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29 avril 2012

Avenue des géants - Marc Dugain

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Marc Dugain situe son nouveau roman, Avenue des géants (Edition Gallimard, 360 pages), aux Etats-Unis, en Californie dans les années 60. Il a pris le personnage d'un tueur en série, Al Kenner, comme personnage central de ce roman qui m'a beaucoup plu. Al Kenner est inspiré d'un personnage réel, Ed Kemper, dont il s'est approprié la vie. Agé de 15 ans, Al tue sa grand-mère et son grand-père paternels d'une balle dans la nuque. Il nous explique ses motivations qui semblent couler de source. Al Kenner a un QI supérieur à celui d'Einstein, mesure 2,20 m à 15 ans et est hypermnésique. Né seul garçon dans une famille de trois enfants, il aime son père qui a abandonné sa famille sans laisser de trace, et souffre des rapports conflictuels qu'il entretient avec sa mère alcoolique et tyrannique. C'est dans les trente dernières pages que l'on se rend compte qu'Al Kenner est devenu un monstre avec des remords. Car après avoir assassiné ses grands-parents, il ne s'arrêtera pas là. Tuer l'apaise, surtout un crime en particulier que je vous laisse découvrir. Dans Avenue des géants (un lieu clé dans l'intrigue du roman), Dugain évoque l'Amérique des hippies, des jeunes en rupture de ban, de l'amour libre et aussi de la guerre du Vietnam. Ce roman très bien écrit se lit d'une traite. Je vous le conseille absolument.

26 avril 2012

Films vus et non commentés depuis le 05/04/12

Voici deux films qui n'ont aucun rapport l'un avec l'autre. Je veux les évoquer avant qu'ils ne disparaissent complètement des écrans.

D'abord My week with Marilyn de Simon Curtis, qui semble avoir rencontré peu de succès public et critique. Personnellement, j'ai trouvé cette évocation de Marilyn assez touchante. Une pléiade de bons comédiens sont au rendez-vous dont Kenneth Branagh et Judy Dench. Je dirais que j'ai vu ce à quoi je m'attendais: 4 mois de la vie de Marilyn (dans les années 50), venue en Angleterre pour tourner au côté de Laurence Olivier dans Le Prince et la danseuse (il faudrait que je revoie ce film peu diffusé). Elle vient juste d'épouser Arthur Miller. Colin Clark, un jeune anglais, va se lier d'amitié avec l'actrice (il est 3ème assistant réalisateur) pendant le tournage. Le film est tiré de ses mémoires qu'il écrivit par la suite. On peut reprocher au film son manque de profondeur, cela reste anecdotique. Michelle Williams ne s'en tire pas si mal pour incarner la star disparue il y a 50 ans. Mais Marilyn est inimitable et unique. C'est le seul défaut du film.

Twixt de Francis Ford Coppola peut dérouter par son ton mais il y a une unité de lieu, d'action et de temps dans ce film qui oscille entre rêve et réalité. Un romancier en mal d'inspiration (Val Kilmer) cherche un sujet. Il se retrouve à faire des dédicaces de son dernier roman dans une quincaillerie (qui vend aussi des livres) d'une petite ville où séjourna Edgar Allan Poe, dans l'Est des Etats-Unis. Il apprend que des crimes touchant des enfants ont été commis dans une vieille maison au toit pointu. Une autre étrangeté domine la ville: un haut bâtiment, où plusieurs pendules ne donnent pas la même heure, est visible de partout dans la ville. Tout le film est bercé d'une atmosphère étrange, menaçante. Cela fait penser au Chevalier sans tête (Sleepy hollow) de Tim Burton. On sent aussi une influence de David Lynch et Twin Peaks. L'image est superbe. Coppola, qui n'a plus rien à prouver, se fait plaisir. On aime (comme moi) ou on n'aime pas, à vous de voir. Il faut noter que la voix "off" que l'on entend pendant tout le film est celle de Tom Waits (chanteur que j'aime beaucoup).

23 avril 2012

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire - Jonas Jonasson

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Quand vous parcourez la 4ème de couv' de ce roman, vous n'avez qu'une vague idée de ce que raconte vraiment Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson (Editions Pocket, 500 pages). En mai 2005, Allan Karlsson, qui refuse de fêter ses 100 ans avec les vieux séniles de la maison de retraite où il a été admis trois semaines plus tôt, s'enfuit en sautant par une fenêtre. Il prend un car (entretemps il se retrouve avec une valise pleine d'argent), rencontre Julius, un vieux kleptomane, puis Benny, marchand de saucisses surdiplômé, et enfin Gunilla, une jeune femme pleine de tempérament qui vit avec une éléphante, Sonja, et un berger allemand, Buster. Par suite de divers concours de circonstances, il devient un fugitif poursuivi par les propriétaires de la valise et par un inspecteur de police. Tout ceci n'est rien comparé à la vie d'Allan entre l'année de sa naissance et 2005. Je vous laisse découvrir les nombreuses péripéties qui émaillent le récit. En effet, Allan, bien que considéré comme débile léger, fut et reste un artificier très doué qui a croisé la route du général Franco, d'Harry Truman, de Staline et de Beria, de Mao Tsé Toung (et de son épouse), de Kim Il-sung (Corée du nord), et de quelques autres, sans parler du fait qu'il est devenu un grand ami d'Herbert Einstein (demi-frère inconnu d'Albert). Allan semble être en toute simplicité l'inventeur de la bombe atomique. Espion de l'Est et de l'Ouest tout à la fois, il est aussi l'artisan des premiers accords de désarmement SALT. Allan se sort des situations des plus inextricables avec une grande facilité. Quelle vie bien remplie! Le style du roman est enlevé, on sourit souvent. C'est un excellent roman que je vous conseille.

20 avril 2012

Tyrannosaur - Paddy Considine

J'ai vu Tyrannosaur de Paddy Considine en avant-première (le film sort le 25 avril prochain). Je dirais pour résumer que ce film raconte des histoires pas bien gaies (ce n'est rien de le dire), mais un certain apaisement apparait dans l'épilogue (qui pourtant se passe en prison). Joseph (Peter Mullan), alcoolique, grossier, en veut au monde entier depuis la mort de sa femme, le tyrannosaure du titre (je vous laisse découvrir le pourquoi de ce surnom peu flatteur). N'arrivant pas à contenir sa fureur, il tue même son chien d'un coup de pied. Un jour, Joseph se réfugie dans le magasin d'Hannah (Olivia Colman, une actrice que je ne connaissais pas) qui vend des objets hétéroclites, des bondieuseries et des fripes. Hannah est une jeune femme qui cache un lourd secret, lequel nous est dévoilé assez vite (c'est une femme battue et violentée moralement et physiquement par son mari, James, être faible et minable). Les deux personnages, Joseph et Hannah, sont des êtres blessés et solitaires qui vont arriver néanmoins à communiquer et à se soutenir mutuellement. Ils sont entourés par des individus pas mieux lotis qu'eux, le personnage du gamin qui vit en face de la maison de Joseph en est une triste illustration entre sa mère et son beau-père. Le film se termine par une rédemption, mais à quel prix! Il vaut la peine d'être vu pour les acteurs: Eddie Marsan, dans le rôle difficile du mari indigne, est remarquable. En revanche, j'ai trouvé l'histoire d'une trop grande noirceur à mon goût. A vous de juger. Je tiens à remercier Anaïs Monnet et la société Le K qui me permettent de découvrir des films qui sortent des sentiers battus.

17 avril 2012

Le nazi et le barbier - Edgar Hilsenrath

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Voici un roman corrosif très bien écrit (en 1968-1969) et tout aussi bien traduit de l'allemand, qui se présente comme un récit à la première personne. Le nazi et le barbier (Edition Points Seuil, 490 pages) nous raconte  l'histoire de Max Schulz, né en 1907, brun et aux yeux de grenouille, fils illégitime mais aryen pure souche de Minna Schulz et d'un des cinq hommes que celle-ci fréquentait régulièrement. Max Schulz est né 2 minutes et 22 secondes avant Itzig Finkelstein (blond aux yeux bleus), lui-même fils d'un barbier, Chaïm Finkelstein. Iztig vivait dans la maison mitoyenne de celle de Max dans une petite ville allemande. Très bons amis, Max et Itzig sont devenus coiffeurs tous les deux. Entre une mère putain et un beau-père violeur d'enfant, l'enfance de Max fut difficile. Devenu génocidaire pendant la seconde guerre mondiale, Max, sous l'uniforme SS, est responsable avec d'autres de la mort de plus de 200 000 Juifs dans un camp. Plus tard, pour échapper à la prison et/ou à la mort, Max se fait passer pour Juif et prend l'identité d'Itzi (exterminé comme ses parents). Emigré en Israël, Max s'installe comme barbier et devient un sioniste fanatique combattant pour Israël. L'air de rien, Edgar Hilsenrath (qui a connu les camps en Ukraine) écrit une fable cruelle mais burlesque qui parle de la Shoah. Il arrive à nous rendre le personnage de Max assez attachant malgré les monstruosités qu'il a commises. Il faut dire qu'il n'éprouve pas beaucoup de remord. Il a fait son travail, point. L'écrivain né en 1926 est en train de connaître une certaine notoriété en France et c'est mérité. Ce sont les Anglo-saxons qui l'ont découvert car ses romans ont d'abord été publié en anglais (traduits de l'allemand). Parmi mes prochaines lectures, je vais lire son Fuck America (Edition Points Seuil). Sinon, le tout premier roman d'Hilsenrath, Nuit (Edition Attila), sur son expérience dans un ghetto en Ukraine, vient de paraître. Edgar Hilsenrath est un romancier dans lequel se plonger d'urgence.

14 avril 2012

Colonel Blimp - Michael Powell / Emeric Pressburger

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En attendant d'évoquer à nouveau de nouveaux films (rien ne me donne vraiment envie d'écrire dessus, aucune nouvelle sortie ne me tente vraiment non plus), je voudrais faire un billet sur un film ressorti le mercredi 4 avril 2012 en copie neuve restaurée en numérique. Il s'agit du Colonel Blimp de Michael Powell et Emeric Pressburger (1943), dont la trame peut faire penser de loin à La grande illusion de Jean Renoir (1937). En effet, l'histoire se déroule sur une période de 40 ans entre 1902 et 1942. Un Allemand, Théo Kretschmar-Schuldorff, et un Anglais, le colonel Clive Candy, après s'être affrontés en duel et s'être blessés, se lient d'amitié et aiment la même femme, Edith Hunter (Deborah Kerr). C'est l'histoire de deux hommes attachés à certaines valeurs et certains idéaux qui vont se trouver bafoués avec la montée du nazisme. C'est émouvant de constater que ce film a été tourné avant la fin de la seconde guerre mondiale. Le réalisateur et le scénariste ne connaissaient pas encore l'issue du conflit même si un certain optimisme se dégage. J'ai retenu le monologue dit par Theo (l'extraordinaire Anton Walbrook, vu dans Lola Montès de Max Ophüls), qui a bien compris que Hitler n'est pas un gentleman et que la guerre est faite par des êtres malfaisants qui n'ont aucune morale. Les principes de la chevalerie sont bels et bien révolus. J'ai trouvé que le film est peut-être un peu long (il dure 2H20), surtout au début qui m'a paru brouillon; mais par la suite, j'ai vraiment bien apprécié cette histoire où Deborah Kerr (qui avait 22 ans) joue trois personnages. Un film à découvrir si vous le pouvez.

11 avril 2012

Week-end dans la région des châteaux de la Loire

Si j'ai été peu présente pour faire des commentaires sur vos blogs (merci encore pour tous ceux qui m'ont souhaité bon anniversaire) pendant le week-end de Pâques (et je m'en excuse), c'est que j'ai eu le plaisir de retourner, trente-quatre ans après ma première incursion, visiter quelques châteaux de la Loire. Mon ami ne les connaissant pas (et oui il y en a pour qui c'est le cas), on s'est concentré sur quelques-uns parmi les plus célèbres: Blois, Amboise, Chenonceau, Chambord, Cheverny et Chaumont (mon chouchou). Tout d'abord, ces châteaux valent vraiment le détour, surtout que nous avons eu la chance d'avoir assez beau voire très beau temps pour ce week-end pascal. Bien entendu, je ne vais pas tout vous décrire (il y a pléthore de guides "papier" pour cela, sans parler d'internet), mais juste vous donner quelques impressions de visite.

Le château de Blois qui se trouve au coeur de la ville est célèbre pour son escalier, et pour avoir été le lieu de l'assassinat du duc de Guise, commandité par Henri III en 1588.

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C'est dans la chapelle située dans l'enceinte du château d'Amboise que reposent les restes présumés de Léonard de Vinci.

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Chenonceau, édifié sur un pont qui enjambe le Cher (un grand nombre de touristes s'y bousculait - cela a gâché le plaisir), est surnommé le château des Dames, puisque quelques femmes plus ou moins célèbres ont laissé leur empreinte dans ce château, dont Diane de Poitiers, Catherine de Médicis (respectivement maîtresse et épouse d'Henri II) ainsi que Louise de Lorraine, veuve d'Henri III.

 

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Chambord, c'est avant tout un immense domaine de chasse, un océan de verdure giboyeux et le château lui-même, énorme et majestueuse bâtisse composée d'un donjon (l'ensemble est un carré parfait) et d'une enceinte (sur le modèle du château de Vincennes). Chambord comporte un célèbre escalier à double révolution sur trois étages. Si on ignore le nom de l'architecte de cet édifice, il semble que Léonard de Vinci ait été un des inspirateurs de ce château.

 

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Je continue par le château de Moulinsart, pardon Cheverny. En effet, comme vous le savez certainement, Hergé s'est inspiré de Cheverny pour dessiner Moulinsart. Le château appartient à une famille noble qui l'occupe depuis 1338. C'est une véritable entreprise qui emploie 40 personnes à temps plein dont ceux qui s'occupent de la meute des chiens (presque une centaine de toutous, croisement entre le fox-hound britannique et le poitevin français). J'ai assisté au repas de 17 heures, ce fut un grand moment où les chiens se précipitent et engloutissent la nourriture. A 17H03, il n'y a plus une croquette visible. Il faut noter le très beau parc avec des arbres immenses, tel le cèdre ci-dessous. Les parterres de tulipes étaient magnifiques. L'exposition permanente "Tintin" est assez ludique. En revanche j'ai trouvé les produits dérivés en vente à la boutique très chers.

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Je termine donc par le château de Chaumont sur Loire (perché à 40 mètres au-dessus du fleuve) qui a longtemps appartenu à la famille de Broglie. Il a l'apparence d'un château-fort comme je les aime avec des tourelles au toit pointu. Cet édifice est devenu un lieu de culture, d'exposition. D'ailleurs, le deuxième étage vient d'être rendu accessible aux visites grâce à une exposition de Sarkis qui présente 72 vitraux. Ce deuxième étage est étonnant car on découvre une suite de pièces qui tombent en ruine ou presque: les papiers peints qui pendouillent, des trous au plafond, plus un meuble, des cheminées démantibulées, des pièces-débarras à l'aspect de brocantes. L'expérience fut intéressante. Toujours est-il que j'ai un faible pour ce château, certainement moins connu que les autres.

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Au total, 6 châteaux en trois jours, ce n'est pas mal. En revanche, j'émettrais un petit "coup de gueule" concernant les deux visites guidées que j'ai suivies (à Blois et à Amboise), dont l'une que j'ai abandonnée en cours de route. Je sais que l'on considère que notre niveau en histoire de France baisse, mais quand même. Où sont les guides qui ne récitaient pas par coeur leur texte, qui émaillaient leur prose d'anecdotes amusantes ou instructives, qui savaient de quoi ils parlaient? Ce que j'ai entendu sur l'histoire de France est le B-A-BA que tout le monde devrait connaître. Pour économiser du personnel, on a créé l'audioguide, c'est peut-être bien, mais dans des endroits comme Chenonceau où les pièces sont petites, la masse des touristes s'arrête souvent et bloque le passage, et l'on a du mal à apprécier l'endroit.

8 avril 2012

La tristesse du samouraï - Victor del Arbol

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J'ai trouvé que La tristesse du samouraï du Catalan Victor del Arbol (Editions Actes sud, 350 pages), que Dominique a beaucoup apprécié, est un excellent roman policier (mais pas uniquement). L'histoire se passe sur 40 ans, de 1941 à 1981, entre Merida en Estramadure (sud-ouest de l'Espagne) et Barcelone et ses environs. Avec comme arrière-plan le franquisme, la seconde guerre mondiale et le putsch manqué de 1981, on suit l'histoire de plusieurs individus dont Maria, une avocate qui a mis un homme en prison. C'est l'histoire d'une femme très belle, Isabel, dont l'exécution a été ordonnée par son mari. C'est aussi le destin fracassé d'Andrès et Fernando, les fils d'Isabel. C'est enfin l'histoire d'une épée de samouraï, objet de fascination d'un petit garçon mais aussi instrument de mort. Au fur et à mesure, on comprend les liens unissant les personnages qui apparaissent dans ce roman très bien construit et qui ne se termine pas vraiment en "happy-end". Que de vies gâchées! Je pense que Victor del Arbol (qui travaille dans les services de police de la communauté de Catalogne) est un écrivain à suivre.

6 avril 2012

Dernière minute...

Je viens de fêter mon demi-siècle aujourd'hui, 50 ans! Je n'en reviens pas.

J'ai du mal à m'en remettre. Mais ça va passer. 50 ans d'une vie remplie de joies et de peines, parfois de solitude mais pas de vrais problèmes de santé.

Je me souhaite un joyeux anniversaire et en route pour le deuxième demi-siècle ponctué de voyages, de lectures, beaucoup de bons films et du bonheur sur le plan personnel.

Plutôt qu'un gâteau, voici deux tableaux d'un peintre que j'apprécie depuis longtemps. Est-ce que vous reconnaissez ce peintre?
Je n'ai pas pris ses oeuvres les plus caractéristiques et qui l'ont rendu célèbre.

 

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5 avril 2012

Films vus en 2012 et pas encore commentés

Voici deux films à voir éventuellement, plus un, le film chinois, à voir absolument.

J'ai hésité à voir J. Edgar réalisé par Clint Eastwood, n'étant pas une fan de Leonardo di Caprio. Je dirais que je ne me suis pas ennuyée. Peut-être m'attendais-je à autre chose de la part du réalisateur et j'avais gardé en mémoire le roman passionnant de Marc Dugain, La malédiction d'Edgar. Le film retrace une grande partie de la vie d'Edgar J. Hoover qui fut le premier directeur redouté du FBI pendant 48 ans. Eastwood s'attache à Hoover, homme colérique mais peu sûr de lui, ayant élevé été par une mère dominatrice. Le noyau central de l'histoire se rapporte à l'enlèvement du fils de Charles Lindberg, à son assassinat et à l'arrestation du coupable quelques années plus tard. La période "Kennedy" est peu évoquée (à la différence du livre de Dugain). J'ai été particulièrement intéressée par le personnage de sa secrétaire (qu'il a même voulu épouser) et qui lui est restée fidèle jusqu'au bout. On les voit vieillir ensemble. C'est une histoire sur le temps qui passe, et Leonardo di Caprio est vraiment bien.

La dame en noir de James Watkins constitue un bon film de genre (hommage au cinéma britannique des années 50) avec du suspense, une atmosphère angoissante, une maison victorienne perdue au milieu de nulle part, quelque part en Angleterre, des morts tragiques d'enfants, un clerc de notaire (Daniel Radcliffe), veuf et père de famille, une femme avec un voile noire sur la tête qui a des pouvoirs maléfiques, une épouse à moitié folle suite à la mort de son fils, des villageois peu accueillants. Les spectateurs dont je faisais partie ont souvent sursauté. Je ne m'attendais à rien de particulier, j'ai été agréablement surprise surtout que la fin (que je ne vous révèlerai pas) est inattendue. Daniel Radcliffe ne s'en tire pas trop mal.

J'ai gardé le meilleur (selon moi) pour la fin:

Apart Together (Ensemble, Séparé) du réalisateur chinois Wang Quan'an est une histoire qui se déroule en 2005 à Shanghaï. Les relations diplomatiques entre la Chine et Taïwan s'étant améliorées, des habitants de Taïwan peuvent rendre visite à leur famille restée en Chine. On assiste aux retrouvailles de Liu et Qiao séparés depuis plus de 50 ans. Liu, soldat dans l'armée nationaliste, avait abandonné Qiao, enceinte (elle a eu un garçon). La vie a continé. Qiao s'est remariée à Lu et a eu deux filles. Veuf de sa seconde épouse, Liu compte bien repartir avec Qiao et refaire sa vie avec elle à Taïwan. Bien entendu, ce projet ne pourra aboutir car le passé est le passé. Le réalisateur montre bien le changement de la Chine moderne (surtout à Shanghaï), les vieilles maisons qui disparaissent pour laisser place à des buildings, les liens qui se relâchent dans les familles, mais cela n'empêche pas le trio formé par Lu, Liu et Qiao de chantonner de vieilles chansons de leur jeunesse dans une séquence touchante. Il est dommage que ce film n'ait pas bénéficié d'une plus grande audience. Un très beau film.

2 avril 2012

Le diable dans la ville blanche - Erik Larson

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Après avoir lu plusieurs billets plutôt flatteurs (Keisha par exemple, Clara, Ys ou Neph) sur cet ouvrage, je me suis procuré d'occasion très récemment Le diable dans la ville blanche d'Erik Larson (Edtion Le Cherche Midi). Pendant le temps d'un un week-end, je me suis transportée pendant plus de 600 pages en 1892-1893 à Chicago, à l'occasion de l'Exposition universelle de Chicago, ville qui est devenue pendant 6 mois la capitale du monde. A la même époque, dans cette ville et plus tard dans d'autres endroits des Etats-Unis, a sévi Herman Webster Mudgett, qui s'est fait connaître sous le nom de H. H. Holmes, un des plus grands tueurs en série de l'histoire: il aurait 29 victimes à son actif. Après l'exposition universelle de 1889 à Paris qui est restée dans les mémoires (la Tour Eiffel), Chicago sur le lac Michigan, qui avait presque été entièrement détruite en 1871 par un incendie, voulait rivaliser avec les villes de l'est (New-York, Washington). C'est grâce à Danie Burnham, très grand architecte, que le pari a été gagné. Chicago, une ville à l'apparence noire et crasseuse, peu sûre, qui vivait beaucoup des abattoirs, est devenue une ville resplendissante (les bâtiments de l'expo contruits pour l'occasion ont été peints en blanc). Eric Larson, qui est journaliste, a fait un travail impressionnant de recherche pour nous évoquer cette période. J'ai été autant passionnée par la partie "création de l'exposition", avec tous les aléas plus ou moins graves qui sont apparus, que par les actes barbares commis par H. H. Holmes, homme séduisant au regard magnétique qui fut autant un escroc qu'un assassin. Un livre que je vous recommande.

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