A dangerous method - David Cronenberg / Le Havre - Aki Kaurismaki
Que dire de ce film (A dangerous method), le dernier de la sélection du Festival d'automne créé par Chris? Pas mal mais sans plus. Ne connaissant pas grand-chose à la psychanalyse, j'avoue n'avoir pas tout compris sur la cause de la rupture intellectuelle entre Freud et Carl Jung son disciple, si ce n'est que Jung a été trop loin dans sa relation avec une patiente. L'histoire qui se déroule sur 9 ans reste anecdotique. En 1904, en Suisse, Carl Jung exerce dans une institution psychiatrique. Une jeune femme hystérique, Sabina Spielrein, juive russe, devient donc la patiente et la maîtresse de Carl Gustave Jung, lui-même marié (à une femme très riche) et père de famille. Sabina Spielrein, elle-même, deviendra plus tard une grande psychanalyste et se rapprochera des idées de Freud. Episodiquement, Jung rencontre Sigmund Freud ou correspond avec lui jusqu'à la rupture complète. Le film est beau à regarder, rien ne manque dans les décors ni les costumes. C'est un film relativement sage. Je note surtout la prestation de Keira Kneightley qui se sort très bien du rôle pas facile de Sabina.
En revanche, ne passez pas à côté du Havre du cinéaste finlandais Aki Kaurismaki, un joli conte décalé où André Wilms, Jean-Pierre Darroussin et Kati Outinen font merveille. Je ne vous parle même pas du plaisir de revoir Pierre Etaix jouant le rôle d'un médecin et Jean-Pierre Léaud en délateur odieux digne du pire collabo. Idrissa, un jeune Congolais arrivé avec d'autres dans un container par bateau, est pris sous l'aile protectrice de Marcel Marx, cireur de chaussure à la gare du Havre. Toute l'histoire repose sur un élan de solidarité (d'amis ou connaissance de Marcel) qui permet à Idrissa de rejoindre sa mère à Londres. Il faut noter quelques hommages au cinéma français. Kati Outinen qui interprète le rôle de la femme de Marcel Marx (André Wilms) s'appelle Arletty dans le film. Les décors et les costumes sont datés années 80. On voit une Renault 16, une vieille cabine téléphonique. C'est un joli film qui fait chaud au coeur.