Je voudrais évoquer deux films américains vus récemment, pas inoubliables mais qui font passer un (bon) moment.
The Company men de John Wells bénéficie d'un casting impeccable (Tommy Lee Jones, Ben Affleck, Chris Cooper). Des cadres supérieurs travaillant dans une compagnie de transport se trouvent licenciés du jour au lendemain suite à une fusion de leur société. Les temps deviennent durs dans un pays où les licenciés peuvent être payés 12 semaines de chômage et pas plus (le temps de retrouver un travail), où il faut se résoudre à diminuer son train de vie (plus de golf, on revend sa Porsche, sa belle demeure, etc.), où il faut rabattre ses prétentions. Ils perdent plus ou moins leurs repères, Bobby (Ben Affleck) qui n'est pas un personnage très sympathique (heureusement que sa femme est là pour le remettre à sa place) se retrouve à travailler sur un chantier de construction d'une maison grâce à son beau-frère (Kevin Costner), chef de travaux. Le film est bourré de bonnes intentions et de quelques clichés. Certains remonteront la pente, d'autres non. C'est assez un "film du samedi soir". Les spectateurs avec moi avaient l'air content. Je ne regrette pas de l'avoir vu.
Morning Glory (1) de Roger Michell vous permet de voir Harrison Ford "faire la gueule" du début à la fin de ce film qui nous montre la vie de quelques journalistes ou animateurs télé et comment certaines émissions se préparent. Becky (Rachel Mc Adams, manquant un peu de sobriété), une jeune productrice pleine d'énergie (qui vient d'être virée d'une émission radio) est embauchée pour remonter le taux d'audience de "Daybreak", une émission de télé à bout de souffle diffusée par une chaîne télé en queue des sondages. A force de persuasion et de quelques menaces pécuniaires, elle arrive à persuader Mike Pomeroy (Harrison Ford), un grand journaliste d'investigation sur la touche, d'être co-présentateur de cette matinale avec Coleen Peck (Diane Keaton qui en fait des tonnes sur le registre comique mais avec talent). Morning Glory (1), bien mené et parfois assez drôle, rend hommage au métier de journaliste.
(1) et non Star, comme je l'avais écrit (voir commentaire de Neil ci-desssous)