Room 514 - Sharon Bar-Ziv / Salvo - Fabio Grassadonia et Antonio Piazza
Voici deux films qui risquent trop de passer inaperçus (surtout qu'ils se donnent dans très peu de salles même à Paris). C'est pourquoi je tiens à en parler, car je les ai vus l'un après l'autre dans le même cinéma que j'aime fréquenter (aux Champs-Elysées à Paris) et j'ai passé très bon moment.
D'abord, Room 514 de Sharon Bar-Ziv (on devait être 6 ou 7 dans la salle) est un huis-clos qui se passe dans une salle d'interrogatoire pendant quelques jours. Anna, une jeune femme qui termine son service militaire dans l'armée israëlienne, est chargée de faire toute la lumière sur un affrontement entre une patrouille israélienne et quelques civils palestiniens dont l'un au moins a été gravement blessé. Le réalisateur respecte l'unité de lieu, d'action et presque de temps. Il se passe pas mal de choses dans cette salle 514, un drame se noue, un couple s'enlace, il y a des pleurs et des moments de rage et de désespoir. Il paraît que le film a été tourné en 4 jours. Un film à voir.
Puis j'ai enchaîné avec Salvo de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza (cette fois-ci, on devait être 15 dans la salle). En Sicile, Salvo est un tueur à gages (beau brun aux yeux bleus) qui exécute des contrats sans états d'âme particuliers, jusqu'au jour où il épargne une jeune aveugle qui est la soeur d'un homme qu'il vient de tuer. On se rend compte que Salvo est subjugué par cette jeune fille obstinée. Je vous laisse découvrir ce qui arrive à ces deux personnages qui ne parlent pas beaucoup, mais certains gestes sont éloquents de la part de Salvo. Il y a peu de dialogues, un peu de musique, un paysage aride brûlé par le soleil avec la mer que l'on voit de temps en temps et une usine désaffectée. Tout cela donne une ambiance particulière. J'espère que le film ne disparaîtra pas trop vite des écrans.