L'Invisible - Robert Pobi / Mma Ramotswe, détective - Alexandre McCall Smith
Les deux polars ci-dessous n'ont aucun point commun entre eux.
Je commencerai avec L'invisible (425 pages), le polar de l'été, selon les éditions Sonatine qui l'édite. Il s'agit du premier roman de Robert Pobi, écrivain canadien britannique. L'histoire se déroule sur 4 jours, avec, comme arrière-plan, Dylan, un ouragan électrique monstrueux qui dévastera tout sur son passage. Jake Cole, agent spécial du FBI (il travaille en indépendant), revient à Montauk, en Nouvelle-Angleterre, plus de 25 ans après avoir quitté la région. Il vient rendre visiteà l'hôpital à son père, peintre célèbre à l'égal de Jackson Pollock. Gravement brûlé et souffrant de la maladie d'Alzheimer, Jacob Coleridge n'a pas arrêté pendant toute sa vie de peindre, entre autre la silhouette d'un homme sans visage: l'homme de sang. Son fils, Jake (qui a pris le dimunutif de Cole), est une sorte d'artiste lui-même, puisqu'il est capable de s'isoler psychologiquement pour se mettre dans la tête de psychopathes dangereux. Deux corps écorchés vifs, une mère (surnommée Mme X) et son fils, sont retrouvés dans une maison pas loin de celle du père de Jake. On confie l'enquête à ce dernier. D'autres meurtres suivront avec le même modus operandi qui rappelle quelque chose à Jake de sa vie passée. Je ne vous en dirai pas plus, si ce n'est que j'ai lu le roman avec plaisir mais sans passion. J'ai été surtout frustrée du fait que l'écrivain (quand on connait le ou la coupable) donne peu d'indications et d'explications sur les mobiles de cette personnalité torturée. En revanche, sans me vanter, il y a un fait au milieu du roman qui m'a mis la puce à l'oreille sur le nom du coupable. Pour résumer, je trouve que l'intrigue est "tirée par les cheveux". A vous de voir. Valérie ne semble pas non plus avoir été totalement convaincue.
Préférez plutôt Mma Ramotswe, détective, le premier tome d'une série écrite par Alexander McCall Smith. Les 250 pages se lisent d'une traite. Mma Ramotswe est une femme noire d'une trentaine d'années, bien en chair, qui, grâce à l'héritage que lui a laissé son papa, a ouvert une agence de dames détectives à Gaborone, capitale du Bostwana. Alexander McCall Smith a le don de raconter des histoires où se rencontrent plusieurs personnages. Il nous fait même un bref résumé de la vie de Mma (Precious) Ramotswe, avant qu'elle devienne détective. Mariée puis divorcée d'un trompettiste, elle semble guérie de l'amour pour toujours, et pourtant un voisin garagiste a des vues sur elle. Il l'aide dans ses enquêtes. Mma Ramotswe est une personne perspicace qui a beaucoup de bon sens et sait démasquer les escrocs, les maris volages. Elle sait donner de bons conseils car il n'y a pas une seule intrigue mais plusieurs. Un excellent moment de lecture en sirotant une tasse de thé rouge, la boisson favorite de Mma Ramotswe. Je ne manquerai pas de lire les 8 ou 9 tomes suivants.