Deux films avec Gemma Arterton
Je reprends temporairement mon rythme d'un billet tous les deux jours avant ma pause estivale du 1er au 16 août inclus. Car j'ai encore envie de parler de films que j'ai vus ou de romans que j'ai lus même si j'ai quelques réserves pour certains.
J'ai pu apprécier, coup sur coup, Gemma Arterton (une jeune femme qui
est train de se faire un nom dans le cinéma) dans deux films britanniques: La disparition d'Alice Creed de J. Blakeson et Tamara Drewe de Stephen Frears.
Le premier est un huis-clos à suspense très bien fichu avec un début presque sans paroles. Nous avons trois personnages: deux ravisseurs et leur victime, Alice Creed. On voit pendant le premier quart d'heure toute la préparation de l'endroit qui servira de geôle pour la kidnappée et qui est le cadre des 3/4 du film. On apprend petit à petit qu'Alice Creed n'a pas été choisie par hasard mais que des liens unissent la jeune et l'un des ravisseurs. On découvre aussi les liens qui unissent les deux ravisseurs: Vic et Danny, l'un étant un peu plus âgé que l'autre. Toute l'histoire se déroule côté victime et ravisseurs. Il n'y a aucune intervention extérieure. J'ai trouvé le parti pris du réalisateur assez original. Gemma Arterton en kidnappée donne du fil à retordre à ses deux ravisseurs très bien interprétés par Eddie Marsan et Martin Compston (qui a bien grandi depuis Sweet sixteen de Ken Loach en 2002).
Dans le deuxième, nous retrouvons Gemma Arterton dans le rôle de Tamara Drewe du film éponyme. C'est adapté d'une BD de Posy Simmonds qui vient d'être (ré)éditée en français. Devenue journaliste free-lance, Tamara revient dans le village de son enfance pour vendre la maison familiale. Vilain petit canard quand elle était petite, elle est devenue une ravissante jeune femme qui va faire des ravages auprès de la gente masculine alentour. Une des propriétés proche de la maison de Tamara abrite des écrivains plus en moins en mal d'inspiration. Il y a aussi deux jeunes filles (des chipies) désoeuvrées des environs qui s'occupent en espionnant les adultes. Elles vont semer le chaos autour d'elles, tout cela pour les (beaux) yeux d'une rock-star et de son chien appelé "Boss". C'est une histoire d'adultère, de vaches en folie. L'histoire se termine mal. Je ne vous dirais pas comment. J'aurais voulu apprécier plus cette comédie cruelle qui m'a parue manquer de rythme. C'est un peu long. Je m'attendais à autre chose. En revanche, les acteurs, très bien choisis, sont pratiquement tous inconnus du public français. Rien que pour eux et la campagne anglaise, je vous conseille ce film.