Blanche-Neige doit mourir - Nele Neuhaus / L'obscure mémoire des armes - Ramon Diaz-Eterovic
Voici deux romans que je vous recommande vivement.
D'abord Blanche-Neige doit mourir (Collection Actes Noir - Actes Sud, 390 pages) de Nele Neuhaus (Flétrissure), dans lequel on retrouve l'inspectrice Pia Kirchhoff et le commissaire Oliver von Bodenstein, qui officient dans une petite ville près de Francfort en Allemagne. Ils sont appelés pour enquêter suite à la découverte d'un squelette féminin dans une cuve de carburant d'un aéroport désaffecté. Simultanément, Tobias Sartorius, 30 ans, vient de sortir de prison après dix ans de détention pour avoir été reconnu coupable du meurtre de deux jeunes filles dont on n'a jamais retrouvé les corps. Je pense que vous allez deviner le rapport entre le squelette et Tobias, mais ce n'est que le début d'une enquête pleine de rebondissements qui se passe dans un village où tous les habitants en ont lourd sur la conscience. Il y a une sorte d'omerta sur ce qui s'est passé 11 ans auparavant. Trois familles dont celle de Tobias ont été anéanties. On devine en partie qui sont les "méchants" de l'histoire bien avant la fin jusqu'au coup de théâtre final. J'ai trouvé le récit haletant.
Avec L'obscure mémoire des armes (Métailié noir, 280 pages) de Ramon Diaz-Eterovic (La couleur de la peau), nous voici de retour au Chili à Santiago en compagnie d'Heredia et de son chat Simenon. Quand le roman commence, Heredia s'ennuie, on fait très peu appel à lui. Il a juste de quoi payer quelques factures et nourrir son chat, jusqu'au moment où Griseta, l'amante d'Heredia, lui demande d'aider une amie: en effet, le frère de cette dernière a été abattu en sortant de son travail. L'enquête officielle a été bâclée et déclarée close. En acceptant cette affaire, Heredia se retrouve à remonter dans le temps à l'époque de la dictature de Pinochet et des tortionnaires qui ont sévi à cette époque... Ramon Diaz-Eterovic est un bon conteur. Il n'ennuie jamais le lecteur. On suit les déambulations d'Heredia dans Santiago avec intérêt. C'est un bonheur de lecture.