L'homme qui voulait vivre sa vie - Eric Lartigau
L'homme qui voulait vivre sa vie (sortie le 3 novembre prochain), que j'ai vu en avant-première lundi dernier, n'est pas nul, mais je le trouve raté. Il dure 1H55, je pense qu'1H30 aurait suffi. Le thème est pourtant passionnant (l'usurpation d'identité), mais je n'ai pas été captivée car la mise en scène est très plate, sans invention ni originalité. Il n'y a pas une idée originale mais les ellipses sont nombreuses, terminées par des "fondus au noir" pour faire avancer l'action. De plus, si vous êtes allergique à Romain Duris, passez votre chemin, il est présent de la première à la dernière image. Personnellement, je ne l'ai pas trouvé très à l'aise dans ce rôle. Il n'a pas la carrure pour interpréter cet avocat, Paul Exben dans le film. Paul vit dans une partie de la région parisienne huppée. Marié à Sarah et père de deux enfants (dont un bébé de 9 mois), il dirige un cabinet d'avocats avec comme associée Anne (Catherine Deneuve) qui lui apprend qu'elle va bientôt mourir. Le scénario est adapté d'un roman de Douglas Kennedy qui situe son histoire aux Etats-Unis. Paul mène une vie heureuse jusqu'au jour où sa femme le quitte et lui demande le divorce dans la foulée. Paul tue par "accident" l'amant de Sarah, se débarrasse du corps et lui prend son identité (sans qu'on sache comment il a réussi à se faire faire de faux-papiers). Il devient donc Grégoire Kremer (photographe de profession) et disparaît quelque part en Europe sans regarder derrière lui. A partir de ce moment-là, sans crier gare, il se met à faire de la photo. Et en effet, il est dit à la 4ème de couverture du roman (et ce n'est pas assez montré dans le film) que le personnage principal est un passionné de photo qui déteste son métier d'avocat. Je trouve que le réalisateur n'a pas su tirer parti de cette histoire et nous y intéresser. Au bout d'un moment, le film dégage un certain ennui, mon voisin de fauteuil s'est éclipsé presque une demi-heure avant la fin. Pour conclure, lisez le roman.