Je ne sais pas si le film Les grands ondes (à l'ouest) de Lionel Bailer est sorti dans beaucoup de salles en France. En tout cas, je profite de ce billet pour remercier Chris de l'avoir conseillé. Ce film sans prétention est vraiment sympathique, drôle et sans vulgarité (ce qui devient rare). Cette comédie franco-suisse narre les aventures de deux journalistes de la radio suisse romande qui, en avril 1974, sont envoyés au Portugal pour un reportage sur les aides diverses et variées faites par la Suisse. A son retour, Julie (Valérie Donzelli, très bien), jeune femme ambitieuse, espère animer seule une émission de radio, et Cauvin (Michel Vuillermoz, excellent), un homme parti sur tous les fronts (Afrique, Vietnam, etc.), pense qu'il perd la mémoire. Ils sont accompagnés par Bob (Patrick Lapp, que je ne connaissais pas), technicien du son près de la retraite qui ne quitte pas son van VW d'une semelle. Bien évidemment, rien ne se passe comme prévu, Cauvin s'exprime en italien alors qu'il croit parler la langue portugaise. Les relations entre les deux journalistes sont quelque peu tendues. Un jeune Portugais va leur servir d'interprète. Ils vont faire des rencontres cocasses et constater que le Portugal de ces années-là est en retard au point de vue infrastructures et autres: c'est un pays en friche et les journalistes font des remarques condescendantes sur ce peuple brimé depuis plus de 40 ans par un régime politique dictatorial. Les choses prennent un tournant intéressant quand, le 25 avril 1974, le régime salazariste est renversé lors de la révolution des oeillets (un coup d'Etat militaire). Cauvin, en particulier, va se trouver au coeur des événements de façon inattendue, et Julie et Bob ne sont pas en reste. Tout se termine très "peace and love". Le film dure 1H25, il semble que le bouche-à-oreille fonctionne bien pour lui et c'est tant mieux. S'il passe par chez vous, allez-y!
Commentaires sur Les grandes ondes (à l'ouest) - Lionel Baier
- Je suis allée le voir simplement parce que je suis allée à Lisbonne fin 74 en voiture avec gars et filles qui n'étaient que des connaissances d'amis. Ce n'était pas du tout ce que je m'attendais à voir mais je me suis régalée. Dans la salle une dame riait plus que tous et avait du mal à s'arrêter. J'ai pensé qu'elle était portugaise car le portugais qui était compris de l'italien était peut être encore plus insolite que ce qu'on nous a traduit. Tu dis "pense qu'il perd la mémoire" ? Moi j'ai constaté que Cauvin perd la mémoire. Ou faut il que je le vois une autre fois ? Ce que je ferai avec plaisir. Je n'oublierai plus la date du décés de Pagnol et je penserai à Joao quand on parlera du papet
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