des Tindersticks, et une fois n'est pas coutume, ce n'est pas Agathe Godard qui est la chef opérateur comme pour les autres films de Claire Denis mais Yves Cape. 

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lundi 19 avril 2010

Cinq matins de trop - Kenneth Cook

Après deux recueils de nouvelles hilarantes et qui m'ont beaucoup plu (lire mon billet), j'ai voulu aller plus loin dans ma découverte de cet écrivain australien. Cinq matins de trop (Wake in fright pour le titre original) de Kenneth Cook (Editions Autrement) est, semble-t-il, son roman qui le rendit célèbre en 1961 (il y a eu une adaptation cinéma sous le titre Outback en 1971). En Australie, John Grant, un jeune instituteur qui peine à exercer son métier avec 27 cancres sur 28 dans une petite bourgade d'une zone semi-désertique, se réjouit de passer ses 6 semaines de grandes vacances (scolaires) en décembre / janvier à Sydney à plus de 2000 km de là. Son voyage tourne au cauchemar dès qu'il atteint la première ville importante (Bundanyabba) d'où il doit prendre l'avion: dès le premier soir, il perd, à un jeu d'argent, son salaire et le montant de ses congés payés. A partir de là, voulant malgré tout aller à Sydney, il fait des rencontres: est hébergé, nourri, se retrouve dans le lit d'une fille, est pris en l'auto-stop et surtout est entraîné à boire et à boire encore, de la bière et d'autres boissons alcoolisées. L'organisme de John Grant a du mal à tenir l'alcool mais il ne peut faire autrement sinon il est en butte à l'hostilité et à un manque d'aide évident de la part des autochtones. Car comme il est dit à la 4ème de couverture tiré du roman: "...tu peux coucher avec leurs femmes, spolier leurs filles, vivre à leurs crochets, les escroquer, ...ils n'y prêtent guère d'attention. Mais refuse de boire un coup avec eux et tu passes immédiatement dans le camp des ennemis mortels...". Je ne vous raconterai pas la fin qui m'a surprise mais il n'ira jamais au-delà de Bundanyabba. Et en tout cas, les mésaventures de John Grant lui ont servi de leçon. Même si ce n'est pas aussi humoristique que les nouvelles (c'est le sujet qui le veut), on retrouve la verve et le style de Kenneth Cook nouvelliste. Un très bon conseil de lecture.

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samedi 17 avril 2010

Quelques films français vus depuis peu (1ère partie)

Voici un billet sur trois films français dont un m'a vraiment plu. Les trois histoires sont des scénarios directement écrits pour le cinéma par chacun des réalisateurs. Je ne connaissais aucun des trois (dont deux au moins viennent de la télé).

Je commence par Sans laisser de trace de Grégoire Vigneron, avec Benoît Magimel et François-Xavier Demaison. Que dire de ce film à part que l'idée de scénario n'est pas mal trouvée? Un homme, Etienne Chambon (Benoît Magimel), qui est en passe d'avoir une grosse promotion dans une entreprise, a un remord de conscience: 15 ans auparavant, il a volé une formule chimique miracle à un homme qui, depuis, vit dans le dénuement et l'aigreur. Il se rend chez cet homme, François Michelet (André Wilms), en compagnie d'un ami (Patrick Chambon) qui a repris récemment contact avec lui.
Le cauchemar commence pour Etienne quand Michelet meurt "accidentellement". Chambon, qui est responsable de l'acte fatal, fait du chantage à Etienne qui devient paranoïaque. Etienne, marié et gendre du directeur de l'entreprise où il travaille, avait tout pour être heureux. La fin en happy-end est assez invraisemblable. Ne connaissant pas le réalisateur, j'y suis allée pour Benoît Magimel qui l'on voit moins souvent sur nos écrans. Julie Gayet joue sa femme. Ils sont tous les deux très bien dans leur rôle. Malheureusement, comme son titre l'indique, le film ne laisse pas de traces.

Blanc comme neige de Christian Blanc, avec François Cluzet, Olivier Gourmet et Jonathan Zaccaï, m'a assez déplu pour diverses raisons. J'ai trouvé le scénario tiré par les cheveux; François Cluzet pas convaincant et très crispant; les "méchants" finlandais un peu monolithiques, et enfin la fin du film très ratée avec un tour de "passe-passe" assez improbable. Sur la Côte d'Azur, Maxime (François Cluzet), concessionnaire de voitures de luxe a un associé, Simon (Bouli Lanners) impliqué dans un trafic de voitures avec des Finlandais. Ces voitures ont des vices de forme qui rendent les Finlandais vindicatifs. Voulant récupérer leur argent, ils tuent Simon, et voici Maxime menacé. Ce dernier, aidé par ses deux frères, Grégoire (Olivier Gourmet) et Abel (Jonathan Zaccaï), essaie de s'en sortir sans l'aide de la police. Louise Bourgoin qui joue la femme de Cluzet n'a pas un rôle très intéressant. Les péripéties se succèdent et à la fin, il y a un faux dénouement en Finlande dans un beau paysage enneigé mais l'ensemble n'est vraiment pas convaincant et inutilement violent.

Je garde le meilleur pour la fin, car voici une comédie qui m'a bien distraite, L'arnacoeur de Pascal Chaumeil (et pourtant la BA ne m'avait pas "accrochée"). Le récit et les péripéties sont complétement invraisemblables et loufoques, mais voir Romain Duris et Vanessa Paradis danser sur une musique du film "Dirty Dancing" vaut le détour. Certaines situations se répètent mais ce n'est pas bien grave. Alex (Roman Duris) est un briseur de couples professionnel. Il considère qu'il existe trois catégories de femmes: celles qui sont heureuses; celles qui sont malheureuses mais qui l'assument; et celles enfin qui sont malheureuses mais qui ne s'en rendent pas compte. Heureusement que, dans ce dernier cas, des membres de leur famille veillent, car ce sont eux qui engagent Alex pour ouvrir les yeux de ces femmes. Alex est aidé dans cette tâche par sa soeur (Julie Ferrier) et son beau-frère "très beauf" (François Damiens), tous les deux bien sympathiques. Ils déploient des trésors d'imagination pour arriver à leurs fins mais en s'endettant beaucoup. C'est pourquoi, pour se renflouer, ils ne peuvent refuser l'offre d'un père qui, pour une raison obscure (tout au moins au début), ne veut pas que sa fille Juliette (Vanessa Paradis), oenologue, amoureuse et heureuse, se marie très prochainement. Ce film est un joli conte de fées. Il rencontre d'ailleurs de très bons échos sur les blogs et un très bon succès public. C'est mérité.

Un autre billet sur quatre autres films français suivra très prochainement.

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jeudi 15 avril 2010

Quand souffle le vent du nord - Daniel Glattauer

C'est en lisant le dithyrambe qu'a rédigé Cuné sur ce roman que je me suis précipitée chez le premier libraire sur ma route pour acquérir Quand souffle le vent du nord d'un écrivain autrichien inconnu en France (jusqu'à ce jour), Daniel Glattauer (Editions Grasset). Je remercie Cuné pour ce conseil: j'ai dévoré ce roman en 2H30. Il fait 350 pages mais comme il s'agit d'échanges de mails entre trois personnages, la lecture est aisée et rapide. J'ai passé un moment délicieux en compagnie d'Emmi (Emma) Rothner, de Leo Leike et de Bernhard Rothner (le mari d'Emmi). Tout commence par une demande de résiliation par mail concernant un abonnement à une revue. Emmi Rothner se trompe d'adresse à une lettre près et la demande aboutit chez Leo Leike. 9 mois plus tard, à l'occasion des fêtes  de fin d'année, Emmi envoie un mail groupé à des amis: l'adresse de Leo est incluse par inadvertance. C'est l'occasion pour Leo de faire une réponse pleine d'esprit qui se termine par: "...Il faut que vous le sachiez: j'aime les mails groupés destinés à un groupe auquel je n'appartiens pas...". De là commence une correspondance drôle, touchante, amusante, intelligente, caustique, parfois  cruelle, qui dure un an. Du simple échange de politesse, les relations qui se nouent virtuellement entre Emmi et Leo évoluent vite. Lui sort d'une rupture sentimentale, elle semble heureuse en ménage. Comment tout cela va finir? Vont-ils se rencontrer "en vrai" ou pas? Je ne vous dirai rien si ce n'est que Bernhard, le mari d'Emmi, est le grain de sable qui fait que les choses auraient pu tourner différemment (je m'avance peut-être). A priori, une suite a été écrite à la demande unanime des lecteurs germanophones qui ont fait un triomphe à ce roman. Je pense que Cuné et toutes les blogueuses qui ont apprécié Quand souffle le vent du nord attendent de pied ferme la traduction de cette suite [La septième vague, chroniquée le 06/04/2011].

PS: Quand mon ami l'aura lu, je serais heureuse d'en faire un livre voyageur. Vous pouvez vous manifester par mail.

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mardi 13 avril 2010

La révélation - Hans Christian Schmid

Le début de La révélation de Hans Christian Schmid nous montre un homme marié et père de famille attentionné, "monsieur-tout-le-monde", qui se rend compte qu'il est poursuivi en voiture. Et il est en effet enlevé. Nous sommes dans un pays de l'Est. On le retrouve trois ans plus tard, en attente de jugement devant le tribunal pénal international de La Haye pour l'ex-Yougoslavie. On nous apprend qu'il s'agit d'un criminel de guerre serbe. La procureur, Hannah (formidable Kerry Fox), croit qu'elle va arriver, grâce à un témoin, à faire condamner cet homme responsable de déportations et de massacres de masse et de viols collectifs. Malheureusement, le témoin, convaincu de faux-témoignage, se pend. Mira (magnifique Anamaria Marinca), la soeur de ce dernier, réfugiée en Allemagne, mariée et mère d'un jeune garçon, se décide, après beaucoup d'hésitations et devant la détermination d'Hannah, à témoigner à son tour sur les violences qu'elle a subies elle-même avec d'autres femmes. C'est sans compter la raison d'Etat et les tractations pour que le bourreau (en passe d'être élu président de son pays) s'en sorte. Hannah et Mira sont les victimes de ce jeu diplomatique et politique où la compromission fait loi. On nous parle aussi de l'amnésie à l'égard des criminels de guerre. Le film est porté par deux personnages féminins exceptionnels: d'un côté Hannah, la procureur pas très heureuse dans sa vie personnelle mais qui se rattrape dans son métier, et de l'autre Mira, fragile et butée au début et qui va jusqu'au bout de son témoignage. Je recommande ce film (même si ce n'est pas un chef-d'oeuvre). La rédaction de mon billet montre bien que je l'ai un peu ressenti comme un brin impersonnel. C'est à la toute fin que j'ai été touchée. Voir aussi les critiques de Céline et de Rob.

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dimanche 11 avril 2010

La commissaire n'aime point les vers - Georges Flipo

Voici le premier roman que je lis de Georges Flipo, que je connaissais seulement comme nouvelliste (cf. mes billets du 05/01/2009 et du 07/10/2008). Je viens de terminer La commissaire n'aime point les vers grâce à l'initiative de l'auteur lui-même qui a dédicacé l'exemplaire du roman voyageur à tou(tes)s les blogueur(se)s qui l'auront entre les mains. Je l'ai vu arriver d'Ille et Vilaine avant de le faire repartir dans la Loire. Que dire de ce roman policier (Pourquoi avoir choisi ce genre en particulier? Je ne sais pas), si ce n'est qu'il est d'une lecture agréable car bien écrit. Néanmoins, je lui trouve plusieurs défauts dont sa longueur: 300 pages (il y en a 100 de trop) parsemées de fausses pistes, de suspects idéals (ou non) et de mobiles pas très clairs. Et il y a beaucoup de morts dans cette histoire. Le deuxième défaut (et pas des moindres), c'est Viviane Lancier, la (elle tient beaucoup au "la") commissaire de la 3ème DPJ de Paris, entourée de ses hommes (comme la chanteuse Barbara). Un peu grassouillette, passant d'un régime amaigrissant à l'autre en dépit du bon sens et dénuée d'humour, Viviane Lancier m'a beaucoup énervée. Elle est peut-être commissaire mais pas une bonne enquêtrice, heureusement qu'elle est aidée par un jeune inspecteur, Augustin Monot, qu'elle aimerait (pourquoi pas?) mettre dans son lit. "Ses" autres hommes restent un peu dans l'ombre. Je ne raconterai pas l'histoire dans laquelle un poème inédit d'un auteur célèbre joue le rôle moteur. Par ailleurs, une nouvelle enquête de la commissaire est en cours d'écriture. Mais s'il vous plaît, Georges, n'arrêtez pas pour cela d'écrire des nouvelles, c'est là où je vous trouve le meilleur.

PS: mon ami qui a commencé le roman a déjà ri à certains passages - bizarrement, là où je n'avais rien vu de drôle?

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