Voici deux films vus très récemment. Je n'ai eu de coup de foudre pour aucun des deux malgré de bonnes critiques.
Je commencerais tout d'abord avec Terri d'Azazel Jacobs sorti le mercredi 8 août dernier, dans quelques salles à Paris. Je m'attendais à autre chose au sujet de cette histoire sur ce grand garçon obèse. Terri ne sait pas ce que sont devenus ses parents, il va au collège en pyjama (ce vêtement dissimule ses rondeurs) et vit avec son oncle dont il s'occupe (ce dernier souffrant d'un début de maladie d'Alzheimer semble-t-il). Garçon sensible, Terri reste malgré tout assez imperméable aux quolibets dont il est l'objet de la part de certains de ses camarades. En revanche, à l'occasion de cette année scolaire, il trouve quelques alliés comme le directeur du collège et deux élèves, dont une fille, Heather qui le fascine. C'est un film qui dure 1H45 sans qu'il se passe grand-chose même si on peut deviner qu'au contact d'Heather, Terri quittera peut-être son pyjama. Cette histoire m'a laissée indifférente.
Maintenant, Laurence Anyways, qui est le troisième film du québecois Xavier Dolan (je n'ai pas vu les deux autres) qui a aussi écrit le scénario et monté ce long-métrage (2H50). Agé de 23 ans, ce réalisateur maîtrise son sujet, mais j'avoue n'avoir pas trop "accroché" à cette histoire qui se déroule sur 10 ans (entre 1989 et 1999), et où Laurence Alia (Melvil Poupaud), professeur de lettres, poète et marié, décide du jour au lendemain de s'habiller en femme car il ne se sent pas bien dans sa peau d'homme. Bien évidemment, sa vie va en être bouleversée: renvoyé du collège, il va devenir écrivain à temps complet. Il se sépare de sa compagne, Fred (formidable Suzanne Clément). Cet amour fusionnel qui ne peut durer entre ces deux êtres est au coeur du film. Mais je n'ai malheureusement pas été bouleversée (à la différence d'une collègue qui a déjà vu le film deux fois). Je pense que c'est peut-être le fait d'avoir croisé deux ou trois fois dans la rue des hommes habillés en femme (ils n'avaient pas l'air heureux). Cette vision m'avait paru pathétique. Et ils n'avaient pas le physique agréable de Melvil Poupaud.