The Grand Budapest Hotel - Wes Anderson / Bethleem - Yuval Adler / Un week-end à Paris - Roger Michell
Voici trois films que j'ai vus tout récemment. Je conseille éventuellement le premier; quant aux deux autres, je vous laisse juge.
The Grand Budapest Hotel est le deuxième film de Wes Anderson que je vois et j'avoue n'avoir pas éprouvé le même coup de coeur que pour Moonrise Kingdom. L'histoire se passe dans les années 30 dans un pays imaginaire de la "MittelEuropa". Mustapha Zero nous raconte ce que fut sa jeunesse comme groom dans un Grand hôtel situé dans des montagnes enneigées. Il exerce sous l'oeil bienveillant de M. Gustave H. Ce dernier hérite d'un tableau de valeur suite au décès d'une vieille cliente qui s'était pris d'affection pour lui. La famille de la défunte n'est pas de cet avis. La plus grande partie de l'histoire consiste en une suite de courses-poursuites, d'évasions et d'échanges de coups de poing et de coups de feu (des doigts sont coupés). Les pâtisseries crémeuses font aussi leur apparition. J'ai lu et entendu que l'on pouvait comparer ce film aux aventures de Tintin. Pour ma part, je trouve qu'on est loin de l'univers d'Hergé. Les acteurs ont l'air de beaucoup s'amuser (Ralph Fiennes en tête est excellent). Juste avant le générique de fin, il est dit que Wes Anderson rend hommage à l'oeuvre de Stefan Zweig. Je m'interroge... Lire le billet positif de Leunamme, celui de très mauvaise foi mais amusant de Mymp et celui mitigé d'Alex-6.
Pour Bethléem, j'ai eu dès le départ du mal à me repérer parmi tous les personnages. L'action part dans tous les sens. On comprend assez vite que les palestiniens n'ont pas le beau rôle en observant leur lutte fratricide entre clans ou tribus. La fin qui est très violente m'a laissé perplexe. Razi, un officier des services secrets israéliens, se sert de Sanfur, un jeune informateur palestinien, pour traquer un chef terroriste palestinien responsable d'un attentat. On sent assez vite que tout va très mal se terminer. C'est le genre de film dont on sort déprimé. Lire le billet positif de Chris.
Concernant Un week-end à Paris (Le Week-end [en VO]) de Roger Michell, je me suis ennuyée en compagnie de Meg et Nick, ce couple sexagénaire, (mariés depuis 30 ans, ils essaient avec ce voyage à Paris de retrouver une certaine flamme dans leur relation). Leurs atermoiements m'ont vraiment enquiquinée. C'est surtout Meg que j'ai trouvé crispante. Elle n'arrête pas d'asticoter son mari. L'hôtel dans lequel ils avaient passé leur nuit de noce ne lui convient plus (la chambre est trop beige). Après s'être installés dans une très belle suite au Plaza Athénée, avenue Montaigne, avec vue imprenable sur la Tour Eiffel, ils ne font pas grand-chose dans la ville lumière, à part aller dans un ou deux restaurants d'où ils s'esquivent sans payer (ils ont très peu d'argent). Les temps sont vraiment durs pour ce couple. Et ce n'est pas leur rencontre avec Morgan (l'inénarrable Jeff Goldblum) qui va arranger les choses. Dès les premières images, je n'ai vraiment pas accroché. Peut-être est-ce la faute des deux acteurs principaux pas très bien assortis (Jim Broadbent et Lindsay Duncan). Le couple qu'ils interprètent n'est ni sympathique, ni drôle, ni touchant. Je regrette d'autant plus d'avoir été déçue par ce film car il a été écrit et réalisé par les mêmes que The Mother (2003), c'est-à-dire l'écrivain Hanif Kureishi pour le scénario et Roger Michell à la réalisation. The Mother, voilà un film qui m'avait beaucoup plu, lui.