Le capital - Costa Gavras
Voici un film, Le capital de Costa-Gavras, à voir pour constater une fois de plus que le monde des banques d'affaires et de la finance en général joue un jeu en se servant de la bourse. Ces banques n'ont aucun état d'âme à licencier des milliers de membres de leur personnel, et se dévorent les unes les autres à coup d’OPA sauvages et de délits d'initiés. Personne ne se fait de cadeau. C'est un monde cruel et vorace qui vit dans le virtuel (les gens communiquent par écrans interposés). On est proche du néant. Le narrateur du film est Marc Tourneuil (Gad Elmaleh). Homme jeune et ambitieux, il devient président de la banque Phenix, une banque d'affaires internationale qui emploie de par le monde plus de 100 000 personnes. Cette banque est en proie aux rivalités et on croit que Tourneuil sera celui qui "paiera les pots cassés". L'histoire est bien menée même s'il y a quelques séquences de trop (celles avec la mannequin par exemple). Ceci mis à part, les acteurs sont tous parfaits dans leurs rôles. Il faut noter que les personnages féminins (interprétés entre autres par Natacha Régnier et Céline Salette) humanisent cette histoire dominée par le cynisme et le mépris. Retenez l'une des dernières répliques du film: "Continuons de prendre aux pauvres pour donner aux riches", énoncée devant une assistance hilare qui applaudit pendant que nous, spectateurs, riont jaune. Film à voir, à mon avis (je me répète).