Dolce Vita 1959-1979 - Simonetta Greggio
Profitant de mon week-end prolongé loin des tentations de la vie parisienne, je viens de lire Dolce Vita 1959-1979 publié en 2010 (dont les critiques avaient parlé lors de la rentrée littéraire de l'année dernière). Dolce Vita 1959-1979 est écrit avec brio en français par une italienne, ancienne journaliste qui est déjà l'auteur de trois autres romans et d'un recueil de nouvelles (pas lus). La politique, le judiciaire, le Vatican, la franc-maçonnerie, les Brigades rouges, la mafia, la noblesse et la grande bourgeoisie ainsi que la "Jet Set" et le cinéma, l'assassinat de Pier Paolo Pasolini et celui d'Aldo Moro y sont évoqués tour à tour. L'auteur essaye de décrire les ramifications complexes qui relient les acteurs de cette "épopée grecque, une oeuvre de Shakespeare. Ecrite par un génie du mal avec le sens du comique. - Une oeuvre chorale, plutôt. Où chacun écrit son fragment de cadavre exquis." (p.353). J'ai lu Dolce Vita 1959-1979 en une journée parce que l'histoire (20 ans d'Italie) est passionnante même si Simonetta Greggio ne fait que survoler cette période foisonnante, tragique et complexe. J'ai aussi retenu qu'en Italie, il est plus dangereux de poser des questions que d'y répondre. Le fil conducteur de ce roman est la conversation (à l'automne 2010) entre le Prince Emanuele Valfonda et son confesseur, le jésuite Saverio (les deux seuls personnages fictifs du récit, inspirés de personnages réels). Tous les autres protagonistes du roman sont réels. La "Dolce Vita" du titre se rapporte bien sûr au film de Federico Fellini qui est évoqué au début du roman et au scandale qu'il a suscité de la part de l'Eglise en particulier. Si vous le trouvez en bibliothèque, je vous conseille vraiment ce roman de 400 pages publié aux éditions Stock. Voir le billet d'Alienor.