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Le blog de Dasola
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30 décembre 2011

Welcome in Vienna (trilogie) - Axel Corti / Le tableau - Jean-François Laguionie

Avant la fin de cette année 2011 (et avant mon palmarès cinéma), je voulais ne pas oublier de parler d'un événement cinématographique sorti le 30 novembre 2011 dans deux salles à Paris. Il s'agit de trois films (en noir et blanc, image format télé) d'Axel Corti (1933-1993) dont les deux premiers volets étaient restés jusqu'à présent inédits en France.

L'oeuvre Welcome in Vienna (Wohin und Zurück) se compose donc de trois films écrits par le scénariste Georg Stefan Troller, qui confirme dans le dossier de presse que cette suite d'histoires est autobiographique à 70 ou 80%. Il est né en 1921 et vit à Paris depuis 1949.

Dieu ne croit plus en nous (1982, inédit en France) commence à Vienne en 1938. Après la "Nuit de cristal" et le meurtre de son père, Ferry Tobler, un adolescent juif, fuit l'Autriche. Echoué à Prague, il continue sa fuite vers la France en compagnie d'un soldat allemand anti-nazi échappé de Dachau et d'une Tchèque chargée d'aider les réfugiés. Sans papiers, ils sont arrêtés et internés par les Français. Arrivant à s'échapper, ils parviennent à Marseille dans l'espoir de s'embarquer pour les Etats-Unis.

Dans Santa Fé (1986, inédit en France), l'action se passe à New-York en 1940. Un bateau, Le Tonka, arrive avec, à son bord, des réfugiés dont Ferry Tobler qui se noie accidentellement en cherchant à sauver une jeune femme mutique qui voulait échapper au contrôle des services d'immigration. On suit surtout le parcours de Freddy Wolff, jeune émigrant juif autrichien qui rêve du Far-West mais qui se retrouve isolé dans sa vie d'immigré même s'il trouve un peu d'entraide au sein de sa communauté. Il trouve même un travail de vendeur dans un "delicatessen". Mais dès l'entrée en guerre des Etats-Unis fin 1941, lui et ses semblables sont assimilés à l'ennemi allemand. Il s'engage dans l'armée américaine pour regagner l'Europe. Pour moi, des trois films, c'est celui que je préfère, peut-être parce que l'histoire se passe à New-York et que le réalisateur prend son temps pour nous rendre les personnages attachants.

Enfin, Welcome in Vienna (1986, et que j'avais vu à l'époque) se déroule en 1944 dans une Europe dévastée et à reconstruire. Freddy Wolff et George Adler, intellectuel de gauche berlinois, découvrent les horreurs nazies et l'antisémitisme qui règne jusque dans leurs rangs. Ils assistent à la reddition d'un colonel nazi qui offre son aide à l'U.S. Army, laquelle l'accepte bien volontiers, tout cela pour combattre le communisme. Dans Vienne, Freddy trouve les restes de son passé familial, la maison de ses parents en ruines. Dans le chaos où est plongée l'Autriche, Freddy est écoeuré en voyant un ancien nazi devenir roi du marché noir. La corruption et l'arrivisme règnent partout mais cela n'empêche pas Freddy de rester dans ce pays qu'il aime. Aussi étrange que cela puisse être, j'ai trouvé cette partie (que j'avais appréciée à l'époque) la moins réussie, un peu trop touffue.

En tout cas, si vous en avez l'occasion, je vous conseille de voir, comme moi, cette trilogie dans l'ordre. Elle a rencontré un beau succès d'estime et c'est mérité.

Sinon, comme dernier film à voir absolument en cette fin d'année, et déjà chaudement conseillé par Aifelle, allez voir Le tableau de Jean-François Laguionie (sorti le 23 novembre 2011). C'est une merveille d'animation qui ravira les grands et peut-être les plus jeunes. Dans ce très beau film (graphiquement et visuellement), vous n'oublierez pas les toupins, les pafinis et les reufs. Vous essaierez de deviner les peintres et les tableaux qui sont évoqués. Cela fait plaisir, des films d'animation intelligents et sensibles.

27 décembre 2011

A dangerous method - David Cronenberg / Le Havre - Aki Kaurismaki

FestAut01 Que dire de ce film (A dangerous method), le dernier de la sélection du Festival d'automne créé par Chris? Pas mal mais sans plus. Ne connaissant pas grand-chose à la psychanalyse, j'avoue n'avoir pas tout compris sur la cause de la rupture intellectuelle entre Freud et Carl Jung son disciple, si ce n'est que Jung a été trop loin dans sa relation avec une patiente. L'histoire qui se déroule sur 9 ans reste anecdotique. En 1904, en Suisse, Carl Jung exerce dans une institution psychiatrique. Une jeune femme hystérique, Sabina Spielrein, juive russe, devient donc la patiente et la maîtresse de Carl Gustave Jung, lui-même marié (à une femme très riche) et père de famille. Sabina Spielrein, elle-même, deviendra plus tard une grande psychanalyste et se rapprochera des idées de Freud. Episodiquement, Jung rencontre Sigmund Freud ou correspond avec lui jusqu'à la rupture complète. Le film est beau à regarder, rien ne manque dans les décors ni les costumes. C'est un film relativement sage. Je note surtout la prestation de Keira Kneightley qui se sort très bien du rôle pas facile de Sabina.

En revanche, ne passez pas à côté du Havre du cinéaste finlandais Aki Kaurismaki, un joli conte décalé où André Wilms, Jean-Pierre Darroussin et Kati Outinen font merveille. Je ne vous parle même pas du plaisir de revoir Pierre Etaix jouant le rôle d'un médecin et Jean-Pierre Léaud en délateur odieux digne du pire collabo. Idrissa, un jeune Congolais arrivé avec d'autres dans un container par bateau, est pris sous l'aile protectrice de Marcel Marx, cireur de chaussure à la gare du Havre. Toute l'histoire repose sur un élan de solidarité (d'amis ou connaissance de Marcel) qui permet à Idrissa de rejoindre sa mère à Londres. Il faut noter quelques hommages au cinéma français. Kati Outinen qui interprète le rôle de la femme de Marcel Marx (André Wilms) s'appelle Arletty dans le film. Les décors et les costumes sont datés années 80. On voit une Renault 16, une vieille cabine téléphonique. C'est un joli film qui fait chaud au coeur.

25 décembre 2011

Joyeux Noël...

... à toutes et toutes. J'espère que vous aurez été gâtés (mais pas trop) et que vous n'aurez pas été seul(e)s. Je sais que beaucoup de personnes se retrouvent isolées pendant cette période et c'est bien triste.

Grosses BISES à tous.

 

Image du Blog lusile17.centerblog.net

 

24 décembre 2011

Héritage - Nicholas Shakespeare

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Héritage de Nicholas Shakespeare (Editions Grasset, 420 pages) est un roman qui m'a bien plu car il ne raconte pas seulement l'histoire d'un homme, Andy Larkham (il travaille dans une maison d'édition), qui hérite du jour au lendemain de 17 millions de livres sterling, avec toutes les conséquences qui s'ensuivent. En effet, Héritage narre surtout pour grande partie la vie de Christopher Madigan qui, par testament, a légué sa fortune à ceux et celles qui assisteraient à son enterrement (c'est le cas d'Andy qui s'est trompé d'enterrement). Christopher Madigan, né Krikor Makertich à Alep de parents arméniens ayant fui le génocide de 1915, avait fait fortune dans l'acquisition de mines de fer en Australie. On suit donc l'itinéraire de cet homme au sens du commerce développé mais dont la vie privée connut des aléas. D'ailleurs, sa fille unique n'hérite de rien et l'on comprend pourquoi en lisant ce roman que j'ai trouvé d'une lecture agréable. Je vous le recommande.

21 décembre 2011

17 filles - Delphine et Muriel Coulin

FestAut01 J'ai été voir vendredi dernier 17 filles, avant-dernier film du Festival d'automne initié par Chris. Je l'ai trouvé long (et pourtant il ne dure qu'1H30). J'avoue ne pas avoir été intéressée par les envies de grossesse de lycéennes de 17 ans vivant à Lorient. Cette ville est montrée de manière peu accueillante et l'on peut comprendre que des jeunes filles qui se cherchent soient tentées par y avoir un bébé. D'ailleurs, il suffit qu'une des filles, Camille, tombe enceinte, pour que d'autres aient envie de tenter l'expérience. Elles décident d'élever leurs enfants ensemble loin des parents. Elles ne veulent pas entendre parler des difficultés qui les attendent. Parmi les adultes, c'est l'incompréhension. J'ai surtout remarqué le désarroi du directeur du lycée (Carlo Brandt, dans un rôle quasi-muet, a l'air de se demander pourquoi il est là). Et en tout, 17 filles se retrouvent enceintes en continuant de fumer des joints. Elles ne se posent pas de questions sur les maladies sexuellement transmissibles. Bien entendu, à la fin, tout ne se termine pas comme prévu pour l'une d'elle. C'est tiré d'une histoire vraie qui s'est passée aux Etats-Unis. Je ne m'attendais à rien. Et en effet, 17 filles ne m'a pas apporté grand-chose.

18 décembre 2011

Une mort esthétique - P.D. James / Bettý - Arnaldur Indridason

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Une mort esthétique (Edition Le Livre de poche) est le dernier roman en date de Phillis Dorothy (P. D.) James, 91 ans cette année. On retrouve le trio formé par le commandant Adam Dalgliesh (qui va se marier) et ses deux collaborateurs, Kate Miskin et Francis Benton-Smith. L'instrigue se passe entre un 14 décembre et un 21 décembre avec un prologue le 21 novembre et un épilogue. Pendant 600 pages, on suit une enquête qui se passe dans une clinique privée du Dorset (un beau manoir Tudor). Rhoda Gradwyn, 47 ans, une journaliste d'investigation de qualité (mais qui a donc des ennemis), est étranglée dans la nuit qui suit son opération esthétique (elle s'est fait enlever une vilaine cicatrice à la joue qu'elle avait depuis l'enfance). Les suspects se trouvent parmi le personnel de la clinique, le chirurgien (et propriétaire du manoir) en tête. Comme dans les autres romans de P. D. James, la résolution du crime nous est révélée assez rapidement dans les dernières pages. C'est toute l'enquête et les révélations sur les personnages qui sont passionnantes. Voici le genre de roman qui se déguste en prenant son thé et des muffins. Un bon moment de lecture.

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Je viens de terminer Bettý (Edition Metailié noir, 200 pages) d'Arnaldur Indridason (connu pour la série des aventures du commissaire Erlandur) qui a dû s'inspirer des classiques de la littérature américaine, en particulier Le facteur sonne toujours deux fois de James M. Cain, pour écrire ce roman qui date de 2003. La Bettý du titre est une femme fatale, une garce de la plus belle eau. Le roman est écrit à la première personne par un narrateur qui est en fait une narratrice (on le comprend à la page 108 du roman). Sara nous raconte son histoire depuis sa rencontre avec Bettý dont elle est tombée amoureuse. Elle va se retrouver complice du meurtre du mari de Bettý. Je ne vous en dis pas plus. Lecture plaisante mais pas aussi enthousiasmante que d'autres romans d'Indridason.

15 décembre 2011

Films vus et non commentés depuis le 11/11/11

Comme on arrive en fin d'année, je me dépêche pour évoquer en quelques lignes quatre films qui peuvent se voir avant qu'il ne soit trop tard (encore que...).
Pour Jig de Sue Bourne, sorti dans 3 salles le 30 novembre dernier, il n'est plus programmé dans une seule salle à une séance de midi. C'est un documentaire qui suit l'entraînement de quelques danseurs et danseuses de danse irlandaise (comme ceux qui se produisent dans le spectacle "Riverdance") jusqu'à un championnat du monde qui a eu lieu en 2010 à Glasgow et qui a réuni 6000 danseurs amateurs. On ne gagne qu'un trophée. La préparation, le costume et le voyage à Glasgow sont à la charge du danseur. Tous les âges sont représentés. Il faut une très bonne condition physique et un entraînement continu. Cette danse fait surtout travailler les jambes et les pieds, le buste restant droit et les bras le long du corps. Cela n'a rien de sensuel. On danse en solo mais j'avoue qu'il y a des moments spectaculaires. D'année en années les danseurs se retrouvent en compétiton, c'est un monde fermé mais on sent beaucoup de ferveur. Le film est un peu long pour ce qu'il raconte, c'est souvent répétitif, mais quelques scènes valent la peine de le voir.

La femme du Vème de Pawel Pawlikowski est une adaptation d'un roman de Douglas Kennedy que je n'ai pas lu. C'est un film étrange, un peu fantastique, où un Américain, Tom, arrive à Paris après avoir été viré de son travail. Il essaye de voir sa petite fille qui vit avec sa mère. Cette dernière montre une grande hostilité envers Paul. Du jour au lendemain, il se retrouve sans argent et vivant dans un hôtel miteux dans le nord de Paris qui semble bien menaçant. Il devient gardien de nuit d'un lieu souterrain indéfini. Il vit deux liaisons amoureuses, l'une avec une femme habitant le 5ème arrondissement (Kristin Scott Thomas, son rôle est court), et une jeune Polonaise, la petite amie du tenancier de l'hôtel où il vit. Je ne peux pas dire que j'ai compris grand-chose à l'histoire. Je peux dire par contre qu'il se dégage une atmosphère singulière de ce film. C'est bien réalisé, mais je ne sais pas trop quoi en dire de plus à part qu'Ethan Hawke parle délicieusement français avec un accent américain.

Footnote de Joseph Cedar (le réalisateur de Beaufort) est avant tout une description des rapports pas toujours faciles entre un père et son fils, surtout quand ils sont rivaux dans l'obtention d'un prix prestigieux (le prix Israël). Le titre "Footnote" (note de bas de page en français) se rapporte au fait que le père Eliezer est cité en note de bas de page dans un ouvrage érudit sur le Talmud, sa spécialité. C'est son seul titre de gloire car personne ne le connaît. Il faut dire qu'Eliezer est un être mutique, pas sympathique. Son fils, Uriel, est plus chaleureux. Ce film qui a reçu le prix du scénario au dernier festival de Cannes m'a plutôt déçue.

Je terminerai par Time out d'Andrew Niccol qui est un film de science-fiction plutôt plaisant. Cela se passe dans un monde où (pour les pauvres) le temps est compté. A partir de 25 ans, les gens s'arrêtent de vieillir. Un compte à rebours s'imprime sur la peau de l'avant-bras. Les riches deviennent presque immortels alors que les pauvres ne font que courir et travailler pour gagner ce fameux temps qui leur est compté. Les riches et les pauvres ne se mélangent pas, ils vivent chacun dans un ghetto. Will Salas (Justin Timberlake), un jeune homme pauvre, est le grain de sable qui va faire tout détraquer. Ce film n'est pas à la hauteur de Gattaca ou Lord of War du même réalisateur, mais il reste un film divertissant.

12 décembre 2011

Manchette/Tardi - La position du tireur couché / Ô dingos, Ô chateaux

Les romans de Jean-Patrick Manchette inspirent Jacques Tardi. Preuve en est avec La position du coureur couché et Ô dingos, Ô châteaux que je vais évoquer. Mon ami se chargera plus tard du Petit bleu de la côte ouest. [cf. billet du 02/02/2012].

Jean-Patrick Manchette (1942-1995) fut considéré comme le père spirtituel du néo polar. Les histoires qu'il raconte sont noires, très noires. Tous les personnages ont des zones d'ombre. Ils sont pour la plupart psychopathes, asociaux, tueurs. Tout se termine plutôt mal en général. Il a aussi écrit pour le cinéma dont La guerre des polices de Robin Davis, Trois hommes à abattre de Jacques Deray, Légitime violence de Serge Leroy, La Crime de Philippe Labro entre autres.

Concernant Jacques Tardi, je l'ai découvert dans ses adaptations en BD des romans de Léo Malet. Je les ai tous en ma possession. J'apprécie son trait de crayon en noir et blanc, la façon qu'il a de dessiner les personnages et les arrière-plans. Les femmes se ressemblent beaucoup, brunes en général et rarement sympathiques quand elles n'ont pas "un grain".

Les albums de 100 pages sont publiés aux Editions Futuropolis.

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Dans La position du tireur couché (BD parue en 2010, roman datant de 1981), Martin Terrier est un tueur à gages qui veut se retirer des affaires après un "contrat" qui l'a mené en Irlande. Ce n'est malheureusement pas simple car un individu nommé Cox qui l'emploie ne veut pas le lâcher. En outre, sa petite amie dont il vient de se séparer est sauvagement assassinée ainsi que son chat. Martin mène l'enquête où il renoue avec une femme qu'il aime depuis toujours (mais cette dernière ne l'a pas attendu). Il va se retrouver contraint de faire un dernier "coup" en assassinant un homme politique. C'est vers la fin de l'histoire que l'on comprend le titre de l'album qui est fidèle au roman de J.P. Manchette. Noir, très noir.

 

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Ô dingos, Ô châteaux (2011 / 1972) raconte la fuite d'une jeune femme et d'un gamin, qui lui a été confié, traqués par un tueur nommé Thompson, très mal en point physiquement. Julia Ballanger, sortie d'un asile psychiatrique, est engagée par un dénommé Hartog (devenu maître de la fortune de son frère défunt) afin de veiller sur son neveu Peter. Comme le dit son chauffeur, Hartog est entouré d'êtres "tarés". Peu de temps après, Julia et Peter (un gamin insupportable) sont enlevés. Julie est une fille courageuse qui n'a pas peur d'utiliser un pistolet si besoin est. Elle arrive à se libérer de ses ravisseurs et la traque commence, qui l'emmène jusqu'à une tour Maure. La confrontation finale est assez "gore".

Les deux histoires, se déroulant à la fin des années 70-début des années 80, permettent à Tardi de dessiner des DS et autres Renault 16, et certains endroits de Paris que j'ai bien reconnus. 

Deux BD à lire et à offrir.

9 décembre 2011

Carnage - Roman Polanksi

FestAut01 [Festival d'automne animé par Chris]. Comme je l'avais annoncé, voici donc un film qui ne m'a pas trop convaincue. Carnage réalisé par Roman Polanski est l'adaptation de la pièce de théâtre de Yasmina Reza, Le dieu du carnage, que j'avais vue lors de sa création. Le film dure 1H20 (à peu près comme la pièce). Cette durée m'a parue bien suffisante pour ce crépage de chignon d'un quatuor d'adultes. A New-York, deux jeunes garçons d'une même bande se sont battus. L'un des deux y a laissé deux incisives. Les parents catastrophés essayent de trouver un arrangement à l'amiable. Ils se sont réunis dans l'appartement des parents de l'"agressé". Ces personnages aux manières très policées font partie de la bourgeoisie bien-pensante. Pourtan,t très rapidement, des propos aigre-doux sont échangés souvent interrompus par la sonnerie du téléphone portable de l'un des deux pères qui est avocat. Le fait marquant qui fait s'envenimer les choses est quand la maman de l'"agresseur" vomit (stress?) sur les catalogues d'exposition (épuisés et introuvables) appartenant à la mère du jeune "agressé". Je reconnais que la mise en scène est brillante, et les acteurs tous excellents sont très bien dirigés (Jodie Foster, Kate Winslet, Christopher Waltz, John C. Reilly), mais je trouve que les dialogues et la dramaturgie en général sont assez faiblards. Le fait que la pièce est traduite en anglais ne la bonifie pas. Dans la salle où j'étais, des spectateurs riaient et avaient l'air contents. Je vous laisse juge.

8 décembre 2011

Shame - Steve McQueen

FestAut01 [Festival d'automne animé par Chris]. Après Hunger (que j'avais beaucoup aimé), voici le nouveau film de Steve McQueen, plasticien de formation qui est en train de devenir un réalisateur avec lequel on doit compter. Shame (qui veut dire "Honte" en français) se passe à New-York. Brandon, la trentaine, bel homme, est un drogué... du sexe. Sa vie se résume à regarder et lire tout ce qui existe sur ce sujet, à fixer des femmes dans le métro, et à se donner du plaisir en solitaire, au travail, chez lui ou ailleurs. Il semble exercer la profession de consultant dans une société. Il n'a aucune vie sociale, il ne ressent rien, n'éprouve aucun sentiment. Seule son envie irrésisitible de sexe régit sa vie quotidienne. Même quand sa soeur fait irruption à l'improviste dans son appartement et sa vie, espérant renouer des liens familiaux qui étaient relâchées, leurs relations restent distantes. Quand il a des velléités de laisser tomber cette vie morne, on se prend à espérer que quelque chose va changer, mais non. Le film se termine avec Brandon au milieu d'un espace vide. Il y a une grande distanciation de la part du réalisateur pour le personnage de Brandon que, personnellement, je plains beaucoup. Il ne se dégage aucune émotion dans ce film, je pense que c'est voulu, je l'ai apprécié pour cela. Devant la caméra de McQueen, le sexe est triste, c'est un exercice physique comme un autre qui apporte plus de souffrance que de plaisir. Il faut voir le rictus de Brandon (Michael Fassbinder) lors d'une longue scène de sexe à trois. L'acteur, qui a reçu le prix d'interprétation au dernier festival de Venise, crève littéralement l'écran. Son anatomie ne peut pas laisser indifférent... Shame n'est pas une oeuvre tout public, il est interdit aux moins de 12 ans, c'est justifié. Shame m'a beaucoup mieux plu que le film dont je parlerai demain.

5 décembre 2011

Hara-Kiri: mort d'un samouraï - Takashi Miike

Dès le générique de Hara-Kiri: mort d'un samouraï de Takashi Miike (sorti mercredi dernier, 30 novembre 2011), j'ai été subjuguée par la couleur de l'image (dans les tons noirs et rouges), les décors, les costumes, la musique. C'est en lisant quelques bonnes critiques de la part de blogueurs que je me suis décidée à aller voir ce film. Je n'ai en effet pas été déçue. En 1634, dans la cour d'un temple dans lequel vit un chef de clan japonais, un samouraï veut se faire hara-kiri. A partir de là, le film nous raconte comment il en est arrivé à prendre cette décision. Deux mois auparavant, un homme encore jeune est mort suite à un seppuku (suicide ritualisé) par éventration. La lame de son sabre court était faite en bambou. Cette séquence m'a parue éprouvante. L'histoire est un long flash back se passant sur 17 ans (entre 1617 et 1634) de l'histoire d'une famille de samouraï pauvre, un père veuf qui fabrique des ombrelles, sa fille à la sante précaire et un fils adoptif qui épousera la fille. L'histoire assez mélodramatique m'a touchée. Le combat final entre un homme armé d'un sabre en bambou seul face à plusieurs dizaines de samouraïs armés d'acier est exceptionnel. Ce film qui dure 2 heures (que je n'ai pas vu passer) est le remake d'un film homonyme de Masaki Kobayashi datant de 1962, qui vient de ressortir dans une salle à Paris.

2 décembre 2011

Tous au Larzac - Christian Rouaud

S'il y a bien un film que je vous conseille, c'est Tous au Larzac, un documentaire passionnant de 2H00 de Christian Rouaud. A l'issue de la projection à laquelle j'ai assistée, des spectateurs ont applaudi. Le Larzac est un plateau dans l'Aveyron au sud de Millau. En 1971, l'armée qui occupait déjà pas mal d'hectares de terrain sur ce plateau avait décidé de s'aggrandir en expropriant les 103 familles de bergers qui vivaient alentour en faisant l'élevage de brebis. Le film nous conte leur lutte non-violente qui dura 10 ans, jusqu'à l'élection de François Mitterrand en 1981. Le film nous donne à entendre les témoignages d'"anciens", ceux qui n'ont pas baissé les bras et qui ont créé un collectif pour ne pas perdre leur terre et leur ferme. Les hommes et femmes interviewés, au final très à l'aise devant la caméra, égrènent leur histoire ponctuée d'anecdotes souvent drôles mais parfois tragiques comme celle de la ferme d'un fermier qui avait été plastiquée. Grâce à leur élan solidaire, ils ont gagné face à l'administration, aux politiques, à l'armée. Le tout est illustré d'images et de films d'époque qui montre que cette lutte qui a fait tache d'huile a rallié les Maoïstes, les pacifistes, les hippies, etc. C'est là que José Bové s'est fait connaître. Ce documentaire m'a paru d'autant plus émouvant et intéressant que je ne me rappelais pas que cette lutte avait duré si longtemps, je ne me rappelais pas non plus les brebis au Champ de Mars; et surtout, cela réconforte de voir que des gens de tous horizons ont pu fraterniser et rallier à pied (710 km tout de même!) le Larzac à Paris. On peut se demander ce qu'il en serait si cette lutte se passait en 2011, contre les hommes politiques d'aujourd'hui, et compte tenu des rapports plus égoïstes qu'entretiennent les gens. Bref, courez voir Tous au Larzac. Lire le billet d'Aifelle qui en pense aussi beaucoup de bien.

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